samedi 4 janvier 2020

VERS LE SUPER BOWL 54 : POURQUOI PAS RODGERS ET LES PACKERS ?


Les connaisseurs du football de la NFL ont établi leurs favoris pour disputer le match du Super Bowl LVI, le 2 février prochain, à Miami.  Pour représenter la Conférence Américaine, on choisit Kansas City ou Baltimore.  Pour les finissants de la Conférence Nationale, on favorise San Francisco ou la Nouvelle-Orléans.  On ne mentionne guère les Packers de Green Bay qui, à 13-3, ont pourtant cumulé la meilleure fiche de leur Conférence.

Ce que l'on reproche aux Packers c'est que la presque totalité de leurs victoires ont été obtenues contre des clubs moyens ou médiocres.  Et que, contre leurs futurs possibles adversaires de finale de Conférence, les 49ers de San Francisco, ils ont été déclassés au compte de 37-8, le 24 novembre dernier.

Toutefois, après ce triomphe, dans leurs cinq dernières parties pour conclure leur calendrier, les Niners ont connu une baisse de régime, en perdant deux matchs et en gagnant les trois autres par la peau des dents (48-46 contre les Saints; 34-31 contre les Rams; et venant à quelques centimètres de leur zone des buts de perdre dans les dernières secondes de leur gain de 26-21 contre Seattle).


Si on néglige les Packers en séries éliminatoires, c'est également parce que leur pièce maîtresse à l'attaque, le quart-arrière Aaron Rodgers n'a pas aussi bien joué en 2019 par rapport aux performances et aux statistiques auxquelles il nous a habitués au long de sa brillante carrière.

Oui, Rodgers a parfois manqué de précision sur certaines de ses passes cette saison.  Chose qui était très rare, pour lui, par le passé.  Mais à sa décharge, un peu comme ce fut le cas pour Tom Brady, des Patriots, le quart-arrière étoile des Packers a dû composer avec un groupe de receveurs inexpérimentés quand plusieurs réguliers de l'équipe ont été blessés ou ont joué malgré des ennuis physiques, dont son as, Davante Adams, qui a raté quatre rencontres.

Un nouveau receveur a émergé du lot : le jeune Allen Lazard (photo ci-dessus).  Rodgers a trouvé en lui une grande cible de 6'5", 227 lbs, rapide pour son imposant gabarit et possédant cette faculté de se libérer des couvertures des joueurs adverses.  Le pivot no 12 des Packers a aussi pu combler son manque de receveurs de qualité en utilisant davantage le porteur de ballon Aaron Jones (photo ci-dessous) comme destinataire de ses passes.  En plus de ses 1 084 verges gagnées par la course, Jones a capté 49 passes pour des gains de 474 verges.


Les Packers sont semés no 2 dans la NFC, derrière les 49ers.  Mais si jamais ces derniers étaient éliminés tôt en séries éliminatoires cette année, Green Bay pourrait avoir l'avantage non négligeable de jouer toutes leurs parties à domicile, dans le froid intense ou la neige.  Contre des adversaires peu habitués à de telles conditions hivernales.  Par le passé, Drew Brees et les Saints, par exemple, ont toujours été affectés et inefficaces en pareilles circonstances.

L'autre différence cette année, par rapport aux saisons précédentes, c'est la force de la défensive des Packers.  On sait qu'en offensive, Aaron Rodgers sait toujours élever son jeu dans les situations corsées.  C'est un «clutch player».  Les membres de l'unité défensive ont fait de même cette saison en se classant au premier rang de la NFL en termes d'efficacité au quatrième quart de leurs matchs.  C'est-à-dire, souvent quand leur équipe tirait de l'arrière au pointage.  Ce brio a permis à Rodgers d'opérer des revirements de situations et de gagner ces joutes serrées.



Parmi ces défendeurs efficaces, il faut mentionner les deux Smith, Za'Darius (no 55) et Preston (no 91, photo ci-dessus).  Ils ont réussi 25½ sacks ensemble en semant la terreur dans le champ arrière de leurs ennemis.  Auparavant, l'offensive de Green Bay pouvait marquer beaucoup de points, mais la défensive en allouait trop.  Un peu à l'image de la situation à Kansas City avec les Chiefs.  Cette saison, à par la déconfiture de 37-8 contre les 49ers, la défensive des Packers a été stable et assez avare de cadeaux pour les attaques adverses.


Alors, compte tenu de ce portrait pas mal reluisant, les experts ont peut-être tort de négliger Green Bay dans la course au trophée Vince Lombardi...

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