dimanche 31 janvier 2021

SUPER BOWL LV : LES CHIEFS PEUVENT-ILS SE BATTRE EUX-MÊMES ?



Le sort en est jeté, dimanche prochain, le Super Bowl LV opposera les Chiefs de Kansas City (champions en titre) aux Buccaneers de Tampa Bay.  Le match ultime de cette saison 2020-21 de la Ligue Nationale de Football (NFL) aura lieu à Tampa Bay, la première fois dans la longue histoire des Super Bowls que l'une des équipes participantes jouera à domicile.

La présence des Chiefs, dans cette classique annuelle, n'a rien de surprenant.  Avant le début de la campagne, ils étaient favoris pour être fidèles à ce prestigieux rendez-vous encore une fois.  Et selon les experts, ils gagneront encore dimanche, pour devenir la première équipe à remporter deux fois d'affilée le SB depuis les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, en 2003 et 2004.

Quant aux Bucs, il s'agit de leur première participation au Super Bowl depuis 2002.  Ils n'avaient pas pris part aux séries de fin de saison depuis 2007.  Mais l'arrivée du légendaire quart-arrière Tom Brady, cette saison, a tout changé pour eux.  Il les a inspirés et guidés vers la terre promise !  Il sera en quête d'un septième trophée Vince Lombardi à sa dixième participation à un match du SB.  Hallucinant, lorsqu'on pense qu'une quantité innombrable de très grands joueurs n'ont jamais pu atteindre ce match de championnat si convoité.



Visiblement une fierté spéciale pour le «vieux» Brady (43 ans) et son vieux coach Bruce Arians, comme ils l'ont démontré après leur victoire de la semaine passée contre Green Bay (photo ci-dessus) les sacrant champions de la Conférence Nationale (NFC).

Ils n'étaient pas le choix des experts pour parvenir à ce match au sommet.  Mais comme bien des fois au cours de sa longue et glorieuse carrière, Brady a fait mentir les preneurs aux livres.

Au début des séries éliminatoires, j'ai écrit ici sur ce blogue, que sur papier, la formation des Buccaneers faisait peur et que Brady pouvait les amener loin.  De plus, après les ajustements normaux du début du calendrier régulier, ils étaient depuis plusieurs semaines sur un momentum gagnant qui les rendait quasi invincibles.

Les trois victoires en éliminatoires qui les ont propulsés au Super Bowl LV n'ont pas été si impressionnantes que ça.

D'abord, Brady et sa bande en ont fait juste assez pour vaincre le faible club de football de Washington.  

Ensuite, en Nouvelle-Orléans, une rare contre-performance du quart-arrière Drew Brees (trois interceptions) des Saints, ont permis aux Bucs de capitaliser sur ces erreurs.



Enfin, la semaine dernière à Green Bay, Brady n'a été bon qu'en première demie (trois interceptions en seconde demie) mais encore une fois les Bucs ont été opportunistes en profitant de deux mauvaises décisions des Packers.

D'abord à la dernière seconde du deuxième quart, quand Tampa Bay n'avait qu'une avance de 14-10, la défensive des Packers a dormi au gaz en permettant une longue passe de touché de 39 verges de Brady à Scott Miller, qui portait soudain le pointage à 21-10 à la demie.

Puis, à 2 minutes 5 secondes de la fin du match, l'entraîneur des Packers Matt Lafleur a choisi un botté de placement au lieu d'y aller sur un quatrième essai à la porte des buts des Bucs.  Avec Aaron Rodgers au poste de quart, les chances de réussite de cet essai étaient plus que bonnes.  Un touché et une transformation de deux points auraient pu égaler la marque.

D'autre part, se contenter d'un placement qui réduisait l'écart de points à cinq, et penser empêcher Brady (un expert en la matière) d'écouler les deux dernières minutes de jeu du match étaient de graves erreurs de jugement de la part du coach des Packers.  Moi, en tout cas, je n'en revenais pas...même si je ne suis pas du calibre des entraîneurs de la NFL !

Simplement au point de vue des statistiques, Aaron Rodgers et ses coéquipiers ont eu le dessus sur leurs opposants, mais c'est seulement le pointage final qui compte...

D'ailleurs, il fallait voir la face d'enterrement de Aaron Rodgers (photo ci-dessus) après cette cruelle défaite des siens, pour constater le mal immense que ces bourdes causaient au sérieux candidat au titre de joueur par excellence de la NFL en 2020-21.  À la suite de commentaires équivoques du numéro 12 des Packers après la partie, des rumeurs ont même commencé à circuler tout de suite selon lesquelles Rodgers quitterait l'organisation des Packers...  Les dirigeants du club ont démenti ces cancans mais...

La dernière défaite des Buccaneers (27-24) remonte au 29 novembre...à Kansas City.  Tirant de l'arrière 27-10 au quatrième quart, Tom Brady avait orchestré une remontée mais celle-ci n'a pas été suffisante.  Généralement, comme je l'ai écrit quelques fois récemment, le club qui gagne l'affrontement en saison régulière, triomphe également en séries éliminatoires.

Dans cette partie, Brady avait été intercepté deux fois tout en lançant trois passes de touché.  Mahomes, quant à lui, avait fait flèche de tout bois avec 37 passes complétées, en 49 passes tentées, pour des gains impressionnants de 462 verges, avec trois passes de touché et aucune interception.



L'ultra rapide receveur des Chiefs, Tyreek Hill, avait littéralement «torché» la défensive des Bucs avec 269 verges de gains aériens et trois touchés.  Lui et son coéquipier, l'ailier rapproché Travis Kelce (no 87 sur photo ci-dessous) sont des joueurs orgueilleux et vindicatifs qui sont pratiquement impossibles à arrêter.  Tout comme le quart-arrière Patrick Mahomes. 

De fait, Mahomes (photo ci-dessus) n'a perdu qu'un match comme quart-arrière partant depuis sa conquête du Super Bowl de l'an dernier.  Et les Raiders de Las Vegas avaient dû marquer 40 points (40-32, le 11 octobre 2020) pour le battre.

Grâce à leur attaque explosive, les deux belligérants du Super Bowl LV peuvent marquer beaucoup de points (plus de 30 points par match en moyenne).  La différence se situe en défensive.  Si les Bucs excellent à limiter au minimum les gains au sol avec leur très bon front 7, leur tertiaire est douteuse contre le jeu de passes, la grande force des Chiefs.



De plus, les deux maraudeurs des Bucs ont été blessés lors du match de championnat de la NFC, la semaine passée contre Green Bay.  Il n'est pas exclu que Jordan Whitehead (photo ci-dessus) puisse prendre part au match de dimanche mais ses blessures au genou et à l'épaule rendent sa disponibilité douteuse.  Tout comme celle de son coéquipier Antoine Winfield Jr, blessé à une cheville.

Même si ils jouent dimanche, ils ne seront probablement pas au maximum de leurs capacités.  Sinon, leurs remplaçants sont moins bons, ce qui faciliterait aussi l'efficacité des redoutables armes offensives des Chiefs.

Le bulletin de santé des Chiefs est meilleur que celui de leurs adversaires de dimanche prochain.  Le rapide receveur Sammy Watkins et le porteur de ballon Le'Veon Bell seront de retour au jeu après avoir manqué des parties en raison de blessures.  Le joueur de ligne à l'attaque Eric Fisher (tendon d'Achille) et le secondeur de ligne Willie Gay (cheville) vont rater le match du SB, et le statut du demi défensif L'Jarius Sneed est indéterminé à cause d'une commotion.



Chez les Buccaneers, le fait qu'ils aient disputé plus de matchs éliminatoires que les Chiefs (congé en première ronde en raison de leur premier rang au classement de la saison régulière dans la AFC) ont entraîné davantage de blessures à des joueurs importants.  Le garde Alex Cappa et le secondeur Jack Cichy seront absents dimanche.

Plusieurs autres Bucs sont ennuyés par des blessures et leur participation au SB est incertaine : le secondeur Lavonte David (muscle fessier), le secondeur Jason Pierre-Paul (genou), le receveur Mike Evans (genou), le joueur de ligne défensive Vita Vea (cheville), le joueur de ligne défensive Jeremiah Ledbetter (cuisse), le receveur Antonio Brown (genou).

Des «guérisons miracles» se produisent parfois à l'approche du Super Bowl, et des joueurs supposément lourdement handicapés reviennent au jeu plus rapidement que prévu !  Mais côté blessures, les Chiefs semblent avantagés.

Les deux défensives sont bonnes pour exercer de la pression sur les quarts-arrières ennemis.  Mais Mahomes est plus en mesure d'échapper à cette pression que le vieux Brady.  Sous pression, Brady est porté à commettre des erreurs.  Et si la tertiaire des Chiefs réussit aussi bien à couvrir les receveurs adverses qu'elle l'a fait contre Buffalo, la semaine passée, Brady pourrait ne pas avoir assez de temps et de possibilités pour trouver des cibles à découvert.

Il devra se méfier surtout du vétéran demi défensif Tyrann Mathieu (photo ci-dessus), qui a d'ailleurs réussi une interception contre Brady lors de la rencontre de la semaine 12 entre les deux équipes.  La défensive des Chiefs s'est classée au 6e rang pour le nombre d'interceptions cette saison, en 9e position pour le nombre de blitz, et au 11e échelon pour le nombre de fois qu'elle a pressé le quart-arrière adverse.

Sur le plan stratégique, le coach des Chiefs, Andy Reid a du flair et il est supérieur à son vis-à-vis des Bucs, Bruce Arians.  Reid a le don de sortir des nouveaux jeux pour déjouer les opposants.

On prévoit un match serré, dans lequel l'offensive sera à l'honneur.  Les Chiefs sont favoris par trois points.  Peuvent-ils perdre ?  Oui, si ils se battent eux-mêmes !

Si vous multipliez les revirements et les erreurs, Brady vous les fera payer cher.  Il s'en est fait une spécialité au cours de sa carrière.  Sa vaste expérience, dans la multitude de matchs importants qu'il a disputés, lui a souvent permis de tirer les marrons du feu, pour trouver un moyen de gagner.  Il ne faut surtout pas le sous-estimer.

vendredi 22 janvier 2021

CHAMPIONNAT DE LA CONFÉRENCE AMÉRICAINE : MAHOMES ET LES CHIEFS POURRONT-ILS BIEN DÉFENDRE LEUR TITRE ?










Jamais un bulletin de santé n'aura été aussi scruté de près que celui du quart-arrière étoile Patrick Mahomes, (photo ci-dessus) en vue du match de championnat (AFC) de dimanche prochain opposant les Bills de Buffalo aux Chiefs de Kansas City.  C'est parce que les experts, et même les simples amateurs de football américain, savent que si le jeune général de l'attaque des champions du Super Bowl de l'an dernier n'est pas à son poste dimanche, à cause de la commotion cérébrale qu'il a subi la semaine passé contre les Browns de Cleveland, les chances de victoire des adversaires de son club sont nettement meilleures.

Mahomes suit le protocole de retour au jeu prévu par la NFL en cas de blessure au cerveau.  Après que le jeune quart ait participé aux entraînements de mercredi, son entraîneur Andy Reid a déclaré que tout se passait bien et qu'il était confiant (tout comme Mahomes lui-même) que son numéro 15 serait partant pour le match de championnat de dimanche.

Les journalistes et les commentateurs qui suivent de près les activités de la NFL ont fait remarquer que si le moindre doute existait sur la santé de Mahomes, on ne l'aurait pas autorisé à pratiquer cette semaine, même si ça été des entraînements sans contact.  Les probabilités qu'il puisse jouer dimanche sont bonnes.  Par le passé, Mahomes a déjà prouvé qu'il guérissait rapidement de ses blessures et qu'il pouvait même bien jouer, malgré la douleur.

Mais sera-t-il au meilleur de sa forme ?  La semaine passée, avant sa blessure au cou et à la tête, il avait aussi souffert d'une blessure à un orteil.  Peut-être que le personnel d'instructeurs des Chiefs lui demandera de rester dans sa pochette protectrice afin de minimiser les risques de blessure étant donné qu'il pourrait être diminué physiquement.

Cela aurait un impact sur ses performances.  On sait que c'est une de ses forces, de sortir de sa pochette, pour effectuer des courses, ou gagner du temps pour trouver ses receveurs de passes ou leur donner plus de temps pour qu'ils créent de la séparation par rapport à leurs couvreurs.

L'autre point d'interrogation chez les Chiefs concerne leur meilleur porteur de ballon, la recrue Clyde Edwards-Helaire (photo ci-dessus), absent du jeu depuis quelques semaines en raison de blessures à la hanche et à une cheville.  Il pourrait revenir au jeu dimanche.  Si Mahomes est moins efficace, et si la température est mauvaise à Kansas City, les Chiefs devront peut-être avoir davantage recours au jeu au sol.  Le retour en forme de Edwards-Helaire serait d'autant plus bienvenu.

Les deux jeunes hommes ont joué un rôle clé dans la victoire de 26-17 de leur club contre les Bills, à Buffalo, durant la semaine six.  Le demi offensif recrue accumulant pas moins de 161 verges de gains par la course.  Il faut dire que dans cette défaite des Bills, leur quart-arrière, Josh Allen, jouait en dépit d'une blessure.  Et que la faiblesse de la défensive de Buffalo contre la course, dans cette rencontre, n'est pas totalement représentative de sa juste valeur.

La preuve, c'est qu'elle a anéanti la meilleure attaque au sol de la Ligue, celle des Ravens de Baltimore, la semaine dernière dans le triomphe de 17-3 des Bills.

Les attaques des deux équipes sont surtout basées sur le jeu de passes.  Elles marquent toutes les deux une tonne de points (plus de 30 points en moyenne par partie durant la saison régulière).  La défensive des Bills n'est pas infaillible, surtout contre le jeu au sol, mais elle peut sortir de grands matchs à l'occasion.  C'est la même chose pour celle des Chiefs, assez solide contre la passe mais vulnérable contre la course.

On parle beaucoup des vedettes offensives des derniers champions du SB, et de la fiche quasi parfaite des Chiefs (15-1) durant les seize derniers matchs de Mahomes comme quart-arrière partant.  Mais Josh Allen (no 17, photo ci-dessus) et les siens ont été encore plus dominants que leurs futurs opposants depuis la deuxième moitié de la saison 2020.

En effet, les Bills ont remporté la victoire dans neuf de leurs dix dernières parties, dont huit gains par plus de dix points.  Depuis le 1er novembre, les Chiefs n'ont pas gagné de match par plus de six points.  Même si Allen a connu un départ plus lent que Mahomes cette saison, au final, les statistiques des deux pivots se ressemblent beaucoup.

Pour gagner dimanche, la défensive de Buffalo devra exercer de la pression sur Mahomes (le frapper ou/et obtenir des sacks).  Les Bills sont parmi les meilleures défensives pour limiter les gains après les catchs des receveurs adverses.  Cela devra être le cas contre les rapides "lièvres" des Chiefs.

Ensuite, pour garder le plus longtemps possible, sur les lignes de côté, la redoutable attaque des Chiefs, les Bills devront gagner la bataille du temps de possession.  Pour ce faire, l'offensive des champions de la division Est de l'AFC devra établir le jeu au sol avec le demi Devin Singletary (photo ci-dessus).

Au point de vue psychologique, quelle équipe affichera le plus grand désir de vaincre ?  Les Bills n'ont pas été dans le portrait des séries éliminatoires depuis les calendres grecques.  Leurs loyaux partisans croient, du moins ils espèrent très fort, que c'est leur tour, que c'est leur année.

Après que Mahomes ait été sorti du match, la semaine dernière, les Chiefs se sont unis pour montrer qu'ils n'étaient pas l'équipe d'un seul homme, si bon soit-il.  Ils n'ont pas du tout l'intention de perdre leur couronne de champions.  Je crois qu'on aura un match de championnat chaudement disputé, dans lequel on ne fera pas de quartier, d'un bord comme de l'autre.

Les paris varient pour prédire le choix des vainqueurs, selon le statut de Mahomes.  On peut le comprendre.  Si le jeune quart prodige des Chiefs est absent, ou handicapé par ses blessures, les Bills peuvent vraiment en profiter pour renverser les champions.  Ils ont les moyens de leurs ambitions...  

jeudi 21 janvier 2021

CHAMPIONNAT DE LA CONFÉRENCE NATIONALE : DEUX CLUBS "HOT" DANS LE FROID GLACIAL DE GREEN BAY...

Ça n'a pas été toujours le cas ces dernières années, mais les finales de conférence de dimanche prochain opposeront vraisemblablement les meilleurs clubs de la NFL.  Les meilleures offensives, en tous cas.  Ce qui va satisfaire les dirigeants de la Ligue, qui, ces dernières années, se sont employés à trouver des moyens pour favoriser le jeu offensif.

Admettons que, pour la plupart des amateurs de football, le spectacle est plus intéressant lorsqu'il se marque beaucoup de points dans un match, que lorsqu'on assiste à une bataille défensive.

Mais dimanche, autant à Green Bay qu'à Kansas City, le froid, le vent et la neige pourraient compliquer le travail des attaques, en particulier les jeux de passe, et ainsi faciliter les efforts des défensives.

À Green Bay, les Packers et les visiteurs, les Buccaneers de Tampa Bay, sont des clubs "hot" menés à l'attaque par deux grands maîtres : les quarts-arrières Aaron Rodgers (G.B.) et Tom Brady (T.B.) qui sont habitués de jouer dans des conditions climatiques difficiles.

Les deux formations sont affamées.  Tampa Bay, grâce à Brady, sont enfin de retour en séries de fin de saison après une disette interminable.  Les Bucs voudront profiter de cette rare occasion.  Brady n'est pas éternel.  Il approche de la retraite.  Rodgers, qui connaît possiblement sa meilleure saison en carrière, n'est pas un jeunot non plus (37 ans) et qui sait si les Packers auront une meilleure chance d'atteindre le Super Bowl d'ici à ce qu'il se retire lui aussi ?

Avant de rejoindre l'équipe de la Floride en 2020, Terrific Tom a joué presque toute sa carrière en Nouvelle-Angleterre, où le froid était souvent au rendez-vous lors des nombreux matchs éliminatoires (44) qu'il a disputés.  Ce n'est pas la même chose pour ses actuels coéquipiers, qui risque de grelotter au Lambeau Field de Green Bay (risque de neige et température sous le point de congélation prévus dimanche) et de s'ennuyer du chaud soleil de leur domicile floridien.

Ce sera un avantage indéniable pour les Packers.  On sait que Rodgers excelle dans ces conditions.

Mais si il fait vraiment mauvais, l'attaque terrestre prendra encore plus d'importance.  La défensive de Tampa Bay est formidable pour enrayer le jeu au sol, tandis que celle des Packers est plutôt fragile dans cet aspect stratégique.  Le porteur de ballon Aaron Jones, des Packers, est une arme à deux tranchants : il peut faire mal à ses opposants, autant par la course qu'en captant de courtes passes.  Lui aussi a l'habitude de bien s'en tirer par temps froid.  Une bonne performance de sa part pourrait être décisive dans l'issue de l'affrontement.

Si la température exécrable nuit à l'attaque aérienne, ça enlève une partie de la force de frappe de Brady et de ses redoutables receveurs de passes.  Le jeu au sol des Bucs est peu développé et utilisé, en temps normal...

On le répète souvent, la façon la plus efficace de contrecarrer Brady, c'est que la défensive adverse arrive à le presser, à le harceler et à le plaquer derrière la ligne de mêlée.  À 43 ans, Brady est peu mobile.  Contrairement à Rodgers, il ne peut guère courir pour échapper à la pression, si sa pochette protectrice cède.  Improviser, et réussir des gains au sol, en courant avec le ballon, ne sont pas des options pour lui, tandis que ça peut être un atout pour son homologue des Packers.

Pour exercer de la pression sur le quart-arrière, les Packers doivent obtenir un bon match de leur front défensif, en particulier les deux Smith, Za'Darius (photo, no 55) et Preston (91).

Les longs jeux aériens étant plus difficiles à compléter à cause des conditions hivernales, les courtes passes aux ailiers rapprochés pourraient devenir plus cruciales.  Cette année, avec son remarquable ailier rapproché Robert Tonyan, Rodgers a pu améliorer encore son jeu court, lui dont on connaît déjà fort bien la force de son bras pour lancer de longues passes.

Habitué au temps glacial et aux précipitations gelées, Rodgers pourrait tout de même avoir recours à son jeu préféré, le "play action" pour rejoindre son receveur étoile Davante Adams, en plus de Tonyan.

Au début de la saison régulière, le 18 octobre, les Buccaneers ont écrasé les Packers 38-10, le seul match où Rodgers (qui a été très mauvais) et sa troupe (13-3) ont été déclassés en 2020.  Comme il l'a fait la semaine dernière contre les Saints de la Nouvelle-Orléans, Brady a fait payer très cher les nombreux revirements commis par les adversaires.  C'est d'ailleurs sa spécialité.  Mais c'était à Tampa, tôt dans la campagne.  Les deux clubs ont évolué depuis ce temps.

Il est vrai, toutefois, que les statistiques indiquent que le club qui a gagné lors des affrontements de saison régulière, gagne aussi, la plupart du temps, lorsque ces mêmes équipes se rencontrent en séries éliminatoires.

Si les défensives des deux belligérants utilisent le blitz et manquent leur coup, les deux quarts-arrières étoiles peuvent profiter d'une couverture moins bonne au niveau de la tertiaire ennemie pour réaliser de gros jeux.  Ce sera intéressant de voir les stratégies des entraîneurs chefs en ce qui concerne cette phase du jeu.

Facteur à surveiller, Rodgers réussira-t-il, comme il sait si bien le faire, à prendre en défaut la défensive des Bucs en précipitant des jeux à la ligne de mêlée, afin de faire prendre des pénalités de hors jeu aux Bucs, ou pour avoir eu trop de joueurs sur le terrain alors que la défensive n'aura pas pu compléter ses substitutions.  Ça peut conduire à des jeux gratuits qui sont souvent...très payants pour Rodgers et les siens.

Outre David Bakthiari, l'as de la ligne à l'attaque, les Packers sont en santé et n'ont pas de blessés importants.

Chez les Buccaneers, le receveur Antonio Brown est au jour le jour avec une blessure au genou.  Fait surprenant, ils ont réactivé l'excellent plaqueur Vita Vea, sur la liste des blessés (cheville fracturée) depuis la semaine cinq.  Si il peut jouer à sa pleine mesure, il pourrait avoir un impact dans cette finale.

Les Packers sont favoris par trois points, surtout parce qu'ils jouent à domicile et que la froide température risque de jouer pour eux !

jeudi 14 janvier 2021

RONDE ÉLIMINATOIRE DE DIVISIONS : TEMPÊTE DE POINTS À L'HORIZON À K.C. ET N.O.

Les amateurs de football américain seront bien servis dimanche.  Surtout si ils aiment voir beaucoup de touchés et de jeux spectaculaires à l'attaque.

À Kansas City, les Chiefs amorcent la défense de leur championnat de l'an passé en recevant les surprenants Browns de Cleveland, qui ne sont plus la risée de tout le monde depuis tant d'années.  Leur attaque est devenue explosive depuis quelques semaines.

En Nouvelle-Orléans, les Saints accueillent les Buccaneers de Tampa Bay, dans ce qui sera un duel historique entre les légendaires quarts-arrières Drew Brees et Tom Brady.  Ça promet !



CLEVELAND À KANSAS CITY

D'abord à 15 heures, le sensationnel quart-arrière Patrick Mahomes, et ses coéquipiers des Chiefs (14-2), sont largement favoris pour battre les Browns de Cleveland (12-5).  Mais le jeune passeur prodige ne prend pas ces derniers à la légère.

En conférence de presse, cette semaine, il faisait remarquer, entre autres, que son ancien coéquipier Kareem Hunt, maintenant porteur de ballon pour les Browns, était une force qu'il ne fallait pas sous-estimer.  Hunt a commencé sa carrière de brillante façon (1 327 verges de gains) à Kansas City en 2017 mais les Chiefs l'ont libéré l'année suivante en raison de ses problèmes d'inconduite hors du terrain.  Hunt voudra se venger...

Avec Nick Chubb, l'autre demi offensif de son équipe, il représente une réelle menace pour le front défensif des Chiefs, qui est assez ordinaire contre le jeu au sol (19e cette saison en allouant une moyenne de 4,5 verges par course).

D'ailleurs la défensive de Kansas City est, en général, dans la moyenne, au niveau de la Ligue.  C'est tout ce qu'elle a besoin d'être étant donné que l'attaque des Chiefs est tellement redoutable et dominante.  Marquant une tonne de points à chaque match, elle passe beaucoup de temps sur le terrain, ce qui permet aux joueurs défensifs de se reposer et d'avoir un bon coussin au pointage pour travailler efficacement et sans trop de stress.



La défensive des Browns n'est pas meilleure que celle des Chiefs (elle a accordé 501 verges de gains aux Steelers la semaine dernière).  Elle a notamment accordé 31 passes de touché (25e dans la Ligue) aux adversaires durant la récente campagne.  

Mais du côté de l'offensive, il ne faut pas se fier aux statistiques des Browns pour la saison complète 2020.  Plutôt médiocres, ces chiffres ne représentent pas la réalité des cinq ou six derniers matchs des Browns.

Au cours de cette période, le quart-arrière des Browns, Baker Mayfield (photo ci-dessus), a nettement élevé son niveau de jeu de plusieurs crans.  Il a été l'un des meilleurs quart-arrière de la NFL.  La semaine passée, par exemple, dans la première ronde éliminatoire, il a littéralement taillé en pièces la défensive des Steelers de Pittsburgh dans une victoire éclatante de 48-37.

Mais son opposant des Chiefs, Patrick Mahomes lui est supérieur.  Il peut tout bien faire sur le terrain : passer le ballon de mains de maître dans toutes les situations, ou courir avec celui-ci en esquivant les adversaires.

Il a surtout beaucoup plus d'armes offensives à sa disposition pour causer d'importants dommages à n'importe laquelle défensive ennemie.  Son ailier rapproché, le géant Travis Kelce (avec lui sur la photo ci-dessus) est peut-être le meilleur de la NFL à son poste depuis plusieurs années.

Ses ailiers éloignés, Tyreek Hill (quinze touchés en quinze matchs joués en 2020) et Mecole Hardman (moyenne de 13,7 verges par catch) sont rapides comme l'éclair.  Le vétéran Sammy Watkins et le fiable Demarcus Robinson peuvent aussi apporter leur bonne contribution, en complément.

On n'annonce pas de mauvais temps à Kansas City dimanche.  Des conditions climatiques favorables pour que la meurtrière offensive des Chiefs se paie du bon temps contre la vulnérable défensive des Browns...



TAMPA BAY À NOUVELLE-ORLÉANS

L'affrontement de dimanche entre les Bucs de Tom Brady (43 ans) et les Saints de Drew Brees (42 ans demain) est vu comme un duel historique mettant en vedette deux des meilleurs quarts-arrières de tous les temps, proches de la retraite, qui ne se rencontreront peut-être plus jamais.

La publicité qui entoure cette compétition est énorme dans les sphères du football.  L'atmosphère est électrisante et excitante.  On anticipe un match du tonnerre.  On a même créé une gravure humoristique (ci-dessus) en vue de cet événement !

Honnêtement, les attaques des deux équipes sont de force égale. Les Saints ont de meilleurs porteurs de ballon mais je crois que les Bucs ont de meilleurs receveurs de passes.  Si les Saints ont gagné les deux parties contre les Bucs cette saison (34-23, semaine 1 en N.O., et 38-3, à Tampa, en semaine 9), c'était avant que Brady mette vraiment son attaque à sa main et la fasse fonctionner à fond de train dans les plus récentes semaines.

Les deux hommes sont des leaders et des maîtres de leur profession qui se respectent beaucoup.  Nul doute que ces deux fiers généraux pourront mener leurs coéquipiers au succès dans cette rencontre historique.

Mais la défensive des Saints est dans le top 5 des meilleures de la NFL à domicile, lorsqu'elle défend son territoire.  Et celle des Buccaneers, excellente contre la course, mais suspecte contre la passe, a plutôt mal parue la semaine passée, à Washington, en donnant 306 verges de gains à un certain quart-arrière peu renommé du nom de Taylor Heinicke...

De quoi soulever des doutes et des points d'interrogation.  On s'attend à un match serré, à haut pointage, mais la meilleure défensive des Saints fera la différence en faveur du club jouant à domicile.

mercredi 13 janvier 2021

RONDE ÉLIMINATOIRE DE DIVISIONS : SAMEDI, LES CLUBS VISITEURS DEVRONT AUSSI VAINCRE LE FROID ET LA NEIGE...


Samedi, dans la seconde ronde éliminatoire de la Ligue Nationale de Football, les clubs visiteurs à Green Bay et à Buffalo devront non seulement affronter des équipes locales, favorites pour gagner, mais elles devront aussi jouer dans des conditions climatiques hivernales auxquelles elles ne sont pas du tout habituées, contrairement à leurs hôtes.

LOS ANGELES RAMS À GREEN BAY

C'est particulièrement vrai pour les Rams de Los Angeles, qui profitent du soleil chaud et d'un climat généralement clément, chez eux, en Californie.  Ils s'amènent samedi au glacial Lambeau Field, pour affronter les Packers de Green Bay, qu'ils ont vaincus seulement une fois à cet endroit, dans les vingt-quatre dernières années !

Est-ce à dire qu'ils n'ont aucune chance de gagner dans cet environnement hostile, samedi, en fin d'après-midi ?  Les probabilités sont plutôt faibles.  

Les Packers (13-3) ont bénéficié d'une semaine supplémentaire de repos et les Rams (11-6) ont souffert la semaine passée dans leur surprenante victoire contre les Seahawks, à Seattle.

Gagner deux fois d'affilée sur la route, en séries éliminatoires, est déjà une mission quasi impossible...  

De plus, le club californien est amoché, avec plusieurs joueurs-clés (les quarts-arrières Jared Goff et John Wolford, le meilleur joueur défensif de la Ligue, Aaron Donald, le dangereux receveur Cooper Kupp, entre autres) blessés qui, même s'ils jouent, ne seront sûrement pas à 100% de leurs capacités.

Le meilleur (seul ?) avantage des Rams dans ce match est peut-être le jeu au sol qui a été un atout formidable la semaine dernière contre les Seahawks.  La recrue Cam Akers (no 23, photo ci-dessus) a fait écarquiller les yeux de tout le monde en offrant une performance immense avec des gains totaux de 176 verges, dont 131 au sol, en plus de marquer un touché.  La ligne à l'attaque lui a grandement facilité les choses en dominant le front défensif adverse.  Cette ligne a été renforcée par le retour au jeu, après une longue absence, de leur meilleur élément, Andrew Whitworth.

Les Packers sont vulnérables contre l'attaque terrestre, et leur défensive est l'une des pires de la NFL pour arrêter les demis offensifs ennemis sortant du champ arrière pour capter de courtes passes.  Évidemment, plus le jeu au sol est efficace, plus vous contrôlez le ballon longtemps, et plus longtemps vous laissez l'as quart-arrière des Packers, Aaron Rodgers (photo sous le titre) en dehors du terrain.

Cette saison, Rodgers est le choix de la majorité des chroniqueurs de football pour le titre de Joueur le Plus Utile à son Équipe (MVP).  C'est le mien aussi.  Beaucoup moins bien entouré que son homologue Patrick Mahomes (l'autre choix possible pour le MVP), chez les Chiefs de Kansas City, le général de l'attaque des Packers réussit presque toujours à conduire les siens à la victoire.

Outre son receveur préféré, Davante Adams, (no 17, photo ci-dessus), un des meilleurs de la Ligue, Rodgers voient souvent ses autres ailiers éloignés (Marquez Valdes-Scantling et Allen Lazard) échapper ses passes.  Heureusement, cette saison, son ailier rapproché Robert Tonyan a été excellent en lui permettant de diversifier son choix de cibles fiables.

Tonyan pourrait jouer un rôle encore plus important samedi, si le demi de coin des Rams, Jalen Ramsey (à droite sur la photo ci-dessus) neutralise Adams.  Le duo Adams/Rodgers est presque infaillible, surtout en situation de troisième essai, mais Ramsey a prouvé sa valeur en couvrant parfaitement les meilleurs receveurs qu'il a affrontés ces dernières années.

Adams a été souvent blessé ces dernières saisons, et Rodgers a trouvé le moyen de bien se débrouiller sans lui.  Vétéran aguerri, qui a vu toutes les situations possibles et impossibles, durant sa longue carrière, le numéro 12 de Green Bay a plus d'un tour dans son grand sac !

Si les conditions climatiques sont mauvaises, le jeu au sol sera encore plus crucial.  Le porteur de ballon Aaron Jones, des Packers, peut alors prendre les choses en mains.  En 2020, il a maintenu une très bonne moyenne de 5,5 verges par portée.

Si la défensive numéro un de la NFL, celle des Rams, arrive encore à ne donner presque rien à l'attaque adverse, comme la semaine passée à Seattle, ça va compliquer les choses pour Rodgers et sa bande.  Mais parions qu'il saura trouver des failles dans l'armure défensive de ses coriaces opposants...


BALTIMORE À BUFFALO

À Buffalo, samedi soir, il risque de ne pas faire chaud non plus.  Mais ça ne favorisera pas autant les Bills que cela pourrait le faire pour les Packers à Green Bay.  Si le vent, le froid extrême, et la neige, sont de la partie, c'est l'attaque terrestre qui deviendra le facteur primordial dans l'issue de la rencontre opposant les Ravens de Baltimore aux Bills de Buffalo.

Et à ce jeu, les Ravens ont l'avantage, avec l'implacable quart-arrière Lamar Jackson, possiblement le meilleur coureur de la NFL, secondé par ses demis offensifs J.K. Dobbins (moyenne de six verges par portée) et Gus Edwards (cinq verges par tentative).

Dans la victoire de Baltimore, en première ronde éliminatoire, contre les Titans, au Tennessee, la semaine passée, Jackson s'est découvert une nouvelle arme offensive en la personne de l'ailier espacé Marquise Brown (sept passes captées pour 109 verges de gains, photo ci-dessus).

Le petit receveur (cinq pieds neuf pouces et 180 lbs) a «étiré» le terrain en représentant une menace pour les longs jeux de passe, permettant ainsi à Jackson de réussir ses habituelles passes courtes, notamment à son ailier rapproché Mark Andrews (quatre attrapés pour 41 verges).

On sait que pour bien préparer les jeux de passe on doit d'abord établir l'attaque au sol.  Et Jackson a réussi cette mission à merveille.  Il a gagné ce match presque à lui seul.  Il a complété dix-sept de ses vingt-quatre passes pour 179 verges, mais c'est surtout ses habiletés comme coureur qui ont rapporté gros : seize courses pour 136 verges de gains au sol, dont une course de 48 verges pour un touché, en première demie, et deux autres courses de 23 et 33 verges en seconde demie.  Des exploits qui lui ont permis de gagner enfin son premier match éliminatoire en carrière.

Si les Ravens excellent pour les gains au sol (premier rang en 2020 dans la NFL), en grande partie grâce à Jackson, la défensive des Bills de Buffalo est vulnérable contre ce genre d'attaque (25e pour la moyenne de verges allouées par tentative).

La force des Bills est l'attaque aérienne (3e dans la Ligue), mais la défensive des Ravens est bonne (6e) pour contrer ce genre de jeu.  De plus, la semaine dernière, elle a réussi l'exploit de limiter Derrick Henry, le dangereux porteur de ballon des Titans, à un maigre 40 verges de gains au sol.

La défensive des Bills n'a guère impressionné la semaine dernière contre les Colts d'Indianapolis.  En fait, ces derniers auraient pu l'emporter s'ils n'avaient pas gâché de belles opportunités en attaque.  Ils ont eu souvent les Bills «dans les câbles», sans pouvoir en profiter.

Buffalo devra faire mieux samedi soir, sinon ils se retrouveront en vacances.  Les Ravens roulent à fond de train et surfent sur une série de six victoires consécutives, en engrangeant des gains et des touchés au sol à un rythme effarant.  Alors que les Bills sont les troisième pire de la Ligue pour les touchés accordés par la voie terrestre...  Ils devront trouver le moyen de contenir Jackson et ses demis offensifs.  Bonne chance !

Pour compenser les possibles ennuis de sa défensive, le quart-arrière des Bills, Josh Allen (photo ci-dessus) devra signer une solide performance en rejoignant souvent son as receveur Stefon Diggs, ainsi que ses coéquipiers Gabriel Davis et Cole Beasley.  Ce dernier, ennuyé pas une blessure, ne devait pas jouer la semaine passée, mais le combattif ex-Cowboys était à son poste, et il a fait sa part dans la victoire des siens, en captant les sept passes lancées dans sa direction, pour des gains de 57 verges.

La défensive des Ravens devra être particulièrement alerte le long des lignes de côté, là où Allen et ses rapides receveurs réalisent la plupart de leurs longs jeux.

Ça va être un match serré et excitant.  Comme les Ravens, les Bills ont fini la saison régulière en force.  Ce sont deux des équipes qui ont été les plus «hot» de la Ligue en seconde moitié de calendrier.

Je crois que la défensive des Ravens sera meilleure que celle des Bills et qu'elle leur vaudra la victoire.  Mais, comme je l'ai souligné dans l'analyse du match Rams vs Packers, c'est difficile, et rare, pour un club visiteur, de gagner deux parties éliminatoires de suite sur la route, en faisant, par surcroît, figure d'équipe négligée par les parieurs. 

jeudi 7 janvier 2021

NFL SUPER WILD CARD 2021 : CHUBB, HENRY, KAMARA, LA CHANCE AUX COUREURS !



Pour le plus grand plaisir des amateurs de football américain, en cette éprouvante année de pandémie mondiale, la Ligue Nationale de Football a décidé d'élargir à 14 équipes la participation aux séries éliminatoires 2021.  C'est pourquoi nous avons droit à plus de matchs en première (six) et deuxième ronde (quatre).  Des scénarios divertissants, excitants et bienvenus, alors que nous sommes confinés à demeure, devant nos téléviseurs...

Alors que dans les affrontements de samedi (voir mon billet précédent), les quarts-arrières étaient surtout les points de mire, dans les matchs de dimanche, ce seront plutôt les porteurs de ballon qui pourraient être en vedettes.



BALTIMORE  À  TENNESSEE

Le choc entre les "armées" des Ravens de Baltimore (11-5) et celles des Titans du Tennessee (11-5) devrait être assez brutal dimanche, à Nashville.  Les deux belligérants présentent les deux meilleures attaques terrestres de la NFL.  Du côté des Ravens, l'élusif quart-arrière format géant Lamar Jackson (joueur de l'année en 2019 dans la NFL) peut changer l'issue d'une partie à lui seul, avec ses courses à l'emporte pièce; de l'autre bord, le massif porteur de ballon des Titans, Derrick Henry (photo sous le titre), renverse tout sur son passage lorsqu'il décide que rien ne l'arrêtera.

Pendant que l'offensive du Tennessee est mieux balancée, avec un quart-arrière, Ryan Tannehill pouvant compter sur deux bons receveurs éloignés en A.J. Brown et Corey Davis; Jackson (photo ci-dessus), lui, se fie presque uniquement sur les jeux au sol (seulement 242 passes complétées, dernier rang dans la NFL) pour faire avancer le ballon.  Ça peut devenir problématique si vous tirez de l'arrière au pointage en deuxième demie...

La défensive des Titans contre le jeu aérien est faible, Jackson pourrait en profiter si seulement il lançait mieux le ballon, surtout sur les tracés de passe le long des lignes de côté.

La défensive des Ravens contre les jeux de passe est solide, mais elle est faible contre l'attaque au sol ennemie.  Devinez ce qui va arriver dimanche...  Henry va courir tout l'après-midi !  Tannehill est assez mobile lui aussi.  Il pourrait employer le jeu d'option pour réussir de bons gains, si le front défensif des Ravens se masse à la ligne de mêlée, pour se concentrer sur Henry.

En 2020, les Titans ont compilé le meilleur ratio de la Ligue pour ce qui est des revirements provoqués versus ceux accordés (+ 11).  Seuls les Packers de Green Bay (Aaron Rodgers) ont alloué moins d'interceptions aux adversaires que Tennessee (cinq contre sept).  C'est un aspect encore plus important en matchs éliminatoires.

Tannehill, et ses coéquipiers en attaque, sont excellents en zone rouge (à 20 verges et moins de la zone des buts adverse).  Leur taux de réussite, pour marquer des points dans ce territoire, est près du sommet dans la Ligue.  Ça aussi ça compte en séries d'après saison, quand le jeu se corse.

Les Ravens ont connu des ennuis avec le COVID-19.  Plusieurs joueurs ont été infectés.  Est-ce que cela a laissé des traces ?  

Pour toutes ces raisons, je favorise les Titans dans ce match important, pourvu que leur défensive ne soit pas trop généreuse, comme ça lui arrive assez fréquemment.



CHICAGO  À  NOUVELLE-ORLÉANS

Lorsqu'on pense aux Saints de la Nouvelle-Orléans (12-4), on a en tête le vétéran quart-arrière Drew Brees dépeçant les défensives ennemies avec ses passes savantes.

Mais il ne faut pas oublier le demi offensif Alvin Kamara (photo ci-dessus) qui a réussi pas moins de 16 touchés (dont six en un seul match, récemment) en quinze parties jouées cette saison.  Non seulement il a été de loin le meilleur porteur de ballon de son équipe (932 verges de gains au sol), mais il a été également le meilleur receveur des Saints (107 passes captées pour 756 verges).

La direction de la NFL a été accommodante pour les Saints en plaçant cette partie dimanche, plutôt que samedi, dans le calendrier des éliminatoires.  Samedi, Kamara n'aurait pas pu être en uniforme car sa quarantaine (COVID-19) n'était pas terminée.

Revenu d'une sérieuse blessure aux côtes à la mi-saison, le quart-arrière Drew Brees ne semble pas au meilleur de sa forme, surtout lorsqu'il décoche de longues passes.  Il saluera le retour au jeu de l'ailer espacé étoile Michael Thomas, son arme la plus dangereuse de l'attaque aérienne.  Les blessures ont fait manquer neuf parties à l'habile receveur des Saints.

Le vétéran ailier espacé Emmanuel Sanders a pris la relève pendant son absence, mais Sanders avait de trop grands souliers à chausser pour compenser la perte de Thomas...

De leur côté, les Bears de Chicago (8-8) sont entrés en séries éliminatoires par la porte d'en arrière.  Sans le format élargi cette saison, ils seraient chez eux comme nous, à regarder les matchs éliminatoires devant leur téléviseur.  En déroute pendant une grande partie de la campagne 2020, ils doivent leur salut à une surprenante résurgence de leur quart-arrière Mitch Trubisky, "benché" pendant six matchs, en cours de route, en raison de son jeu erratique.

Pas très efficaces en offensive, les Bears doivent se fier sur leur assez bonne défensive pour limiter les dégâts.  Mais contre la force offensive de la Nouvelle-Orléans, ça ne sera pas suffisant.  En 2020, la défensive des Saints s'est classée au 5e rang, autant contre le jeu au sol que contre l'attaque aérienne.  Ses chances de contenir la faible offensive de Chicago sont bonnes.

Pour renverser les Saints, les Bears devraient provoquer beaucoup de revirements.  Mais dans ce domaine, les Saints sont meilleurs qu'eux (26 contre 18).  À moins que Brees, Thomas et Kamara ne soient vraiment pas en forme, je ne vois pas comment Chicago pourrait gagner ce match...



CLEVELAND  À  PITTSBURGH

Dimanche soir, les Browns de Cleveland (11-5) visitent les Steelers de Pittsburgh (12-4).  Des six parties de la première ronde éliminatoire, c'est la plus difficile à prédire.  Les Steelers ont gagné leur onze premiers matchs avant de s'effondrer en perdant quatre de leurs cinq derniers.  Le quart-arrière Ben Roethlisberger (38 ans, photo ci-dessus) semble au bout de son rouleau, son corps meurtri le trahissant, après des années à encaisser les coups brutaux des joueurs défensifs ennemis.  Cette saison, il aurait joué malgré une blessure à l'épaule.

Déjà, il y a une couple de saisons, le gros Ben penchait vraiment vers la retraite, estimant qu'il ne pouvait plus jouer à son meilleur niveau.  Le temps l'a-t-il soudain rattrapé après un début de campagne fantastique où les Steelers semblaient invincibles ?  Plusieurs analystes imputent davantage les ennuis offensifs des Steelers aux receveurs de l'équipe, qui n'arrivent plus à se découvrir.

En défensive, les blessures qui ont mis fin aux saisons de Bud Dupree et Devin Bush n'ont certes pas aidé non plus.

Leurs opposants de dimanche, les Browns de Cleveland, ont aussi perdu un joueur important lorsque le flamboyant receveur Odell Beckham Jr a vu sa saison connaître une fin abrupte (lors de la semaine 7) quand il s'est tordu les ligaments du genou en tentant de plaquer un adversaire qui venait d'intercepter une passe de son quart-arrière Baker Mayfield.  Avec Jarvis Landry, Beckham Jr représentait une grave menace sur les longs jeux de passe, pour les défensives adverses.



Mais la menace principale de l'attaque de Cleveland se retrouve plutôt dans le champ arrière avec les dangereux porteurs de ballon Nick Chubb (photo ci-dessus) et Kareem Hunt.  Les Browns se situent au 7e rang de la Ligue pour la moyenne de verges gagnées au sol par tentative (4,8).  Les Steelers sont derniers à ce chapitre (3,6).  Les défensives des deux équipes se valent pour contrer l'attaque au sol (4,3 verges par portée).

Là où les Steelers pourraient avoir l'avantage c'est sur le plan de l'attaque aérienne (16e) versus la défense contre la passe des Browns (22e), si Big Ben et ses receveurs sortent de leur torpeur des derniers matchs.

Pittsburgh pourrait aussi tirer avantage d'un impondérable : les Browns sont aux prises avec le COVID-19.  L'entraîneur en chef Kevin Stefanski en souffre, et il ratera la partie.  Tout comme le garde étoile des Browns, Joel Bitonio, pour la même raison.  Les mesures sanitaires contre le coronavirus ont privé le club de quelques sessions d'entraînement.  Quel impact cela aura-t-il sur l'affrontement de dimanche soir ?

On sait que les deux camps se détestent royalement depuis l'incident survenu dans un match, en 2019, quand le chasseur de quart Myles Garrett, des Browns, s'était littéralement rendu coupable de voies de fait en attaquant sauvagement le quart-arrière substitut des Steelers, Mason Rudolph.

Ce sera probablement un match serré.  Plus du tout mobile, Roethlisberger devra bénéficier d'une excellente protection de sa ligne à l'attaque, à l'intérieur de sa pochette, afin de trouver ses receveurs qui, pour leur part, devront faire du bon boulot et créer de la séparation d'avec leurs couvreurs.  Big Ben est peut-être usé physiquement mais sa vaste expérience fait en sorte qu'il a vu et vécu toutes les situations de match durant sa longue et fructueuse carrière.

La défensive des Steelers devra relever le défi colossal que représente la meurtrière attaque au sol des Browns.

Le facteur impondérable (COVID-19 et préparation des Browns dérangée par ce virus) ainsi que l'expérience des séries éliminatoires des Steelers par rapport au manque d'expérience des Browns (première participation en séries depuis 2002), me font pencher, de justesse, en faveur de Pittsburgh.  Ce sera un match chaudement disputé et probablement marqué par des coups salauds entre ces ennemis jurés.  

mercredi 6 janvier 2021

NFL SUPER WILDCARD 2021 : JOSH ALLEN, RUSSELL WILSON ET TOM BRADY VISENT LOIN POUR LEUR ÉQUIPE EN SÉRIES ÉLIMINATOIRES.

L'avantage du terrain en matchs éliminatoires dans la Ligue Nationale de Football.  On ne s'entend pas là-dessus chez les connaisseurs.  Est-ce si important ? Les avis sont encore plus partagés sur cette question, en cette année de COVID-19, où les stades seront vides, ou presque, à cause de la pandémie.

Par exemple, à Seattle, ce samedi, au domicile normalement très bruyant des Seahawks, ce que l'on appelle le 12e joueur sera absent des estrades, faute de spectateurs déchaînés.  Ils ne pourront pas crier à tue tête pour empêcher le quart-arrière adverse de bien se faire entendre de ses coéquipiers lorsqu'il appellera les jeux à la ligne de mêlée.

Curieusement, les seules équipes qui pourraient jouir de l'avantage du terrain en éliminatoires cette saison, ce sont les champions des deux associations : les Packers de Green bay dans la Conférence Nationale; et les Chiefs de Kansas City dans la Conférence Américaine.

En plus d'avoir obtenu le seul bye (congé) disponible cette année dans la NFL, pour la première ronde des séries, ils évolueront ensuite chez eux, dans un environnement glacial, hostile pour les visiteurs.  Spectateurs ou pas, la neige et le froid devraient être au rendez-vous dans leurs affrontements avec leurs rivaux, probablement étrangers à ce genre de conditions climatiques difficiles.

Dans les rencontres de samedi, on ne devrait pas assister à des surprises.  Les équipes qui ont obtenu le plus de succès en saison régulière devraient l'emporter.



INDIANAPOLIS  À  BUFFALO

À Buffalo, les partisans des Bills sont enthousiastes et optimistes même s'ils devront se contenter de regarder le match de leurs favoris à la télévision ou sur le web.  Imaginez !  Les Bills (13-3) ont remporté leur premier titre de division depuis 1995 !  Avec l'amélioration de leur défensive en seconde moitié de campagne, le club de l'entraîneur Sean McDermott a été très impressionnant.  Il entre en séries avec beaucoup de momentum, surtout après leur plus récent match, une écrasante victoire de 56-26 contre les Dolphins de Miami, qui luttaient pourtant pour se tailler une place en éliminatoires.

C'est surtout du côté de l'attaque que les Bills sont supérieurs aux Colts d'Indianapolis, leurs opposants de samedi.  Après avoir s'être entraîné très fort pour corriger sa mécanique de passeur (motion) durant la saison morte, le quart Josh Allen (photo sous le titre) était transformé, en 2020.  Méconnaissable, il s'est affirmé comme l'un des meilleurs à sa position.  Certains observateurs le voient même comme un candidat sérieux au prestigieux titre de Joueur Le Plus Utile à Son Équipe (MVP) dans la NFL cette année.

Il faut dire que l'arrivée du receveur étoile Stefon Diggs (photo ci-dessus, 127 réceptions pour 1 535 verges de gains, premier rang dans la NFL) avec les Bills a grandement aidé Allen à connaître autant de succès (69,2 % de passes complétées, 37 passes de touché contre 10 interceptions, moyenne de 284 verges par la passe par match, coefficient d'efficacité de 107,2).

Diggs devrait jouer samedi malgré une blessure considérée comme mineure.  Mais, blessé plus gravement, son coéquipier Cole Beasley sera absent.  Quand même une perte importante pour l'attaque aérienne des Bills.  Le vétéran ailier espacé, ex-Cowboys de Dallas, est fiable et il a le don de réussir des attrapés-clés dans des moments importants.  Kenny Stills pourrait le remplacer.  Le rapide John Brown pourrait aussi voir plus d'action.

De leur côté, les Colts (11-5) ont connu une bonne campagne 2020 sous la direction de leur nouveau quart-arrière, le vénérable Philip Rivers, 39 ans (68% de passes complétées pour 4 169 verges, 24 passes de touché contre 11 interceptions, coefficient d'efficacité de 97).  Même s'il a mieux joué vers la fin du calendrier régulier, le meilleur receveur des Colts, T.Y. Hilton (31 ans) a beaucoup ralenti en 2020 (seulement 56 réceptions pour 762 verges).

La seule véritable menace offensive des Colts serait le jeune porteur de ballon Jonathan Taylor (21 ans, 1 169 verges de gains au sol, moyenne de cinq verges par portée) mais on ignore si sa blessure à l'épaule pourrait lui nuire dans la partie de samedi à Buffalo.  Les Colts sont un club bien dirigé qui provoque pas mal de revirements sans en commettre beaucoup (25 contre 15, (+10), 2e meilleure fiche dans la Ligue).  Ils ne sont pas à négliger.

Le dynamique duo Allen-Diggs devrait faire la différence dans cette rencontre.  Victoire peut-être plus serrée que prévue pour les Bills...



LOS ANGELES RAMS À SEATTLE

Je suis un fan des Rams (10-6) depuis mon enfance.  Simplement parce qu'ils étaient l'une des deux équipes que j'ai vues à mon premier match à vie, à la télé.  J'aimais leur uniforme et le dessin des cornes sur leurs casques !  En 2020, ils ont présenté une des meilleures défensives (et une des plus dispendieuses $$$ !) de la NFL.  Mais comme l'entraîneur en chef Sean McVay le disait en fin de saison, si seulement son quart-arrière Jared Goff protégeait mieux le ballon, les Rams seraient meilleurs encore.

Lorsqu'il est dans son assiette, Goff est assez bon.  Mais son irrégularité en fait enrager plus d'un, moi le premier.  Quand le jeu appelé est bien là pour lui, ses receveurs à découvert, et sa ligne à l'attaque le protège bien, il peut compléter ce jeu et connaître du succès.  Mais si les conditions ne sont pas bonnes, il ne peut pas improviser, et c'est là qu'il commet des erreurs et des revirements (13 interceptions, 7 échappés dont 4 échappés perdus, seulement 20 passes de touché et un coefficient d'efficacité de 90).  Il ne peut guère se dépanner en courant avec le ballon car il est peu mobile.

McVay a la mèche assez courte.  Sa patience semble avoir atteint ses limites envers Goff.  Celui-ci est blessé au pouce de la main avec laquelle il lance le ballon.  Sa présence est incertaine pour la partie de samedi.  Même si McVay a dit avoir encore confiance en son quart-arrière numéro un, il a également déclaré qu'il avait confiance en son remplaçant, le jeune John Wolford (25 ans), qui a bien fait à son premier match comme partant dans la NFL (une victoire de 18-7 contre Arizona, la semaine passée).  

Après avoir été victime d'une interception en début de rencontre, Wolford a montré beaucoup d'aplomb, de leadership et de cran.  Il a bien géré l'offensive, en protégeant le ballon, en réussissant les jeux faciles, et en faisant de bonnes courses sur des jeux planifiés.  Il a manqué de fini en zone ennemie mais il a permis à son botteur d'être assez près des buts pour réussir six placements.  On a vu que sur les lignes de côté, McVay avait apprécié l'attitude et la performance de son jeune quart.    

C'est tout le contraire pour son adversaire de samedi, le brillant quart-arrière Russell Wilson (photo ci-dessus) des Seahawks de Seattle (12-4).  Avant de connaître quelques difficultés à la mi-saison, Wilson était un des favoris pour le titre de joueur de l'année dans la NFL.  Mais il peut tout faire sur un terrain de football.  Vétéran aguerri, intelligent, mobile, il excelle dans les situations corsées, quand l'enjeu est grand, et qu'il doit improviser.

Dans le premier affrontement des deux rivaux de division en saison régulière, la coriace défensive des Rams avait embouteillé l'offensive des Hawks, qui était toutefois privée de ses meilleurs porteurs de ballon à cause de blessures.  Mais, récemment, dans le second affrontement, cette fois à Seattle, Wilson a trouvé des solutions dans un gain de 20-9 des siens contre L.A..

Que ce soit Goff ou Wolford au poste de quart chez les Rams, ceux-ci partent désavantagés par rapport à la force offensive de leurs adversaires.  Même si l'excellent receveur Cooper Kupp devrait être de retour au jeu pour les Rams après avoir dû s'absenter (COVID-19 ?) dans le dernier match de la saison contre les Cardinals.

Il faudrait vraiment une rare et exceptionnelle contre performance de Wilson, doublée d'un match vraiment extraordinaire de la défensive des Rams pour que ces derniers gagnent samedi.  Ce n'est pas impossible mais c'est peu probable.










TAMPA BAY À WASHINGTON

Seul club visiteur favori pour l'emporter samedi, les Buccaneers de Tampa Bay (11-5) ne devrait pas trop peiner pour vaincre le club de football de Washington (7-9).  Ceux qui étaient autrefois connus sous le nom de Redskins de Washington ont causé la surprise en remportant le championnat de leur division de loin la plus faible de la NFL.  Avant le début de la campagne, on leur prédisait davantage le dernier rang.  Et c'est vers ces bas fonds qu'ils semblaient se diriger dans la première portion du calendrier avec une fiche de deux victoires, six défaites.

Puis, les deux premiers quarts-arrières de Washington, Dwayne Haskins et Kyle Allen se sont retrouvés sur la liste des blessés et/ou ont tellement mal joué que l'entraîneur en chef Ron Rivera a dû faire appel à son quart no 3, le fragile vétéran Alex Smith, dont on a maintes fois cru sa carrière finie en raison de graves blessures subies au cours des dernières années.

Appuyé par la deuxième meilleure défensive de la Ligue, Smith (36 ans, qui avait manqué la saison 2019 au complet) en a fait assez pour sauver la saison de son club.  Très vulnérable physiquement, sa carrière ne tenant que par un fil, advenant qu'il se fasse frapper solidement, Smith a montré énormément de courage.

Durant sa longue carrière, à San Francisco (2005 à 2012) et à Kansas City (2013 à 2017), il a fait sa réputation par le don qu'il a toujours eu de bien gérer ses matchs.  Pas de grands coups d'éclat, mais capable de s'arranger avec les éléments offensifs qu'il a, tout en minimisant les erreurs.

Dans la victoire déterminante qui assurait le titre de division à Washington, la semaine dernière dans le match contre Philadelphie, Smith était à son poste malgré une autre blessure à un mollet.  Il a accompli le travail, remportant son cinquième gain en huit parties comme quart partant cette saison.  Il sera encore là, comme un brave soldat, samedi contre les Bucs.

Ceux-ci seront des adversaires redoutables.  L'attaque dirigée par le légendaire quart-arrière Tom Brady (à droite sur photo ci-dessus) est en effet terrifiante.  Terrific Tom (43 ans) savait ce qu'il faisait en s'amenant à Tampa Bay après avoir quitté les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, avec qui il a remporté six Super Bowls.  Frustré de ne pas avoir assez de bons receveurs à Foxboro, il s'est assuré de ne pas en manquer en choisissant les Bucs pour poursuivre sa glorieuse carrière.

En effet il peut compter sur les excellents ailiers espacés Mike Evans et Chris Godwin, auxquels est venu s'ajouter le très talentueux Antonio Brown (à gauche sur la photo ci-dessus), à la mi-saison.  Après une période d'ajustement normale, Brady, avec ses dangereuses armes offensives comptant également les porteurs de ballon Ronald Jones et Leonard Fournette, a produit à un rythme d'enfer.

L'attaque des Bucs a marqué pas moins de 122 points dans les trois dernières parties du club.  Brown et Fournette sont bien connus pour leur inconduite, mais si ils sont capables d'être assez disciplinés, et de se concentrer sur le football, ils peuvent aider leur club à se rendre loin en séries éliminatoires.

La défensive de Washington est rude et étanche, mais le soutien qu'elle peut espérer de l'offensive est nettement insuffisant pour espérer surprendre Tampa Bay.  Victoire assez aisée des Bucs.