lundi 5 mars 2012

LA LINGERIE FOOTBALL LEAGUE A BEAUCOUP DE MAL À S'ÉTABLIR AU CANADA.


Après trois années d'activités aux États-Unis, la LINGERIE FOOTBALL LEAGUE (LFL) tentera une percée au Canada au cours des prochains mois. Toronto possédait déjà une franchise (le Triumph) qui a disputé sa première campagne l'an dernier en jouant contre les équipes américaines (une douzaine) de la Ligue. Pour la LFL canadienne, les plans prévoyaient six clubs, trois dans la division Ouest, et trois autres dans la division Est. Dans l'ouest la Ligue a réussi à s'implanter à Abbotsford (les B.C. Angels), à Régina et à Saskatoon. Dans l'est, outre Toronto, on croyait pouvoir établir des clubs à Québec et à Montréal mais ça n'a pas marché. Pour les débuts de la LFL Canada, on se limitera donc probablement à quatre équipes seulement. Les autorités de la Ligue ont bien essayé d'intéresser des gens d'affaires dans les plus grosses villes du pays, mais, ou bien on n'était pas pris au sérieux, ou bien le plan d'affaires n'était pas adéquat, ou bien on ne trouvait pas d'aréna se prêtant bien à l'exercice de ce sport spectacle. Le commissaire et fondateur de la LFL, Mitchell S. Mortaza, compte également procéder à des expansions en Australie et en Europe. Il rêve d'un Super Lingerie Bowl Mondial. Il veut aussi doubler le nombre de concessions aux USA.



Au Canada, la LFL suscite des débats assez orageux entre certains groupes sociaux et les autorités municipales qui ont ouvert leurs portes à la nouvelle Ligue. Les mêmes critiques reviennent constamment : c'est un sport sexiste, offensant, dégradant, qui dévalorise la femme et qui n'offre pas un bon modèle d'idéal sportif aux jeunes filles. Concernant les reproches au sujet des tenues légères des joueuses, le commissaire Mortaza répond que cet habillement ne diffère guère de celui des joueuses de volley ball de plage. De plus, dit-il, les autorités municipales peuvent réserver les matchs de la LFL à des spectateurs adultes, si elles jugent qu'une telle restriction est nécessaire.


La saison inaugurale du Triumph de Toronto a mis en lumière d'autres problèmes reliés à la pratique du sport. À un moment donné, mécontentes de leur piètre équipement, de l'absence de personnel médical, et d'une couverture d'assurance insuffisante, vingt des vingt-six filles de l'équipe ont démissionné. Il faut aussi mentionner qu'elles ne roulaient pas sur l'or. Non seulement elles ne recevaient aucun salaire, mais elles devaient débourser 45 dollars pour jouer chaque rencontre devant des foules variant entre 5 000 et 7 000 personnes. Le club défraie les autres dépenses. Pourquoi alors ces jolies jeunes athlètes désirent autant jouer dans la LFL ? La plupart le font par amour de la compétition. Elles aiment simplement jouer. Et elles s'emportent parfois trop, dans le feu de l'action. Des chicanes éclatent et les arbitres doivent rétablir l'ordre.

Dommage que la LFL ait échoué dans ses tentatives de fonder des équipes à Montréal et à Québec. La rivalité entre ces villes aurait pris un autre tournant ! Aurions-nous eu droit à du crêpage de chignon ou a du "tiraillage" entre les filles ? Si oui, il y aurait probablement la moitié des habitants des deux villes qui auraient trouvé ce spectacle navrant, alors que l'autre moitié l'aurait jugé amusant... Ce n'est peut-être que partie remise... À quand un duel entre les Canadiennes de Montréal et les Nordiques de Québec, version LFL ? Comme c'est le cas au hockey, les esprits risqueraient de s'échauffer entre Québécois et Montréalais. Et peut-être pas seulement les esprits...

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