jeudi 24 janvier 2019

SUPER BOWL LIII : LES RAMS DOIVENT EMPRUNTER LA RECETTE DES EAGLES POUR BATTRE LES PATRIOTS.


Après deux finales de conférence passionnantes, décidées en prolongation et en partie par...le mauvais arbitrage, place au Super Bowl LIII, entre les Rams de Los Angeles et les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, au Stade Mercedez-Benz d'Atlanta, dimanche le 3 février prochain.

Nous devrions voir un match fort intéressant axé encore une fois sur l'attaque.  Les Patriots sont favoris pour remporter leur sixième Super Bowl, ce qui égalerait le record détenu par les Steelers de Pittsburgh.  Ils ont certes l'expérience de leur côté, en particulier avec le duo Bill Belichick (66 ans)-Tom Brady (41 ans), qui en seront à leur neuvième apparition (leur quatrième au cours des cinq dernières années) en rencontres de championnat de la Ligue Nationale de Football.  Face à eux, le duo coach-quart arrière des Rams est tout jeune et inexpérimenté avec l'entraîneur Sean McVay, 32 ans, -considéré comme le nouveau génie offensif de sa profession-, et le passeur Jared Goff, 24 ans.


Mais c'est sur le terrain que ça se joue.  Dans le Super Bowl de l'an passé, les Eagles de Philadelphie ont battu les Patriots en jouant de façon agressive, en prenant des risques osés, et en exécutant des jeux surprises.  Les Rams devront faire de même s'ils espèrent mettre la main sur le trophée Lombardi, remis aux vainqueurs.




Les Patriots sont difficiles à vaincre depuis tant d'année parce qu'ils peuvent respecter les bons plans de match de leurs entraîneurs.  Chaque joueur connaît son rôle, dans un système de jeu établi avec succès depuis longtemps, et il est capable de le remplir adéquatement et avec constance.  Planifier ce genre de partie c'est prévoir à l'avance tout ce que l'équipe adverse tentera de faire.  Belichick excelle dans ce domaine.  Mais même lui ne peut prévoir des jeux pièges que le club opposé n'a jamais montré ou employé...


Les deux offensives en présence regorgent de joueurs talentueux qui peuvent causer des dommages contre les défensives adverses.  Quelques doutes subsistent toutefois chez les Rams.  Le porteur de ballon étoile Todd Gurley a été blessé en fin de saison régulière, et il n'est plus le même depuis son retour au jeu en séries éliminatoires.  Il a été peu utilisé et il n'a guère été efficace.  Est-il en santé ?  C'est C.J. Anderson qui l'a remplacé et qui a eu plus souvent le ballon depuis ce temps.  De plus, l'as botteur de précision des Rams, Greg Zuerlein, serait ennuyé par une blessure au pied gauche.  Son équipe a vraiment besoin de lui pour espérer gagner le match ultime...


Les enjeux les plus cruciaux de cet affrontement palpitant seront, à mon avis, du côté défensif.  Ça fait longtemps que je le répète, la seule façon de venir à bout des Patriots c'est de déranger Tom Brady en le frappant ou en le harcelant.  Dans le Super Bowl de 2018, les Eagles n'ont eu qu'un seul sack contre lui, mais il a été déterminant.  Avec deux minutes à jouer dans la partie, Terrific Tom comptait bien conduire les siens dans la zone des buts ennemie pour conclure une poussée victorieuse comme il sait si bien le faire depuis toujours.  Mais Brandon Graham des Eagles l'a rejoint derrière la ligne de mêlée et lui a fait échapper le ballon, provoquant un revirement et scellant ainsi l'issue du match en faveur de Philadelphie.


Farouche compétiteur, Brady a affirmé avoir été hanté par ce jeu pendant de nombreuses semaines, par la suite.  Il s'en voulait énormément même s'il a compris qu'il ne pouvait rien y faire, le jeu se déroulant tellement vite et les choses se bousculant parfois rageusement autour de soi, sans que l'on puisse les contrôler.




Presser Brady pour lui nuire dans l'exécution des stratégies offensives de sa formation est certes la clé du succès contre les Patriots.  Mais ce n'est pas facile.  Sa ligne à l'attaque le protège tellement bien, et l'expérimenté quart-arrière sait déceler et déjouer le blitz adverse en lançant rapidement le ballon.  Il est pratiquement intouchable.  Mais les Rams auront de solides gaillards en face de lui.  Dante Fowler Jr, Ndamukong Suh et Aaron Donald en ont fait voir de toutes les couleurs au quart Drew Brees dimanche passé dans la victoire de leur équipe en finale de conférence contre les Saints de la Nouvelle-Orléans.  


En plus de stopper le jeu au sol (le demi offensif Sony Michel, en particulier), ils devront répéter leurs exploits contre Brady et les Pats, le 3 février.  Comme son vétéran homologue des Saints, Brady est vieux et peu mobile, et si sa protection cède, il n'est pas assez rapide pour échapper à la poursuite du "front 7" ennemi.  S'il doit précipiter ses passes, ou s'il se fait accrocher quand il les décoche, il risque de commettre des erreurs.


La défensive des Patriots aura également un lourd défi sur les bras.  Le «play action» des Rams est "mortellement" efficace et la rapidité extrême des receveurs Brandin Cooks et Robert Woods mettra à rude épreuve la couverture homme pour homme favorisée par les Patriots.  Contre les Saints, le receveur Josh Reynolds s'est distingué en jouant un gros match.  Peut-être que les Saints l'ont négligé en essayant de trop bien couvrir les deux gazelles des Rams.




Comme dans le Super Bowl de l'an dernier, c'est possiblement un ou deux jeux clés qui détermineront qui seront les champions du monde du football professionnel en 2019.  Comme de nombreux détracteurs des Patriots le croient, il semble que ces coups du sort favorisent trop souvent la troupe de Belichick.  On verra bien !

mardi 15 janvier 2019

FINALES DE CONFÉRENCES DE LA NFL : L'ATTAQUE AU SOL SERA CRUCIALE.


Comme c'est le cas depuis 2013, la logique a été respectée au regard des résultats des demi-finales de conférence du weekend dernier.  Tous les clubs qui avaient obtenu un laisser-passer pour la première ronde éliminatoire ont triomphé.

On ne peut négliger que cet avantage est substantiellement considérable.  Ces équipes, bénéficiant du «bye» de première ronde, sont plus reposées; elles ont eu plus de temps pour permettre à leurs membres de se remettre de leurs «bobos» accumulés en fin de saison régulière, -donc les athlètes sont en meilleure santé et plus forts physiquement-; et leurs entraîneurs ont également eu plus de temps et d'informations pour préparer leurs joueurs et mettre au point des stratégies adéquates pour le match de finale de conférence.

Le facteur santé, qui englobe la fatigue, les absents blessés, et les footballeurs qui jouent malgré leurs blessures, est particulièrement pertinent sur le plan des batailles de tranchées qui opposent lignes offensives et défensives au cours d'un match aussi intense que ceux des éliminatoires.  Le fait de jouer à domicile n'est pas négligeable non plus.  On l'a vu en demi-finales, les clubs locaux et en meilleure forme physique ont dominé au niveau des batailles des tranchées, de l'attaque au sol et du temps de possession du ballon contre des adversaires qui s'étaient beaucoup dépensés physiquement en quarts de finales de conférence, la semaine précédente.

Dans la Conférence Américaine, aussi bien dire qu'il n'y a pas eu de match.  Les clubs visiteurs, les Chargers de Los Angeles et les Colts d'Indianapolis ont été écrasés par leurs opposants évoluant devant leurs partisans locaux en Nouvelle-Angleterre et à Kansas City.  À la mi-temps avec des avances insurmontables de 35-7 Patriots et 24-7 Chiefs, les parties étaient déjà terminées...


Dans les deux rencontres, les vainqueurs ont supplanté les perdants de façon humiliante en ce qui concerne les gains au sol.  Les Pats faisant rouler le rouleau compresseur avec un avantage exorbitant de 155 verges au sol (dont 129 par Sony Michel,-photo ci-dessus- incluant trois courses pour des touchés) contre un insignifiant total de 19 verges pour les Chargers.  À Kansas City, les porteurs de ballons des Chiefs ont eu le dessus sur leurs vis-à-vis des Colts par un score de 180 à 87 en aidant leur équipe à contrôler le ballon pendant l'incroyable total de quarante minutes sur soixante !

Heureusement pour le spectacle, les rencontres de demi-finales ont été plus serrées dans la Conférence Nationale.  Mais les mêmes paramètres ont prévalu.  L'attaque terrestre des Rams de Los Angeles a été sans pitié contre la défensive pourtant probante des Cowboys de Dallas.  Avec les poussées offensives de deux puissants boutoirs en C.J. Anderson (no 35, photo sous le titre, 123 verges de gains au sol) et Todd Gurley (115 verges), les Rams ont gagné l'extraordinaire total de 273 verges par les courses de leurs porteurs de ballon.  De son côté, le front défensif de Los Angeles limitait Ezekiel Elliott, le champion pour les gains au sol cette saison dans la NFL, à une modeste récolte de 47 verges en vingt courses.


En Nouvelle-Orléans, c'est plutôt un receveur de passes qui a été la vedette dans la victoire de 20-14 des Saints contre les Eagles de Philadelphie, gagnants du dernier Super Bowl.  Michael Thomas (no 13) a capté douze ballons lancés par Drew Brees (no 9 photo ci-dessus) pour des gains de 171 verges et un touché !  Les demis offensifs Alvin Kamara (71 verges au sol) et Mark Ingram (53 verges au sol) ont fait leur part à l'attaque en permettant à leur club de garder le ballon pendant près de 38 minutes, lors de longues séries offensives.

Malgré cette domination, Nick Foles et ses Eagles sont encore venus près de réaliser un autre tour de magie pour remporter ce match dans les dernières secondes de jeu.  Alors que Foles avait conduit les siens à 27 verges de la zone des buts des Saints, il a vu son receveur Alshon Jeffery faire dévier sa passe dans les mains du demi défensif Marshon Lattimore qui, en réussissant l'interception, scellait l'issue de l'affrontement et éliminait les champions défendants.  Après la rencontre, on a appris que Jeffery jouait en dépit d'une blessure aux côtes.  On parlait plus tôt de l'importance de la santé des joueurs dans pareilles situations de rudes confrontations d'après-saison...


Dans les finales de conférence en fin de semaine prochaine, il sera encore primordial de gagner l'avantage du temps de possession du ballon et des gains au sol.  À Kansas City, le quart-arrière Tom Brady, et ses coéquipiers des Patriots à l'attaque, devront tenter d'étirer le plus possible leurs séries offensives pour empêcher le sensationnel jeune quart-arrière Patrick Mahomes, (photo ci-dessus) des Chiefs, de profiter de l'avantage du terrain pour guider les siens vers la victoire.

Malgré tous leurs succès en séries éliminatoires au cours des dernières années (20 victoires contre seulement trois revers quand ils évoluaient à domicile), le duo Brady-Belichick présente une fiche perdante quand leur match éliminatoire a lieu en territoire ennemi (trois victoires, quatre défaites).  En saison régulière, cette année, leur dossier de 3-5 est également peu reluisant avec des statistiques offensives et défensives à l'avenant, contrastant énormément avec celles de leurs joutes disputées chez eux, à Foxborough.

De même, les Chiefs ne sont pas le même club sur la route qu'à la maison.  Alors que leur défensive alloue 34,6 points sur les terrains adverses, elle n'en accorde que dix-huit (6e dans la NFL) devant ses partisans au Arrowhead Stadium.  Les deux équipes se sont rencontrées en saison régulière en Nouvelle-Angleterre dans une fusillade époustouflante gagnée 43-40 par les Patriots, dans les dernières secondes de jeu.  Il serait surprenant que le pointage soit aussi élevé dans la finale de dimanche prochain, mais l'écart -un placement- pourrait être semblable mais, cette fois, en faveur des Chiefs...


En finale de Conférence Nationale, je pense que les Saints capitaliseront aussi sur l'avantage du terrain, dans un Super Dome animé par une foule partisane très bruyante.  Bien qu'ils aient perdu Sheldon Rankins, un joueur important en défensive, durant le match contre les Eagles, dimanche passé, je crois que l'expérience du quart-arrière Drew Brees par rapport à l'inexpérience de son rival Jared Goff, des Rams, fera la différence.  Le vétéran recordman des Saints est moins susceptible de commettre des erreurs que le jeune Goff.  C'est d'ailleurs aussi le cas pour l'ensemble des joueurs de la Nouvelle-Orléans qui sont plus aguerris que ceux des Rams en matchs éliminatoires.

Comme les Patriots et les Chiefs, les deux clubs se sont affrontés en saison régulière dans une partie qui a été aussi un festival offensif.  La victoire de 45-35 des Saints leur a justement permis d'obtenir le bris d'égalité en leur faveur puisque les deux équipes ont terminé la saison avec des fiches identiques de 13-3.  Dans ce match fou, les Rams tiraient de l'arrière par 21 points avant de créer l'égalité 35-35 au quatrième quart.  Brees et les siens sont revenus à la charge pour l'emporter.

Peu importe ce qui arrivera dimanche, nous devrions avoir droit à deux matchs excitants puisque nous pourrons voir à l'oeuvre les quatre meilleures équipes de football au monde.

mercredi 9 janvier 2019

DEMI-FINALES DE LA NFL : LES EAGLES À COURT DE MIRACLES EN NOUVELLE-ORLÉANS ?


Beaucoup de gens voient les Saints de la Nouvelle-Orléans au Super Bowl en février prochain.  Les Saints revendiquent le meilleur dossier de la NFL cette saison, en vertu de leur 13 victoires en 16 parties.  Et, de plus, le 18 novembre dernier, ils ont massacré les Eagles de Philadelphie, leurs adversaires de demi-finale, dimanche prochain, par l'humiliant compte de 48 à 7.  De quoi être confiants de franchir cette étape vers le match ultime de championnat du monde.


Mais les choses ont changé depuis cet inégal affrontement de novembre.  Les Eagles ont changé de quart-arrière.  Ce n'est plus Carson Wentz qui dirige l'attaque des Aigles mais le miraculeux Nick Foles, ci-devant champion et MVP du Super Bowl de l'an dernier.  Il a remporté les neuf derniers matchs significatifs de son équipe durant les mois de décembre, janvier et février !  Et les Eagles, champions défendants, voudront se venger et effacer leur cinglant revers de novembre dernier.



On risque d'assister à un festival offensif, les deux formations en présence montrant des carences en défensive contre le jeu de passe; et les deux attaques rivales excellant en plus quand le temps vient de lancer le ballon.


Les Saints marquent normalement beaucoup plus de points que Philadelphie, mais ils ont tout de même quelques raisons de s'inquiéter en prévision de la confrontation de dimanche.  On ne sait pas si les membres de leur formidable ligne offensive seront complètement remis des nombreuses blessures qui les ont affligées récemment.  Leur efficacité est requise pour protéger le quart Drew Brees (photo ci-dessus) et pour ouvrir le chemin des porteurs de ballon Alvin Kamara et Mark Ingram.



Brees est meilleur que Foles, mais s'il est mal protégé, il n'aura pas le temps de repérer ses receveurs et de compléter ses jeux.  En dépit de ses performances remarquables cette saison, Brees peut être stoppé.  La défensive des Cowboys de Dallas et celle des Panthers de la Caroline ont réussi à l'arrêter en 2018.  Je crois que Philadelphie a plus de bons receveurs que la Nouvelle-Orléans.  En plus, après avoir été blessé (jambe cassée) et absent toute la saison, le rapide ailier éloigné Mike Wallace (photo ci-dessus) pourrait revenir au jeu dimanche.


Les Saints sont largement favoris (par huit points) pour gagner, mais avec l'aura d'invincibilité et de chance qui semble entourer Foles et les Eagles dans les matchs éliminatoires, depuis l'an dernier, qui sait s'ils ne pourront pas encore tirer des lapins de leurs chapeaux pour déjouer les experts et s'attirer la grâce des Saints, les vrais, ceux qui sont aux cieux !

DEMI-FINALES DE LA NFL - CHARGERS VS PATRIOTS - AVANTAGE AU CLUB COMMETTANT MOINS D'ERREURS.


Des quatre demi-finales du weekend prochain dans la NFL, celle opposant les Chargers de Los Angeles aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre sera la plus chaudement disputée, selon les preneurs aux livres.  Les Pats sont favoris par quatre points pour l'emporter.


Il est vrai que les comparaisons entre les deux équipes donnent à réfléchir.  Difficile de se prononcer au sujet de qui aura l'avantage pour vaincre l'adversaire.  La Nouvelle-Angleterre jouera à domicile, et elle est la seule équipe invaincue sur son terrain (8-0) dans toute la NFL cette saison.  Par contre, les Bolts sont les guerriers de la route, ayant gagné huit de leur neuf parties disputées dans les stades étrangers.


Historiquement, le quart-arrière Tom Brady a toujours mené son club à la victoire contre celui de son vis-à-vis Philip Rivers (7-0) incluant deux gains en séries éliminatoires.  Mais cette statistique est un peu futile.  Ce ne sera pas un match Brady-Rivers mais bien Chargers-Patriots.  Les deux formations ont changé en cours de route...  Mais, pas de doute, Brady et Rivers se comparent bien au point de vue désir de vaincre.  Ils sont tous les deux de fiers et féroces compétiteurs.  Leurs habiletés se ressemblent également.  Sauf que Brady, lui, est habitué aux honneurs des grands championnats, même s'il en veut toujours plus.


Si les Patriots ont un léger avantage, c'est peut-être au niveau stratégique ainsi qu'au niveau exécution.  L'entraîneur en chef Bill Belichick prépare toujours ses hommes de façon impeccable.  Son équipe est presque toujours celle qui commet le moins d'erreurs et qui gagne la bataille des revirements.  Chacun de ses joueurs doit être responsable et fiable.  La devise, l'ordre, le mantra de Belichick et de toute l'organisation des Patriots peut se résumer à ces simples mots : «Do Your Job».  Au cours des dix dernières années, cela s'est traduit en dix championnats consécutifs de division (un record de la NFL) et, depuis 2002 en cinq trophées Lombardi à titre de champions du monde.


Bien sûr, presque la moitié des onze victoires des Patriots ont été obtenues contre les faibles adversaires de leur division (5-1), et la bande de Belichick a éprouvé des ennuis (3-5) sur les terrains ennemis cette saison.  De quoi donner quelques films intéressants à analyser par les membres des Chargers en vue du match de dimanche.



La défensive de Los Angeles est plus forte que celle des Patriots, surtout contre le jeu aérien.  Mais je pense que l'offensive de la Nouvelle-Angleterre est plus diversifiée et mieux dirigée que celle des Bolts.  Il est dommage que Brady ait perdu le receveur Josh Gordon (photo ci-dessus), qui a encore été rattrapé par les démons de la drogue, et qui a été suspendu par la Ligue pour une énième fois.  S'il y avait une organisation qui pouvait ressusciter sa carrière c'était bien celle des Patriots, renommée pour instaurer de la discipline dans ses rangs.  Gordon possède des talents supérieurs et il donnait une arme supplémentaire à Brady, notamment sur les longs jeux.


Mais il reste tout un arsenal à Brady pour exploiter la force offensive des siens.  Au champs arrière, il peut compter sur les porteurs de ballon Sony Michel, James White, et Rex Burkhead qui peuvent aussi se transformer en receveurs au gré d'une multitude de tactiques et de formations offensives imaginées par les entraîneurs des Patriots.  De même, certains receveurs comme Julian Edelman et Cordarrelle Patterson peuvent être employés comme coureurs sur des jeux au sol ou des jeux renversés.

Et puis il y a toujours le terrifiant ailier rapproché Rob Gronkowski (photo ci-dessous) qui peut défoncer n'importe laquelle défensive dans la NFL.  Le rusé et imprévisible Belichick réserve toujours des surprises à ses opposants.  Un joueur relativement effacé, comme par exemple le receveur Chris Hogan, peut soudain être employé sur un jeu truqué, ou de façon inattendue pour devenir un héros...


Le quart Philip Rivers peut lui aussi exploiter le talent de ses coéquipiers offensifs.  Son porteur de ballon Melvin Gordon est toutefois un cas douteux pour dimanche parce qu'il soigne des blessures à ses deux genoux.  Austin Ekeler peut le remplacer adéquatement.  Au niveau des ailiers rapprochés, le vieux Antonio Gates est un futur membre du Temple de la Renommée, mais il est en fin de carrière.  Il peut encore rendre de bons services, mais il n'est pas (ou il n'est plus) un Gronkowski. 

Dans un match qui risque d'être serré et à pointage élevé, c'est peut-être un jeu ou deux qui pourront faire la différence.  Ça peut être une simple transformation ratée après un touché.  Le botteur des Chargers en a échouées plusieurs (sept) contre une, seulement, du côté des Patriots.
  

Pour gagner, les Chargers doivent déranger Brady en mettant de la pression sur lui afin qu'il n'ait pas le temps de réussir ses jeux.  Joey Bosa (99, ci-dessus) et Melvin Ingram, les deux meilleurs chasseurs de quart des Chargers, auront donc un rôle-clé dans cette rencontre qui promet...

mardi 8 janvier 2019

DEMI-FINALES DE LA NFL : PRESCOTT ET ELLIOTT À L'ASSAUT DES RAMS À LOS ANGELES.


Je pourrais réécrire le même article que celui que j'ai écrit précédemment (voir analyse du match Colts-Chiefs) tellement je crois que les négligés, les Cowboys de Dallas, ont de bonnes chances de vaincre les Rams de Los Angeles (les favoris) dans l'autre demi-finale de samedi prochain.

Même s'ils ont des gros noms (très chers payés) en défensive, cette unité des Rams ne m'a pas impressionné en 2018. Moyenne contre le jeu de passe et carrément mauvaise contre le jeu au sol, elle offre aux Cowboys une excellente opportunité de capitaliser sur ces faiblesses.  Rappelons qu'en Ezekiel Elliott, Dallas dispose du meilleur porteur de ballon de la Ligue.  Et on sait aussi que le quart-arrière Dak Prescott peut aussi faire des dommages dans les rangs ennemis quand il décide de courir avec le ballon.


De leur côté, les Rams ont une offensive redoutable mais elle a connu des ratés en fin de saison.  Elle n'est plus la même qu'en première moitié de campagne depuis qu'une blessure a mis fin à la saison du très efficace ailier rapproché Cooper Kupp (photo ci-dessus).  Pendant que ses rapides coéquipiers Robert Woods et Brandin Cooks «étiraient» le terrain en allant dans les zones profondes, Kupp avait le don de se découvrir sur des tracés intérieurs.  Autant de gains considérables, souvent bons pour des premiers essais.

Autre fait remarquable, les Rams ont pu se construire une belle fiche en saison régulière en gagnant contre des clubs ne jouant même pas pour une moyenne de .500.  Contre les équipes plus fortes, ils ont eu plus de difficulté.


D'accord, les Rams peuvent compter sur de solides porteurs de ballon en Todd Gurley et C.J. Anderson, appelé en renfort en fin de saison quand Gurley et Malcolm Brown se sont retrouvés à l'infirmerie.  D'ailleurs on ignore si Gurley est pleinement rétabli.  De toute façon, la défensive des Cowboys est très étanche contre le jeu au sol.  Ce qui sera déterminant pour la durée de possession du ballon et ce qui donnera l'opportunité à Dallas de faire plus de jeux offensifs payants que Los Angeles.

DEMI-FINALES DE LA NFL : D'AUTRES SURPRISES EN RÉSERVE ?


Plusieurs des clubs qui étaient favoris des experts pour gagner en première ronde des éliminatoires de la NFL sont maintenant...en vacances.  Les quatre équipes qui avaient obtenu un «bye» la semaine passée, en raison de l'excellence de leur classement en saison régulière, entrent en action en fin de semaine contre les gagnants de la première ronde.  Et si on se fie aux résultats des cinq dernières années, ces formations plus reposées auront l'avantage pour ces demi-finales.  Depuis 2013, aucune des équipes qui ont franchi la première ronde ne s'est rendue plus loin.  Elles ont toutes perdu en demi-finales.


Mais je crois que l'on pourrait voir d'autres surprises en cette seconde ronde.  Samedi, à Kansas City, les Chiefs, et Patrick Mahomes (photo ci-dessus) leur jeune sensation au poste de quart-arrière, accueillent les Colts d'Indianapolis, qui ont facilement disposé des Texans de Houston, en première ronde.  Même s'il est toujours très difficile pour le club visiteur de gagner sur le terrain des Chiefs, je crois que les Colts ont de bonnes chances de réussir l'exploit.


S'ils jouent aussi bien ou sinon mieux que lors de leur triomphe de la semaine passée, tous les espoirs sont permis pour eux.  Ils sont pratiquement imbattable depuis le mois d'octobre après avoir commencé la saison en perdant cinq de leur six premiers matchs.  Contrairement à eux, les Chiefs ont faibli en fin de calendrier régulier alors qu'ils étaient invincibles durant les trois premiers quarts de la dernière campagne.


Certes, Mahomes est extrêmement dangereux (50 passes de touché en 2018) avec ses esquives contre la pression des plaqueurs adverses, et avec ses passes décochées de toutes les positions et de toutes les façons possibles, mais il reste qu'il n'a aucune expérience en séries de fin de saison.  Et on sait ce qui est arrivé à ses semblables en première ronde : ils en ont tous arraché...  Le jeune pivot des Chiefs a une confiance absolu en ses moyens.  Une confiance qui frôle l'insolence.  Il pourrait revenir sur terre contre la coriace défensive des Colts, qui excelle justement en couverture contre le jeu aérien.




Les Colts voudront contrôler le ballon le plus longtemps possible grâce au jeu au sol et à leur efficace demi offensif Marlon Mack, qui a été formidable, la semaine dernière.  S'ils réussissent, Mahomes devra patienter énormément sur les lignes de côté, en admirant son magistral vis-à-vis Andrew Luck écouler beaucoup de minutes de jeu tout en conduisant souvent les siens dans la zone des buts de Kansas City .  Les Chiefs n'ont pas de défensive.  Ils sont particulièrement vulnérables contre les jeux de passe.  Ils ont fini avant-derniers dans ce domaine en 2018.  Il est vrai qu'en Eric Berry (photo ci-dessus), ils ont manqué leur meilleur demi défensif pendant presque toute la saison à cause d'une blessure.  Son retour en forme ne peut que les aider.


Même si Damien Williams a bien fait en remplacement de Kareem Hunt (libéré par l'équipe en cours de saison après des allégations de violence de Hunt contre une jeune femme) au poste de porteur de ballon numéro un, je ne pense pas qu'il soit un «game changer» comme son ex-coéquipier déchu.  Cela enlève une arme offensive importante à Mahomes et aux Chiefs.  Il reste toutefois les gros canons que sont le receveur éloigné Tyreek Hill et l'imposant ailier rapproché Travis Kelce.  Ils sont pratiquement impossible à arrêter mais si la défensive des Colts arrivent à les ralentir, les chances de gagner d'Indianapolis s'en trouveront très améliorées...

Le pointage sera élevé, et les Colts feront un jeu important de plus que les Chiefs pour l'emporter...  

lundi 7 janvier 2019

PREMIÈRE RONDE ÉLIMINATOIRE : L'EXPÉRIENCE A PAYÉ POUR LES GAGNANTS.


On ne le répétera jamais assez, les séries éliminatoires sont une autre saison.  Une saison où la pression s'élève à un niveau supérieur.  Une saison où l'expérience s'avère précieuse en permettant de mieux réagir aux situations périlleuses demandant davantage de sang froid.

Les matchs éliminatoires de première ronde de la NFL, le weekend dernier, ont encore permis de vérifier ces assertions.  Au poste-clé de quart-arrière, les vétérans ont eu le dessus sur leurs plus jeunes homologues beaucoup moins expérimentés.  La confrontation Russell Wilson (Seattle) vs Dak Prescott (Dallas) étant la seule exception puisque le plus jeune a eu raison du plus expérimenté (Cowboys 24, Seahawks 22).

Les rencontres de samedi ont été plus intéressantes que celle de dimanche.  À Houston, les Colts d'Indianapolis ont facilement battu les Texans 21-7 alors que Andrew Luck, le général de l'attaque des Colts, a su mieux tirer son épingle du jeu par rapport à son jeune vis-à-vis Deshaun Watson.  Hommage ici aux entraîneurs des Colts pour la maîtrise d'une multitude de schémas de jeux, de formations et de stratégies offensives diverses qui ont étourdi la défensive des Texans, dont les joueurs ne savaient plus où donner de la tête, tout au long de la partie.



En défensive, démonstration également impeccable des Colts qui ont étouffé l'attaque texane sauf la combinaison aérienne Watson-Keke Coutee (onze passes pour 110 verges).  La grande différence s'est révélée sur le plan de l'attaque au sol alors que le porteur de ballon des Colts, Marlon Mack (no 25 ci-dessus) a gagné 148 verges pendant que les demis offensifs de Houston étaient tenus en échec (29 verges de gain).

Si les Colts jouent aussi bien dans la demi-finale de la fin de semaine prochaine contre les Chiefs à Kansas City, leurs chances de gagner sont bonnes.  Si les Chiefs sont explosifs en attaque, leur défensive est faible.


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Dans l'autre joute disputée samedi, les Cowboys de Dallas sont parvenus à vaincre les Seahawks en grande partie aussi en raison de leur domination au niveau de l'attaque par la course.  Pendant que les les défenseurs des Boys limitaient la meilleure offensive terrestre de la Ligue à une maigre récolte de 73 verges, les courses de Dak Prescott (no 4, le quart-arrière) et d'Ezekiel Elliott (no 21 ci-dessus) ont rapporté 166 verges (dont 137 par Elliott) et deux touchés (un chacun).

Cela a permis à Dallas de posséder le ballon pendant 35 des 60 minutes de jeu.

Ce qui m'a surpris dans ce match c'est que, justement, puisque l'attaque au sol de Seattle était tenue en respect, le coach Pete Carroll s'est entêté à la prioriser malgré tout.  Évidemment, pendant toute la saison régulière cela a été la marque de commerce des Hawks.  Celle qui leur a valu de connaître du succès.  Mais quand ça ne marche pas, il vaut mieux changer de stratégie.  D'autant plus que le jeu de passe fonctionnait lorsque le quart-arrière Russell Wilson lançait le ballon (18 passes complétées en 27 tentatives pour des gains de 226 verges).

Les Cowboys se rendront à Los Angeles pour se mesurer aux Rams, en demi-finale, le weekend prochain.  Comme les Chiefs de Kansas City, les Rams ont une machine offensive redoutable, mais leur défensive est suspecte, surtout contre le jeu de passe.


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Les affrontements de dimanche ont été plutôt endormants sauf peut-être pour les amateurs de batailles défensives et de bottés de placement.  Dans le match de 13 h., le même scénario de l'avantage de l'expérience vs la verdeur de la jeunesse a été mis en lumière.  Le vétéran quart-arrière Philip Rivers, des Chargers de Los Angeles, a supplanté l'inexpérimenté Lamar Jackson qui, avant deux poussées tardives en fin de match, avait été lamentable jusque là...  Et alors qu'il avait peut-être une dernière chance de faire gagner son club, dans les dernières secondes, Jackson a bêtement perdu le ballon quand on lui a fait échapper.  Erreur d'inexpérience...

Les statistiques des deux offensives reflètent le manque de production des belligérants.  Mais comme c'est souvent le cas en éliminatoires, les gagnants de la rencontre ont été ceux qui ont remporté la bataille des revirements (trois à un en faveur des Chargers).  Mention honorable au botteur Michael Badgley (no 4, photo ci-dessus), qui a réussi cinq placements (un record d'équipe en séries éliminatoires).

Les Chargers ont rendez-vous avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, a Foxboro, dimanche prochain.  Ça va prendre plus que des placements pour vaincre la troupe de Bill Belichick...


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Est-ce un bon sort ?  Est-ce de la magie ?  Est-ce seulement de la chance ?  Toujours est-il que le quart substitut Nick Foles et ses coéquipiers des Eagles de Philadelphie sont parvenus à confondre les experts qui, comme l'an dernier durant leur périple vers le championnat du Super Bowl, les avaient campés dans le rôle de négligés avant de les voir se sauver avec la victoire (16 à 15) dans les dernières secondes de leur combat acharné contre les Bears à Chicago, dimanche dernier. 



Et, encore une fois, comme la saison passée, c'est l'entraîneur des Eagles, Doug Pederson, qui a tenu la baguette magique.  Avec dix secondes à écouler au match, alors que le botteur des Bears Cody Parkey s'apprêtait à botter le placement de 43 verges donnant la victoire à son équipe, Pederson a obtenu un temps d'arrêt.  Employant ainsi la bonne vieille tactique visant à «geler le botteur».  Parkey a tout de même botté le ballon, qui a passé entre les poteaux du but.  Ensuite, pour la tentative qui allait cette fois compter, Parkey s'est exécuté et il a vu son botté effleurer peut-être la main d'un joueur adverse avant de rebondir sur le poteau gauche du but, puis sur la barre horizontale, pour finalement tomber par-devant.  Placement raté !  Victoire des Eagles !

Il faut dire, que Parkey avait précédemment raté plusieurs placements cette saison (deuxième pire dans la Ligue, à ce chapitre) et, étrangement, en frappant souvent les poteaux...  Dire que Parkey a déjà botté pour les Eagles, et que les Bears ont laissé aller le très fiable Robbie Gould qui botte maintenant pour les 49ers de San Francisco.

Ironiquement, sur YouTube, on peut voir une vidéo montrant Parkey s'entraîner alors qu'il était à l'université Auburn.  Dans un gymnase, il vise un poteau sur un mur !  Et bien, disons que cet entraînement l'a bien préparé pour sa carrière professionnelle !  Il atteint régulièrement les poteaux !


Après le match, les partisans des Eagles ont envoyé de l'argent à Parkey par le remercier par le biais d'un site de socio-financement !  Alors qu'à Chicago, Parkey a quitté le state sous les huées des partisans, et il est devenu l'ennemi public numéro un...

Comme Luck et Rivers avant lui, Foles a disposé d'un jeune rival, Mitchell Trubisky, dans la confrontation : quart aguerri face à un quart qui n'avait pas fait ses preuves en matchs éliminatoires.  Toutefois, on ne peut pas dire que Foles a mieux joué que Trubisky.  Il a même commis deux interceptions...

Les Eagles se rendent en Nouvelle-Orléans dimanche pour tenter de prolonger encore leur saison face à des Saints largement favoris pour l'emporter.  Mais, on le sait depuis longtemps maintenant, les hommes de Doug Pederson adorent leur statut de négligés !  Difficile de parier contre eux en pareille situation !    

mercredi 2 janvier 2019

NFC WILD CARD : NICK FOLES ET LES EAGLES PEUVENT-ILS RÉPÉTER LEURS EXPLOITS DE L'AN PASSÉ ?


C'est fou comme le scénario actuel peut ressembler à celui de l'an passé pour les Eagles de Philadelphie alors qu'ils s'apprêtent à essayer de défendre leur titre de champions du Super Bowl en amorçant la première ronde des séries éliminatoires dimanche à Chicago contre les Bears.

Dans le tournoi éliminatoire de l'an dernier, l'entraîneur en chef des Eagles, Doug Pederson (à droite sur la photo ci-dessus, en discussion avec le quart-arrière Nick Foles, no 9) avait motivé sa troupe en exploitant à fond leur statut de négligés.  Utilisant des stratégies audacieuses et agressives, témoignant de la confiance en ses hommes, faisant également mentir les nombreux experts qui, en début de saison, disaient qu'il n'était pas un bon coach, Pederson a soulevé les passions et il a conduit les siens jusqu'au trophée Vince Lombardi remis aux champions du monde.

En chemin, durant la campagne 2017, Pederson avait perdu, comme cette saison, les services de son as quart-arrière no 1 Carson Wentz, blessé sérieusement.  Le substitut de Wentz, le vétéran Nick Foles avait pris la relève de brillante façon pour mener ses coéquipiers jusqu'au bout.  Devinez ce qui s'est produit encore cette saison ?  Wentz est de nouveau tombé au combat et Foles a joué un rôle déterminant en permettant aux Eagles de se classer in extremis en playoffs, à la toute dernière partie, dimanche dernier.

Les Eagles ont dû jouer du football désespéré pour en arriver là.  Ils ont connu une saison difficile et, avant l'entrée en scène de Foles, peu d'observateurs accordaient des chances aux champions de pouvoir défendre leur titre.


La tâche sera ardue toutefois.  Leur premier obstacle se dressant sur leur chemin en est un de taille.  Les Bears les attendent de pied ferme au Soldier Field congelé de Chicago.  Les Bears c'est avant tout la défensive numéro un au pays.  Avec en tête l'intimidant et dangereux Khalil Mack (no 52 photo ci-dessus) auteur de 10½ sacks sur un total de 50 réussis par la brigade défensive redoutable des Bears.  Ses camarades et lui ont frappé fort, volant le ballon 36 fois (dont 27 interceptions) aux opposants.  Encore là, des sommets dans la NFL.

Un peu comme tout le monde, j'étais un peu abasourdi, tout juste avant la levée du rideau d'ouverture de la présente saison, quand j'ai appris que les Raiders d'Oakland avait échangé Mack aux Bears.  Ces derniers avaient déjà une bonne défensive avant son arrivée.  On se doutait bien que ce ne serait pas du gâteau de jouer contre elle au cours de la campagne qui commençait.

De là à choisir Chicago pour remporter le championnat de leur division en devançant Minnesota et Green Bay, il y avait toute une marge que personne n'osait franchir.  Mais les Bears ont réussi ce tour de force, non seulement avec leur féroce défensive mais avec une offensive qui s'est révélée meilleure que prévue (9e dans toute la NFL).


On n'avait pas prévu l'émergence du jeune quart-arrière Mitchell Trubisky (photo ci-dessus) qui, sans faire partie de l'élite de sa profession, a offert des performances au-delà des attentes.  Il a amélioré sensiblement sa faculté d'étirer ses jeux de passes en se sauvant de la pression des joueurs défensifs adverses.  Par le fait même, il a également pu gagner plus de terrain (421 verges) quand il décidait de courir avec le ballon.  Il a pu ajouter de nouvelles dimensions à ses capacités offensives.  Rendant ainsi plus compliqué le travail des défensives lui faisant face.

Les Eagles en auront plein les bras pour essayer de le contrer.  C'est étourdissant le nombre de blessures qui ont décimé la ligne tertiaire de Philadelphie.  Au cours de l'année, les demis défensifs réguliers (McLeod, Darby, Mills, Jones) ont tous disparu de la circulation en raison de blessures graves qui ont mis fin à leur saison.  Résultat : les Eagles sont devenus l'une des pires défenses de la Ligue contre l'attaque aérienne.  Et la défensive a manqué de punch en ne provoquant que dix-sept revirements (3e plus faible total de la NFL).


Est-ce que Trubisky et ses coéquipiers de l'attaque pourront exploiter cette faiblesse ?  L'arme favorite de Trubisky pourrait bien être le demi offensif Tarik Cohen (no 29 sur photo ci-dessus), employé autant comme porteur de ballon que comme receveur de passes.  Cette saison, Jordan Howard, avec une modeste moyenne de 3,7 verges par course, le détenteur du poste de porteur de ballon no 1 a moins bien joué qu'en 2017, où il avait été dominant.  Heureusement que Cohen était là pour compenser.

Chez les receveurs, la situation n'est pas très reluisante ou rassurante.  Allen Robinson n'a rien cassé et il est un cas douteux pour dimanche puisqu'il est blessé.  Même chose pour le petit Anthony Miller qui avait bien fait dernièrement mais qui a été blessé à l'épaule dimanche passé.  Outre Cohen, il restera le rapide Taylor Gabriel et l'ailier rapproché Trey Burton à qui Trubisky pourra lancer le ballon.  Étant donné la tertiaire rapiécée des Eagles, ce sera peut-être suffisant.

Même si la défensive de Chicago est plus que coriace, les Eagles sont loin d'être démunis en attaque et ils pourraient lui causer de graves problèmes.  Encore là, les blessures n'ont pas épargné le club de Doug Pederson.  Les porteurs de ballon Jay Ajayi et Corey Clement sont définitivement éclopés et indisponibles depuis longtemps.  On ne les reverra pas en séries éliminatoires.  Josh Adams, Wendell Smallwood et le vieux Darren Sproles sont venus en renfort, mais ce n'est pas le Pérou dans le champ arrière des Aigles.


Foles peut néanmoins faire des ravages avec son groupe de receveurs avec en tête l'ailier rapproché tout étoile Zach Ertz (photo ci-dessus), qui, avec 116 passes captées, a battu le record de la NFL du plus grand nombre d'attrapés pour un joueur à sa position.  Alshon Jeffery, Nelson Agholor et Golden Tate sont d'autres cibles de choix pour le passeur des Eagles.

Pour espérer gagner l'affrontement, face aux solides cogneurs du front 7 des Bears et face aux voleurs de passes que sont, entre autres, les demis défensifs Kyle Fuller (sept interceptions) et Eddie Jackson (six interceptions), les Eagles devront mieux protéger le ballon, eux qui ont commis 23 revirements dont douze échappés perdus (le plus haut total de la Ligue) en 2018.

Bref, les statistiques et les probabilités ne sont pas en leur faveur, mais les Eagles ont déjoué les pronostics l'an dernier pour rafler les grands honneurs.  À voir aller Foles et ses coéquipiers récemment, oui c'est possible qu'ils répètent le scénario victorieux de 2017.  Mais avec tous les joueurs absents à cause de blessures, je ne gagerais pas là-dessus.  Surtout en première étape, contre des Bears affamés et puissants, dans le froid glacial de Chicago...

AFC WILD CARD : RIVERS ET LES CHARGERS AFFRONTENT LES DÉMONS DE L'EST AMÉRICAIN.


Même si les Chargers de Los Angeles revendiquent le meilleur dossier de la Ligue Nationale de Football (7-1) dans les matchs disputés à l'étranger cette saison, l'histoire pourrait être bien différente en séries éliminatoires, alors qu'ils se rendent à Baltimore pour affronter les Ravens, dimanche, dans l'un des quatre parties de Wild Card du weekend.

Pour une raison que l'on ne peut trouver, les clubs de la côte Ouest ou de la Californie n'ont jamais de succès en rencontres d'après saison quand ils doivent jouer de l'autre côté du continent.  Peut-être le décalage horaire ou l'incapacité de d'adapter son horloge biologique à la différence d'heures.

Sur papiers, les Bolts et les Ravens semblent plutôt d'égale force.  Mais la formation de Baltimore n'apparaît pas comme un bon «match-up» pour la bande dirigée à l'attaque par le vétéran quart-arrière Philip Rivers (no 17, photo ci-dessus).  Les deux belligérants viennent de se s'affronter à Los Angeles, le 22 décembre.  Et ce fut laid pour les Chargers : une défaite sans équivoque de 22-10.

Rivers a connu son pire match de l'année, étant limité à un ridicule total de 147 verges par la voie des airs, en plus de subir deux interceptions et d'être rabattu quatre fois derrière la ligne de mêlée.  L'attaque au sol n'a pas fait mieux avec un maigre 51 verges de gains.  Un désastre !  Les Ravens les avaient bousculés, avec une offensive de 159 verges par la course.  Même si des ajustements au plan de match sont possibles, et que les séries sont une toute autre saison, on voit mal comment les Chargers pourraient complètement revirer la situation en leur faveur.

Les Ravens, contrairement à la saison précédente, se sont qualifiés pour les éliminatoires de peine et de misère, grâce à une interception dans leur territoire, à la dernière minute de la saison régulière dimanche passé, contre les Browns de Cleveland.  Dans les mêmes circonstances en 2017, ils avaient été éliminés dans les derniers instants de leur ultime partie par un jeu miraculeux des Bengals de Cincinnati.


Si Joe Flacco, le quart-arrière no 1 des Ravens, n'avait pas été obligé de s'absenter longtemps à cause d'une blessure, il est probable que son club ne se serait pas classé pour les séries de fin de saison.  Son remplaçant, le jeune Lamar Jackson a fait une grande différence en aidant son équipe à remporter beaucoup de matchs.  Non seulement a-t-il fait aussi bien sinon mieux que Flacco en tant que passeur, mais il s'est surtout distingué en étant pratiquement la plus grande menace pour ses adversaires sur les jeux de course.  Il a notamment excellé sur les jeux d'option.  Il a terminé le calendrier régulier avec 695 verges de gains au sol, même s'il n'a été le quart partant que dans sept parties.  Phénoménal !

La même situation s'est produite avec la position de porteur de ballon.  Le titulaire du poste, Alex Collins, s'est lui aussi blessé, comme Flacco, et son remplaçant, le jeune Gus Edwards (photo ci-dessous) en a profité pour faire flèche de tout bois.  Dans un rôle de partant pendant seulement six rencontres, il a accumulé des gains de 718 verges au sol, soit une moyenne de 5,2 verges par portée.  Collins n'avait pas pu faire mieux que 3,6 verges par essai, une différence énorme !  Car cela permettait aux Ravens d'avoir une offensive mieux balancée.


Car il faut bien l'avouer, la qualité des receveurs de passes de Baltimore laisse à désirer.  John Brown et Michael Crabtree ne sont pas constants.  Ils ont le talent pour fournir quelques "flash" éblouissants, mais Jackson doit davantage se fier à Willie Snead et à l'ailier rapproché Mark Andrews pour se dépanner en situations corsées...  Mais disons que ce n'est pas la force du club.

La force des Ravens, c'est leur défensive étanche.  Elle s'est classée deuxième dans la Ligue en 2018, presque à égalité avec la meilleure, celle des Bears de Chicago.  Ce n'est pas peu dire !  Elle est aussi efficace contre les jeux au sol que contre ceux par la passe.

Malgré l'inexpérience de leurs leaders offensifs, les Ravens sont bons à domicile (fiche de 6-2) et ils ont les éléments pour «geler» les Chargers qui auront du mal à vaincre la guigne des clubs californiens en séries éliminatoires dans les joutes ayant lieu dans l'Est des USA...

mardi 1 janvier 2019

NFC WILD CARD : LE COACH PETE CARROLL A BIEN PRÉPARÉ SON ÉQUIPE.


À 67 ans bien comptés, c'est le plus vieil entraîneur en chef de la Ligue Nationale de Football.  Il est peut-être le coach le plus animé le long des lignes de côté.  Et celui qui mâche sa gomme avec le plus d'intensité.  Mais le très expérimenté Pete Carroll (à gauche sur la photo, avec son quart-arrière Russell Wilson) connaît tout les trucs du métier.  Il a tout vu au cours de sa prolifique carrière.  Nul doute qu'il est un atout de taille pour son club, les Seahawks de Seattle, qui affronteront les Cowboys à Dallas, samedi, dans un des matchs Wild Card du weekend.


Comme toujours il aura bien préparé sa bande.  Une bande de joueurs professionnels fiables, qui en minimisant les erreurs (seulement onze revirements commis, de loin la meilleure fiche dans la NFL) maximise ses chances de victoire.  En séries éliminatoires, c'est encore plus crucial et primordial.


Carroll a fait du bon travail, notamment avec sa défensive, qu'il a dû reconstruire après le démantèlement de la fameuse "Legion of Boom".  Elle est peut-être un peu inférieure à celle des Cowboys, mais elle cogne dur et provoque plus de revirements que celle de ses opposants de samedi.



Mais c'est à l'offensive que les Hawks se distinguent.  Prônant une approche très conservatrice, axée sur le jeu au sol et la protection du ballon, elle ne s'est rendu coupable que de sept interceptions et de quatre échappés perdus.  Remarquable !  Ce conservatisme n'a pas empêché Russell Wilson de connaître une saison super avec 35 passes de touchés, dont dix à son receveur le plus productif Tyler Lockett (no 16).


Côté attaque par la course, outre Wilson qui court très bien, le champ arrière de Seattle est un monstre à trois têtes (Chris Carson, Mike Davis, Rashaad Penny) qui ne laisse aucun répit aux fronts 7 ennemis.  À eux quatre, ils ont gagné 2 460 verges au sol, au premier rang de la Ligue.


Si un seul joueur ne peut faire une équipe, l'arrivée d'un joueur d'élite peut changer profondément son nouveau club.  Parlez-en aux Cowboys de Dallas, qui, après l'acquisition du receveur Amari Cooper (no 19), en provenance des Raiders d'Oakland, ont tout renversé sur leur passage.  Sans Cooper, l'offensive aérienne des Boys était médiocre et le quart-arrière Dak Prescott était menotté par le manque de cibles de qualité.  On devait s'en remettre au porteur de ballon Ezekiel Elliott, même comme receveur de passes.  Mais si Cooper est bien couvert ou s'il décide de prendre congé comme c'était le cas avec les Raiders, l'attaque de Dallas redevient unidimensionnelle.  Et elle peut ainsi être plus facilement contrée.

La défensive contre le jeu au sol des Seahawks est moyenne mais elle a tendance à accorder pas mal de courses de plus de vingt verges.  Contre Elliott, le meilleur porteur de ballon de la Ligue (1 434 verges au sol, 567 verges par la passe), cela pourrait être mortel.

Pete Carroll peut assez aisément "out-coacher" son vis-à-vis Jason Garrett.  Et parce qu'ils commettront moins d'erreurs et de revirements que leurs adversaires, je favorise les Seahawks pour l'emporter dans un match très serré.     

WILD CARD DE L'AFC COLTS-TEXANS: ANDREW LUCK PRÊT À POURSUIVRE SUR SA LANCÉE DU PLUS BEAU RETOUR DE L'ANNÉE.


Le chemin du retour a été long, pénible et douloureux.  Mais en 2018, un an et demi après avoir subi une importante opération pour réparer une épaule démolie, Andrew Luck, le vétéran quart-arrière des Colts d'Indianapolis est enfin revenu au jeu et il est redevenu l'un des meilleurs passeurs de la Ligue Nationale de Football.  Leader incontesté, véritable général sur le terrain, inspiration pour tous ses coéquipiers, le numéro 12 des Colts a passé pour 4 600 verges, avec 39 passes de touché contre quinze interception, et un taux d'efficacité de 99%.  Digne du trophée qui sera remis au joueur ayant réussi le plus beau retour de l'année !

Ça n'a pas été facile.  Beaucoup de gens ont douté qu'il parvienne jamais à retrouver la forme et à surmonter toutes les blessures qui ont miné sa carrière au cours des dernières saisons.  Après un désastreux début de campagne 2018 où son équipe a perdu cinq de ses six premiers matchs, les critiques prétendaient que son bras droit n'était plus assez fort pour que Luck revienne au niveau élevé d'avant ses épreuves physiques.

Or, après ce faux départ, Luck a retrouvé tous ses moyens et les Colts sont devenus invincibles, eux dont les experts ne donnaient pas cher de leur peau quand leur dossier était de 1-5.  Personne ne les voyait atteindre les séries éliminatoires.  Mais les Colts ont fait mentir tout le monde, avec une ligne à l'attaque protégeant presque parfaitement leur as quart-arrière (incroyable total de seulement dix-huit sacks accordés aux adversaires) et une défensive surprenante se hissant dans le top 10 après avoir été pitoyable la saison précédente.

Samedi, les Colts visiteront les Texans de Houston dans le premier match de Wild Card de l'année.  Les représentants du Texas ont une meilleure défensive que celle de leurs opposants, mais si la ligne offensive de Luck continue de bien le protéger et de lui donner le temps de repérer ses receveurs, les probabilités de victoire des Colts seront bonnes.


Deshaun Watson (no 4), le vis-à-vis de Luck au poste de quart chez les Texans, a lui aussi effectué tout un retour après une grave blessure qui avait écourté prématurément sa très prometteuse saison recrue en 2017.  Comme Luck, il a mis du temps à récupérer alors que son club perdait ses trois premières parties.  Une fois bien rétabli et en bonne forme, Watson a également brûlé la compétition, autant avec son puissant bras qu'avec ses jambes, lui qui a gagné 551 verges au sol.

Mais le jeune pivot des Texans n'a aucune expérience en séries d'après saison.  Et il a perdu deux de ses trois meilleurs receveurs en Will Fuller (un marchand de vitesse) et Demaryius Thomas (censé le remplacer), victimes de blessures ayant mis fin à leur saison.  Un autre ailier éloigné, la recrue Keke Coutee, pourrait revenir au jeu samedi après été longtemps à l'infirmerie.  Reste l'extraordinaire DeAndre Hopkins, ennuyé par une cheville endolorie mais qui devrait jouer samedi.



















Le même mal afflige aussi le meilleur receveur des Colts T.Y. Hilton, mais il devrait également être à son poste même s'il pourrait cependant être employé à temps partiel.  Si Hilton a été égal à lui-même, c'est-à-dire superbe, cette saison, c'est le gros ailier rapproché Eric Ebron (no 85) qui a causé la plus agréable surprise à l'attaque.  Ancien haut choix de repêchage des Lions de Détroit, il s'était avéré un "flop" avec cette équipe.  Les Colts ont pris une chance avec lui en lui faisant signer un contrat avant le début de la campagne.  Même s'il a continué à échapper trop de passes, comme c'était le cas avec les Lions, Ebron s'est amélioré et il a rendu de fiers services à sa nouvelle formation (66 passes captées pour 750 verges et 14 touchés)...

Avec Luck aux commandes, les Colts marquent beaucoup de points.  Et, par surcroît, la défensive des Texans est faible contre les jeux de passe.  Avantage Colts dans cette rencontre.  Mais les Texans ont une meilleure fiche en ce qui concerne les revirements provoqués ou accordés.  Indianapolis devra donc s'assurer de bien protéger le ballon et l'empêcher de tomber aux mains de l'ennemi.