mercredi 29 janvier 2020

SUPER BOWL LIV : BONNE CHANCE LAURENT !


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Le plus grand événement sportif au monde arrive dimanche 18 h. 30 à Miami, avec la présentation du Super Bowl LIV.  Les champions de la Conférence Américaine, les Chiefs de Kansas City, affrontent les champions de la conférence Nationale, les 49ers de San Francisco.
Les gens du Québec vont probablement supporter les Chiefs puisque l'un de leurs compatriotes, le joueur de ligne offensive Laurent Duvernay-Tardif (photo ci-dessous) s'aligne avec le club de Kansas City.  Laurent a certes l'avantage de jouer aux côtés du meilleur joueur de football au monde en la personne de son quart-arrière Patrick Mahomes, mais il en aura plein les bras avec le front défensif des 49ers, possiblement l'un des meilleurs dans l'histoire de la NFL.
Contrairement aux Chiefs, qui en seront seulement à leur deuxième apparition en cinquante ans (depuis 1970) au match ultime de championnat de la Ligue Nationale de Football, les 49ers de San Francisco en seront à une septième présence et ils tenteront de remporter un 6e trophée Vince Lombardi. 
Les preneurs aux livres de Las Vegas favorisent les Chiefs par un petit point et demi.  C'est dire combien on s'attend à une bataille serrée.  
Kansas City s'est frayé un chemin vers Miami en revenant de l'arrière dans leurs deux rencontres éliminatoires contre Houston et Tennessee.  Les Niners, quant à eux, n'ont jamais regardé en arrière en écrasant leurs rivaux (Minnesota et Green Bay) des deux dernières rondes éliminatoires, dans la NFC.  Sans pitié, surtout contre les Packers, ils n'ont eu besoin que de leur attaque au sol qui, tel un rouleau compresseur, s'est révélée irrésistible.
Ce qui incite autant les experts que les amateurs à choisir les Chiefs comme éventuels gagnants, c'est sans contredit la jeune merveille Mahomes (photo ci-dessus).  Depuis les deux dernières années, le jeune pivot de 24 ans a établi les nouveaux standards, ou les nouveaux niveaux d'excellence, pour un joueur à sa position au football professionnel.  
Malgré son jeune âge, il a des nerfs d'acier qui font de lui le gars le plus «cool» et le plus confiant sur le terrain.  Relativement encore peu expérimenté, il fait pourtant rarement des erreurs.  Il peut battre l'adversaire autant avec sa tête, son bras ou ses jambes.  Intelligent, il apprend vite les complexités du livre de jeux et il en maîtrise aussi rapidement l'exécution.  Il lit très bien les défensives ennemies. Son sens de l'espace autour de lui, ainsi que sa vision sur le terrain, lui permettent d'échapper aux poursuites qu'il soit en situation de passe ou lorsqu'il court avec le ballon.
En séries éliminatoires, ces qualités et ce brio se sont traduits en statistiques impressionnantes : 66% de passes complétées; 615 verges de gains aériens; huit passes de touché contre aucune interception; 53 verges par la course dans chacun des deux matchs joués.  C'est un leader remarquable.  Il ne panique jamais.


Il est vrai que sa solide ligne à l'attaque (3e meilleure de la NFL pour le plus petit nombre de sacks du quart accordés) lui facilite la tâche.  Devant lui, le no 71, Mitchell Schwartz (photo ci-dessus) n'a alloué aucun sack en 782 jeux !  Phénoménal !  Mahomes a à sa disposition un groupe d'ailiers éloignés ultra rapides, un des meilleurs ailier rapproché et un bon porteur de ballon.  Ils peuvent tous provoquer des explosions chez l'ennemi...

Mais ce ne sera pas de la tarte contre les 49ers qui ont la chance de compter sur le meilleur quatuor (dont fait partie Dee Ford, photo ci-dessous) en première ligne de défense pour exercer de la pression sur le quart-arrière adverse.  Ils sont tellement bons qu'ils n'ont pas nécessairement besoin de leurs coéquipiers des deux autres lignes pour faire leur boulot.  Ces derniers peuvent donc mieux couvrir leurs positions, ce qui rend la défensive des 49ers aussi étanche, difficile à déjouer, et à prendre en défaut.



On a beau parler des prouesses des deux belligérants à l'attaque, il faut rappeler que l'an passé, c'est la défensive des Patriots de la Nouvelle-Angleterre qui leur a permis de gagner le Super Bowl.  Elle a totalement étouffé la redoutable attaque des Rams de Los Angeles et de leur jeune coach «génial» Sean McVay.

On serait aussi porté à croire que la défensive des Chiefs est plus vulnérable que celle de San Francisco.  Mais sous la direction du nouveau coordonnateur défensif Steve Spagnuolo, autant le jeu de la secondaire que des gros joueurs chargés d'arrêter la course n'ont pas cessé de s'améliorer.  Si bien que dans les cinq dernières semaines du calendrier régulier, aucune équipe de la Ligue n'a accordé moins de points que Kansas City (moyenne de 10,4 points par match).

Alors qu'en 2018, la défensive des Chiefs contre la passe avait terminé au 31e rang de la NFL, elle a fini 8e cette saison (5e pour les interceptions et 11e pour les sacks).  Poreuse contre la course en début de campagne, la défensive de Kansas City est devenue intraitable à partir de la semaine 12 (moyenne de 88 verges accordées par partie).  Elle a même neutralisé Derrick Henry, le meilleur porteur de ballon de la Ligue, en finale de Conférence.



Elle devra faire de même contre Raheem Mostert (photo ci-dessus -220 verges de gains et quatre touchés en finale de la NFC-) et Matt Breida, les deux chars d'assaut des 49ers (Tevin Coleman, l'autre demi offensif, est blessé à l'épaule et il représente un cas douteux pour le SB).  Si l'attaque terrestre de San Francisco leur permet de contrôler le ballon sur de longues séries de jeux, ça limitera d'autant la présence de la dangereuse offensive des Chiefs, avec un Mahomes impuissant, sur les lignes de côté.

Et lorsque Mahomes s'amènera sur la surface de jeu, il est à prévoir que le coordonnateur défensif des Niners, Robert Saleh, lui réservera de mauvaises surprises en variant ses formations défensives, et en en inventant de nouvelles que le jeune quart n'aura jamais vu.  Tout ça dans le but de le surprendre, de le mêler et d'espérer lui faire commettre des erreurs et des revirements.  La défensive de San Francisco aura une motivation supplémentaire après avoir entendu Frank Clark, des Chiefs, dire que son club avait la meilleure défensive au monde, après la finale de l'AFC.  Les fiers défenseurs de San Francisco voudront sans doute lui prouver le contraire et lui faire ravaler ses paroles!

On parle beaucoup des receveurs des Chiefs (Kelce, Hill, Hardman, Watkins), mais lorsque le quart-arrière des Niners, Jimmy Garoppolo a besoin de lancer le ballon, il n'est pas en peine.  Emmanuel Sanders est encore rapide, le jeune Deebo Samuel épate, et l'ailier rapproché George Kittle est aussi bon sinon meilleur que son homonyme Travis Kelce, des Chiefs.


Contrairement aux Chiefs, les 49ers ont une longue tradition gagnante aux matchs de Super Bowl.  Ils en seront à leur septième apparition et ils tenteront de remporter leur sixième trophée Vince Lombardi (le plus grand nombre dans l'histoire avec Pittsburgh et les Patriots).  Nul doute que le coach de San Francisco, Kyle Shanahan et le directeur général John Lynch (photo ci-dessus) vont demander à des légendes de la franchise californienne comme Joe Montana, Steve Young ou autres Jerry Rice de prononcer des discours dans le vestiaire pour motiver l'équipe avant qu'elle saute sur le terrain pour remporter le match décisif...et passer à l'histoire ! 

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