jeudi 31 août 2023



SAISON 2023-24 DES PATRIOTS DE LA NOUVELLE-ANGLETERRE : MAC JONES DOIT SE GROUILLER !

Il n'a pas perdu son air taciturne, mais l'entraîneur Bill Belichick, des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, me semblait plus soucieux et contrarié que d'habitude, en l'observant sur les lignes de côté, lors des matchs pré-saison de son équipe.


Il faut croire qu'il n'aimait pas ce qu'il voyait sur le terrain, car il a procédé à plusieurs changements depuis le début du camp d'entraînement.  La tâche du vieux coach de 71 ans est moins facile depuis le départ du quart-arrière étoile Tom Brady, il y a trois ans.

Avec Terrific Tom (dit le GOAT pour "Greatest Of All Times") comme leader de l'équipe, Belichick et les Patriots ont survolé les décennies 2000 et 2010 en raflant 17 fois en 19 ans le titre de la division Est de la Conférence Américaine, (dont une époustouflante séquence de onze championnats de l'Est d'affilée).

Pendant ces années de gloire, ils ont participé au match du Super Bowl en neuf occasions, le gagnant à six reprises.  Cette saison, le club du propriétaire Robert Kraft pourrait finir dans la cave de la section pour la première fois depuis l'année 2000.  Les rivaux des Pats dans l'Est, les Bills de Buffalo, les Dolphins de Miami, et les Jets de New York (maintenant avec le super QB Aaron Rodgers) sont tous évalués comme leur étant supérieurs.



En trois campagnes sans Brady, Belichick (photo ci-dessus) a conduit les siens à une seule participation en séries éliminatoires (en 2021-22, une cinglante défaite de 47 à 17 en première ronde contre Buffalo).  Sans son célèbre ex-no 12, les Patriots ont joué pour .500 (25 gains, autant de revers).

Difficile de croire qu'ils feront mieux cette année.  À moins que leur quart-arrière Mac Jones se reprenne, lui qui a régressé l'an passé, à sa deuxième campagne, après une saison recrue pourtant prometteuse.  En 2022-23, il a glissé en 18e position des QBs partants de la Ligue, avec un coefficient d'efficacité de 84,8 assorti d'un vilain ratio passes de touché/interceptions de 14-11.  Nettement insuffisant comme rendement.

Disons qu'il n'a pas des cibles extraordinaires chez ses receveurs pour l'aider à redresser son jeu.  En 2022-23, il pouvait lancer le ballon aux ailiers éloignés Jakobi Meyers (maintenant avec les Raiders de Las Vegas), et Nelson Agholor (maintenant avec les Ravens de Baltimore), de même qu'à l'ailier rapproché Jonnu smith (maintenant avec les Falcons d'Atlanta).  Pas exactement des receveurs étoiles ou des merveilles...



Cette saison c'est Juju Smith-Schuster (ex-Chiefs et ex-Steelers, photo ci-dessus), le fragile DeVante Parker, et le nouveau venu Mike Gesicki (ex-Dolphins) que Jones visera.  Rien pour écrire à sa mère non plus...  L'ailier rapproché Hunter Henry, ainsi que les ailiers espacés Tyquan Thornton et Kendrick Bourne devraient aussi faire partie de la rotation régulière dans l'attaque aérienne des Pats.

C'est un groupe à l'image de l'ensemble des autres unités de l'équipe (en offensive comme en défensive) : ni très bon, ni très mauvais.  Juste moyen... Genre moitié moitié, ou juste bon pour une moyenne de .500 !  Sans grandes vedettes.  Bref, un club (8-9 l'an passé) plutôt plat...  Comme Belichick dans ses conférences de presse !!!

Ce n'est pas Bill O'Brien, le nouveau coordonnateur  offensif, qui pourra réanimer une attaque peu productive l'an passé (26e de la Ligue pour les verges gagnées par match avec 314,6).  Mais O'Brian est quand même pas mal meilleur que le duo Matt Patricia (un expert en défensive !) et Joe Judge, qui ont été atroces, et ont représenté une erreur magistrale de Belichick, qui les avait nommés pour prendre la responsabilité de diriger l'offensive de l'équipe l'an dernier.


Il faut croire que cet été, Belichick n'aimait pas non plus ce qu'il observait dans le champ arrière de sa formation.  C'est pourquoi il a lancé un S.O.S. au vétéran agent libre Ezekiel Elliott (photo ci-dessus).  On croit qu'il sera utile pour les situations nécessitant un court gain.  Mais l'ex-Cowboys commence à être usé, à 28 ans, un âge critique pour un porteur de ballon qui a beaucoup joué depuis le début de sa carrière.  

Le principal titulaire au champ arrière demeure Rhamondre Stevenson qui, à sa seconde saison, l'an dernier, a très bien fait avec des gains au sol de 1 040 verges (excellente moyenne de 5 verges par portée).  Si Jones et l'offensive aérienne des Patriots ne décollent pas encore cette année, Stevenson verra beaucoup de terrain !  Raison pour laquelle Belichick a sans doute pensé à lui fournir du support avec l'embauche d'Elliott...

Belichick a également jugé que sa ligne à l'attaque avait besoin d'être requinquée.  Les Patriots ont signé Calvin Anderson (ex-Broncos) et Riley Reiff (ex-Bears et ex-Vikings).  Cette ligne offensive cause aussi des maux de tête à Belichick car elle est présentement minée par des blessures à quelques-uns de ses membres.



La défensive des Patriots a perdu un bon élément avec la retraite du demi de sûreté Devin McCourty.  Mais on a veillé à ne pas négliger l'avenir de cette brigade qui fait partie du top 10 de la NFL (10e pour les points accordés par match avec 20,4 * 6e pour les verges allouées au sol avec 105,5 par rencontre * 16e pour les verges concédées par la passe avec 322 par partie).  Les recruteurs de l'équipe se sont servis de leurs trois premiers choix de repêchage de cette année afin de sélectionner de bons prospects pour cette défensive.

Les plus grandes forces de cette unité réside dans sa capacité à provoquer des revirements (2e dans la Ligue avec 30, dont 20 interceptions) et à faire pression sur les quarts-arrières opposés (54 sacks, 3e dans la NFL).  Dans ce département, les secondeurs de ligne Matt Judon (15½ sacks en 2022-23, photo ci-dessus) et Josh Uche (11½ sacks) se distinguent particulièrement.  Le seul maillon faible de la première ligne de défense est le plaqueur au centre Davon Godchaux.

Dans une division trop forte pour eux, et avec le calendrier le plus difficile de toute la Ligue Nationale, Bill Belichick a raison de s'inquiéter pour le sort de son club en 2023-24.  Il a le don de repérer des joueurs sous-estimés et de tirer le maximum d'eux, mais ses ressources sont quand même limitées, surtout en attaque.



Le génial mais vieillissant stratège parviendra peut-être encore à déjouer les prophètes de malheur, mais il aura du mal à faire jouer sa troupe pour .500 cette saison.  Ce qui sera insuffisant pour participer au grand bal des éliminatoires du début de l'an prochain.  Et ce résultat trop médiocre l'incitera probablement à penser à une retraite bien méritée...

CALENDRIER 2023-24 DES PATRIOTS DE LA NOUVELLE-ANGLETERRE


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mercredi 30 août 2023



SAISON 2023-24 DES COMMANDERS DE WASHINGTON : GROSSE COMMANDE POUR LE QB SAM HOWELL...

Sur papier, les Commanders de Washington n'ont pas une vilaine équipe (8-8-1 l'an passé).  Mais en réalité, dans une division compliquée (Est de la Conférence Nationale) ils n'ont pas les éléments pour surpasser au classement leurs puissants adversaires à Dallas et à Philadelphie.

Surtout au poste de quart-arrière, où après leur désastreuse expérience avec Carson Wentz, la saison dernière, ils ont choisi de remettre le ballon au jeune et inexpérimenté Sam Howell pour piloter leur attaque.

Choix de 5e ronde (144e) au repêchage de 2022, Howell n'a joué qu'un match la saison passée, le dernier de l'équipe (victoire facile de 26 à 6 contre Dallas).  Il a bien paru dans cette partie en marquant un touché sur une course de neuf verges, et en lançant une passe de touché de seize verges à Terry McLaurin.


Il a un bon bras et il est mobile, ce qui lui sera utile pour éviter la pression des défensives adverses. On sait que la protection du quart-arrière fait grandement défaut à Washington (48 sacks concédés en 2022-23).  Dépendamment de comment il pourra bien se débrouiller pour exploiter les bons atouts dont il dispose à l'attaque, les Commanders connaîtront une bonne campagne, ou ils feront du sur place en 2023-24.

Leur calendrier n'est pas favorable, et les experts leur prédisent le dernier rang de la division, avec à peine cinq ou six victoires.  Je ne suis pas aussi pessimiste.  Est-ce que Howell peut être pire que Wentz (libéré par l'équipe, agent libre) ?  S'il ne fait pas l'affaire, il y a toujours Jacoby Brissett, un substitut de qualité, repêché sur le marché des agents libres cette année.

Les commanders ont un nouveau coordonnateur offensif, Eric Bieniemy, qui a eu beaucoup de succès dans le même poste avec les Chiefs de Kansas City, de 2018 jusqu'à l'an dernier.  On dit qu'il est dur avec les joueurs, mais ses schémas de jeux, surtout axés sur la passe, y compris aux demis offensifs, sont originaux et bien pensés.



Avec de bons porteurs de ballon comme Brian Robinson et Antonio Gibson (également efficace comme receveur de passe); et des receveurs éloignés de qualité comme Terry McLaurin (4 281 verges de gains en quatre saisons, photo ci-dessus), Curtis Samuel et Jahan Dotson, Bieniemy pourra déployer son offensive de belle façon.  À condition que son jeune quart-arrière puisse l'opérer adéquatement.  Ce qui n'est pas assuré.

Même avec le renouvellement de sa ligne à l'attaque grâce aux signatures récentes du plaqueur Andrew Wylie (ex-Chiefs) et du centre Nick Gates (ex-Giants), Howell ne pourra pas compter sur une unité de premier ordre.  Loin de là !  De plus, le manque d'ailiers rapprochés valables ne lui facilitera pas la tâche sur les passes courtes, ou lorsqu'il aura besoin d'un dépanneur, en situation de panique, quand ses receveurs espacés ne seront pas à découvert.

La défensive 4-3 de Washington est très forte au niveau de la première ligne avec le duo Daren Payne et Jonathan Allen, qui, à leurs deux, ont réussi 19 sacks.  Et si Chase Young peut revenir à la forme de sa saison de recrue défensive de l'année (2020), cette unité du "front 7" pourrait terroriser les QBs opposés et malmener les demis offensifs ennemis cette saison.  Young (photo ci-dessous) n'a plus été le même après sa grave blessure à un genou en 2021.



La tertiaire est plutôt moyenne et les secondeurs de ligne laissent à désirer, mais la saison dernière, cette défensive a enregistré le 3e meilleur bilan pour les verges accordées par match (304,6), le 7e rang pour les points marqués contre elle (20,2 par joute), et la 4e position pour le moins de verges allouées par la passe (191,3 par rencontre).  Ce qu'on reproche surtout à cette brigade défensive, c'est qu'elle ne provoque pas suffisamment de revirements (seulement 18 l'an passé, 26e rang dans la NFL).

Il est toujours hasardeux de prédire les performances d'une défensive d'une saison à l'autre.  Bien des facteurs, dont les blessures, peuvent les faire varier passablement...

L'équipe a été vendue récemment (Josh Harris et son groupe d'investisseurs ont payé 6,05 milliards de dollars), mettant ainsi fin à 24 années d'incompétence et de déshonneur de la part de l'ancien propriétaire, Daniel Snyder.

Eric Bieniemy à droite
Durant son règne entaché de scandales et par une gestion malheureuse, les anciens Redskins n'ont participé aux séries éliminatoires qu'à cinq reprises (remportant une seule victoire).  Ils n'ont pas gagné plus de dix parties dans une saison depuis 1991.  Cela représente la plus longue séquence dans la NFL, et ce, par une marge de dix-sept ans par rapport à toute autre équipe.

Ce n'est pas cette saison qu'ils vont stopper cette longue disette.  Leur offensive, qui au cours des cinq dernières campagnes, n'a jamais fini plus haut que le 20e rang dans la NFL, tant pour les points marqués que les verges gagnées, risque encore de piétiner en 2023-24, avec un jeune quart-arrière inexpérimenté pour la diriger.

Mais il n'est pas impossible que les Commanders puissent faire aussi bien que l'an dernier.  Malgré un calendrier difficile, en gagnant huit matchs, ils pourraient même participer aux séries éliminatoires, dans une Conférence Nationale passablement faible.  Mais je gagerais pas là-dessus...

CALENDRIER 2023-24 DES COMMANDERS DE WASHINGTON




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mardi 29 août 2023



SAISON 2023-24 DES TEXANS DE HOUSTON : DE BONNES FONDATIONS POUR LA RECONSTRUCTION.

Les Texans de Houston auront une très jeune équipe à montrer à leurs partisans cette année.  En effet, ils ont ajouté encore beaucoup de jeunesse à leur personnel ce printemps.  À commencer par ce qui est probablement leur meilleure acquisition, leur nouveau coach DeMeco Ryans, 39 ans, qui fera ses premières armes à titre d'entraîneur en chef dans la NFL.

Avec les énormes succès qu'il a connu avec les 49ers de San Francisco en portant le chapeau de coordonnateur de la meilleure défensive de la NFL en 2022, Ryans (photo ci-dessous) était un candidat très convoité pour le poste d'entraîneur en chef pour plus d'une équipe du circuit Goodell.


S'il a choisi les Texans, malgré leur dossier désastreux (11-38-1) des trois dernières saisons, c'est parce qu'il se considère chez lui à Houston, lui qui a brillé avec ce club du Texas durant six ans (2006 à 2012), à ses débuts professionnels comme secondeur de ligne.  C'est encore une figure populaire chez les habitants de la ville.  Et il est très respecté par les joueurs de la NFL, après dix ans de carrière comme coach dans la grande Ligue.

C'est le coach tout indiqué pour transformer la très mauvaise défensive des Texans en une unité respectable.  Et ce pourrait être le cas dès cette saison avec le recrutement de la sensation universitaire Will Anderson Jr, (27½ sacks à ses deux dernières saisons avec Alabama).  Les Texans croient tellement que ce jeune chasseur de quart (no 51, photo ci-dessous) sera leur nouveau J.J. Watt, qu'ils ont donné leur premier choix de 2024 aux Cardinals de l'Arizona pour avancer de quelques rangs au dernier repêchage pour le sélectionner en 3e position.



Ryans n'a pas perdu de temps pour renflouer sa défensive qui, l'an passé a chuté au 30e rang de la Ligue (dernière contre le jeu au sol avec une moyenne de 170 verges accordées par match !).  Ayant bien connu le demi de sûreté Jimmy Ward à San Francisco, Ryans est allé le chercher pour l'avoir sous ses ordres à Houston.  Puis, pour solidifier la deuxième ligne de défense avec des joueurs d'expérience, il a jeté son dévolu sur Denzel Perryman (ex-Raiders et ex-Chargers) ainsi que sur Cory Littleton (ex-Panther, Raiders et Rams).

Les Texans ont perdu le joueur de ligne défensif Ogbonnia Okoronkwo (maintenant avec les Browns de Cleveland), mais, de très poreuse la saison dernière, la défensive de Houston devrait s'approcher de la moyenne en 2023-24, ce qui serait déjà toute une amélioration, attribuable en grande partie à la géniale expertise de coach Ryans.

En offensive, la situation pourrait être également moins périlleuse qu'en 2022-23 alors que l'équipe a fini à l'avant-dernier rang de la NFL, autant pour les points marqués (17) que les verges gagnées (283,5) par joute.


Avec leur premier choix de repêchage (2e au total) du printemps dernier, les Texans ont sélectionné C.J. Stroud (Ohio State) réputé au niveau collégial pour son bras puissant et la précision de ses passes.  Le gaillard de 6'3", 218 livres (photo ci-dessus) est très prometteur.  Ryans l'a déjà nommé QB partant pour l'équipe cette saison.

Histoire de ne pas lui mettre trop de pression sur les épaules, le jeu au sol sera à l'honneur cette année à Houston.  Dans cet optique, les Texans ont pris le vétéran demi offensif Devin Singletary (ex-Bills) sur le marché des agents libre pour partager ce surplus de travail avec le jeune Dameon Pierce (939 verges de gains au sol en 13 parties à sa saison recrue en 2022-23).

En ce qui concerne le groupe de receveurs de passes, il est plutôt intrigant.  Après avoir échangé Brandin Cooks aux Cowboys de Dallas, les Texans l'ont remplacé par le vétéran Robert Woods (ex-Titans, ex-Rams, photo ci-dessous).  Ils ont également signé l'ex-Cowboys Noah Brown pour ajouter de la profondeur à la position.  Intéressant...


Le jeune Nico Collins est aussi dans le mix, mais son statut de partant pourrait être compromis par l'émergence de John Metchie, choix de 2e ronde (44e) au repêchage de 2022, qui sera de retour au jeu après avoir raté toute la saison dernière pour combattre un cancer.

Deux recrues impressionnantes, Tank Dell (choix de 3e ronde cette année) et Xavier Hutchinson (6e ronde) pourraient mêler les cartes et représentent d'excellents prospects pour le futur.  Dell est petit (5'10", 165 lbs) mais ultra rapide.  Les dirigeants des Texans l'aiment beaucoup et semblent avoir de grands projets pour lui.  Hutchinson est plus costaud (6'3", 205 lbs) et les Texans le voient comme une éventuelle cible parfaite en "red zone".


Le poste d'ailier rapproché sera mieux doté avec l'arrivée de Dalton Schultz (photo ci-dessus), en provenance des Cowboys de Dallas, où il était un joueur fiable et bien établi.  Il remplace Jordan Akins parti avec les Browns de Cleveland.

Que penser de cette nouvelle mouture des Texans de Houston ?  Il y a des raisons d'espérer de belles choses avec plusieurs jeunes joueurs prometteurs.  

Évidemment, il est toujours difficile de prédire le développement et le succès de joueurs recrues ou de seconde année.  Certains vont surprendre agréablement, d'autres vont décevoir, ou prendre plus de temps à s'affirmer.



Mais, en apparence, les Texans ont construit des fondations solides pour entamer leur reconstruction.  Avec les changements apportés cette année, la saison 2023-24 devrait être plus fructueuse.  

Les parieurs prédisent encore une campagne de misère aux représentants de Houston.  Mais avec le 7e plus facile calendrier de la NFL, et dans une division (Sud de l'AFC) pas tellement forte, je crois que les Texans pourraient au moins gagner deux ou trois victoires de plus qu'en 2022-23 (3-13-1).

CALENDRIER 2023-24 DES TEXANS DE HOUSTON



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lundi 28 août 2023



SAISON 2023-24 DES BEARS DE CHICAGO : ANNÉE DE VÉRITÉ POUR JUSTIN FIELDS.

Après une saison horrible (3-14) l'an passé, les Bears de Chicago ont raison d'espérer de plus beaux jours lors de la prochaine campagne de la NFL.  Ils ont été très actifs dans l'entre-saison pour tenter d'améliorer leur formation, autant en attaque qu'en défense.  Mais leur progression passera en grande partie par celle de leur jeune quart-arrière Justin Fields.

Au cours du printemps, ce dernier a reçu un vote de confiance de la part de la direction de l'équipe quand celle-ci a échangé le tout premier choix du repêchage 2023 aux Panthers de la Caroline en retour du receveur DJ Moore, des choix de première ronde des Panthers en 2023 et 2024, et de leurs choix de seconde ronde en 2023 et 2025.  Une transaction importante dans le processus de reconstruction du club de Chicago.

Malgré le jeune âge de Justin Fields (24 ans), et seulement deux saisons d'expérience dans la grande Ligue, les Bears auraient pu démissionner à son sujet en raison de son insuccès comme passeur depuis sa sélection en première ronde (11e choix au total) du repêchage de 2021.  Chicago aurait ainsi gardé son premier choix de repêchage de cette année pour prendre un quart-arrière prometteur comme Bryce Young, celui même que la Caroline a sélectionné.



Avec Fields, en regardant jouer les Bears l'an passé, on aurait pu croire qu'il n'y avait personne au poste de pivot de la formation dirigé par l'entraîneur Matt Eberflus (photo ci-dessus).  En effet, celui-ci commandait rarement des jeux de passe, et Fields était bien plus souvent un porteur de ballon qu'un passeur.  Ce qu'il a fait très bien d'ailleurs avec des gains au sol de 1 143 verges (moyenne de 7,1 verges par course), mais ce qui est loin d'être suffisant pour galvaniser une attaque dans la NFL.

28e de la Ligue au total des verges récoltées en offensive en 2022-23, avec une moyenne de 308 par match, les Bears ont présenté -et de loin- la pire attaque aérienne du circuit Goodell avec une famélique moyenne de 130,5 verges par rencontre.  Quelque soit la statistique employée pour mesurer les performances aériennes des QBs de la NFL, Justin Fields s'est classé dans les derniers rangs.  

Son imprécision sur les courts tracés, et ses passes dangereuses, susceptibles d'être interceptées, étaient de mauvaises notes flagrantes à son dossier.

Il faut dire que le QB numéro 1 de Chicago n'avait pas les receveurs de qualité pour gonfler ses statistiques par la passe.  Et ce fut encore plus vrai quand Darnell Mooney, son unique menace pour la longue passe, a vu sa saison se terminer à cause d'une blessure à la cheville durant la semaine 12.



Cette saison, Fields n'aura pas cette excuse pour expliquer son manque de compétence comme passeur.  Avec le retour au jeu de Mooney, l'arrivée de DJ Moore (photo ci-dessus), -qui, au cours de trois de ses quatre dernières saisons, a gagné plus de 1 150 verges, malgré des quarts-arrières médiocres en Caroline-, et avec les additions de Chase Claypool (obtenu dans un échange avec les Steelers de Pittsburgh au milieu de la saison passée) et de l'ailier rapproché Robert Tonyan (ex-Packers), les Bears sont équipés pour améliorer grandement leur attaque aérienne.  À condition que leur quart-arrière puisse la faire fonctionner...

Au champ arrière, Chicago a remplacé adéquatement David Montgomery (maintenant avec les Lions de Détroit) par D'Onta Foreman (ex-Panthers).  Au cours des deux dernières saisons, Foreman a gagné au moins 100 verges au sol dans huit des dix-sept matchs qu'il a disputés.  Avec une ligne offensive qui fait généralement du bon blocage, le nouveau demi des Bears devrait bien réussir à Chicago.  Il sera secondé dans son rôle par Khalil Herbert (5,7 verges de gains par portée en 2022-23).

Parlant de la ligne à l'attaque, elle sera meilleure cette année avec l'ajout de Nate Davis (ex-Titans), et de Darnell Wright, choix de première ronde, 10e au total, au repêchage du printemps dernier.



En défensive, les patrons football des Bears ont travaillé fort dans l'entre-saison pour remédier aux faiblesses évidentes de cette unité : pire de la NFL pour les points accordés avec 463 et le nombre de sacks réussis (20); 29e position dans la NFL pour les verges totales allouées -surtout contre le jeu au sol- (avant-derniers).  Ils ont fait signer des contrats aux secondeurs de ligne Tremaine Edmunds (photo ci-dessus, ex-Bills) et T.J. Edwards (ex-Eagles) en plus de s'assurer les services du joueur de ligne DeMarcus Walker (ex-Titans).

C'est encore le manque de "punch" des joueurs chargés d'exercer de la pression sur les QBs opposés qui risque de compromettre l'efficacité de leurs coéquipiers de la ligne tertiaire.  Les Bears ont acquis Yannick Ngakoue (ex-Colts) pour aider à combler cette déficience.

De l'autre côté du ballon, la ligne offensive devra faire du meilleur boulot en protégeant mieux leur quart-arrière, plaqué 58 fois derrière la ligne de mêlée l'an dernier.

Chicago a renforcé sa deuxième ligne de défense avec Edmunds et Edwards, mais au niveau de la première ligne et des demis de coin, la brigade défensive reste douteuse.



Justin Fields aura de meilleures armes offensives afin de poursuivre sa progression amorcée timidement la saison dernière.  Il pourra passer le ballon plus fréquemment, et sur de longues distances, avec des receveurs éloignés plus rapides et habiles.

S'il améliore sa précision à courte distance en lançant aux ailiers rapprochés Robert Tonyan et Cole Kmet, en restant davantage dans la pochette protectrice, au lieu de paniquer et de trop courir avec le ballon si la pression des défensives adverses malmène ses bloqueurs, Fields pourra conduire son attaque aérienne vers de nouveaux sommets.



Sa progression comme passeur sera cruciale si les Bears veulent grimper au classement de la division Nord de la Conférence Nationale.  Une section affaiblie par le départ de Aaron Rodgers de l'alignement des Packers de Green Bay, leurs grands rivaux du Midwest américain.  De plus, les Bears pourront capitaliser sur le 6e plus facile calendrier parmi les clubs de la NFL.

Tout pointe vers le haut pour les Bears de Chicago en vue de la saison 2023-24.  Mieux entouré et plus expérimenté, Fields pourrait conduire les siens à au moins quatre victoires de plus (7-10) dans une campagne qui pourrait être déterminante pour lui et son équipe.

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