vendredi 3 janvier 2020

LES PATRIOTS À LA DÉFENSE DE LEUR TITRE : MÊME FORMULE = MÊMES RÉSULTATS ?


Les Patriots de la Nouvelle-Angleterre ont gagné le dernier Super Bowl essentiellement grâce à leur défensive intraitable et à la formidable chimie entre le quart-arrière Tom Brady (no 12) et son receveur étoile Julian Edelman (no 11, joueur du match).  Tous les experts semblent s'accorder pour prédire que les hommes du légendaire coach Bill Belichick ne pourront pas répéter cette formule gagnante cette année.

D'abord, parce que les Pats (12-4) ont glissé en seconde moitié de saison (4-4) après une première demie impeccable (8-0).  Ensuite, parce que pour la première fois en dix ans, ils n'ont pas obtenu de «bye» en première ronde des séries éliminatoires.  Or il est rare qu'un club se rende jusqu'au bout (champion du Super Bowl) lorsqu'il n'a pas bénéficié d'une semaine supplémentaire de congé avant d'entamer son parcours en playoffs.

Contrairement à l'an passé, Brady ne peut compter sur le monstre Rob Gronkowski, retraité depuis.  Le gros Gronk passait la charrue sur les défensives ennemies soit en bloquant pour les jeux au sol, soit en captant des passes en renversant les plaqueurs qui tentaient de l'arrêter, soit en attirant à lui les défendeurs pour ainsi libérer les autres receveurs de passes de l'équipe.

Son absence s'est fait sentir en 2019.  Brady n'a eu que Edelman comme receveur fiable.  On a souvent vu le quart-arrière des Pats être frustré après des passes ratées parce que les autres receveurs du club ne suivaient pas bien leurs tracés.


Heureusement pour lui et ses coéquipiers en offensive, Brady avait souvent des terrains courts à la suite de la multitude de revirements causés par l'unité défensive de son club.  Tellement, qu'en plaisanterie, on disait que la meilleure attaque des Pats était leur défensive.  Le demi défensif Stephon Gilmore (no 24, photo ci-dessus) a largement fait sa part avec six interceptions (dont deux ramenées pour des touchés) et 44 plaqués.  Il est en lice pour le titre de joueur défensif de l'année dans la NFL.

L'entraîneur Bill Belichick sait très bien sur qui reposent ses chances de gagner.  Plusieurs fois, surtout en seconde portion du calendrier, on l'a vu faire des caucus avec sa défensive, sur les lignes de côté, quand les choses n'allaient pas bien.  Plus souvent aussi parce qu'il sentait que son offensive n'était pas assez forte pour combler des retards dans le pointage.

Samedi soir, les Patriots recevront les Titans de Tennessee dans un match de «Wild Card».  Belichick doit avoir des soucis car il devra trouver le moyen de stopper le porteur de ballon Derrick Henry, champion dans son domaine avec des gains de 1 540 verges par la course.  Or, vers la fin de la saison les Patriots ont eu du mal contre le jeu au sol.

Si Brady a connu une de ses moins bonnes campagnes avec des statistiques assez médiocres (un rating de 88 seulement), ce n'est pas tant à cause de son âge avancé, 42 ans, qu'à cause du manque de ressources à l'attaque.  Manque de bons receveurs.  Manque de soutien au champ arrière avec le demi Sony Michel carrément mauvais (3,69 verges par portée).


Son vis-à-vis dans le match de samedi, le quart-arrière des Titans, Ryan Tannehill (no 17), a fait un «Tom Brady» de lui-même en finissant au premier rang de la NFL avec un rating de 117,5.  Il a changé la saison de son club après avoir pris la place de Marcus Mariota qui, comme d'habitude ne faisait pas le travail à titre de QB no 1 de son équipe.  Tannehill a complété 70,3 % de ses passes.  Une autre statistique remarquable.  C'est un vétéran de 31 ans, mais il n'a jamais joué une partie en séries de fin de saison.  Mais un peu comme Brady, il n'a qu'un seul receveur vraiment dangereux : A.J. Brown (1 051 verges).

C'est donc surtout par le jeu au sol avec Henry (no 22), que passe les chances des Titans de créer la surprise en allant gagner en Nouvelle-Angleterre.  Mais la faiblesse de Tennessee est sa défensive contre la passe (24e) et gageons que Brady saura l'exploiter...  Il est peut-être vieux, mais il n'est pas encore fini !  Même s'il n'a pas connu une saison très productive, le demi James White peut prêter main forte à Brady sur certains jeux.  Le robuste Rex Burkhead a également bien fait autant par la course qu'en captant le ballon sur des jeux de passe...

Et il y a bien sûr Belichick, le meilleur coach de l'histoire de 100 ans de la NFL, qui a toujours plus d'un tour dans son sac pour déjouer l'adversaire et le reléguer du côté des perdants !

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