dimanche 10 mai 2009

LES "PREMIERS CHEERLEADERS"...

Thomas Peebles ne fait pas vieux os comme coach de l'équipe de Princeton. Dès l'année suivante, en 1884, il se retrouve dans les estrades avec les spectateurs. Mais il n'a rien perdu de son "pep" et continue à encourager l'équipe par ses cris, en invitant le reste de la foule à faire comme lui. Il devient ainsi un "yelling leader", celui qui mène l'assistance lorsque vient le temps de pousser les cris de ralliement. Il a bientôt des imitateurs qui s'équipent peu à peu de porte-voix pour accomplir leur mission en se plaçant à des endroits stratégiques dans les gradins. La nouvelle mode est adoptée par d'autres universités mais c'est l'université du Minnesota qui reste à l'avant-garde du mouvement.

C'est dans cette institution d'enseignement, en 1889, qu'un étudiant de première année en médecine, se distingue par sa fougue à titre de "yelling leader" aux matchs de football de l'équipe locale. Son nom : Johnny Campbell. Même après sa graduation, Campbell continue à jouer passionnément son rôle de "rallieur" de troupes. Il faut dire que son brio semble donner des résultats. Le club de l'université qui perdait plus souvent qu'à son tour se met à gagner plus régulièrement. Poussés par les clameurs de la foule partisane soulevée par les yelling leaders, les footballeurs se surpassent et battent maintenant des équipes qui avaient pourtant le dessus sur eux depuis des lunes.

Ce fait historique devrait être signalé à l'organisation actuelle des Lions de Détroit, de la NFL. Une des seules formations du football professionnel à n'avoir jamais eu de cheerleaders, elle est probablement aussi une de celles qui ont perdu le plus de parties depuis les dernières décennies !

Mais revenons-en à Johnny Campbell au Minnesota. Un événement cocasse survient le 2 novembre 1898. C'est le dernier match de la saison et, dans un élan d'enthousiasme débordant, Campbell ne peut se retenir et saute spontanément sur le terrain pour orchestrer les chants d'encouragements de la foule à partir des lignes de côté. Une autre étape vient d'être franchie. Les yelling leaders ne seront désormais plus seulement dans les estrades mais sur le terrain.

L'année suivante, en 1899 (la photo sous le titre de ce billet date de cette même année), Johnny Campbell forme une équipe de cheerleaders avec cinq autres gars de l'université du Minnesota. Ils constituent ainsi la première "squad" de cheerleading sur un terrain de foorball. Leurs activités et celles de ceux qui suivront leur exemple, se raffineront au cours des années subséquentes. Ils revêtiront des costumes et se coifferont de chapeaux particuliers. Outre des porte-voix, ils se serviront bientôt d'accessoires comme des cannes ornées de rubans, des fanions, etc. Les nouveaux meneurs de claques se mettront également à effectuer des sauts et des gestes des bras pour enflammer les partisans et donner, en quelque sorte, une forme de spectacle.

À n'en pas douter, au début du 20e siècle, les yelling leaders se métamorphosent en cherleaders.

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