mercredi 30 août 2023



SAISON 2023-24 DES COMMANDERS DE WASHINGTON : GROSSE COMMANDE POUR LE QB SAM HOWELL...

Sur papier, les Commanders de Washington n'ont pas une vilaine équipe (8-8-1 l'an passé).  Mais en réalité, dans une division compliquée (Est de la Conférence Nationale) ils n'ont pas les éléments pour surpasser au classement leurs puissants adversaires à Dallas et à Philadelphie.

Surtout au poste de quart-arrière, où après leur désastreuse expérience avec Carson Wentz, la saison dernière, ils ont choisi de remettre le ballon au jeune et inexpérimenté Sam Howell pour piloter leur attaque.

Choix de 5e ronde (144e) au repêchage de 2022, Howell n'a joué qu'un match la saison passée, le dernier de l'équipe (victoire facile de 26 à 6 contre Dallas).  Il a bien paru dans cette partie en marquant un touché sur une course de neuf verges, et en lançant une passe de touché de seize verges à Terry McLaurin.


Il a un bon bras et il est mobile, ce qui lui sera utile pour éviter la pression des défensives adverses. On sait que la protection du quart-arrière fait grandement défaut à Washington (48 sacks concédés en 2022-23).  Dépendamment de comment il pourra bien se débrouiller pour exploiter les bons atouts dont il dispose à l'attaque, les Commanders connaîtront une bonne campagne, ou ils feront du sur place en 2023-24.

Leur calendrier n'est pas favorable, et les experts leur prédisent le dernier rang de la division, avec à peine cinq ou six victoires.  Je ne suis pas aussi pessimiste.  Est-ce que Howell peut être pire que Wentz (libéré par l'équipe, agent libre) ?  S'il ne fait pas l'affaire, il y a toujours Jacoby Brissett, un substitut de qualité, repêché sur le marché des agents libres cette année.

Les commanders ont un nouveau coordonnateur offensif, Eric Bieniemy, qui a eu beaucoup de succès dans le même poste avec les Chiefs de Kansas City, de 2018 jusqu'à l'an dernier.  On dit qu'il est dur avec les joueurs, mais ses schémas de jeux, surtout axés sur la passe, y compris aux demis offensifs, sont originaux et bien pensés.



Avec de bons porteurs de ballon comme Brian Robinson et Antonio Gibson (également efficace comme receveur de passe); et des receveurs éloignés de qualité comme Terry McLaurin (4 281 verges de gains en quatre saisons, photo ci-dessus), Curtis Samuel et Jahan Dotson, Bieniemy pourra déployer son offensive de belle façon.  À condition que son jeune quart-arrière puisse l'opérer adéquatement.  Ce qui n'est pas assuré.

Même avec le renouvellement de sa ligne à l'attaque grâce aux signatures récentes du plaqueur Andrew Wylie (ex-Chiefs) et du centre Nick Gates (ex-Giants), Howell ne pourra pas compter sur une unité de premier ordre.  Loin de là !  De plus, le manque d'ailiers rapprochés valables ne lui facilitera pas la tâche sur les passes courtes, ou lorsqu'il aura besoin d'un dépanneur, en situation de panique, quand ses receveurs espacés ne seront pas à découvert.

La défensive 4-3 de Washington est très forte au niveau de la première ligne avec le duo Daren Payne et Jonathan Allen, qui, à leurs deux, ont réussi 19 sacks.  Et si Chase Young peut revenir à la forme de sa saison de recrue défensive de l'année (2020), cette unité du "front 7" pourrait terroriser les QBs opposés et malmener les demis offensifs ennemis cette saison.  Young (photo ci-dessous) n'a plus été le même après sa grave blessure à un genou en 2021.



La tertiaire est plutôt moyenne et les secondeurs de ligne laissent à désirer, mais la saison dernière, cette défensive a enregistré le 3e meilleur bilan pour les verges accordées par match (304,6), le 7e rang pour les points marqués contre elle (20,2 par joute), et la 4e position pour le moins de verges allouées par la passe (191,3 par rencontre).  Ce qu'on reproche surtout à cette brigade défensive, c'est qu'elle ne provoque pas suffisamment de revirements (seulement 18 l'an passé, 26e rang dans la NFL).

Il est toujours hasardeux de prédire les performances d'une défensive d'une saison à l'autre.  Bien des facteurs, dont les blessures, peuvent les faire varier passablement...

L'équipe a été vendue récemment (Josh Harris et son groupe d'investisseurs ont payé 6,05 milliards de dollars), mettant ainsi fin à 24 années d'incompétence et de déshonneur de la part de l'ancien propriétaire, Daniel Snyder.

Eric Bieniemy à droite
Durant son règne entaché de scandales et par une gestion malheureuse, les anciens Redskins n'ont participé aux séries éliminatoires qu'à cinq reprises (remportant une seule victoire).  Ils n'ont pas gagné plus de dix parties dans une saison depuis 1991.  Cela représente la plus longue séquence dans la NFL, et ce, par une marge de dix-sept ans par rapport à toute autre équipe.

Ce n'est pas cette saison qu'ils vont stopper cette longue disette.  Leur offensive, qui au cours des cinq dernières campagnes, n'a jamais fini plus haut que le 20e rang dans la NFL, tant pour les points marqués que les verges gagnées, risque encore de piétiner en 2023-24, avec un jeune quart-arrière inexpérimenté pour la diriger.

Mais il n'est pas impossible que les Commanders puissent faire aussi bien que l'an dernier.  Malgré un calendrier difficile, en gagnant huit matchs, ils pourraient même participer aux séries éliminatoires, dans une Conférence Nationale passablement faible.  Mais je gagerais pas là-dessus...

CALENDRIER 2023-24 DES COMMANDERS DE WASHINGTON




AUTRES ANALYSES À CONSULTER :

Houston Texans

Chicago  Bears

Tennessee Titans

Baltimore Ravens

New Orleans Saints

Dallas Cowboys

Jets de New York 

Broncos de Denver

Browns de Cleveland

Cardinals de l'Arizona

Lions de Détroit

Chiefs de Kansas City

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