vendredi 27 janvier 2023



FINALE DE LA CONFÉRENCE NATIONALE 2023 : LES EAGLES DE PHILADELPHIE VONT BARRER LE CHEMIN DES 49ers DE SAN FRANCISCO VERS LE SUPER BOWL.

Comme dans la Conférence Américaine, dans le choc Cincinnati vs Kansas City, nous aurons droit à tout un affrontement dimanche après-midi à Philadelphie dans le match de championnat de la Conférence Nationale entre les 49ers de San Francisco et les Eagles.  On verra à l'oeuvre deux offensives bourrées de talent, et de "play makers" hors pair, se mesurer à des défensives féroces ne faisant pas de quartier.

Le chemin vers cette rencontre au sommet a été plus facile pour les Eagles.  Pour s'être bâti la meilleure fiche durant la saison régulière dans la NFC, ils ont eu congé de la première ronde éliminatoire (wild card) et l'avantage du terrain pour toute la durée des playoffs.  Puis, en seconde ronde, ils ont écrasé les Giants de New York 38 à 7.

Les 49ers ne l'ont pas eu aussi facile.  Ils ont peiné en première demie contre les Seahawks de Seattle avant de revenir en force dans les deux derniers quarts pour avoir finalement raison de leurs adversaires 41 à 23 durant la fin de semaine des wild cards.

En deuxième ronde, dimanche passé, contre Dallas, les Niners et leur quart-arrière recrue Brock Perdy ont connu des ratés en attaque et c'est grâce au brio de leur défensive (seulement 76 verges accordées au sol, 206 dans les airs, deux interceptions, deux sacks, et un faible 33% de réussite des Cowboys sur les 3e essais) qu'ils sont venus à bout de leurs opposants au compte de 19 à 12.



Dimanche prochain, le jeune Perdy (photo ci-dessus) disputera son premier match éliminatoire à l'étranger, devant la foule survoltée de Philadelphie, qui agira comme 12e homme pour le club local.  La défensive de San Francisco a été la meilleure de la Ligue Nationale en 2022, mais celle de Philadelphie a exercé plus de pression qu'elle sur les quarts-arrières ennemis.  Avec 70 sacks (contre 44 pour les 49ers), les Eagles sont venus à deux sacks d'égaler un record de la NFL.  L'inexpérimenté Purdy n'a qu'à bien se tenir !

Mais heureusement pour lui, son entraîneur Kyle Shanahan lui prépare toujours des plans de match taillés sur mesures pour qu'il n'ait pas à forcer des jeux risqués.  Donc, une formule pas compliquée : des petites passes sûres en zone courte ou intermédiaire -surtout à son as ailier rapproché George Kittle-; remettre le ballon à ses excellents demis offensifs (Elijah Mitchell -photo ci dessous- et Christian McCaffrey) ou, occasionnellement à l'explosif receveur Deebo Samuel, sortant en diagonale du champ arrière; «manger» le ballon ou le lancer hors d'atteinte de quiconque au lieu de risquer un échappé ou une interception; et finalement, compter sur la défensive pour gagner la partie...

Dimanche dernier, les Cowboys de Dallas ont pas mal enrayé ce plan «sécuritaire».  Les Eagles en ont certainement pris bonne note.  Cette saison, ce sont eux qui ont alloué le moins de verges en défensive dans la NFL (3 057 contre 3 789 pour les 49ers).  La grande force des receveurs des Niners c'est le grand nombre de verges gagnées après l'attrapé.

Or, les membres de la brigade défensive des Eagles sont bons pour limiter ce genre de gains.  Ce qui fait que, avec la pression que cette unité met sur les QBs et les porteurs de ballon opposés, elle n'est pas loin d'être aussi efficace que sa contre partie de San Francisco.

De plus, la tertiaire de Philadelphie est moins vulnérable que celle des 49ers sur les longs jeux aériens, tout en étant la meilleure pour bloquer des passes.  Cette saison, l'étanche défensive des Aigles n'a permis à ses adversaires qu'une modeste moyenne de 180 verges par partie (contre 223 pour les 49ers).   

L'attaque des Eagles est numéro un de la NFL pour les jeux explosifs, soit les courses de plus de dix verges, et les passes de plus de vingt verges.  Côté talent, avec des receveurs de la trempe des A.J. Brown, DeVonta Smith et Dallas Goedert, elle n'a rien à envier à ceux de San Francisco.

L'unité défensive des Niners a été celle qui a le plus limité les gains au sol cette saison (moyenne de 77 verges par match).  Mais quand elle accorde 99 verges ou plus dans une partie, les 49ers ont une fiche de 2-4.  Pour leur part, avec un quart-arrière mobile comme Jalen Hurts (760 verges de gains au sol en 15 parties jouées) et de bons demis offensifs comme Miles Sanders et Kenneth Gainwell (photo ci-dessous), les Eagles surpassent presque toujours les 100 verges de gains au sol.  Ils ont une fiche de 12-0 quand ils y parviennent.



En général, les clubs de l'Ouest, comme San Francisco, éprouvent des difficultés à l'étranger, (décalage horaire ?) quand ils doivent traverser le continent pour se rendre dans l'Est.  Et avec la foule déchaînée de Philadelphie, les joueurs des Niners auront du mal à s'entendre sur le terrain.  Ce qui pourrait mener à des pénalités pour de faux départs (false starts) ou semer de la confusion dans l'exécution des jeux.

Cette saison, les 49ers n'ont pas été le même club à l'étranger qu'à domicile.  Ils ont subi trois défaites en sept parties sur la route.  Des revers contre de faibles formations : Chicago, Denver et Atlanta.

Bien sûr des performances individuelles extraordinaires de super stars comme McCaffrey, Deebo Samuel et George Kittle peuvent faire pencher la balance du côté de San Francisco dimanche prochain à Philadelphie.  La défensive des Niners peut être intraitable.  Mais celle des Eagles aussi, surtout devant ses bruyants partisans.

À mon avis, c'est au poste de quart-arrière que les Eagles ont un avantage décisif.  Hurts (photo ci-dessous) est meilleur que Purdy, tant par son expérience que par sa force physique qui le sert bien pour décocher de longues passes, éviter d'être frappé, "acheter" du temps pour lancer ses passes, et faire des ravages en se transformant en porteur de ballon difficile à arrêter.  En moyenne, avec lui dans l'alignement cette saison, les Eagles ont amassé des gains au sol de 164 verges par match.



Certes, San Francisco a gagné ses douze derniers matchs, mais les Eagles sont très bons à domicile (8-2 cette saison, avec un écart moyen de 10,4 points lors des victoires).  Ils ne détruiront pas les Niners comme ils ont détruit les Giants la semaine passée.  Mais si les 49ers continuent à démarrer leurs matchs éliminatoires lentement, et que Purdy maintient sa tendance à s'acclimater tardivement aux conditions de jeu, comme il l'a fait au cours des deux dernières semaines, les Eagles pourront en profiter pour connaître un autre de leurs excellents départs habituels dans le match de dimanche prochain.

Et quand les 49ers se réveilleront enfin, il sera déjà trop tard...    

jeudi 26 janvier 2023




FINALE DE L'AFC 2023 : PATRICK MAHOMES SERA-T-IL ASSEZ EN SANTÉ POUR GUIDER LES CHIEFS DE KANSAS CITY VERS LA VICTOIRE CONTRE LES BENGALS DE CINCINNATI ?

Les finales de conférence ont lieu dimanche dans la Ligue Nationale de Football.  Et les amateurs de ce magnifique sport seront gâtés car le carré d'as de ces matchs de championnat présente vraiment les quatre meilleures formations de la NFL cette année.  Ce n'est pas toujours le cas.  Il y a souvent au moins un club sous-estimé que l'on ne voyait pas parvenir à ce stade avancé des séries éliminatoires.


Dans les prédictions d'avant le début de la campagne 2022-23, les parieurs avaient établi les Bills de Buffalo comme favoris pour gagner le prochain Super Bowl.  Dans mes analyses pré saison j'avais émis de sérieux doutes quant à ce choix, parce que je pensais que les Bengals de Cincinnati et les Chiefs de Kansas City pourraient leur barrer le chemin vers le trophée Lombardi.

Je ne me suis pas trompé.  Dimanche passé, dans la neige, à Buffalo, les Bengals ont dominé les Bills 27-10, alors que c'est le club local qui a semblé le plus embêté par les mauvaises conditions météorologiques.  En raison de l'avantage du terrain et de la ligne offensive amochée des Bengals, je croyais que Buffalo gagnerait.

La ligne à l'attaque rapiécée, à qui il manquait trois titulaires, tous blessés, a non seulement tenu le coup, mais elle a excellé.  Elle a bien protégé le quart-arrière Joe Burrow (photo ci-contre) en n'allouant qu'un seul sack à la grosse défensive des Bills.  Celui-ci a aidé cette unité moins aguerrie en exécutant ses jeux plus rapidement.

Mais le plus important, c'est que cette unité de remplaçants a ouvert le chemin à leurs coéquipiers porteurs de ballon pour des gains substantiels de 172 verges et un touché.  Il est possible qu'un ou deux des bloqueurs manquants reviennent au jeu dimanche prochain...

Du côté des Chiefs à Kansas City, samedi dernier, ils ont eu le dessus sur les Jaguars de Jacksonville au compte de 27-20, mais ils ont eu toute une frayeur quand leur quart-arrière étoile Patrick Mahomes a été blessé à une cheville, tôt au 2e quart.


Après avoir subi un test aux rayons X à la pause de la mi-temps, Mahomes est revenu au jeu en seconde demie, mais il a pratiquement joué sur une seule jambe.  Ce qui l'a obligé à utiliser davantage ses demis offensifs, et à demeurer dans sa pochette protectrice pour lancer plus rapidement le ballon sur les jeux de passe.

Sera-t-il suffisamment remis de sa blessure dimanche prochain pour la finale de l'AFC ?  C'est la grande question.  Bien que sa participation à ce match de championnat semble acquise.  On doute toutefois qu'il jouera à 100% de ses capacités.

Les trois plus récentes rencontres entre ces deux adversaires se sont toutes terminées en faveur des Bengals, mais, chaque fois par la mince marge de trois points.  Le 4 décembre 2022, à Cincinnati, le club local avait gagné 27-24.  Et on se rappelle que l'an dernier, ces deux fortes équipes s'étaient livrées une bataille épique à Kansas City, dans le match de championnat de la Conférence.  Les Bengals avaient arraché une victoire de 27-24 en prolongation.

ISIAH  PACHECO  NO  10
À cause de l'incertitude au sujet de la blessure de Mahomes, les Bengals sont encore favoris pour l'emporter contre les Chiefs dimanche prochain.  Mais il y a quelques facteurs qui pourraient faire mentir les parieurs.  C'est certain qu'un Mahomes moins mobile ne pourra probablement pas éviter la pression de la défensive ennemie en quittant sa pochette protectrice pour improviser ses jeux «magiques» habituels.

Contre les Jaguars, il a quand même fait du bon boulot en étant bien protégé dans sa pochette.  Jacksonville n'a pas voulu ou n'a pas pu le presser efficacement.  Mahomes pourrait ne pas avoir la même chance contre la défensive de Cincinnati.

Si Mahomes n'est pas à son mieux physiquement, les Chiefs pourraient avoir plus souvent recours à l'attaque au sol.  Et sur ce plan, le club du coach Andy Reid a un dangereux atout en la dynamique personne de la recrue Isiah Pacheco, qui a été formidable contre les Jaguars, la semaine passée, avec des gains au sol de 95 verges, soit 7,9 verges par course.  Le petit demi offensif de 5' 10", 216 lbs, sélectionné en 7e ronde (251e choix) au dernier repêchage, pourrait jouer un rôle de premier plan dimanche contre la défensive des Bengals.



Mais cette dernière est tout de même assez bonne contre le jeu au sol (4e dans la NFL cette saison avec une moyenne de 4,2 verges accordées par course).  Elle n'a donné que 3,3 verges par course aux Bills la semaine passée.  Si les Chiefs peuvent établir réellement leur offensive terrestre, ils pourront contrôler le temps de possession et, de ce fait même, enlever des possessions à la dangereuse attaque des Bengals.

Mais le 4 décembre, dans leur victoire de 27-24, ce sont plutôt les Bengals qui ont dominé au chapitre du temps de possession grâce au brio du porteur de ballon Samaje Perine (106 verges au sol, + 49 verges par la passe).  Joe Mixon (photo ci-dessus, no 28) était blessé et il n'a pas pu prendre part à la rencontre.  Contrairement à la semaine dernière contre Buffalo, alors qu'il a amassé 105 verges de gains au sol (5,3 verges par portée), en ajoutant un touché. 

La principale faiblesse de cette unité est la même que celle des Jaguars : son inefficacité contre les ailiers rapprochés opposés.  Or, on sait que les Chiefs comptent sur Travis Kelce (photo ci-dessous), probablement le meilleur ailier rapproché de la Ligue.  Il a battu Jacksonville presqu'à lui seul avec 14 passes captées pour des gains de 98 verges, deux touchés et sept premiers jeux réussis.



En général, les Bengals sont meilleurs que les Chiefs, tant en attaque qu'en défensive.  Leurs receveurs sont supérieurs et en défensive, cette saison, ils ont eu le dessus sur KC autant en ce qui concerne les touchés accordés par la passe (17 contre 33) que les interceptions réussies (13 contre 11).  Pendant que la défensive des Chiefs allouait un pourcentage de passes complétées de 65,9 % aux QBs opposés, les Bengals limitaient les pivots adverses à 58,9 % de réussites (meilleur pourcentage dans la NFL).

Les trois dernières fois que Burrow et Mahomes se sont affrontés, le QB des Bengals a supplanté son rival pour les verges gagnées par la passe (moyenne de 327,3 par match contre 252,3 pour Mahomes), le pourcentage de passes complétées (72,2 % contre 67,3 %), le nombre de touchés (huit contre six), et le plus petit nombre d'interceptions (une contre deux).

Si le match de dimanche doit se décider sur ce point, je crois que Burrow peut mieux jouer sous pression que Mahomes, surtout si celui-ci est ralenti par sa blessure à la cheville, face à une défensive dont les blitz vont venir de partout.   

vendredi 20 janvier 2023



DEMI-FINALES 2023 DANS LA NFC : DALLAS À SAN FRANCISCO, LES 49ers VEULENT FINIR CE QU'ILS AVAIENT COMMENCÉ L'AN PASSÉ.

Participants au match de championnat de la Conférence Nationale l'an passé, les 49ers de San Francisco avaient leurs adversaires (Rams de L.A.) dans les câbles, tard au 4e quart, avant qu'une ou deux erreurs leur fassent rater leur voyage au Super Bowl.  Ils comptent bien finir le travail cette année et atteindre l'ultime objectif.  Pour parvenir à la finale de Conférence, ils devront d'abord vaincre les Cowboys de Dallas (12-5), dimanche soir.

Ils l'avaient fait l'an passé, quand une mauvaise décision, -une course programmée du QB Dak Prescott en territoire adverse-, avait été stoppée, ce qui avait permis d'écouler les dernières secondes de la partie, gagnée 23-17 par San Francisco. 

Cette mauvaise décision a été critiquée pendant toute la saison morte par les partisans des Cowboys, et on a demandé la tête du coach Mike McCarthy (photo ci-dessous).  Prescott a déclaré cette semaine, que, lui et ses coéquipiers ont encore en tête ce revers contesté de l'an dernier contre les Niners.  Et qu'ils comptent bien le venger dimanche.


Cela ne sera pas facile.  Les deux clubs ont des joueurs dominants tant en offensive qu'en défensive.  Leur défensive excelle toutes les deux à provoquer de nombreux revirements.  Mais les Boys ont eu moins de temps que leurs rivaux pour se reposer et se préparer pour le match de dimanche soir.  Les Niners n'ont pas joué depuis samedi dernier, alors que les Cowboys ont joué lundi passé.  De plus, «l'America's team» a dû traverser le continent pour arriver à San Francisco, à partir de la Floride, pendant que les 49ers sont à domicile depuis leur match du 1er janvier à Las Vegas contre les Raiders.

Au poste de quart-arrière, Dak Prescott, des Cowboys, pourrait revendiquer une certaine supériorité par rapport à son homologue des 49ers, la verte recrue Brock Purdy.  Ce dernier est invaincu en sept matchs comme QB partant, cette saison.  Sans diminuer son mérite et celui de son équipe (13-4), il faut tenir compte du calendrier régulier des Niners, l'un des plus faciles de la Ligue en 2022-23.  Les clubs que Purdy a affronté avaient des fiches combinées de 35-49-1.  Dans l'histoire de la NFL, seulement quatre quarts-arrières recrues ont conduit leur équipe à une participation à la finale de Conférence. 

Les observateurs font remarquer que, à part lorsque sa formation a rencontré les Commanders de Washington, le 24 décembre dernier, Purdy (photo ci-dessous) n'a pas affronté de bonnes défensives depuis qu'il est en poste.  Les 49ers ont tout de même écrasé les Commanders 37-20 dans cette partie.  Durant ses sept matchs comme QB partant, Purdy a lancé 16 passes de touché contre seulement 3 interceptions.  Certes, le jeune homme a démontré beaucoup de cran et de maîtrise de soi pour mener l'attaque des siens, mais pourra-t-il garder son sang-froid et offrir d'aussi bonnes performances contre la féroce défensive des Cowboys ?



Celle-ci n'a pas son pareil pour mettre de la pression sur les QBs ennemis.  Menée par le sensationnel secondeur Micah Parsons, elle en a fait voir de toutes les couleurs au vétéran Tom Brady, lundi passé, dans une victoire sans équivoque de 31-14 contre les Buccaneers, à Tampa Bay.  La seule façon d'empêcher Purdy de rejoindre ses dangereux receveurs Deebo Samuel, George Kittle, Brandon Aiyuk, et Christian McCaffrey -sortant du champ arrière-, est de le presser pour ne pas lui donner la chance ou le temps de le faire.

Il faut noter que la présente séquence de onze victoires consécutives de San Francisco a commencé avec l'arrivée de McCaffrey dans leur alignement, après qu'il eu été obtenu dans un échange avec les Panthers de la Caroline...

Contre des défensives assez médiocres, en fin de calendrier, et dans le match de wild card contre Seattle, c'était un jeu d'enfant pour Purdy de lancer le ballon à ses gros «play makers», qui sont en plus renommés pour gagner beaucoup de terrain après l'attrapé.  Sur les trois passes de touché qu'il a lancé contre les Seahawks samedi passé, ses receveurs distançaient leur couvreur par près de cinq verges.  179 de ses 332 verges de gains par la passe ont été obtenues alors que ses receveurs étaient presque complètement à découvert.  Ça risque de ne pas se produire contre l'étanche unité défensive des Cowboys.



À l'attaque, Dallas fera face à la défensive numéro un de la Ligue.  Cela ne veut pas dire qu'elle sera impuissante.  Avec le très capable Prescott, qui a corrigé son point faible en ne commettant aucun revirement contre les Bucs, lundi dernier; avec le puissant porteur de ballon Tony Pollard; avec un très bon duo de receveurs éloignés en CeeDee Lamb et Michael Gallup (photo ci-dessus); et avec l'émergence de l'ailier rapproché Dalton Schultz; les Boys sont équipés pour menacer n'importe quelle défensive.

Le jeu au sol sera d'ailleurs la clé pour les Cowboys dans le match de dimanche soir.  Cette saison, quand les 49ers ont limité leurs adversaires à moins de 80 verges de gains au sol, ils ont compilé une fiche de 12-0.  Dans le cas contraire, quand ils ont alloué plus de 80 verges par la course, ils ont maintenu un dossier de 2-4.  Une de ces parties s'était toutefois rendue en prolongation (contre les Raiders, le 1er janvier).

Outre le fait qu'ils auront l'avantage du terrain, dimanche, les 49ers devraient compter sur une défensive un peu meilleure que celle de leurs opposants, ainsi que sur un entraîneur en chef, Kyle Shanahan (photo au-dessus du titre), nettement supérieur à son homologue des Cowboys, Mike McCarthy, pour gagner de justesse et atteindre ainsi, pour une deuxième année de suite, la finale de leur Conférence. 

jeudi 19 janvier 2023



DEMI-FINALES 2023 DE L'AFC : UN MATCH ÉLIMINATOIRE DE TITANS ENTRE LES BILLS DE BUFFALO ET LES BENGALS DE CINCINNATI.

Dimanche, dans ce qui sera probablement le meilleur match éliminatoire de la fin de semaine dans la Ligue Nationale de Football, les Bengals de Cincinnati rendront visite aux Bills, à Buffalo.  Il est très ardu de prédire quel club sortira vainqueur de cette confrontation de titans, mais l'avantage du terrain -et de la foule enthousiaste de Buffalo- pourrait faire pencher la balance du côté des Bills.

Il s'agira, en quelque sorte, d'une reprise de la rencontre du 2 janvier, annulée après l'arrêt cardiaque du demi défensif des Bills, Damar Hamlin, qui s'est effondré sur le terrain après avoir fait un plaqué.  Seule l'intervention rapide d'un soigneur des Bills a pu lui sauver la vie.  Hamlin récupère maintenant la santé chez lui.  Est-ce que ce sera un facteur de motivation supplémentaire qui aidera les Bills à avoir le dessus sur les Bengals dimanche prochain ?



Les émotions peuvent certes jouer un rôle dans ce match au sommet, mais, même si le début de la rencontre du 2 janvier ne compte pas, Joe Burrow et ses coéquipiers l'ont commencé en lions (ou en tigres !) en marquant rapidement un touché contre la défensive de Buffalo.  Burrow a été parfait en complétant ses quatre passes tentées pour 52 verges et un touché.

La semaine passée, les deux équipes étaient grandement favorites pour gagner leur match de première ronde (wild card).  Mais elles ont toutes les deux peiner pour l'emporter de justesse contre des adversaires qui étaient privés de leur quart-arrière numéro un, tous deux blessés.

Dans un match truffé d'erreurs de la part d'Allen (deux interceptions et deux ballons échappés, dont un perdu), les Bills (13-3) se sont sauvés avec un gain à l'arraché, au compte de 34-31, contre des Dolphins de Miami (9-8) durs à cuire...



De leur côté, les Bengals (12-4) ont eu besoin d'un jeu spectaculaire de leur défensive, à la porte de leur zone des buts, pour sauver les meubles et gagner 24-17 contre les Ravens de Baltimore.  Alors que le QB substitut des Ravens, Tyler Huntley, sautait vers la ligne des buts en tenant le ballon haut dans les airs, le secondeur Logan Wilson (photo ci-dessus), des Bengals, lui a fait perdre le précieux «cuir».  Son coéquipier Sam Hubbard l'a récupéré et a filé sur 98 verges pour marquer le touché qui devait faire la différence dans la partie.

Hubbard (photo ci-dessous), un mastodonte de 6 pied 5 pouces et 265 livres, a fait preuve de beaucoup de vitesse (une pointe de 17½ milles à l'heure) dans sa course vers la zone des buts adverses.  À son retour au banc des siens, il a eu besoin d'oxygène tout en faisant l'objet des taquineries de ses coéquipiers, Burrow en tête !



Allen et la défensive des Bills devront beaucoup mieux jouer que dimanche passé s'ils veulent battre Cincinnati en fin de semaine.  Pendant la saison régulière, les Bills ont été légèrement supérieurs aux Bengals, autant en offensive qu'en défensive.

Mais en ce qui concerne les quarts-arrières, Allen a commis plus de revirements (16 interceptions et six échappés perdus) que Burrow (12 interceptions, 3 échappés perdus).  Son total de 22 revirements a été le plus élevé par un QB de la NFL cette saison.

Avec son gros gabarit, Allen (photo ci-dessous) court avec autorité avec le ballon et, contrairement aux autres QBs, il va au contact avec les défenseurs opposés, au lieu de se «donner» en se jetant au sol avant d'être touché par les adversaires.  C'est une menace pour les défensives ennemies, mais il ne protège pas très bien le ballon lors de ses courses à l'emporte-pièce.



Je dirais que Burrow est un meilleur passeur qu'Allen, qu'il est plus intelligent, et qu'il lit mieux les défenses adverses.  Mais après avoir perdu un 3e joueur de ligne (Jonah Williams, après Alex Cappa et La'el Collins) en 3 semaines, Burrow aura du mal à esquiver le blitz de la défensive des Bills.

Cependant, l'an passé, le jeune QB de Cincinnati a subi une tonne de sacks en séries éliminatoires.  Ce qui ne l'a pas empêché de conduire les siens jusqu'au Super Bowl.  Néanmoins, cette saison, les Bengals ont une fiche perdante de 0-3 quand Burrow subit cinq sacks et plus dans un match.



Cette saison, le meilleur joueur de ligne des Bills pour mettre de la pression sur les QBs adverses a été Greg Rousseau (photo ci-dessus) avec huit sacks dans les treize parties auxquelles il a participé.  En onze matchs, Von Miller en a réussi autant, mais il est présentement blessé et il va manquer la rencontre de dimanche.

Si, elle joue bien, comme à son ordinaire, en redressant la barre toute croche de la semaine passée contre Miami, la défensive des Bills devraient nuire assez à la puissante offensive de Cincinnati pour permettre à Buffalo de gagner, à la maison, et possiblement sous le regard du spectateur Damar Hamlin.  Mais, en face, les tigres du Bengale seront durs à dompter... 

DEMI-FINALES DE LA CONFÉRENCE NATIONALE 2023 : À PHILADELPHIE LA PRESSION EST SUR LES EAGLES POUR MATER LES GIANTS DE NEW YORK.

Si on peut se fier aux deux affrontements entre ces rivaux de division (Est de la Conférence Nationale) durant la dernière saison régulière, les Eagles de Philadelphie devraient vaincre les Giants de New York quand ils les recevront samedi soir en demi-finale de la nfc, dans la ville de l'amour fraternel.

À part les postes de porteur de ballon principal et de botteur, le club local, champion de la division est de la nfc, a l'avantage dans tous les autres domaines, que ce soit en défensive ou en offensive.

pour ce qui est des quarts-arrières, il y a tout de même un doute.  certes, celui des eagles, jalen hurts est une coche au-dessus de son homologue des giants daniel jones.  mais on se demande si hurts est vraiment remis de sa blessure à une épaule, qui lui a fait rater quelques matchs en fin de saison.  il n'a presque pas joué depuis un mois.  pourra-t-il retrouver son synchronisme et son rythme samedi soir contre les g-men ?


avec lui comme qb partant, philadelphie (14-3) n'a perdu qu'une fois.  il a battu les giants à deux reprises cette saison, y compris lors du dernier match des deux équipes, le 8 janvier.  mais les new yorkais avaient fait reposer plusieurs joueurs réguliers lors de cette rencontre, et hurts a été assez ordinaire, à son retour au jeu.

cependant, dans le duel précédent, durant la semaine 14, le 11 décembre, à new york, les eagles avaient massacré les giants 48-22.  conduite par hurts (touché de 10 verges), et son demi offensif miles sanders (deux touchés dont un sur une course de 40 verges au 4e quart), l'attaque au sol de philadelphie avait été dévastatrice avec l'énorme total de 253 verges de gains (437 verges au total en ajoutant les verges par la voie des airs).  mais dans cette déroute, trois des meilleurs membres de la brigade défensive des giants -le gros joueur de ligne Leonard williams, le demi de coin adoree' jackson, et le demi de sûreté xavier mckinney- manquaient à l'appel pour cause de blessures.

on ne s'attend pas à une telle domination des eagles, samedi, mais, généralement, depuis 1970 dans la nfl, le club qui remporte ses deux rencontres régulières, contre son adversaire de playoffs, gagne deux fois sur trois en complétant le balayage en matchs éliminatoires.



au regard des performances de l'unité défensive des giants, dans le match de wild card de la semaine passée, quand les giants ont battu les vikings 31-24 au minnesota, ce ne sera pas de la tarte pour l'offensive des eagles samedi prochain.  adoree' jackson (no 22 sur la photo ci-dessus) a été un facteur déterminant contre les vikings.  imaginez !  lui et ses coéquipiers en défensive ont limité justin jefferson (le meilleur receveur de passes de la nfl) à sept réceptions pour un maigre 47 verges de gains.  un véritable exploit !

si jamais jackson et ses assistants jouent le même tour au receveur étoile des eagles, a.j. brown (photo ci-dessous), les giants ont de meilleures chances de créer une surprise de taille à philadelphie, samedi.

toutefois, l'attaque des giants, qui a fait la pluie et le beau temps contre la très faible défensive des vikings (30e de la nfl en 2022-23) la semaine dernière, n'aura pas la tâche aussi facile contre la forte unité défensive des eagles (7e meilleure de la ligue).  la membres de la tertiaire de philadelphie frappent fort et sont bons pour neutraliser les receveurs des équipes adverses.  l'excellente attaque au sol des giants devra donc être très efficace pour gagner du terrain et contrôler le temps de possession du ballon au tableau indicateur.


daniel jones a établi un record de franchise, pour un qb, en courant avec le ballon et en gagnant de précieux premiers essais pour les siens cette saison.  il devra être à son mieux à philadelphie samedi.  la défensive des eagles contre le jeu au sol a été fantastique dans leur victoire de 48-22 à new york, le 11 décembre.  le redoutable porteur de ballon des g-men, saquon barkley, a connu un de ses pires matchs de la campagne en n'accumulant que 28 petites verges au sol.  jones n'a pas fait mieux avec seulement 26 verges par la course, et 169 verges par la passe.

son vis-à-vis, jalen hurts est un meilleur coureur que lui, et la défensive des giants est pourrie contre les courses des quarts-arrières ennemis.  en leur accordant 5,2 verges par portée, cette unité défensive se classe à l'avant-dernier rang de la ligue à cet égard.

en plus de posséder l'une des meilleures tertiaires de la ligue, la défensive des eagles n'a pas son pareil pour mettre beaucoup de pression sur les quarts-arrières opposés.  elle les a plaqués 70 fois derrière la ligne de mêlée.  de loin le plus grand total dans la nfl (les chiefs de kansas city ont fini 2e avec 55).  haason reddick (16 sacks, photo ci-dessous), brandon graham (11 sacks), javon hargrave (11 sacks) et josh sweat (11 sacks), ont mené la charge dans le champ arrière des équipes adverses en stoppant souvent les quarts-arrières et les porteurs de ballons avant même qu'ils puissent amorcer leur jeu.


les giants ont une fiche de 4-6 quand ils ne gagnent pas au moins 130 verges au sol, ce qu'ils n'ont d'ailleurs pas réussi à faire contre les Eagles, dans les deux échecs qu'ils ont subis contre eux cette saison.  ils n'ont converti que huit 3e essais sur 27 dans ces deux affrontements.

largement favoris pour gagner samedi, à domicile, les eagles ont cependant toute la pression sur eux.  plus reposés que leurs adversaires, après avoir joui d'un bye la semaine passée (pour avoir fini avec la meilleure fiche dans la nfc), les joueurs du club local pourraient être un peu «rouillés» en début de match.  mais si jalen hurts est en santé et en pleine possession de ses moyens, les giants ne pourront l'empêcher de conduire les siens à la victoire. 

mercredi 18 janvier 2023

DEMI-FINALES DE CONFÉRENCE DANS LA NFL : DES CHIEFS DE K.C. REPOSÉS ET BIEN PRÉPARÉS VONT DISPOSER DES MENAÇANTS JAGUARS DE JACKSONVILLE.

Galvanisés par leur incroyable et dramatique victoire de dernière seconde samedi passé en wild card, contre les Chargers de Los Angeles, les Jaguars de Jacksonville s'amènent à Kansas City gonflés à bloc, et défiants, pour batailler contre les Chiefs samedi prochain à 16 hres, en demi-finale de la Conférence Américaine.

Bien reposés, et bien préparés par leur expérimenté et très compétent entraîneur Andy Reid (photo ci-dessus),  les joueurs de l'équipe locale seront prêts à faire face à leurs très motivés visiteurs, qui sont en confiance, grâce à une fin de saison superbe, qui les porte sur une très bonne poussée.

Les Jaguars et leur coach Doug Pederson (photo ci-dessous) ne seront pas intimidés par Reid et sa bande.  Négligés, ils n'ont rien à perdre, et après avoir effacé un désastreux déficit de 27-0 en début de match contre les Chargers de Los Angeles, samedi passé,  ils croient qu'ils peuvent surmonter les plus grands obstacles.  En revenant de l'arrière pour l'emporter in extremis 31-30 contre L.A., Jacksonville comblait le 3e plus important retard dans le pointage dans l'histoire des éliminatoires de la NFL.  Il y a neuf ans, les Colts d'Indianapolis, du quart-arrière Andrew Luck, tiraient de l'arrière par 28 points avant de renverser la situation pour gagner contre Kansas City.  Et il y a 30 ans, les Bills de Buffalo ont battu les Oilers de Houston qui menaient pourtant par 32 points avant de s'effondrer.

On dit souvent qu'en séries éliminatoires, le club qui a le dessus au chapitre du différentiel  des revirements gagnent normalement la partie.  Samedi dernier, les Chargers ont été + 5 dans ce département et ils sont devenus la première formation dans l'histoire de la Ligue Nationale à perdre avec un tel avantage.  26 fois, un club avait eu un différentiel de + 5 (ou plus), dans les revirements, et 26 fois ils avaient gagné.



La semaine passée, dans notre analyse de cette rencontre opposant les Chargers aux Jaguars, à Jacksonville, nous avions mentionné que les chances de victoires des visiteurs seraient bien meilleures s'ils pouvaient compter sur le retour au jeu de deux joueurs d'impact, c'est-à-dire le receveur étoile Mike Williams, blessé au dos, et le super secondeur extérieur Joey Bosa, blessé à l'aine.

J'avais souligné que quand Williams et son coéquipier receveur Keenan Allen étaient tous deux actifs et présents ensemble sur le terrain, les Chargers gagnaient bien plus souvent que si les deux ou l'un d'eux étaient absents.  Or, samedi dernier, Williams a dû déclarer forfait puisque sa blessure au dos était en fait une fracture.  Il s'était blessé au dernier match de la saison contre Denver.  L'entraîneur en chef Brandon Staley a d'ailleurs été critiqué pour avoir trop employer ses joueurs réguliers dans cette partie pourtant sans importance au classement.  S'il avait fait reposer Williams au lieu de l'envoyer souvent dans la mêlée, celui-ci aurait possiblement pu éviter sa malencontreuse blessure. 

Même chose pour Bosa (photo ci-dessous), qui a possiblement aggravé sa blessure à l'aine en prenant part au match contre les Broncos.  Il était tout de même à son poste, samedi passé contre les Chargers.  Il aurait dû s'abstenir et rater la partie !


Peut-être était-il ennuyé encore par sa blessure car il maugréait et semblait très frustré.  Au point de prendre trois punitions stupides, dont deux pour inconduite, ce qui a probablement coûté la victoire aux siens.

En effet, en fin de match, après un touché des Jaguars qui réduisaient l'avance des Chargers à quatre points (30 à 26), Bosa a écopé de sa deuxième pénalité d'inconduite, ce qui a amené le ballon à la ligne d'une verge.  Au lieu de convertir le touché par un botté, Doug Pederson a changé sa décision en commandant une tentative de transformation de deux points.  Celle-ci a été réussie et l'écart n'était plus que de deux points (30-28) en faveur de L.A..

On connaît la suite, après que la défensive des Jaguars (intraitable en 2e demie) ait stoppé rapidement (3 essais) la séquence offensive suivante des Chargers, le quart-arrière des Jags a conduit les siens en territoire adverse.


Confronté à un 4e essai et une verge à franchir, et trop loin de la zone des buts ennemie pour tenter un botté de placement,  Pederson, n'aimant pas la disposition de la défensive opposée, en fonction du jeu qu'il avait prévu, prend un temps d'arrêt et change de stratégie.  Au lieu d'appeler une course en plein centre, là où la défensive s'était massée, il a commandé une course sur le périmètre extérieur.  Le porteur de ballon Travis Etienne (photo ci-dessus) a déjoué les défenseurs des Chargers en les contournant et en s'échappant à leur gauche, pour filer sur 24 verges.  Le botté de placement gagnant, avec 3 secondes à écouler en temps régulier, devenait alors possible.

La défensive des Chargers a joué mollement après que cinq revirements des Jaguars (quatre interceptions et une réception de dégagement ratée) eurent conduit l'équipe à une avance de 27 à 0, qui semblait insurmontable.  Imaginez !  Ces cinq revirements étaient survenus à moins de 32 verges de la ligne des buts de Jacksonville.  Après avoir recouvré le dégagement raté, les Chargers étaient à six verges des buts, mais ils n'ont fait avancer le ballon que d'une petite verge, et ils ont dû se contenter d'un botté de précision de 3 points.  Eussent-ils marqué un touché, sur cette faible distance, qu'ils auraient probablement achevé les Jaguars (9-8).

Le club de la Floride n'aura pas le même loisir de revenir d'un déficit énorme samedi après-midi, contre les Chiefs de Kansas City, champions de leur division (Ouest) pour la septième fois consécutive, et qui ont été récompensés par un bye, la semaine dernière, pour avoir fini la saison régulière avec la meilleure fiche de la Conférence Américaine. 
 


Durant sa carrière de 24 ans comme coach en chef, Andy Reid montre une fiche de 28-5 (playoffs inclus) lorsqu'il bénéficie d'une semaine supplémentaire (bye) pour préparer son club.  Avec le QB Patrick Mahomes (photo ci-dessus), à K.C., son dossier est encore plus reluisant (9-1), avec une offensive qui produit 30,1 points en moyenne par joute.  Mais Pederson, son opposant, connaît très bien son homologue.  Il a joué pour Reid pendant trois ans avec Green Bay (1997-99), et il a été son coach adjoint pendant sept saisons (avec Philadelphie de 2009 à 2012 et avec les Chiefs, de 2013 à 2015).  Il peut très bien rivaliser avec lui au point de vu stratégie.

Par contre, même si elle fonctionne à plein régime, avec la bonne tenue de sa ligne à l'attaque, le jeu amélioré de son jeune quart-arrière Trevor Lawrence,  et les solides performances du demi offensif Etienne et des receveurs Evan Engram, Christian Kirk, et les deux Jones (Zay et Marvin),  l'offensive des Jags ne peut se comparer à celle des Chiefs, qui a été de loin la meilleure de la NFL cette saison.

Mahomes est supérieur à Lawrence.  Il a passé pour 5 250 verges et 41 touchés.  Les stats de Lawrence sont modestes en comparaison : 4 113 verges par la passe et 25 touchés.  Et il est parfois inconstant.  Avant le début de la campagne, on se demandait comment Mahomes allait pouvoir s'ajuster à un nouveau groupe de receveurs (à part l'ailier rapproché Travis Kelce).  L'as QB des Chiefs a réussi à mettre à contribution une foule de receveurs en s'ajustant parfaitement à son nouveau personnel, dont font partie les ailiers éloignés Juju Smith-Schuster et Marquez Valdes-Scantling.  Impressionnant !  Ce sont plutôt les défensives adverses qui ont eu des difficultés à contrer les nouveaux venus dans l'offensive des Chiefs !



Andy Reid a une arme offensive clé pour malmener la défensive des Jaguars.  Celle-ci est la plus faible de la NFL contre les ailiers rapprochés.  Et disons qu'avec Travis Kelce (photo ci-dessus) à ce poste, les Chiefs ont un atout pour faire des dommages.  Attendez-vous à un gros match du no 87 !  Et si l'unité défensive tente de le couvrir avec deux ou trois hommes, ça va libérer les autres receveurs de K.C..

Les défensives des deux clubs vont accorder pas mal de verges aux deux puissantes offensives en présence, mais celle des Chiefs est moins vulnérable cette saison.  Elle a réussi 55 sacks (2e meilleur total dans la NFL) et elle est un peu supérieure à celle de leurs opposants de samedi en ce qui concerne les verges allouées.  Lawrence joue mal et il a des problèmes à lire correctement la défensive ennemie quand celle-ci le presse dans son jeu.

L'unité défensive des Jaguars en arrache cependant pour stopper les offensives adverses sur les 3e essais.  Ce qui pourrait être un gros souci contre Mahomes et Kelce.  Par contre, cette brigade défensive excelle pour provoquer des revirements (3e de la Ligue avec 27).


Les deux équipes se sont affrontées le 13 novembre dernier et Kansas City a pris une avance rapide de 20-0 avant de résister à une remontée des Jaguars pour finalement triompher 27-17.  Ce scénario pourrait bien se répéter samedi prochain au domicile des Chiefs.  Cette saison, les hommes d'Andy Reid ont gagné dix des onze matchs dans lesquels Mahomes a passé pour plus de 260 verges.  Et ils sont 8-0 quand il passe pour plus de 320 verges.  Ce qu'il devrait être en mesure d'accomplir samedi contre les Jaguars.

Contre eux, le 13 novembre, il a réussi quatre passes de touché et il a engrangé 331 verges de gains, malgré une interception.  En séries éliminatoires, les Chiefs sont expérimentés et aguerris, contrairement aux Jaguars dont les présences en playoffs ont été rares ces dernières années.  C'est un facteur non négligeable.  Avec Reid, Mahomes et Kelce, les Chiefs sont toujours des aspirants à la grande finale du Super Bowl.

Ils n'écarteront peut-être pas facilement les Jaguars de leur chemin, mais une victoire est plus que probable samedi en demi-finale de l'AFC...

samedi 14 janvier 2023



NFL WILD CARD 2023 : TOM BRADY N'A JAMAIS PERDU DE MATCH CONTRE LES COWBOYS DE DALLAS.

Même si, sur papier, les Cowboys de Dallas (12-5) ont une meilleure équipe que les Buccaneers de Tampa Bay (8-9), ce sont ces derniers que la majorité des connaisseurs de football choisissent pour gagner la dernière partie de la première ronde des séries éliminatoires de la NFL, lundi soir prochain.

Les Boys seront les visiteurs à Tampa Bay, où les Bucs ont remporté cinq de leurs huit victoires cette saison alors que Dallas a subi quatre de ses cinq revers sur les terrains adverses.  D'ailleurs, traditionnellement, depuis 30 ans, le club de Dallas a du mal en éliminatoires quand il évolue à l'étranger.  Il trouve invariablement les moyens de se battre lui-même en commettant des erreurs d'exécution à répétition.

Le quart-arrière de «l'America's team», Dak Prescott (photo ci-dessous), a mal joué dernièrement.  Depuis la semaine 12, il a lancé onze interceptions.  Ce qui a porté son total à 15 dans les douze matchs auxquels il a pris part.  Son coefficient d'efficacité de 91,1 n'est guère brillant pour un QB de son calibre.  Ses 15 interceptions représentent le plus haut total chez les QBs de la NFL en 2022-23.

Au cours des sept dernières parties, les hommes du coach Mike McCarthy se sont rendus coupables de quatorze revirements.  Une formule qui mène souvent à de mauvais résultats, surtout en séries éliminatoires.

Les Cowboys ont néanmoins fini en 4e position de la Ligue pour les points marqués avec une moyenne de 27½ par match.

Tony Pollard (photo ci-dessous) a été le meilleur porteur de ballon de l'équipe avec 1 007 verges de gains au sol (5,2 verges par course) et 371 dans les airs, avec un total de 12 touchés combinés.  Son coéquipier de champ arrière, Ezekiel Elliott est indubitablement en perte de vitesse avec des gains moyens de 3,8 verges par portée.  Sur leur terrain, les Bucs sont cependant très bons (10e rang de la NFL) pour stopper l'attaque terrestre des clubs visiteurs cette année.



L'unique receveur dangereux de Dallas a été CeeDee Lamb avec 107 catchs bons pour 1 359 verges et 9 touchés.

La défensive de Dallas a pris le 5e rang de la Ligue en ne concédant qu'une moyenne de 20,1 points par rencontre.  Elle a surtout excellé contre la passe en allouant une faible moyenne de 221,6 verges par match.  Mais, bizarrement, les statistiques offensives ou défensives de Dallas sont fort différentes lorsque le club joue sur des terrains de gazon naturel, comme ce sera le cas à Tampa Bay lundi.

En cinq joutes disputées sur le gazon naturel, les Cowboys en ont perdu quatre, en donnant une moyenne de 27,2 points par match aux adversaires.  La seule victoire a été acquise difficilement contre les Titans du Tennessee, qui étaient privés de leur quart-arrière no 1 Ryan Tannehill, blessé.  Dans les douze autres parties, -sur surfaces artificielles-, la défensive de Dallas n'a accordé qu'une moyenne de 17,1 points par match.

Du côté des Buccaneers, le quart-arrière Tom Brady (photo ci-dessus) aime jouer contre les Cowboys.  Il a maintenu une fiche impeccable de 7 victoires, aucune défaite contre eux en carrière, son meilleur dossier contre n'importe laquelle équipe de la NFL.  Lui et ses coéquipiers ont d'ailleurs vaincu les Boys 19-3 au match d'ouverture de la saison à Dallas.

Mais, en général, Terrific Tom n'a pas connu une bonne saison.  Que ce soit sur le terrain ou hors de celui-ci (divorce, + grosse perte d'argent à cause d'une fraude de cryptomonnaie) il a vécu des moments difficiles.  Pour la première fois en 22 ans de carrière, son équipe a terminé la saison avec une fiche perdante.  Les Bucs n'ont jamais été capables de gagner deux matchs d'affilée.

C'est l'attaque au sol (la pire de la NFL en 2022-23) qui a causé le plus de problèmes aux Bucs.  Le principal porteur de ballon de l'équipe, Leonard Fournette n'a gagné que 668 verges au sol (une faible moyenne de 3½ verges par course, et 3 touchés).  En fait, il a été meilleur receveur que porteur de ballon en captant 73 passes pour 523 verges et 3 touchés.  Pourtant, malgré les insuccès de leur attaque terrestre, tout au long de la campagne, les Buccaneers ont continué de choisir des jeux au sol lors des premiers essais.



La force offensive de Tampa Bay réside dans leurs receveurs de passes.  Ils sont de première classe.  Enfin en santé, Chris Godwin (photo ci-dessus) a pu jouer à la hauteur de son talent en saisissant 104 passes pour des gains de 1 023 verges.

Pour sa part, son coéquipier Mike Evans n'a pas été en reste avec 77 réceptions pour 1 124 verges et six touchés.  Vers la fin de la saison, les Cowboys ont peiné à arrêter l'offensive aérienne de leurs adversaires.  Ils ont concédé beaucoup de verges aux receveurs éloignés ennemis, et ceux-ci ont réussi pas moins de 22 touchés (le plus grand nombre de la Ligue accordé par une défensive).

Si les Cowboys veulent gagner ce match, ils devront mettre de la pression sur Brady pour l'empêcher de contrôler le jeu à sa guise.  Même s'il n'a subi que 22 sacks cette saison, le célèbre numéro 12 a été affreux quand il a été mis sous pression.  Dans ces circonstances, il s'est classé 29e chez les QBs de la Ligue pour le coefficient d'efficacité, 31e pour les verges par passe tentée, et 2e pour le plus grand nombre d'interceptions avec six.

Or, les Cowboys sont en première position de la Ligue pour leur capacité à exercer de la pression sur les QBs adverses.  Leur défensive a réussi 54 sacks, au 3e rang de la NFL.  La guerre des tranchées sera donc à surveiller lundi soir.  Si l'unité défensive de Dallas arrive à déranger Brady, celui-ci risque d'être frustré et de commettre des erreurs.

Ce qui vaut pour Brady vaut aussi pour Dak Prescott.  Il est déjà dans une mauvaise passe ces dernières semaines.  Si les Bucs réussissent à le presser, derrière la ligne de mêlée, le QB des Boys est encore plus susceptible de continuer à faire des gaffes.

Le match éliminatoire de lundi soir sera serré.  S'il doit être déterminé sur la dernière série offensive de l'une ou l'autre des deux équipes, il faut parier sur l'expérimenté Tom Brady pour conduire son club à la victoire.  C'est le spécialiste en la matière pour les poussées victorieuses de dernière minute...