mercredi 9 janvier 2019

DEMI-FINALES DE LA NFL - CHARGERS VS PATRIOTS - AVANTAGE AU CLUB COMMETTANT MOINS D'ERREURS.


Des quatre demi-finales du weekend prochain dans la NFL, celle opposant les Chargers de Los Angeles aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre sera la plus chaudement disputée, selon les preneurs aux livres.  Les Pats sont favoris par quatre points pour l'emporter.


Il est vrai que les comparaisons entre les deux équipes donnent à réfléchir.  Difficile de se prononcer au sujet de qui aura l'avantage pour vaincre l'adversaire.  La Nouvelle-Angleterre jouera à domicile, et elle est la seule équipe invaincue sur son terrain (8-0) dans toute la NFL cette saison.  Par contre, les Bolts sont les guerriers de la route, ayant gagné huit de leur neuf parties disputées dans les stades étrangers.


Historiquement, le quart-arrière Tom Brady a toujours mené son club à la victoire contre celui de son vis-à-vis Philip Rivers (7-0) incluant deux gains en séries éliminatoires.  Mais cette statistique est un peu futile.  Ce ne sera pas un match Brady-Rivers mais bien Chargers-Patriots.  Les deux formations ont changé en cours de route...  Mais, pas de doute, Brady et Rivers se comparent bien au point de vue désir de vaincre.  Ils sont tous les deux de fiers et féroces compétiteurs.  Leurs habiletés se ressemblent également.  Sauf que Brady, lui, est habitué aux honneurs des grands championnats, même s'il en veut toujours plus.


Si les Patriots ont un léger avantage, c'est peut-être au niveau stratégique ainsi qu'au niveau exécution.  L'entraîneur en chef Bill Belichick prépare toujours ses hommes de façon impeccable.  Son équipe est presque toujours celle qui commet le moins d'erreurs et qui gagne la bataille des revirements.  Chacun de ses joueurs doit être responsable et fiable.  La devise, l'ordre, le mantra de Belichick et de toute l'organisation des Patriots peut se résumer à ces simples mots : «Do Your Job».  Au cours des dix dernières années, cela s'est traduit en dix championnats consécutifs de division (un record de la NFL) et, depuis 2002 en cinq trophées Lombardi à titre de champions du monde.


Bien sûr, presque la moitié des onze victoires des Patriots ont été obtenues contre les faibles adversaires de leur division (5-1), et la bande de Belichick a éprouvé des ennuis (3-5) sur les terrains ennemis cette saison.  De quoi donner quelques films intéressants à analyser par les membres des Chargers en vue du match de dimanche.



La défensive de Los Angeles est plus forte que celle des Patriots, surtout contre le jeu aérien.  Mais je pense que l'offensive de la Nouvelle-Angleterre est plus diversifiée et mieux dirigée que celle des Bolts.  Il est dommage que Brady ait perdu le receveur Josh Gordon (photo ci-dessus), qui a encore été rattrapé par les démons de la drogue, et qui a été suspendu par la Ligue pour une énième fois.  S'il y avait une organisation qui pouvait ressusciter sa carrière c'était bien celle des Patriots, renommée pour instaurer de la discipline dans ses rangs.  Gordon possède des talents supérieurs et il donnait une arme supplémentaire à Brady, notamment sur les longs jeux.


Mais il reste tout un arsenal à Brady pour exploiter la force offensive des siens.  Au champs arrière, il peut compter sur les porteurs de ballon Sony Michel, James White, et Rex Burkhead qui peuvent aussi se transformer en receveurs au gré d'une multitude de tactiques et de formations offensives imaginées par les entraîneurs des Patriots.  De même, certains receveurs comme Julian Edelman et Cordarrelle Patterson peuvent être employés comme coureurs sur des jeux au sol ou des jeux renversés.

Et puis il y a toujours le terrifiant ailier rapproché Rob Gronkowski (photo ci-dessous) qui peut défoncer n'importe laquelle défensive dans la NFL.  Le rusé et imprévisible Belichick réserve toujours des surprises à ses opposants.  Un joueur relativement effacé, comme par exemple le receveur Chris Hogan, peut soudain être employé sur un jeu truqué, ou de façon inattendue pour devenir un héros...


Le quart Philip Rivers peut lui aussi exploiter le talent de ses coéquipiers offensifs.  Son porteur de ballon Melvin Gordon est toutefois un cas douteux pour dimanche parce qu'il soigne des blessures à ses deux genoux.  Austin Ekeler peut le remplacer adéquatement.  Au niveau des ailiers rapprochés, le vieux Antonio Gates est un futur membre du Temple de la Renommée, mais il est en fin de carrière.  Il peut encore rendre de bons services, mais il n'est pas (ou il n'est plus) un Gronkowski. 

Dans un match qui risque d'être serré et à pointage élevé, c'est peut-être un jeu ou deux qui pourront faire la différence.  Ça peut être une simple transformation ratée après un touché.  Le botteur des Chargers en a échouées plusieurs (sept) contre une, seulement, du côté des Patriots.
  

Pour gagner, les Chargers doivent déranger Brady en mettant de la pression sur lui afin qu'il n'ait pas le temps de réussir ses jeux.  Joey Bosa (99, ci-dessus) et Melvin Ingram, les deux meilleurs chasseurs de quart des Chargers, auront donc un rôle-clé dans cette rencontre qui promet...

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