mardi 15 janvier 2019

FINALES DE CONFÉRENCES DE LA NFL : L'ATTAQUE AU SOL SERA CRUCIALE.


Comme c'est le cas depuis 2013, la logique a été respectée au regard des résultats des demi-finales de conférence du weekend dernier.  Tous les clubs qui avaient obtenu un laisser-passer pour la première ronde éliminatoire ont triomphé.

On ne peut négliger que cet avantage est substantiellement considérable.  Ces équipes, bénéficiant du «bye» de première ronde, sont plus reposées; elles ont eu plus de temps pour permettre à leurs membres de se remettre de leurs «bobos» accumulés en fin de saison régulière, -donc les athlètes sont en meilleure santé et plus forts physiquement-; et leurs entraîneurs ont également eu plus de temps et d'informations pour préparer leurs joueurs et mettre au point des stratégies adéquates pour le match de finale de conférence.

Le facteur santé, qui englobe la fatigue, les absents blessés, et les footballeurs qui jouent malgré leurs blessures, est particulièrement pertinent sur le plan des batailles de tranchées qui opposent lignes offensives et défensives au cours d'un match aussi intense que ceux des éliminatoires.  Le fait de jouer à domicile n'est pas négligeable non plus.  On l'a vu en demi-finales, les clubs locaux et en meilleure forme physique ont dominé au niveau des batailles des tranchées, de l'attaque au sol et du temps de possession du ballon contre des adversaires qui s'étaient beaucoup dépensés physiquement en quarts de finales de conférence, la semaine précédente.

Dans la Conférence Américaine, aussi bien dire qu'il n'y a pas eu de match.  Les clubs visiteurs, les Chargers de Los Angeles et les Colts d'Indianapolis ont été écrasés par leurs opposants évoluant devant leurs partisans locaux en Nouvelle-Angleterre et à Kansas City.  À la mi-temps avec des avances insurmontables de 35-7 Patriots et 24-7 Chiefs, les parties étaient déjà terminées...


Dans les deux rencontres, les vainqueurs ont supplanté les perdants de façon humiliante en ce qui concerne les gains au sol.  Les Pats faisant rouler le rouleau compresseur avec un avantage exorbitant de 155 verges au sol (dont 129 par Sony Michel,-photo ci-dessus- incluant trois courses pour des touchés) contre un insignifiant total de 19 verges pour les Chargers.  À Kansas City, les porteurs de ballons des Chiefs ont eu le dessus sur leurs vis-à-vis des Colts par un score de 180 à 87 en aidant leur équipe à contrôler le ballon pendant l'incroyable total de quarante minutes sur soixante !

Heureusement pour le spectacle, les rencontres de demi-finales ont été plus serrées dans la Conférence Nationale.  Mais les mêmes paramètres ont prévalu.  L'attaque terrestre des Rams de Los Angeles a été sans pitié contre la défensive pourtant probante des Cowboys de Dallas.  Avec les poussées offensives de deux puissants boutoirs en C.J. Anderson (no 35, photo sous le titre, 123 verges de gains au sol) et Todd Gurley (115 verges), les Rams ont gagné l'extraordinaire total de 273 verges par les courses de leurs porteurs de ballon.  De son côté, le front défensif de Los Angeles limitait Ezekiel Elliott, le champion pour les gains au sol cette saison dans la NFL, à une modeste récolte de 47 verges en vingt courses.


En Nouvelle-Orléans, c'est plutôt un receveur de passes qui a été la vedette dans la victoire de 20-14 des Saints contre les Eagles de Philadelphie, gagnants du dernier Super Bowl.  Michael Thomas (no 13) a capté douze ballons lancés par Drew Brees (no 9 photo ci-dessus) pour des gains de 171 verges et un touché !  Les demis offensifs Alvin Kamara (71 verges au sol) et Mark Ingram (53 verges au sol) ont fait leur part à l'attaque en permettant à leur club de garder le ballon pendant près de 38 minutes, lors de longues séries offensives.

Malgré cette domination, Nick Foles et ses Eagles sont encore venus près de réaliser un autre tour de magie pour remporter ce match dans les dernières secondes de jeu.  Alors que Foles avait conduit les siens à 27 verges de la zone des buts des Saints, il a vu son receveur Alshon Jeffery faire dévier sa passe dans les mains du demi défensif Marshon Lattimore qui, en réussissant l'interception, scellait l'issue de l'affrontement et éliminait les champions défendants.  Après la rencontre, on a appris que Jeffery jouait en dépit d'une blessure aux côtes.  On parlait plus tôt de l'importance de la santé des joueurs dans pareilles situations de rudes confrontations d'après-saison...


Dans les finales de conférence en fin de semaine prochaine, il sera encore primordial de gagner l'avantage du temps de possession du ballon et des gains au sol.  À Kansas City, le quart-arrière Tom Brady, et ses coéquipiers des Patriots à l'attaque, devront tenter d'étirer le plus possible leurs séries offensives pour empêcher le sensationnel jeune quart-arrière Patrick Mahomes, (photo ci-dessus) des Chiefs, de profiter de l'avantage du terrain pour guider les siens vers la victoire.

Malgré tous leurs succès en séries éliminatoires au cours des dernières années (20 victoires contre seulement trois revers quand ils évoluaient à domicile), le duo Brady-Belichick présente une fiche perdante quand leur match éliminatoire a lieu en territoire ennemi (trois victoires, quatre défaites).  En saison régulière, cette année, leur dossier de 3-5 est également peu reluisant avec des statistiques offensives et défensives à l'avenant, contrastant énormément avec celles de leurs joutes disputées chez eux, à Foxborough.

De même, les Chiefs ne sont pas le même club sur la route qu'à la maison.  Alors que leur défensive alloue 34,6 points sur les terrains adverses, elle n'en accorde que dix-huit (6e dans la NFL) devant ses partisans au Arrowhead Stadium.  Les deux équipes se sont rencontrées en saison régulière en Nouvelle-Angleterre dans une fusillade époustouflante gagnée 43-40 par les Patriots, dans les dernières secondes de jeu.  Il serait surprenant que le pointage soit aussi élevé dans la finale de dimanche prochain, mais l'écart -un placement- pourrait être semblable mais, cette fois, en faveur des Chiefs...


En finale de Conférence Nationale, je pense que les Saints capitaliseront aussi sur l'avantage du terrain, dans un Super Dome animé par une foule partisane très bruyante.  Bien qu'ils aient perdu Sheldon Rankins, un joueur important en défensive, durant le match contre les Eagles, dimanche passé, je crois que l'expérience du quart-arrière Drew Brees par rapport à l'inexpérience de son rival Jared Goff, des Rams, fera la différence.  Le vétéran recordman des Saints est moins susceptible de commettre des erreurs que le jeune Goff.  C'est d'ailleurs aussi le cas pour l'ensemble des joueurs de la Nouvelle-Orléans qui sont plus aguerris que ceux des Rams en matchs éliminatoires.

Comme les Patriots et les Chiefs, les deux clubs se sont affrontés en saison régulière dans une partie qui a été aussi un festival offensif.  La victoire de 45-35 des Saints leur a justement permis d'obtenir le bris d'égalité en leur faveur puisque les deux équipes ont terminé la saison avec des fiches identiques de 13-3.  Dans ce match fou, les Rams tiraient de l'arrière par 21 points avant de créer l'égalité 35-35 au quatrième quart.  Brees et les siens sont revenus à la charge pour l'emporter.

Peu importe ce qui arrivera dimanche, nous devrions avoir droit à deux matchs excitants puisque nous pourrons voir à l'oeuvre les quatre meilleures équipes de football au monde.

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