lundi 3 février 2020

LE TROPHÉE VINCE LOMBARDI S'EN VA À KANSAS CITY : BRAVO AUX CHIEFS ET À LDT !


Il y a eu un certain doute jusqu'au milieu du dernier quart, mais les Chiefs de Kansas City, tirant de l'arrière 20-10, ont renversé la vapeur pour marquer 21 points sans riposte pour gagner le match du Super Bowl au compte de 31-20.  C'était la troisième fois en autant de matchs éliminatoires que les Chiefs revenaient de l'arrière pour l'emporter.

Pendant la majeure partie de l'affrontement, la solide défensive des 49ers de San Francisco a pas mal muselé l'explosive attaque des Chiefs.  Mais quand le joueur du match, le quart-arrière Patrick Mahomes, a pris les choses en mains, le barrage défensif des Niners a fini par céder sous les bombes lancées par le jeune pivot des gagnants.

Comme à chaque partie éliminatoire, il y a eu quelques décisions (ou non décisions) douteuses des arbitres.  Ce sont surtout les 49ers qui en été victimes.  Mais je crois que les Chiefs auraient été victorieux quand même, malgré ces manquements.

Cependant, à un moment donné, au troisième quart, la dangereuse attaque au sol de San Francisco semblait prendre le contrôle du terrain.  Ce qui était un élément crucial du plan de match des Niners.  Mais la défensive contre la course des Chiefs s'est ressaisie et elle n'a pas permis aux hommes de Kyle Shanahan d'écouler les dernières minutes de jeu en contrôlant le temps de possession du ballon.




Pendant que Mahomes, ses rapides receveurs Hill et Watkins (aux dépens de Richard Sherman !), ainsi que le demi offensif Damien Williams, réalisaient des jeux clés, la défensive des Chiefs arrêtait l'attaque des Niners pour permettre à la remontée de se concrétiser.

Un excellent duel pour le championnat de la 100e saison de la NFL.  Un premier titre en 50 ans pour Kansas City !  Laurent Duvernay-Tardif (photo ci-dessus) devient le premier Québécois à pouvoir soulever le trophée Vince Lombardi remis aux champions.  Bravo !

Voici en musique (Kansas City here I come) et en images (y compris celles du spectacle de la mi-temps) l'histoire de ce 54e Super Bowl...



mercredi 29 janvier 2020

SUPER BOWL LIV : BONNE CHANCE LAURENT !


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Le plus grand événement sportif au monde arrive dimanche 18 h. 30 à Miami, avec la présentation du Super Bowl LIV.  Les champions de la Conférence Américaine, les Chiefs de Kansas City, affrontent les champions de la conférence Nationale, les 49ers de San Francisco.
Les gens du Québec vont probablement supporter les Chiefs puisque l'un de leurs compatriotes, le joueur de ligne offensive Laurent Duvernay-Tardif (photo ci-dessous) s'aligne avec le club de Kansas City.  Laurent a certes l'avantage de jouer aux côtés du meilleur joueur de football au monde en la personne de son quart-arrière Patrick Mahomes, mais il en aura plein les bras avec le front défensif des 49ers, possiblement l'un des meilleurs dans l'histoire de la NFL.
Contrairement aux Chiefs, qui en seront seulement à leur deuxième apparition en cinquante ans (depuis 1970) au match ultime de championnat de la Ligue Nationale de Football, les 49ers de San Francisco en seront à une septième présence et ils tenteront de remporter un 6e trophée Vince Lombardi. 
Les preneurs aux livres de Las Vegas favorisent les Chiefs par un petit point et demi.  C'est dire combien on s'attend à une bataille serrée.  
Kansas City s'est frayé un chemin vers Miami en revenant de l'arrière dans leurs deux rencontres éliminatoires contre Houston et Tennessee.  Les Niners, quant à eux, n'ont jamais regardé en arrière en écrasant leurs rivaux (Minnesota et Green Bay) des deux dernières rondes éliminatoires, dans la NFC.  Sans pitié, surtout contre les Packers, ils n'ont eu besoin que de leur attaque au sol qui, tel un rouleau compresseur, s'est révélée irrésistible.
Ce qui incite autant les experts que les amateurs à choisir les Chiefs comme éventuels gagnants, c'est sans contredit la jeune merveille Mahomes (photo ci-dessus).  Depuis les deux dernières années, le jeune pivot de 24 ans a établi les nouveaux standards, ou les nouveaux niveaux d'excellence, pour un joueur à sa position au football professionnel.  
Malgré son jeune âge, il a des nerfs d'acier qui font de lui le gars le plus «cool» et le plus confiant sur le terrain.  Relativement encore peu expérimenté, il fait pourtant rarement des erreurs.  Il peut battre l'adversaire autant avec sa tête, son bras ou ses jambes.  Intelligent, il apprend vite les complexités du livre de jeux et il en maîtrise aussi rapidement l'exécution.  Il lit très bien les défensives ennemies. Son sens de l'espace autour de lui, ainsi que sa vision sur le terrain, lui permettent d'échapper aux poursuites qu'il soit en situation de passe ou lorsqu'il court avec le ballon.
En séries éliminatoires, ces qualités et ce brio se sont traduits en statistiques impressionnantes : 66% de passes complétées; 615 verges de gains aériens; huit passes de touché contre aucune interception; 53 verges par la course dans chacun des deux matchs joués.  C'est un leader remarquable.  Il ne panique jamais.


Il est vrai que sa solide ligne à l'attaque (3e meilleure de la NFL pour le plus petit nombre de sacks du quart accordés) lui facilite la tâche.  Devant lui, le no 71, Mitchell Schwartz (photo ci-dessus) n'a alloué aucun sack en 782 jeux !  Phénoménal !  Mahomes a à sa disposition un groupe d'ailiers éloignés ultra rapides, un des meilleurs ailier rapproché et un bon porteur de ballon.  Ils peuvent tous provoquer des explosions chez l'ennemi...

Mais ce ne sera pas de la tarte contre les 49ers qui ont la chance de compter sur le meilleur quatuor (dont fait partie Dee Ford, photo ci-dessous) en première ligne de défense pour exercer de la pression sur le quart-arrière adverse.  Ils sont tellement bons qu'ils n'ont pas nécessairement besoin de leurs coéquipiers des deux autres lignes pour faire leur boulot.  Ces derniers peuvent donc mieux couvrir leurs positions, ce qui rend la défensive des 49ers aussi étanche, difficile à déjouer, et à prendre en défaut.



On a beau parler des prouesses des deux belligérants à l'attaque, il faut rappeler que l'an passé, c'est la défensive des Patriots de la Nouvelle-Angleterre qui leur a permis de gagner le Super Bowl.  Elle a totalement étouffé la redoutable attaque des Rams de Los Angeles et de leur jeune coach «génial» Sean McVay.

On serait aussi porté à croire que la défensive des Chiefs est plus vulnérable que celle de San Francisco.  Mais sous la direction du nouveau coordonnateur défensif Steve Spagnuolo, autant le jeu de la secondaire que des gros joueurs chargés d'arrêter la course n'ont pas cessé de s'améliorer.  Si bien que dans les cinq dernières semaines du calendrier régulier, aucune équipe de la Ligue n'a accordé moins de points que Kansas City (moyenne de 10,4 points par match).

Alors qu'en 2018, la défensive des Chiefs contre la passe avait terminé au 31e rang de la NFL, elle a fini 8e cette saison (5e pour les interceptions et 11e pour les sacks).  Poreuse contre la course en début de campagne, la défensive de Kansas City est devenue intraitable à partir de la semaine 12 (moyenne de 88 verges accordées par partie).  Elle a même neutralisé Derrick Henry, le meilleur porteur de ballon de la Ligue, en finale de Conférence.



Elle devra faire de même contre Raheem Mostert (photo ci-dessus -220 verges de gains et quatre touchés en finale de la NFC-) et Matt Breida, les deux chars d'assaut des 49ers (Tevin Coleman, l'autre demi offensif, est blessé à l'épaule et il représente un cas douteux pour le SB).  Si l'attaque terrestre de San Francisco leur permet de contrôler le ballon sur de longues séries de jeux, ça limitera d'autant la présence de la dangereuse offensive des Chiefs, avec un Mahomes impuissant, sur les lignes de côté.

Et lorsque Mahomes s'amènera sur la surface de jeu, il est à prévoir que le coordonnateur défensif des Niners, Robert Saleh, lui réservera de mauvaises surprises en variant ses formations défensives, et en en inventant de nouvelles que le jeune quart n'aura jamais vu.  Tout ça dans le but de le surprendre, de le mêler et d'espérer lui faire commettre des erreurs et des revirements.  La défensive de San Francisco aura une motivation supplémentaire après avoir entendu Frank Clark, des Chiefs, dire que son club avait la meilleure défensive au monde, après la finale de l'AFC.  Les fiers défenseurs de San Francisco voudront sans doute lui prouver le contraire et lui faire ravaler ses paroles!

On parle beaucoup des receveurs des Chiefs (Kelce, Hill, Hardman, Watkins), mais lorsque le quart-arrière des Niners, Jimmy Garoppolo a besoin de lancer le ballon, il n'est pas en peine.  Emmanuel Sanders est encore rapide, le jeune Deebo Samuel épate, et l'ailier rapproché George Kittle est aussi bon sinon meilleur que son homonyme Travis Kelce, des Chiefs.


Contrairement aux Chiefs, les 49ers ont une longue tradition gagnante aux matchs de Super Bowl.  Ils en seront à leur septième apparition et ils tenteront de remporter leur sixième trophée Vince Lombardi (le plus grand nombre dans l'histoire avec Pittsburgh et les Patriots).  Nul doute que le coach de San Francisco, Kyle Shanahan et le directeur général John Lynch (photo ci-dessus) vont demander à des légendes de la franchise californienne comme Joe Montana, Steve Young ou autres Jerry Rice de prononcer des discours dans le vestiaire pour motiver l'équipe avant qu'elle saute sur le terrain pour remporter le match décisif...et passer à l'histoire ! 

jeudi 16 janvier 2020

FINALE DE LA NFC: LES 49ers TROP CONFIANTS FACE AUX PACKERS DE AARON RODGERS ?


Les Packers de Green Bay ont connu une très bonne saison en 2019 (14 victoires en 17 matchs).  Les protégés de l'entraîneur Matt Lafleur (à droite, photo ci-dessus) ont su gagner fréquemment des matchs au pointage serré.  La seule véritable correction qu'ils ont subie ce fut contre les 49ers de San Francisco, leurs adversaires de dimanche, quand les deux équipes se disputeront le titre de champions de la NFC, avant de pouvoir se présenter au Super Bowl du 2 février prochain, à Miami.

La rencontre de dimanche soir se déroulera encore à San Francisco, au même endroit où les 49ers ont pulvérisé les Packers 37-8 lors de la semaine 12 (24 novembre).  L'as quart-arrière de Green Bay, Aaron Rodgers avait connu une journée de misère contre la féroce défensive des Niners.  Rodgers avait passé pour des gains faméliques de 104 verges, en plus de subir cinq sacks.  Du rarement vu dans l'illustre carrière du no 12 des Packers.


Sur papier, les forces apparaissent inégales entre ces deux formations.  En attaque, que ce soit du côté des receveurs ou des porteurs de ballon, San Francisco a l'avantage.  Même chose de l'autre côté du ballon, en défensive. Ils possèdent plus de ressources et de profondeur que leurs rivaux.  La défensive de Green Bay est particulièrement vulnérable contre la course.  Ce qui est prometteur pour les excellents demi offensifs des 49ers : Raheem Mostert, Tevin Coleman et Matt Breida.

Pour espérer surprendre San Francisco, les Packers devront bien protéger leur pièce maîtresse Aaron Rodgers.  Depuis 2006, celui-ci est le quart-arrière qui est statistiquement le mieux coté en séries éliminatoires.  Ce n'est pas peu dire !  Au moins, les Packers ont eu le temps de tirer des leçons de leur dégelée du 24 novembre.  Ils savent ce qu'ils doivent corriger dans leur plan de match.

En plus de donner plus de temps à Rodgers pour repérer ses receveurs, les Packers devront voir un de ces derniers, l'excellent ailier éloigné Davante Adams, réussir à déjouer les couvertures des demis défensifs ennemis, en particulier Richard Sherman (no 25, photo ci-dessus), le vétéran dur à cuir des Niners.  Il sera également primordial de convertir les troisième essais.  En défensive, Green Bay devra surtout stopper le jeu au sol de San Francisco.  Une grosse commande !


Ça aiderait aussi si le quart-arrière des 49ers, Jimmy Garoppolo, connaissait un mauvais match.  Ce qui est d'ailleurs possible.  Après tout Jimmy G. n'est pas un...Aaron Rodgers !  Il n'a pas ce que ce dernier possède abondamment et qui ne s'achète pas : une vaste et riche expérience en séries éliminatoires...  

FINALE DE L'AFC : LE CHAR D'ASSAUT HENRY CONTRE LE LANCEUR DE BOMBES MAHOMES !


Voici venu le weekend des finales de Conférences dans la NFL.  Les clubs jouant à domicile, les Chiefs de Kansas City (AFC) et les 49ers de San Francisco (NFC) sont largement favoris (plus de 7 points) pour gagner et accéder ainsi au Super Bowl.

Dans la Conférence Américaine, les Chiefs devraient disposer des Titans du Tennessee.  Mais ces derniers sont l'unique surprise des présentes séries éliminatoires parmi les équipes qui se retrouvent dans le carré d'as.  Personne ne les voyait là car ils étaient aussi les négligés avant d'affronter les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, champions défendants, et les Ravens de Baltimore, aspirants no 1 pour remporter la victoire au prochain Super Bowl, dans des matchs sans lendemains pour les perdants, au cours des deux dernières semaines.

Les deux excellentes formations éliminées par les Titans ont été incapables de limiter les dommages imposés par le char d'assaut qu'est devenu le porteur de ballon Derrick Henry (photo ci-dessus), qui les a écrasées sur son passage.  Imaginez !  Dans ces deux parties cruciales, Henry a gagné l'incroyable total de 377 verges (le gros des 418 verges au sol de son club).  Tellement dominant et suffisant, que son quart-arrière Ryan Tannehill n'a eu besoin que de lancer le ballon pour de maigres gains de 154 verges nettes (17 passes complétées en 31 tentatives, moyenne de 77 verges par match).  Je ne me rappelle pas d'avoir vu un telle offensive si déséquilibrée.


Et ce n'est pas tout.  Le jeu si extraordinaire de Henry, en plus de porter l'attaque de son équipe presque à lui seul, a eu aussi un effet plus que positif pour les joueurs de la défensive de Tennessee.  Ces derniers ont été extrêmement inspirés par les efforts herculéens du no 22, si bien qu'ils sentaient qu'ils devaient eux aussi se surpasser pour l'appuyer.  Résultats contre les Pats et les Ravens ?  Cinq revirements provoqués et cinq 4e essais stoppés !

Si, en éliminatoires, Henry a pu réaliser ses exploits (182 verges par la course face aux Pats, 195 face à Baltimore) en affrontant les 5e et 6e meilleure défensive de la Ligue contre le jeu au sol, on devine qu'il pourrait faire aussi bien sinon mieux dimanche contre l'unité défensive des Chiefs, classée 26e ou 29e dans ce département (dépendamment des critères utilisés pour mesurer cette statistique).  Certes, la défense de Kansas City s'est améliorée à mesure que la saison progressait, mais il n'en demeure pas moins que, quand les deux équipes se sont rencontrées, à la semaine 10, les Titans ont gagné et que leur attaque terrestre a été un rouleau compresseur en ayant le dessus 225 verges contre 97 !


Est-ce à dire que les hommes de l'entraîneur Mike Vrabel (photo ci-dessus) peuvent se fier uniquement sur Henry pour surprendre encore les preneurs aux livres de Las Vegas et obtenir leurs billets pour le match ultime du 2 février à Miami ?  Probablement pas.  Avec l'explosive offensive des Chiefs menée par le quart-arrière tout étoile Patrick Mahomes (no 15, avec les fans des Chiefs, photo ci-dessus) et ses redoutables receveurs Travis Kelce, Tyreek Hill et Sam Watkins; en plus du demi Damien Williams; les Titans devront marquer beaucoup de points et Tannehill devra en faire plus pour donner des chances à son équipe de l'emporter.

Grâce à cette puissante attaque, Kansas City a pu combler un déficit de 24-0 contre les Texans, la semaine passée, en route vers un gain de 51-31.  Mais les hommes du coach Andy Reid ont pu le faire parce que la défensive de Houston est une des pires de la NFL.  Ce qui n'est pas le cas de celle du Tennessee.


Contrairement aux Patriots et aux Ravens, les Chiefs ont-ils une solution au phénomène Derrick Henry ?  Le vétéran demi défensif des Chiefs, Tyrann Mathieu, (photo ci-dessus) pense que ses coéquipiers et lui peuvent contenir la vedette des Titans en le plaquant bas, au niveau des chevilles ou des jarrets.  Henry (6 pieds 3 pouces, 240 livres) est fort comme un boeuf.  C'est insensé de croire qu'on peut l'arrêter en le prenant à bras le corps.  Le plaquer au bas des jambes, c'est un beau plan, mais c'est plus facile à dire qu'à faire...

C'est à prévoir que le char d'assaut des Titans causera encore des maux de tête aux défenseurs des Chiefs.  Ryan Tannehill a été le quart-arrière le plus efficace (rating de 117) de la Ligue cette année, il peut en faire plus que ce qu'il a eu à accomplir en séries cette saison.  Mais à moins que la défensive des Chiefs s'écroule complètement et que celle des Titans joue leur meilleur match à vie, Kansas City a trop d'armes offensives dévastatrices pour s'incliner devant le Tennessee... 

samedi 4 janvier 2020

VERS LE SUPER BOWL 54 : POURQUOI PAS RODGERS ET LES PACKERS ?


Les connaisseurs du football de la NFL ont établi leurs favoris pour disputer le match du Super Bowl LVI, le 2 février prochain, à Miami.  Pour représenter la Conférence Américaine, on choisit Kansas City ou Baltimore.  Pour les finissants de la Conférence Nationale, on favorise San Francisco ou la Nouvelle-Orléans.  On ne mentionne guère les Packers de Green Bay qui, à 13-3, ont pourtant cumulé la meilleure fiche de leur Conférence.

Ce que l'on reproche aux Packers c'est que la presque totalité de leurs victoires ont été obtenues contre des clubs moyens ou médiocres.  Et que, contre leurs futurs possibles adversaires de finale de Conférence, les 49ers de San Francisco, ils ont été déclassés au compte de 37-8, le 24 novembre dernier.

Toutefois, après ce triomphe, dans leurs cinq dernières parties pour conclure leur calendrier, les Niners ont connu une baisse de régime, en perdant deux matchs et en gagnant les trois autres par la peau des dents (48-46 contre les Saints; 34-31 contre les Rams; et venant à quelques centimètres de leur zone des buts de perdre dans les dernières secondes de leur gain de 26-21 contre Seattle).


Si on néglige les Packers en séries éliminatoires, c'est également parce que leur pièce maîtresse à l'attaque, le quart-arrière Aaron Rodgers n'a pas aussi bien joué en 2019 par rapport aux performances et aux statistiques auxquelles il nous a habitués au long de sa brillante carrière.

Oui, Rodgers a parfois manqué de précision sur certaines de ses passes cette saison.  Chose qui était très rare, pour lui, par le passé.  Mais à sa décharge, un peu comme ce fut le cas pour Tom Brady, des Patriots, le quart-arrière étoile des Packers a dû composer avec un groupe de receveurs inexpérimentés quand plusieurs réguliers de l'équipe ont été blessés ou ont joué malgré des ennuis physiques, dont son as, Davante Adams, qui a raté quatre rencontres.

Un nouveau receveur a émergé du lot : le jeune Allen Lazard (photo ci-dessus).  Rodgers a trouvé en lui une grande cible de 6'5", 227 lbs, rapide pour son imposant gabarit et possédant cette faculté de se libérer des couvertures des joueurs adverses.  Le pivot no 12 des Packers a aussi pu combler son manque de receveurs de qualité en utilisant davantage le porteur de ballon Aaron Jones (photo ci-dessous) comme destinataire de ses passes.  En plus de ses 1 084 verges gagnées par la course, Jones a capté 49 passes pour des gains de 474 verges.


Les Packers sont semés no 2 dans la NFC, derrière les 49ers.  Mais si jamais ces derniers étaient éliminés tôt en séries éliminatoires cette année, Green Bay pourrait avoir l'avantage non négligeable de jouer toutes leurs parties à domicile, dans le froid intense ou la neige.  Contre des adversaires peu habitués à de telles conditions hivernales.  Par le passé, Drew Brees et les Saints, par exemple, ont toujours été affectés et inefficaces en pareilles circonstances.

L'autre différence cette année, par rapport aux saisons précédentes, c'est la force de la défensive des Packers.  On sait qu'en offensive, Aaron Rodgers sait toujours élever son jeu dans les situations corsées.  C'est un «clutch player».  Les membres de l'unité défensive ont fait de même cette saison en se classant au premier rang de la NFL en termes d'efficacité au quatrième quart de leurs matchs.  C'est-à-dire, souvent quand leur équipe tirait de l'arrière au pointage.  Ce brio a permis à Rodgers d'opérer des revirements de situations et de gagner ces joutes serrées.



Parmi ces défendeurs efficaces, il faut mentionner les deux Smith, Za'Darius (no 55) et Preston (no 91, photo ci-dessus).  Ils ont réussi 25½ sacks ensemble en semant la terreur dans le champ arrière de leurs ennemis.  Auparavant, l'offensive de Green Bay pouvait marquer beaucoup de points, mais la défensive en allouait trop.  Un peu à l'image de la situation à Kansas City avec les Chiefs.  Cette saison, à par la déconfiture de 37-8 contre les 49ers, la défensive des Packers a été stable et assez avare de cadeaux pour les attaques adverses.


Alors, compte tenu de ce portrait pas mal reluisant, les experts ont peut-être tort de négliger Green Bay dans la course au trophée Vince Lombardi...

vendredi 3 janvier 2020

NFC WILD CARD : UNE FUSILLADE À PRÉVOIR ENTRE LES VIKINGS ET LES SAINTS !


Dimanche en Louisiane, on pourrait bien assister à un gros feu d'artifices entre les Vikings du Minnesota et les Saints de la Nouvelle Orléans.  Les deux belligérants possèdent beaucoup d'armes offensives terrifiantes alors que, défensivement, leur ligne tertiaire sont toutes les deux décimées par les blessures.  De quoi produire un mélange explosif et un match spectaculaire, à haut pointage.

Les Saints ont l'avantage puisqu'ils jouent à domicile devant les partisans les plus bruyants de la NFL.  Et le quart-arrière des Vikings, Kirk Cousins (no 8, photo ci-dessous) est tout de même une coche en-dessous de son vis-à-vis Drew Brees.  Minnesota excelle pour provoquer des revirements, mais...les Saints sont renommés pour ne pas en donner.  Avec Dalvin Cook (même s'il a ralenti beaucoup en fin de saison), les Vikings sont bien nantis pour les jeux au sol, mais...les Saints sont parmi les meilleurs pour stopper la course.  La défensive des Vikings met beaucoup de pression sur les quarts-arrières opposés, mais...les Saints protègent très bien leur passeur.

Comme pour tous les matchs de séries éliminatoires, les blessures peuvent influencer énormément l'issue des rencontres.  Du côté des Vikings, Cook (plutôt fragile) et le receveur Adam Thielen (dix matchs joués seulement) sont-ils remis des bobos qui leur ont fait rater des parties durant la saison régulière ?

Chez les Saints, s'ils ont un avantage c'est bien sûr parce qu'ils comptent sur le meilleur receveur de la Ligue le recordman Michael Thomas (no 13, 149 réceptions pour 1 725 verges !).  Jared Cook peut connaître des matchs extraordinaires au poste d'ailier rapproché, et le versatile Taysom Hill peut courir avec le ballon, se transformer en quart-arrière ou en receveur de passes, en plus de jouer sur les unités spéciales !  Un parfait candidat pour les jeux surprises ou sur les jeux truqués.  Difficile à contrer !  Une véritable arme secrète !


Mais si nous assistons à un véritable «shout-out», tout peut arriver.  Les Saints ont perdu ce genre de fusillade le 8 décembre dernier (48-46) contre San Francisco.  Et on se souvient qu'il y a deux ans, en playoffs, au Minnesota, les Vikings s'étaient sauvés avec la victoire en réalisant un miracle sur le dernier jeu du match alors que le receveur Stefon Diggs avait attrapé une passe du quart Case Keenum pour filer le long de la ligne de touche jusque dans la zone des buts après que deux défendeurs des Saints eurent entré en collision en essayant de le plaquer au moment où il saisissait le ballon.

Comme quoi tout peut arriver, au football de la Ligue Nationale !  Les négligés parviennent parfois à triompher de la façon la plus surprenante !  Parlez-en aux Saints qui se sont faits voler une participation au Super Bowl l'an passé, à cause d'une mauvaise décision des arbitres dans le match de championnat de la Conférence Nationale contre les Rams de Los Angeles...

AFFRONTEMENT BILLS-TEXANS : DESHAUN WATSON FERA LA DIFFÉRENCE SI...


À prime abord, l'analyse du match de «Wild Card» de samedi opposant les Bills de Buffalo aux Texans, à Houston, est assez simple.  Si les représentants du Texas peuvent compter sur le retour au jeu du rapide receveur Will Fuller (no 15) ils devraient gagner.  Cette saison, quand il était en uniforme les Texans ont une fiche de 8-3, ils marquent 26,3 points en moyenne, et ils gagnent 298 verges par la passe.  Sans lui, ils ont un dossier perdant (2-3), n'inscrivent en moyenne que 19,6 points et ils sont limités à une faible production de 158 verges par la voie des airs.

Le problème, c'est que Fuller est blessé (encore !) et ses chances de jouer samedi sont faibles.  Son absence augmenterait le poids sur les épaules du quart-arrière Deshaun Watson qui devra négocier avec la puissante défensive des Bills.  Bien sûr, Watson pourra lancer le ballon à son receveur étoile DeAndre Hopkins, un athlète incroyable qui défie les lois de la physique lorsqu'il capte des ballons qui semblent impossibles à saisir.  Mais la présence de Fuller lui facilite la tâche car le no 15 est un marchand de vitesse qui étire les défensives ennemies et libère Hopkins des double-couvertures.

Fuller oblige aussi les défensives adverses à demeurer «honnêtes» par la menace qu'il constitue, ce qui favorise les courses des porteurs de ballon Carlos Hyde, Duke Johnson et de Watson lui-même.

Les Texans ont bien besoin de tous leurs atouts en attaque pour marquer le plus de points possibles car leur défensive est une des pires de la Ligue Nationale.  Heureusement pour eux, les Bills de Buffalo n'ont pas une grosse unité offensive.  Le quart-arrière des Bills, Josh Allen, n'est pas un bon passeur, mais il peut faire du dommage avec ses jambes, puisqu'il est imposant physiquement et qu'il court bien.


Si Allen (no 17) pouvait améliorer la précision de ses passes (seulement 58,8 % de passes complétées) il pourrait conduire les siens à la victoire puisqu'il a deux bons receveurs à sa disposition : John Brown et l'ex-Cowboys Cole Beasley.  Le jeune porteur de ballon Devin Singletary n'est pas piqué des vers non plus.

Le sort du match pourrait reposer sur la fameuse combinaison Watson-Hopkins.  Même si la défensive des Bills est étanche, Hopkins pourrait se libérer pour capter une ou deux bombes de Watson.  Assez pour faire la différence dans la joute.

Mais à cause des carences des Bills en attaque et des trous dans la défensive des Texans, les gagnants de cet affrontement ne devraient pas remporter leur match suivant, peu importe l'adversaire qui leur fera face...

LES PATRIOTS À LA DÉFENSE DE LEUR TITRE : MÊME FORMULE = MÊMES RÉSULTATS ?


Les Patriots de la Nouvelle-Angleterre ont gagné le dernier Super Bowl essentiellement grâce à leur défensive intraitable et à la formidable chimie entre le quart-arrière Tom Brady (no 12) et son receveur étoile Julian Edelman (no 11, joueur du match).  Tous les experts semblent s'accorder pour prédire que les hommes du légendaire coach Bill Belichick ne pourront pas répéter cette formule gagnante cette année.

D'abord, parce que les Pats (12-4) ont glissé en seconde moitié de saison (4-4) après une première demie impeccable (8-0).  Ensuite, parce que pour la première fois en dix ans, ils n'ont pas obtenu de «bye» en première ronde des séries éliminatoires.  Or il est rare qu'un club se rende jusqu'au bout (champion du Super Bowl) lorsqu'il n'a pas bénéficié d'une semaine supplémentaire de congé avant d'entamer son parcours en playoffs.

Contrairement à l'an passé, Brady ne peut compter sur le monstre Rob Gronkowski, retraité depuis.  Le gros Gronk passait la charrue sur les défensives ennemies soit en bloquant pour les jeux au sol, soit en captant des passes en renversant les plaqueurs qui tentaient de l'arrêter, soit en attirant à lui les défendeurs pour ainsi libérer les autres receveurs de passes de l'équipe.

Son absence s'est fait sentir en 2019.  Brady n'a eu que Edelman comme receveur fiable.  On a souvent vu le quart-arrière des Pats être frustré après des passes ratées parce que les autres receveurs du club ne suivaient pas bien leurs tracés.


Heureusement pour lui et ses coéquipiers en offensive, Brady avait souvent des terrains courts à la suite de la multitude de revirements causés par l'unité défensive de son club.  Tellement, qu'en plaisanterie, on disait que la meilleure attaque des Pats était leur défensive.  Le demi défensif Stephon Gilmore (no 24, photo ci-dessus) a largement fait sa part avec six interceptions (dont deux ramenées pour des touchés) et 44 plaqués.  Il est en lice pour le titre de joueur défensif de l'année dans la NFL.

L'entraîneur Bill Belichick sait très bien sur qui reposent ses chances de gagner.  Plusieurs fois, surtout en seconde portion du calendrier, on l'a vu faire des caucus avec sa défensive, sur les lignes de côté, quand les choses n'allaient pas bien.  Plus souvent aussi parce qu'il sentait que son offensive n'était pas assez forte pour combler des retards dans le pointage.

Samedi soir, les Patriots recevront les Titans de Tennessee dans un match de «Wild Card».  Belichick doit avoir des soucis car il devra trouver le moyen de stopper le porteur de ballon Derrick Henry, champion dans son domaine avec des gains de 1 540 verges par la course.  Or, vers la fin de la saison les Patriots ont eu du mal contre le jeu au sol.

Si Brady a connu une de ses moins bonnes campagnes avec des statistiques assez médiocres (un rating de 88 seulement), ce n'est pas tant à cause de son âge avancé, 42 ans, qu'à cause du manque de ressources à l'attaque.  Manque de bons receveurs.  Manque de soutien au champ arrière avec le demi Sony Michel carrément mauvais (3,69 verges par portée).


Son vis-à-vis dans le match de samedi, le quart-arrière des Titans, Ryan Tannehill (no 17), a fait un «Tom Brady» de lui-même en finissant au premier rang de la NFL avec un rating de 117,5.  Il a changé la saison de son club après avoir pris la place de Marcus Mariota qui, comme d'habitude ne faisait pas le travail à titre de QB no 1 de son équipe.  Tannehill a complété 70,3 % de ses passes.  Une autre statistique remarquable.  C'est un vétéran de 31 ans, mais il n'a jamais joué une partie en séries de fin de saison.  Mais un peu comme Brady, il n'a qu'un seul receveur vraiment dangereux : A.J. Brown (1 051 verges).

C'est donc surtout par le jeu au sol avec Henry (no 22), que passe les chances des Titans de créer la surprise en allant gagner en Nouvelle-Angleterre.  Mais la faiblesse de Tennessee est sa défensive contre la passe (24e) et gageons que Brady saura l'exploiter...  Il est peut-être vieux, mais il n'est pas encore fini !  Même s'il n'a pas connu une saison très productive, le demi James White peut prêter main forte à Brady sur certains jeux.  Le robuste Rex Burkhead a également bien fait autant par la course qu'en captant le ballon sur des jeux de passe...

Et il y a bien sûr Belichick, le meilleur coach de l'histoire de 100 ans de la NFL, qui a toujours plus d'un tour dans son sac pour déjouer l'adversaire et le reléguer du côté des perdants !

jeudi 2 janvier 2020

BOSTON SCOTT ET LES INTRIGANTS EAGLES DE PHILADELPHIE !


Looks like the 2018 spirit ?  Lorsque les Eagles de Philadelphie ont remporté le Super Bowl LII, le 4 février 2018, à Minneapolis, en battant les largement favoris Patriots de la Nouvelle-Angleterre, au compte de 41 à 33, ce fut à la stupéfaction générale.  En fait, cette année-là, les hommes de Doug Pederson (photo ci-dessous) avaient été les négligés à chaque étape de leur route vers l'ultime match de championnat.  Entre autres raisons, parce qu'ils étaient dirigés à l'attaque par le quart-arrière substitut Nick Foles.  Et ce manque de respect avait nourri une très forte motivation en créant cet esprit d'équipe qui les avait uni et leur avait fait croire qu'ils allaient gagner «envers et contre tous»...

Deux ans plus tard, après une saison rendue plus que difficile à cause d'une épidémie de blessures qui a décimé leurs rangs, les Eagles sont parvenus de peine et de misère à se tailler une place en séries éliminatoires de la Ligue Nationale de Football.  À un moment donné, leur tertiaire était au grand complet...sur la liste des blessés à long terme.  Puis, plus tard, vers la fin de la campagne, c'était leur groupe de receveurs au grand complet qui était à l'infirmerie pour une longue période.


Malgré tout, avec des remplaçants venant d'équipes de pratique (pas assez bons pour percer des alignements officiels) ou de...la rue, les Eagles ont effectué une poussée de dernière heure (quatre gains d'affilée) pour supplanter les décevants Cowboys de Dallas (8-8) et remporter un championnat de division donc personne ne semblait vouloir en 2019.  Une fiche finale de 9-7, avec un dossier de 4-6 dans les parties disputées contre les clubs en dehors de leur division.

Philadelphie jouera à domicile dimanche contre les Seahawks de Seattle (11-5) dans une des rencontres de Wild Card du weekend.  Beaucoup de joueurs, des deux côtés, manqueront à l'appel ou joueront blessés.  Si bien que les Eagles, -malgré leur formation minée par des blessures à presque tous leurs joueurs clés, surtout en attaque-, ont de bonnes chances de vaincre leurs adversaires de dimanche.


Pour cette situation surprenante, il faut donner crédit au coach Pederson et à son groupe d'entraîneurs.  Parmi les bonnes trouvailles chez les remplaçants des réguliers tombés au combat, il faut mettre en évidence le petit porteur de ballon Boston Scott, également très habile pour capter des passes du quart-arrière Carson Wentz (photo ci-dessus).

Scott s'est révélé un étonnant successeur du diminutif Darren Sproles, qui était avec les Aigles mais qui a dû prendre sa retraite après une longue carrière marquée par de nombreuses et sérieuses blessures.  Le dynamique et inspirant no 35 a influencé positivement tous ses coéquipiers par l'intensité dont il a fait preuve quand on a fait appel à ses services.  Les partisans l'adorent à Philadelphie !

Il n'empêche que Wentz devra lancer des passes à un groupe de receveurs pas très attrayant.  En dehors de Scott et de l'ailier rapproché substitut Dallas Goedert (moins bon que le no 1 Zach Ertz, blessé), le quart-arrière des Eagles devra tenter de rejoindre des receveurs de second ordre en Greg Ward, JJ Arcega-Whiteside et Robert Davis (???).  Pas évident...


Pour sa part, le quart-arrière des Seahawks, Russell Wilson (photo ci-dessus) devra se débrouiller sans son champ arrière régulier, les trois porteurs de ballon de l'équipe (Carson, Penny, Prosise) étant au rancart...  Désespérés, les Hawks ont ramené Marshawn Lynch, qui était sans emploi depuis la saison dernière.  Pas vraiment la solution...  Les jeux de course représentaient la force et l'identité de l'offensive des représentants de la ville des émeraudes.  Sans cet atout primordial, les Seahawks ont fini l'année 2019 en queue de poisson, eux qui, à un moment donné étaient considérés comme de sérieux aspirants au Super Bowl.  Russell Wilson était même dans la course au titre de MVP (joueur le plus utile) de la Ligue.

Wilson peut au moins compter sur un autre bon receveur cette année avec la recrue D.K. Metcalf (photo ci-dessous), en plus de l'excellent Tyler Lockett, même si ce dernier est plutôt fragile et souvent blessé.  Du côté des ailiers rapprochés, Seattle manque cruellement le jeune Will Dissly, blessé gravement en début de calendrier, comme l'an passé, à sa saison recrue.
























Les Seahawks ont inscrit un record d'équipe en 2019 avec un dossier de 7-1 quand ils jouaient à l'étranger, ce qui sera le cas dimanche à Philadelphie.  Mais leurs inquiétudes sont surtout situées du côté défensif.  Il est loin le temps de la «Legion of Boom».  Au cours de la dernière année, cette défensive a été malmenée en accordant 25 points par partie.  La principale faiblesse est le manque de pression sur les quarts-arrières adverses.  L'unité défensive des Seahawks n'a réussi que 28 sacks, à l'avant-dernier rang de la Ligue.

Pour gagner dimanche, Wilson devra faire le travail non seulement comme passeur mais comme coureur, pour remplacer les porteurs de ballon manquants.  C'est un athlète exceptionnel.  Il peut réussir ce tour de force.  Mais on sait, surtout depuis le Super Bowl LII, qu'en face de lui, les Eagles seront menés par un coach imaginatif et audacieux qui pourrait bien ressusciter la magie de 2018...

mercredi 1 janvier 2020

L'ANNÉE LAMAR JACKSON !


La saison 2019 de la Ligue Nationale de Football (NFL) a été fertile en émotions, en rebondissements et en jeux époustouflants.  Certes, le grand spectacle de la NFL a été épatant à plusieurs points de vue à cause de la qualité des athlètes qui brillent sur le terrain mais s'il faut relever certains points négatifs qui ont affecté ce spectacle, on ne peut que mentionner l'arbitrage.  Plusieurs matchs ont été ternis ou, parfois, gâchés, par de mauvaises décisions des officiels.

En tant que spectateurs ou téléspectateurs, c'était trop souvent frustrant d'endurer une multitude d'arrêts de jeu, en raison de pénalités (notamment pour avoir retenu ou pour interférence).  Il n'était pas rare qu'il y ait une série d'infractions signalées sur des jeux consécutifs.  Et ces mouchoirs jetés à tout bout de champ, en plus de briser le rythme des parties et d'en prolonger le dénouement, n'étaient pas tous justifiés.

Quand une pénalité n'influence en rien le jeu, elle devrait tout simplement être ignorée.  La technologie (tablettes, téléphones intelligents) devrait permettre aux arbitres de réviser rapidement et sur le champ des punitions marginales, négligeables ou non méritées.

L'an dernier, tout le monde (sauf les Rams de Los Angeles et leurs partisans) s'étaient plaints de la fameuse pénalité d'interférence non appelée contre les Rams et qui avait vraisemblablement coûté une participation au Super Bowl aux Saints de la Nouvelle-Orléans.  Dans l'entre-saison, les autorités de la NFL ont donc changé les règlements qui permettent maintenant aux entraîneurs en chef de faire appel à des reprises vidéos pour réviser si oui ou non une interférence doit être appelée sur certains jeux controversées.



Le règlement n'a pratiquement rien changé car la révision de ces jeux a rarement conduit à un renversement des décisions des officiels.  Il faut que la révision montre absolument hors de tout doute que les "zèbres" ont vraiment erré dans leurs décisions rendues sur le terrain.

La campagne 2019 a été marquée par l'éblouissante performance du quart-arrière Lamar Jackson, des Ravens de Baltimore.  Ces derniers ont dominé la Ligue en gagnant quatorze de leurs seize affrontements.  Et ils ne faisaient généralement pas que vaincre leurs adversaires, mais ils les massacraient !  Plus la saison avançait, plus le rouleau compresseur des Ravens écrasait les opposants.

Même de fortes équipes comme Seattle (30-16), la Nouvelle-Angleterre (37-20), Houston (41-7) et les Rams (45-6) ont goûté à la médecine du club de John Harbaugh.  Après deux défaites consécutives lors des semaines 3 et 4 (33-28 face aux Chiefs de Kansas City et 40-25 aux mains des Browns de Cleveland), les Ravens n'ont plus jamais regardé en arrière en alignant douze victoires d'affilée (incluant des gains contre les solides Bills de Buffalo 24 à 17 et les sérieux prétendants au Super Bowl, les 49ers de San Francisco au compte de 20-17).

Comme c'est toujours le cas pour les formations qui se démarquent par leur excellence, les dirigeants de l'équipe ont fait un travail remarquable.  D'abord en décidant qu'après sa saison recrue, Lamar Jackson était déjà prêt à prendre la relève du vieillissant Joe Flacco, que l'on a laissé aller (à Denver).  Quelle décision payante !  Jackson a éclipsé tout le monde pour le titre de joueur le plus utile à son équipe.  Titre qu'il reportera sûrement.




Jackson a étourdi toutes les défensives ennemies pendant la saison.  Celles-ci ne savaient jamais ce qu'il allait faire : courir, passer ou réussir des feintes dignes d'un véritable prestidigitateur.  Signe qui ne trompe pas, après les matchs, il y avait souvent des adversaires qui lui demandaient de changer de chandail avec lui, tellement ils étaient en admiration devant ce joueur extraordinaire.  Sans compter le nombre de fois que la foule des partisans criait "MVP, MVP, MVP" après quelques-uns de ses jeux électrisants que seul lui pouvait exécuter.

Jackson a établi un nouveau record au chapitre des gains par la course par un quart-arrière avec 1 206 verges en quinze matchs joués.  Il a terminé au 6e rang pour les verges gagnées au sol parmi tous les joueurs de la Ligue, y compris les porteurs de ballon attitrés.  Pour lui ouvrir le chemin ou le protéger lorsqu'il lançait le ballon, Jackson pouvait compter sur le meilleur joueur de ligne de la Ligue en Ronnie Stanley.  Et lorsque les séries à l'attaque des Ravens s'arrêtaient en territoire adverse, Baltimore pouvait se fier à Justin Tucker, le meilleur botteur de placement de la Ligue.


D'autres judicieux choix par le personnel d'entraîneurs et la direction des Ravens ont contribué à l'amélioration de l'équipe.  L'ajout du porteur de ballon Mark Ingram (no 21) et les acquisitions de Marcus Peters (un des meilleurs de la NFL à sa position pour intercepter des passes ou briser des jeux de passe) et L.J. Fort en défensive, ont renforcé un club déjà bien nanti en talents.

La presque totalité des experts et des analystes favorisent les Ravens pour gagner le prochain Super Bowl.  Rien ne semble pouvoir les arrêter en chemin vers leur conquête du championnat.  Ils semblent devenus invincibles.  Mais un exemple me vient en tête pour ne pas sauter aussi vite aux conclusions enthousiastes des spécialistes des pronostics.

En 2015-16, un certain Super Man du nom de Cam Newton avait également éclipsé la compétition en connaissant une saison de rêve et en arrivant gonflé de confiance et de puissance au Super Bowl 50, disputé à Santa Clara, Californie, le 7 février 2016.  Contre toute attente, Newton avait été neutralisé par la défensive des Broncos de Denver (vainqueurs au pointage de 24-10) et un certain secondeur de ligne nommé Von Miller, l'éventuel joueur du match.




En 2019, un des deux seuls revers de Baltimore a été subi aux mains des Chiefs de Kansas City.  Ceux-ci pourraient bien se dresser sur la route des Ravens vers le Super Bowl.  Si Baltimore a une faiblesse, c'est aux postes de receveurs éloignés.  Si la puissante attaque des Chiefs pouvait permettre à Kansas City de prendre une rapide et assez forte avance dans une éventuelle rencontre contre Baltimore, pour le championnat de la Conférence Américaine, les Ravens ne sont pas équipés pour jouer du football de rattrapage, surtout si la défensive améliorée des hommes de Andy Reid tient le coup.

Et même si Baltimore parvient au SB, leurs adversaires de la Conférence Nationale (que ce soit la Nouvelle-Orléans, San Francisco ou Green Bay) ne manquent pas d'atouts pour leur offrir une forte opposition.  C'est à voir !