lundi 7 janvier 2019

PREMIÈRE RONDE ÉLIMINATOIRE : L'EXPÉRIENCE A PAYÉ POUR LES GAGNANTS.


On ne le répétera jamais assez, les séries éliminatoires sont une autre saison.  Une saison où la pression s'élève à un niveau supérieur.  Une saison où l'expérience s'avère précieuse en permettant de mieux réagir aux situations périlleuses demandant davantage de sang froid.

Les matchs éliminatoires de première ronde de la NFL, le weekend dernier, ont encore permis de vérifier ces assertions.  Au poste-clé de quart-arrière, les vétérans ont eu le dessus sur leurs plus jeunes homologues beaucoup moins expérimentés.  La confrontation Russell Wilson (Seattle) vs Dak Prescott (Dallas) étant la seule exception puisque le plus jeune a eu raison du plus expérimenté (Cowboys 24, Seahawks 22).

Les rencontres de samedi ont été plus intéressantes que celle de dimanche.  À Houston, les Colts d'Indianapolis ont facilement battu les Texans 21-7 alors que Andrew Luck, le général de l'attaque des Colts, a su mieux tirer son épingle du jeu par rapport à son jeune vis-à-vis Deshaun Watson.  Hommage ici aux entraîneurs des Colts pour la maîtrise d'une multitude de schémas de jeux, de formations et de stratégies offensives diverses qui ont étourdi la défensive des Texans, dont les joueurs ne savaient plus où donner de la tête, tout au long de la partie.



En défensive, démonstration également impeccable des Colts qui ont étouffé l'attaque texane sauf la combinaison aérienne Watson-Keke Coutee (onze passes pour 110 verges).  La grande différence s'est révélée sur le plan de l'attaque au sol alors que le porteur de ballon des Colts, Marlon Mack (no 25 ci-dessus) a gagné 148 verges pendant que les demis offensifs de Houston étaient tenus en échec (29 verges de gain).

Si les Colts jouent aussi bien dans la demi-finale de la fin de semaine prochaine contre les Chiefs à Kansas City, leurs chances de gagner sont bonnes.  Si les Chiefs sont explosifs en attaque, leur défensive est faible.


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Dans l'autre joute disputée samedi, les Cowboys de Dallas sont parvenus à vaincre les Seahawks en grande partie aussi en raison de leur domination au niveau de l'attaque par la course.  Pendant que les les défenseurs des Boys limitaient la meilleure offensive terrestre de la Ligue à une maigre récolte de 73 verges, les courses de Dak Prescott (no 4, le quart-arrière) et d'Ezekiel Elliott (no 21 ci-dessus) ont rapporté 166 verges (dont 137 par Elliott) et deux touchés (un chacun).

Cela a permis à Dallas de posséder le ballon pendant 35 des 60 minutes de jeu.

Ce qui m'a surpris dans ce match c'est que, justement, puisque l'attaque au sol de Seattle était tenue en respect, le coach Pete Carroll s'est entêté à la prioriser malgré tout.  Évidemment, pendant toute la saison régulière cela a été la marque de commerce des Hawks.  Celle qui leur a valu de connaître du succès.  Mais quand ça ne marche pas, il vaut mieux changer de stratégie.  D'autant plus que le jeu de passe fonctionnait lorsque le quart-arrière Russell Wilson lançait le ballon (18 passes complétées en 27 tentatives pour des gains de 226 verges).

Les Cowboys se rendront à Los Angeles pour se mesurer aux Rams, en demi-finale, le weekend prochain.  Comme les Chiefs de Kansas City, les Rams ont une machine offensive redoutable, mais leur défensive est suspecte, surtout contre le jeu de passe.


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Les affrontements de dimanche ont été plutôt endormants sauf peut-être pour les amateurs de batailles défensives et de bottés de placement.  Dans le match de 13 h., le même scénario de l'avantage de l'expérience vs la verdeur de la jeunesse a été mis en lumière.  Le vétéran quart-arrière Philip Rivers, des Chargers de Los Angeles, a supplanté l'inexpérimenté Lamar Jackson qui, avant deux poussées tardives en fin de match, avait été lamentable jusque là...  Et alors qu'il avait peut-être une dernière chance de faire gagner son club, dans les dernières secondes, Jackson a bêtement perdu le ballon quand on lui a fait échapper.  Erreur d'inexpérience...

Les statistiques des deux offensives reflètent le manque de production des belligérants.  Mais comme c'est souvent le cas en éliminatoires, les gagnants de la rencontre ont été ceux qui ont remporté la bataille des revirements (trois à un en faveur des Chargers).  Mention honorable au botteur Michael Badgley (no 4, photo ci-dessus), qui a réussi cinq placements (un record d'équipe en séries éliminatoires).

Les Chargers ont rendez-vous avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, a Foxboro, dimanche prochain.  Ça va prendre plus que des placements pour vaincre la troupe de Bill Belichick...


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Est-ce un bon sort ?  Est-ce de la magie ?  Est-ce seulement de la chance ?  Toujours est-il que le quart substitut Nick Foles et ses coéquipiers des Eagles de Philadelphie sont parvenus à confondre les experts qui, comme l'an dernier durant leur périple vers le championnat du Super Bowl, les avaient campés dans le rôle de négligés avant de les voir se sauver avec la victoire (16 à 15) dans les dernières secondes de leur combat acharné contre les Bears à Chicago, dimanche dernier. 



Et, encore une fois, comme la saison passée, c'est l'entraîneur des Eagles, Doug Pederson, qui a tenu la baguette magique.  Avec dix secondes à écouler au match, alors que le botteur des Bears Cody Parkey s'apprêtait à botter le placement de 43 verges donnant la victoire à son équipe, Pederson a obtenu un temps d'arrêt.  Employant ainsi la bonne vieille tactique visant à «geler le botteur».  Parkey a tout de même botté le ballon, qui a passé entre les poteaux du but.  Ensuite, pour la tentative qui allait cette fois compter, Parkey s'est exécuté et il a vu son botté effleurer peut-être la main d'un joueur adverse avant de rebondir sur le poteau gauche du but, puis sur la barre horizontale, pour finalement tomber par-devant.  Placement raté !  Victoire des Eagles !

Il faut dire, que Parkey avait précédemment raté plusieurs placements cette saison (deuxième pire dans la Ligue, à ce chapitre) et, étrangement, en frappant souvent les poteaux...  Dire que Parkey a déjà botté pour les Eagles, et que les Bears ont laissé aller le très fiable Robbie Gould qui botte maintenant pour les 49ers de San Francisco.

Ironiquement, sur YouTube, on peut voir une vidéo montrant Parkey s'entraîner alors qu'il était à l'université Auburn.  Dans un gymnase, il vise un poteau sur un mur !  Et bien, disons que cet entraînement l'a bien préparé pour sa carrière professionnelle !  Il atteint régulièrement les poteaux !


Après le match, les partisans des Eagles ont envoyé de l'argent à Parkey par le remercier par le biais d'un site de socio-financement !  Alors qu'à Chicago, Parkey a quitté le state sous les huées des partisans, et il est devenu l'ennemi public numéro un...

Comme Luck et Rivers avant lui, Foles a disposé d'un jeune rival, Mitchell Trubisky, dans la confrontation : quart aguerri face à un quart qui n'avait pas fait ses preuves en matchs éliminatoires.  Toutefois, on ne peut pas dire que Foles a mieux joué que Trubisky.  Il a même commis deux interceptions...

Les Eagles se rendent en Nouvelle-Orléans dimanche pour tenter de prolonger encore leur saison face à des Saints largement favoris pour l'emporter.  Mais, on le sait depuis longtemps maintenant, les hommes de Doug Pederson adorent leur statut de négligés !  Difficile de parier contre eux en pareille situation !    

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