mercredi 1 janvier 2020

L'ANNÉE LAMAR JACKSON !


La saison 2019 de la Ligue Nationale de Football (NFL) a été fertile en émotions, en rebondissements et en jeux époustouflants.  Certes, le grand spectacle de la NFL a été épatant à plusieurs points de vue à cause de la qualité des athlètes qui brillent sur le terrain mais s'il faut relever certains points négatifs qui ont affecté ce spectacle, on ne peut que mentionner l'arbitrage.  Plusieurs matchs ont été ternis ou, parfois, gâchés, par de mauvaises décisions des officiels.

En tant que spectateurs ou téléspectateurs, c'était trop souvent frustrant d'endurer une multitude d'arrêts de jeu, en raison de pénalités (notamment pour avoir retenu ou pour interférence).  Il n'était pas rare qu'il y ait une série d'infractions signalées sur des jeux consécutifs.  Et ces mouchoirs jetés à tout bout de champ, en plus de briser le rythme des parties et d'en prolonger le dénouement, n'étaient pas tous justifiés.

Quand une pénalité n'influence en rien le jeu, elle devrait tout simplement être ignorée.  La technologie (tablettes, téléphones intelligents) devrait permettre aux arbitres de réviser rapidement et sur le champ des punitions marginales, négligeables ou non méritées.

L'an dernier, tout le monde (sauf les Rams de Los Angeles et leurs partisans) s'étaient plaints de la fameuse pénalité d'interférence non appelée contre les Rams et qui avait vraisemblablement coûté une participation au Super Bowl aux Saints de la Nouvelle-Orléans.  Dans l'entre-saison, les autorités de la NFL ont donc changé les règlements qui permettent maintenant aux entraîneurs en chef de faire appel à des reprises vidéos pour réviser si oui ou non une interférence doit être appelée sur certains jeux controversées.



Le règlement n'a pratiquement rien changé car la révision de ces jeux a rarement conduit à un renversement des décisions des officiels.  Il faut que la révision montre absolument hors de tout doute que les "zèbres" ont vraiment erré dans leurs décisions rendues sur le terrain.

La campagne 2019 a été marquée par l'éblouissante performance du quart-arrière Lamar Jackson, des Ravens de Baltimore.  Ces derniers ont dominé la Ligue en gagnant quatorze de leurs seize affrontements.  Et ils ne faisaient généralement pas que vaincre leurs adversaires, mais ils les massacraient !  Plus la saison avançait, plus le rouleau compresseur des Ravens écrasait les opposants.

Même de fortes équipes comme Seattle (30-16), la Nouvelle-Angleterre (37-20), Houston (41-7) et les Rams (45-6) ont goûté à la médecine du club de John Harbaugh.  Après deux défaites consécutives lors des semaines 3 et 4 (33-28 face aux Chiefs de Kansas City et 40-25 aux mains des Browns de Cleveland), les Ravens n'ont plus jamais regardé en arrière en alignant douze victoires d'affilée (incluant des gains contre les solides Bills de Buffalo 24 à 17 et les sérieux prétendants au Super Bowl, les 49ers de San Francisco au compte de 20-17).

Comme c'est toujours le cas pour les formations qui se démarquent par leur excellence, les dirigeants de l'équipe ont fait un travail remarquable.  D'abord en décidant qu'après sa saison recrue, Lamar Jackson était déjà prêt à prendre la relève du vieillissant Joe Flacco, que l'on a laissé aller (à Denver).  Quelle décision payante !  Jackson a éclipsé tout le monde pour le titre de joueur le plus utile à son équipe.  Titre qu'il reportera sûrement.




Jackson a étourdi toutes les défensives ennemies pendant la saison.  Celles-ci ne savaient jamais ce qu'il allait faire : courir, passer ou réussir des feintes dignes d'un véritable prestidigitateur.  Signe qui ne trompe pas, après les matchs, il y avait souvent des adversaires qui lui demandaient de changer de chandail avec lui, tellement ils étaient en admiration devant ce joueur extraordinaire.  Sans compter le nombre de fois que la foule des partisans criait "MVP, MVP, MVP" après quelques-uns de ses jeux électrisants que seul lui pouvait exécuter.

Jackson a établi un nouveau record au chapitre des gains par la course par un quart-arrière avec 1 206 verges en quinze matchs joués.  Il a terminé au 6e rang pour les verges gagnées au sol parmi tous les joueurs de la Ligue, y compris les porteurs de ballon attitrés.  Pour lui ouvrir le chemin ou le protéger lorsqu'il lançait le ballon, Jackson pouvait compter sur le meilleur joueur de ligne de la Ligue en Ronnie Stanley.  Et lorsque les séries à l'attaque des Ravens s'arrêtaient en territoire adverse, Baltimore pouvait se fier à Justin Tucker, le meilleur botteur de placement de la Ligue.


D'autres judicieux choix par le personnel d'entraîneurs et la direction des Ravens ont contribué à l'amélioration de l'équipe.  L'ajout du porteur de ballon Mark Ingram (no 21) et les acquisitions de Marcus Peters (un des meilleurs de la NFL à sa position pour intercepter des passes ou briser des jeux de passe) et L.J. Fort en défensive, ont renforcé un club déjà bien nanti en talents.

La presque totalité des experts et des analystes favorisent les Ravens pour gagner le prochain Super Bowl.  Rien ne semble pouvoir les arrêter en chemin vers leur conquête du championnat.  Ils semblent devenus invincibles.  Mais un exemple me vient en tête pour ne pas sauter aussi vite aux conclusions enthousiastes des spécialistes des pronostics.

En 2015-16, un certain Super Man du nom de Cam Newton avait également éclipsé la compétition en connaissant une saison de rêve et en arrivant gonflé de confiance et de puissance au Super Bowl 50, disputé à Santa Clara, Californie, le 7 février 2016.  Contre toute attente, Newton avait été neutralisé par la défensive des Broncos de Denver (vainqueurs au pointage de 24-10) et un certain secondeur de ligne nommé Von Miller, l'éventuel joueur du match.




En 2019, un des deux seuls revers de Baltimore a été subi aux mains des Chiefs de Kansas City.  Ceux-ci pourraient bien se dresser sur la route des Ravens vers le Super Bowl.  Si Baltimore a une faiblesse, c'est aux postes de receveurs éloignés.  Si la puissante attaque des Chiefs pouvait permettre à Kansas City de prendre une rapide et assez forte avance dans une éventuelle rencontre contre Baltimore, pour le championnat de la Conférence Américaine, les Ravens ne sont pas équipés pour jouer du football de rattrapage, surtout si la défensive améliorée des hommes de Andy Reid tient le coup.

Et même si Baltimore parvient au SB, leurs adversaires de la Conférence Nationale (que ce soit la Nouvelle-Orléans, San Francisco ou Green Bay) ne manquent pas d'atouts pour leur offrir une forte opposition.  C'est à voir !

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