samedi 18 juillet 2009

CHEERLEADERS ET PRÉSIDENTS !

L'immense popularité du cheerleading a traversé les frontières des États-Unis. Elle s'est d'abord répandue au Canada, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Japon et en Suède. Lors des derniers Jeux Olympiques, on a découvert qu'elle avait même gagné la Chine. Qui aurait pu croire, il y a 25 ans, que l'on verrait un jour des cheerleaders chinoises "sexy" se trémousser au pays de Mao !

On ne compte plus le nombre de revues et de magazines de cheerleading. Il y en a une multitude. On a vu des meneuses de claques dans un paquet de films et d'émissions de télévision. Aujourd'hui, il y a plus de 3,5 millions de cheerleaders aux USA dont 97% sont des filles. Un renversement complet par rapport aux débuts du cheerleading, quand la totalité des adeptes étaient de sexe masculin...

Beaucoup de cheerleaders sont devenus célèbres. Comme les présidents américains : Eisenhower, F.D. Roosevelt, Ronald Reagan, George W. Bush. Comme les chanteuses : Madonna, Britney Spears (photo), Paula Abdul, Christina Aguilera, Fergie. Comme des actrices ou des acteurs: Meryl Streep, Sally Field, Jessica Simpson, Brooke Shields, Steve Martin, Kirk et Michael Douglas, Cameron Diaz, Renée Zellweger et beaucoup d'autres.

La tendance s'est maintenue ces dernières années. Plusieurs Pom Pom Girls sont devenues mannequins ou présentatrices à la télé. Elles reconnaissent que le cheerleading a été important dans leur vie en les aidant à devenir confiantes en elles-mêmes, en leur inculquant une saine discipline, en développant leur sens artistique, en leur apprenant à bien travailler en équipe et en leur donnant le goût de continuer à faire du sport et de l'exercice. C'est une école de vie.

L'histoire du cheerleading en Amérique est vraiment fantastique. Comme l'histoire des États-Unis, elle a été façonnée par l'ambition de réussir en renversant tous les obstacles. Elle est le fruit de la solidarité, de l'entraide et du travail d'équipe sans lesquels rien de grand n'est possible. Elle reflète un dynamisme, une confiance et un sentiment patriotique très fort qui ont fait des USA le pays le plus évolué et le plus puissant de la terre... Toutes ces qualités, on les retrouve dans le diaporama qui suit. Animé par l'entraînante musique Rock and Roll part. 2...



samedi 11 juillet 2009

CHEERLEADING : SPORT EXTRÊME

À partir de 1972, avec le coup de foudre provoqué par les nouvelles cheerleaders des Cowboys de Dallas, toutes les jeunes filles américaines rêvent d'être comme leurs idoles au costume étoilé. Le nombre d'adolescentes pratiquant le cheerleading dans les écoles du pays de l'oncle Sam explose littéralement. Et le nombre de blessures reliées à ce sport extrême bondit encore plus.

Le problème s'est aggravé dans la décennie des années 1990. Le nombre de blessures sérieuses a doublé par rapport au nombre de blessures similaires dans les années 1980. En moyenne, à chaque année aux USA, 25 000 meneuses de claques doivent recevoir des soins médicaux d'urgence pour des blessures subies en pratiquant leurs activités de cheerleading. Il y a même eu deux décès et plusieurs cas de jeunes Pom Pom Girls qui sont demeurées paraplégiques après des accidents.

La nature des blessures de cheerleading est diverse : fractures de membres, articulations endommagées, foulures, commotions cérébrales, etc. Malgré le besoin qui se fait sentir, il n'y a pas encore de normes, de guide ou de règlements assez sévères pour essayer de rendre la pratique du cheerleading plus sécuritaire.

On sait que les jeunes sont souvent téméraires et fantasques. Ils ne sont pas toujours conscients du danger. La vidéo qui suit en est la preuve. On voit de jeunes hommes catapulter une adolescente dans un panier de basket ball. Remarquez leur réaction après leur "exploit". Ils célèbrent le "succès" de leur dangereuse manoeuvre, en ignorant complètement la jeune fille qui est visiblement en douleur après s'être heurtée la tête ou le cou sur le cerceau du panier. Un comportement complètement irresponsable qui mérite une punition rigoureuse que j'espère qu'ils ont eue.





dimanche 5 juillet 2009

1972 : LES NOUVELLES CHEERLEADERS DES COWBOYS ONT MARQUÉ L'HISTOIRE !

Au printemps de 1972, le gérant général des Cowboys de Dallas, Tex Schramm, est à son bureau et il réfléchit. Cet homme, qui a auparavant fait carrière dans le domaine de la télévision, pourrait s'asseoir sur ses lauriers puisque son équipe vient de remporter le Super Bowl. Il cherche plutôt à améliorer encore son "produit". Son expérience professionnelle lui fait voir que le football est devenu autant un divertissement qu'un sport. Sur le terrain, son club est certes champion du monde mais tout ce qui l'entoure, la mise en valeur du produit offert aux spectateurs du Texas Stadium, l'aspect divertissement, a besoin de renouveau afin que l'on parvienne à développer et créer une image de marque. Une image forte qui marquera les esprits et popularisera davantage les Cowboys.

Pour atteindre son objectif, Schramm songe aux cheerleaders. De par son vécu dans le monde de la TV, il sait que les Américains aiment voir de jolies filles. Jusque-là, les meneuses de claques des Boys ont été conventionnelles, semblables à celles des autres équipes. Schramm veut changer la routine. En fait, il a déjà tenté d'engager des mannequins comme Pom Pom Girls. Mais, faute de formation adéquate et faute de forme physique tout court, l'expérience a échoué. À la fin des matchs, au bout de trois heures passées au soleil brûlant du Texas, les filles étaient plus mal en point que les joueurs eux-mêmes ! Sans parler de leur maquillage qui n'avait pas tenu le coup !

Mais le gérant général des Cowboys tenait mordicus à son idée. Il voulait de la flamboyance, du "glamour" sur les lignes de côté, pour animer la foule et servir de "vitrine attrayante" pour faire rayonner son équipe de champions. Si les "models" n'ont pas fait l'affaire, se dit-il, pourquoi ne pas engager des danseuses professionnelles ? La danse n'est-telle pas un élément primordial du métier de cheerleaders ? Chose pensée, chose faite. Sur les 60 candidates qui se présentent aux auditions, sept sont retenues. On les soumet à un bon camp d'entraînement durant l'été et on renouvelle leur costume et leurs accessoires. En prenant bien soin de garder le secret sur tout ça.

Si bien que lors du premier match à domicile des Cowboys, à l'automne 1972, la foule ne se doute de rien et se prépare seulement à faire un triomphe à son équipe de champions. Mais ce ne sont pas de gros joueurs de ligne de 300 lbs qu'elle voit d'abord arriver sur le terrain. Ce sont de splendides jeunes femmes, dans de superbes uniformes bleu et blanc ornés d'étoiles, qui volent la vedette aux joueurs ! Sur le champ, ces jolies fées agiles produisent un effet boeuf, un choc qui coupe le souffle aux spectateurs et leur laisse la mâchoire pendante. Avant une explosion d'enthousiasme ! Schramm ne le sait pas encore, mais lui et ses merveilleuses nouvelles meneuses de claques viennent de marquer un point tournant dans l'histoire du cheerleading. Un point tournant articulé autour de la beauté et de la grâce.

Très vite, avec l'aide de la publicité et des médias d'information, les filles deviennent les coqueluches de l'Amérique, les "America's sweethearts". Ce qui contribue à faire des Cowboys l'«America's team». Leur renommée ne fera que grandir dans les années '70 et '80. Elles sont en demande partout. Tous leurs admirateurs désirent les saluer, obtenir leur autographe ou se faire photographier avec elles. Toutes les jeunes cheerleaders voudraient les imiter et être à leur place. Bientôt, elles font des tournées au Japon, en Australie, au Mexique, au Pérou. Les forces armées américaines les réclament un peu partout, là où ils servent leur pays. Elles sont devenues le symbole de l'Amérique, la vitrine des réalisations sensationnelles que les USA peuvent accomplir, la traduction en charme et en beauté de l'«American Way of Life».

De nos jours, chaque année, jusqu'à 600 femmes (dont l'âge varie entre 18 et 36 ans) compétitionnent férocement pour porter les couleurs des cheerleaders des Cowboys et avoir ainsi le privilège de faire partie de ce qui est devenu un joyau du patrimoine américain. L'entraînement est rigoureux, les règlements sévères et le code de conduite très exigeant. Tout est mis en oeuvre pour préserver le trésor et l'intégrité de l'image de marque des cheerleaders des Cowboys de Dallas. Par exemple, lorsqu'elles vont performer à l'étranger, elles n'ont pas la permission de sortir de l'hôtel où elles logent, sauf pour participer à l'activité prévue. Elles sont extrêment sollicitées dans la communauté. Mais les responsables d'événements qui veulent les accueillir doivent se plier à une série de conditions très strictes. Si une seule de ces conditions n'est pas respectée, les filles ne performent pas.

Puisque les cheerleaders des Cowboys ont mis l'accent sur les chorégraphies et la danse, les voici donc sur "Just Dance" de Lady Gaga !