lundi 31 janvier 2022

MAHOMES PREND LE BLÂME POUR LA DÉFAITE DES CHIEFS DANS LE MATCH DE CHAMPIONNAT DE LA CONFÉRENCE AMÉRICAINE.



Participant à une quatrième finale consécutive de la Conférence Américaine, les Chiefs de Kansas City étaient favoris pour la gagner et accéder ainsi au Super Bowl pour la troisième fois d'affilée.  Devant leur foule, en état de choc dans leur stade, les Chiefs ont plutôt baissé pavillon au compte de 27-24, en prolongation, aux mains des Bengals de Cincinnati. 


Avec quelques secondes à jouer avant la mi-temps, Kansas City menait 21-10 et était à une verge des buts des Bengals.  Au lieu d'opter pour un botté de placement facile qui aurait augmenter leur confortable avance, l'entraîneur des Chiefs, Andy Reid, a choisi de forcer le jeu et il a demandé à son quart-arrière Patrick Mahomes de passer le ballon en latérale à son receveur Tyreek Hill.  Ce dernier n'a pu franchir la verge manquante pour atteindre la zone des buts.  En panique, Mahomes a demandé un temps d'arrêt, mais les Chiefs n'en avait plus, et les dernières secondes de la demie se sont écoulées.



Les Chiefs manquaient ainsi une très belle opportunité de mettre le match hors de portée pour les Bengals.  Une opportunité ratée qui est devenue fatale pour l'équipe locale, qui s'est écroulée en seconde demie.  Les Bengals ont marqué 14 points sans réplique dans les deux derniers quarts avant que Harrison Butker, des Chiefs, botte un placement de 44 verges pour forcer la prolongation à la dernière seconde du temps régulier.


Les Chiefs ont gagné le tirage au sort, prenant donc possession du ballon en premier.  On s'attendait à ce qu'ils répètent le scénario de leur match éliminatoire précédent, contre Buffalo, soit franchir le terrain et aller sceller l'issue du match en marquant un touché vainqueur.  Au lieu de réaliser l'exploit escompté, Mahomes a lancé une interception (sa 2e du match), et les Bengals n'avaient qu'à s'approcher suffisamment des buts des opposants pour réussir le placement de la victoire, ce qu'ils ont éventuellement fait.






Après la défaite, Mahomes prenait le blâme pour avoir fait de mauvaises lectures de la défensive ennemie; avoir raté des receveurs à découvert; avoir manqué de syncronisme; ne pas avoir pris ce que la défense lui donnait, sur de plus courtes distances, en prenant plutôt la décision d'attaquer (en vain) les zones profondes.


«Je dois être meilleur», a-t-il déclaré, «Lorsque vous menez 21-7 durant une partie de football, vous ne pouvez pas la perdre, et je me blâme pour ça» (...) «C'est définitivement désappointant.  Ici, avec le groupe de gars que nous avons, nous nous attendons d'être dans ce match (le Super Bowl) et de le gagner.  N'importe quoi de moins que ça est un échec.»



L'entraîneur en chef Andy Reid se blâmait également pour ce décevant revers.  Il a dit à plusieurs reprises, après la rencontre, qu'il avait pris de mauvaises décisions, notamment sur le dernier jeu de la première demie.  Il aurait dû, selon lui, choisir des jeux avec lesquels Mahomes est plus à l'aise...

jeudi 27 janvier 2022

FINALE DE LA CONFÉRENCE NATIONALE : LES RAMS FACE À LEUR BÊTE NOIRE, LES 49ers DE SAN FRANCISCO.



Les Rams de Los Angeles feront face à leur bête noire, à domicile, dimanche, dans la finale de la Conférence Nationale.  La dernière victoire des champions de la division Ouest de la NFC contre leurs prochains rivaux, les 49ers de San Francisco, remonte à 2018.  Depuis, ils ont subi six revers de suite.  L'entraîneur en chef des 49ers, Kyle Shanahan, montre un reluisant dossier à vie de 7-3 contre l'équipe de son bon ami Sean McVay, avec qui il a appris son métier dans la NFL lorsque tous deux étaient des coachs adjoints dans la Ligue Nationale de Football, notamment avec le club de Washington.

Pour plusieurs analystes ou observateurs de tous niveaux, ce rendez-vous Rams-49ers en finale de la NFC est surprenant.  On attendait plutôt un choc entre les Packers de Green Bay (semé no 1) et les Buccaneers de Tampa Bay, les champions défendants du dernier Super Bowl. Pour moi, la présence des deux finalistes actuels de la NFC n'est pas si étonnante.  En analyse pré-saison j'avais identifié la division Ouest de la Nationale comme la plus forte de toute la NFL : https://footballmaniaavechacksaw.blogspot.com/2021/09/saison-2021-22-de-la-nfl-wild-wild-west.html

avec les Rams et les Niners comme les deux principales puissances dans cette section.  Il était donc logique que ces deux clubs se rencontrent au sommet comme ce sera le cas dimanche.

Robbie Gould à gauche, après son placement victorieux à Green Bay


Adversaires de division, s'affrontant toujours deux fois en saison régulière, les deux formations se connaissent bien.  Si vous avez lu mes articles avant le début des séries éliminatoires, vous savez que j'ai écrit que personne ne voulait affronter les 49ers, même si ce club, qui a terminé la saison en force, a été le dernier à se qualifier pour le grand tournoi menant au Super Bowl.

Même si San Francisco a le numéro des Rams, ces dernières années, je pense que Sean McVay et sa troupe préfèrent encore jouer contre les 49ers plutôt que de se rendre disputer la finale dans le froid polaire et le vent glacial de Green Bay.  Ce qui serait d'ailleurs arrivé si les Packers de l'endroit n'avaient pas perdu contre les Niners, samedi dernier, en demi-finale de la NFC.

Les deux défaites des Rams (12-5) cette saison contre les 49ers sont survenues dans des circonstances particulières.  La première, au compte écrasant de 31-10, lors de la semaine 10, le 15 novembre, se situait au milieu d'une série de trois revers consécutifs des Rams.  Une période de léthargie assez étrange pendant laquelle rien ne fonctionnait pour l'équipe.

Jimmy Garoppolo


















La seconde, 27-24 en prolongation, lors du dernier match de la saison, le 9 janvier, à L.A., s'explique peut-être par un relâchement de deuxième demie après que les Rams eurent pris les devants 17-0 en première moitié.  Les Rams ne pouvaient pas finir en première position de la NFC car les Packers étaient déjà assurés de cette place.  Puis, en regardant le tableau des résultats des autres parties, ils voyaient que les Cardinals de l'Arizona perdaient contre les Seahawks de Seattle, ce qui avait pour conséquence de couronner les Rams en tant que champions de la NFC West.

Si les deux clubs peuvent s'affronter en finale, ils le doivent à des victoires dramatiques, dimanche passé.  À Green Bay, dans des conditions climatiques exécrables, les joueurs-clés des 49ers ont fait preuve d'un courage remarquable pour vaincre les Packers 13-10 sur un botté de placement de 45 verges de Robbie Gould, à la dernière seconde du match.  Tirant de l'arrière 10-3 avec cinq minutes à jouer au 4e quart, les Niners ont égalé le compte avec un touché marqué sur un retour de botté bloqué.  Assez spécial comme jeu des unités spéciales !

Sur la série offensive qui a conduit au placement victorieux, le quart-arrière Jimmy Garoppolo (blessé à une épaule et au pouce de la main avec laquelle il lance le ballon), l'extraordinaire receveur espacé Deebo Samuel (photo ci-dessous, no 19, blessé à un genou) et le formidable ailier rapproché George Kittle (qui boitait) ont tous fait fi de la douleur pour continuer à jouer et à faire gagner du terrain à leur équipe, sur des jeux d'une importance cruciale.





À Tampa Bay, les Rams ont failli «échapper» la victoire en échappant le ballon quatre fois aux mains des joueurs des Buccaneers.  Ils menaient 27-3 au milieu du 3e quart quand le ciel a commencé à leur tomber sur la tête.  Leurs deux premiers revirements en première demie, les ont empêchés de marquer des points qui auraient encore accru leur avance.  Le porteur de ballon Cam Akers a notamment commis un échappé coûteux à une verge des buts des Bucs.  Son second échappé, en fin de match, dans son territoire, à la ligne de 30 verges, a permis au QB Tom Brady de mener les siens à un touché qui égalait le pointage 27 à 27, avec 42 secondes à faire au 4e quart.

À ce moment-là, on pouvait contempler un autre haut fait d'armes ajoutant à la légende de Brady.  Lors du Super Bowl LI, en 2016, Brady avait orchestré une remontée semblable contre les Falcons d'Atlanta, qui détenaient une avance de 28-3 à la mi-temps.  Les Patriots de la Nouvelle-Angleterre et Tom Brady avaient triomphé 34-28, en prolongation.  Les Falcons ne s'en sont jamais remis...

Mais cette fois-ci, contre les Rams, Brady a commis une erreur en laissant 42 secondes au cadran du match.  Assez de temps pour permettre aux Rams de remonter le terrain et de s'approcher suffisamment des buts adverses, grâce, surtout, à deux longues passes du quart-arrière Matthew Stafford à son receveur de prédilection Cooper Kupp.  Le botteur Matt Gay (no 6, photo ci-dessous) a fait le reste avec un placement de 30 verges.  Victoire des Rams 30-27 !



En gagnant un deuxième match d'affilée en séries de fin de saison, Stafford (photo ci-dessous) a fait mentir ses détracteurs qui disaient qu'il ne pouvait pas avoir du succès en éliminatoires après ses trois défaites (0-3) en pareilles circonstances lorsqu'il s'alignait avec les Lions de Détroit.  Contre Tampa Bay, et précédemment contre les Cardinals de l'Arizona, le vétéran quart-arrière de 33 ans a complété 75% de ses passes pour 568 verges, quatre touchés, et deux autres en portant lui-même le ballon.  Il n'a été victime d'aucune interception.

Il devra jouer avec ce genre de brio, de confiance et de sang-froid dimanche contre les 49ers.  Cela n'a pas été le cas cette saison lors des deux défaites des Rams contre San Francisco.  La défensive des Niners, classée no 3 dans la NFL, a intercepté Stafford quatre fois et a réussi sept sacks à ses dépens, en plus de le presser à 21 reprises.  Dans le dernier match, la ligne à l'attaque des Rams s'est écroulée, laissant Stafford sans protection, à la merci des chasseurs de QB des 49ers...  La répétition d'un telle domination physique de San Francisco dans la bataille des tranchées, dimanche, serait fatale pour les Rams...

Ces derniers doivent aussi gagner la bataille des revirements, qui détermine souvent l'issue des affrontements.  Une bataille encore plus importante en matchs éliminatoires, sans lendemain pour les perdants.



















Durant la saison régulière, la défensive des Rams a souvent été bousculée, notamment sur les jeux au sol.  En éliminatoires, elle a joué avec beaucoup plus d'intensité en limitant les gains au sol à 61 verges contre les Cards et à 51 verges contre les Bucs.  Ce sera primordial de faire aussi bien contre les Niners et leur meilleur porteur de ballon Elijah Mitchell, un bonhomme difficile à plaquer, qui a gagné 1 100 verges combinées (courses + réceptions de passes) en 2021.

Les Rams devront chercher à mieux établir leur propre attaque terrestre.  Contre Tampa Bay, j'ai trouvé que coach McVay n'avait pas assez balancé le travail de ses demis offensifs, Cam Akers (24 portées, deux échappés), et Sony Michel (une seule portée).  Michel a pourtant bien fait en saison régulière en remplacement de Akers (absent -blessé à un tendon d'Achille- toute la saison sauf pour un rôle limité dans le dernier match régulier).

San Francisco a le vent dans les voiles.  Ils ont gagné neuf de leurs onze dernières parties et ils excellent en situation de pression ou de haute tension.  Mais on peut se demander si leur rude affrontement contre les Packers, dans le froid mordant de Green Bay, dimanche passé, aura laissé des traces.  Plusieurs joueurs sont amochés.  Garoppolo a été rudoyé dans ce match.  Idem pour l'as receveur Deebo Samuel, et le demi offensif Elijah Mitchell, tous deux blessés à un genou mais qui devraient cependant être à leur poste dimanche.




Le joueur de ligne offensive Trent Williams est blessé à une cheville et il pourrait s'absenter ou jouer sans être à 100% de ses capacités.  Les Rams pourraient exploiter cette faiblesse...comme ils l'ont fait contre les Bucs avec le remplaçant de Tristan Wirfs.  À venir jusqu'ici en séries éliminatoires, Von Miller (no 40, photo ci-dessus) a été un joueur important pour la défensive des Rams.  Il a réussi deux sacks, neuf plaqués solo; il a frappé le QB adverse deux fois, en plus de forcer un échappé (recouvré par lui).  Il bénéficie de l'attention portée à son coéquipier Aaron Donald qui a souvent deux joueurs adverses devant lui pour le contrer.

Deebo Samuel a été un poison contre les Rams (et les autres clubs aussi !) en saison régulière avec des matchs de 133 et 140 verges de gains + trois touchés.  Il déroute les défensives ennemies en s'alignant tantôt comme un porteur de ballon, tantôt comme un receveur.  Et en changeant soudainement de position juste avant la remise en jeu !  Un cauchemar pour les défenseurs adverses !

Oui, San Francisco est la bête noire des Rams mais cela peut constituer un défi pour L.A. et les amener à redoubler d'efforts pour mettre fin à cette domination, de sorte que plus personne n'en parle une fois pour toutes.  Ils ont plus de joueurs d'impact que les 49ers et ils ont ainsi plus de possibilités de réaliser de gros jeux.  Ils sont favoris par 3½ points pour gagner cette finale.

Cooper  Kupp














Jouant à domicile, ils aimeraient aussi que leurs partisans soient beaucoup plus nombreux dans les estrades que ceux de leurs voisins californiens de San Francisco.  Lors du dernier match contre les 49ers, les Rams avaient l'impression de jouer à San Francisco tellement les cris des fans des Niners les enterraient !  Cette semaine, les Rams ont tenté de remédier à cette situation en vendant les billets disponibles pour le match à des résidents de Los Angeles seulement.  Coach McVay a également demandé aux détenteurs de billets des Rams de ne pas les vendre aux partisans des 49ers...       

mercredi 26 janvier 2022

FINALE DE LA CONFÉRENCE AMÉRICAINE : GRANDE BATAILLE AÉRIENNE À PRÉVOIR ENTRE LES BENGALS ET LES CHIEFS.



D'abord, avant d'analyser les finales de conférences qui auront lieu dimanche prochain dans la NFL, il faut revenir sur les demies-finales du week-end dernier.  De l'avis de tous, amateurs ou experts, on ne se souvient pas d'avoir eu droit à du football plus excitant que celui qui a été vu par un nombre record de téléspectateurs en fin de semaine passée.

Les quatre matchs à l'affiche se sont conclus de façon dramatique, dans les dernières secondes du temps réglementaire ou en prolongation.  Les héros de ces rencontres chaudement disputées ont fait preuve d'un courage et d'une détermination à toute épreuve.  Du grand football par des athlètes extraordinaires !

Dans le premier affrontement de ces prochaines finales de conférence, les Bengals de Cincinnati visiteront les Chiefs à Kansas City.  Si la présence du club local dans cette partie de championnat de la AFC ne surprend guère, celle de leurs adversaires n'était pas attendue.

Avant de gagner 19 à 16 samedi dernier contre les Titans du Tennessee, sur un placement de 52 verges de la recrue Evan McPherson, alors que les dernières secondes du match s'égrainaient au cadran, les Bengals avaient une fiche de 0-7 en séries éliminatoires dans les parties disputées en territoire adverse.




Pour l'emporter, la défensive de Cincinnati devait avant tout arrêter la formidable attaque terrestre des Titans.  Sauf pour une course de 45 verges de D'Onta Foreman, elle est parvenue à limiter le jeu au sol à de faibles gains.  Elle a également rendu la vie difficile au quart-arrière Ryan Tannehill en interceptant trois de ses passes et en réduisant son taux d'efficacité à 66,7.

En offensive, c'est avec leur force de frappe en attaque aérienne que les Bengals ont fait la différence.  Le QB Joe Burrow et sa cible de prédilection Ja'Marr Chase (photo ci-dessus) ont encore fait le plus de dommages dans la défensive opposée.  Burrow a complété 28 de ses 37 passes pour 348 verges; et Chase en a capté cinq pour 109 verges.

Les Bengals se sont mesurés aux Chiefs lors de la semaine 17, le 2 janvier dernier, à Cincinnati.  Dans une victoire trépidante de 34-31 des siens, le phénoménal Ja'Marr Chase a été sublime en réussissant onze attrapés pour un gigantesque total de 266 verges (24,2 verges en moyenne par catch) !  Une performance monstrueuse !  Burrow a rejoint ses receveurs 30 fois en 39 tentatives, pour leur faire franchir 446 verges.












Il va sans dire que les Chiefs ne pourront pas permettre de tels résultats dimanche.  Leur défensive devra beaucoup mieux effectuer les couvertures de passes et éviter de rater autant de plaqués comme elle l'a fait dans le revers à Cincinnati.

Elle devra profiter de la faiblesse de la ligne à l'attaque des Bengals (neuf sacks subis la semaine passée contre les Titans) pour presser Burrow afin qu'il n'ait pas le temps de lancer efficacement le ballon à ses receveurs.  Burrow dégaine rapidement toutefois, et il a été le quart-arrière le plus précis de la NFL cette saison.  Doubler la couverture sur Chase ne serait pas une mauvaise stratégie non plus pour K.C..

Les deux défensives sont vulnérables contre les offensives aériennes, qui, elles, sont en contre-partie très puissantes.  Il faut donc s'attendre à une fusillade qui risque d'être spectaculaire !  Burrow devra répondre coup pour coup à son homologue Patrick Mahomes (photo ci-dessus, no 15 avec Tyreek Hill) des Chiefs.  Il doit lancer le ballon rapidement pour éviter le blitz des Chiefs, tout en profitant des déficiences de couverture de la défensive ennemie.


Mais si Mahomes a pu réussir 33 de ses 44 passes pour des gains de 378 verges et trois touchés contre la meilleure défensive (Buffalo) de la Ligue, dimanche passé, on peut penser qu'il peut en faire encore plus contre la faible défensive anti-aérienne des Bengals.  Avec Mahomes aux commandes de leur attaque, les Chiefs ont un dossier de 8-2 en séries éliminatoires.  Les deux échecs ont été encaissés contre Tom Brady.  Burrow est certes un jeune prodige, mais il n'est pas Tom Brady...

jeudi 20 janvier 2022

DEMIE-FINALE DE LA AFC : BUFFALO À KANSAS CITY, ILS SE RÉPONDRONT PAR LA BOUCHE DE LEURS CANONS !





Je suis encore étourdi, depuis le week-end passé, après avoir vu les Bills de Buffalo détruirent les Patriots de la Nouvelle-Angleterre 47-17.  Je ne m'étais pas encore remis de mon vertige, un peu plus tard, quand les Chiefs de Kansas City ont fait la même chose en écrasant les Steelers de Pittsburgh 42-21.  La tête me tourne toujours, je vois encore des étoiles, surtout les quarts-arrières étoiles : Josh Allen (photo ci-dessus), des Bills, et Patrick Mahomes, des Chiefs.

Les deux jeunes QB en ont mis plein la vue en conduisant leur équipe à des victoires spectaculaires.  Allen a réalisé tout un exploit en menant sa dévastatrice attaque à sept touchés consécutifs lors des sept premières séries offensives de son club contre la défensive du célèbre coach Bill Belichick, des Patriots.  Une performance parfaite, la première du genre dans l'histoire de la NFL.

Mahomes ne voulait pas être en reste.  Comme Allen, il a lui aussi lancé cinq passes de touché mais à la vitesse de l'éclair, soit en onze minutes et trente secondes !  Pourra-t-il en faire autant contre la défensive des Bills qui a fini la saison régulière au premier rang de la NFL pour le moins de points et le moins de verges accordés ?  Elle a aussi provoqué 30 revirements, la 3e meilleure fiche de la Ligue dans ce département.



Cette formidable unité sera toutefois amputée de son meilleur demi défensif, Tre'Davious White (photo ci-dessus), qui a vu sa saison se terminer en raison d'une blessure au genou, le 24 novembre dernier.


Les Chiefs sont pratiquement invincibles depuis la mi-saison (10 victoires, une défaite).  Ils ressemblent au club qui a gagné le Super Bowl, il y a deux ans.  Comme Allen, Mahomes (à gauche, photo ci-dessous) peut causer des dommages aux défensives adverses, autant en lançant le ballon qu'en courant avec...

Ils ne ressemblent plus au club que les Bills ont battu 38-20, le 10 octobre 2021.  À ce moment-là, après leurs cinq premières rencontres de la saison, ils subissaient une troisième défaite.  Leur défensive était poreuse et se classait au 31e rang de la Ligue pour les points concédés (moyenne de 31 par partie), les verges données (moyenne de 437 par joute), et les premiers jeux accordés (27 par rencontre).


Mais de la semaine 8 jusqu'à la semaine 18, cette unité a été la no 1 de la Ligue pour le moins de points alloués (16 par match) et le nombre de revirements provoqués (22).  Tout un retournement de situation !  Les deux clubs s'affronteront dimanche soir, à K.C., dans l'une des deux demie-finales de la Conférence Américaine.


L'attaque des Chiefs s'est raplombée également en cessant de commettre des erreurs et des revirements.  Dans le revers contre les Bills lors de la semaine 5, Kansas City avait donné quatre fois le ballon à Buffalo.  Mahomes avait subi deux interceptions et commis un échappé, recouvré par la défensive ennemie.

Autre point commun entre les deux rivaux, ils sont parfois inconstants en ne jouant pas toujours 60 bonnes minutes par match. Mais lorsque les attaques trouvent leur rythme, elles sont difficiles à stopper.  Mahomes excelle en séries éliminatoires.  Sous son leadership, les Chiefs ont gagné leurs cinq derniers matchs éliminatoires à domicile.


Son ailier rapproché, Travis Kelce (no 87, photo ci-dessus) élève son jeu de plusieurs crans en playoffs : il revendique sept matchs éliminatoires de plus de 100 verges de gains, ce qui le place au 2e rang, dans l'histoire de la NFL.

Josh Allen n'est pas piqué des vers non plus lorsqu'il joue en séries de fin de saison.  Il détient un record de la NFL pour avoir connu quatre parties avec au moins 250 verges de gains par la passe, et au moins 50 verges de gains par la course.

Si le match de dimanche avait lieu à Buffalo, j'aurais favorisé les Bills pour gagner.  Mais à Kansas City, leurs chances de renverser le club local sont moins bonnes... 

DEMIE-FINALE DE LA NFC : RAMS VS BUCCANEERS, OURAGAN DE POINTS EN VUE...


Avec deux puissantes offensives aériennes affrontant deux faibles défensives contre la passe, on peut se douter qu'il se marquera beaucoup de points, dimanche après-midi (15 hrs), dans le match de demie-finale de la Conférence Nationale, opposant les Rams de Los Angeles aux Buccaneers de Tampa Bay, en Floride.



Les deux équipes se sont mesurées le 26 septembre dernier, chez les Rams, au SoFi Stadium de Inglewood, et il y a eu, en effet, un feu d'artifice offensif : compte final 34 à 24 pour les locaux.  Les deux adversaires ont cumulé un total de 775 verges de gains par la voie des airs : 432 pour les Bucs, 343 pour les Rams.


Au sol, étant données les deux solides défensives contre la course, les porteurs de ballon des Bucs ont été limités à une maigre moyenne de deux verges de gains par tentative (19 verges au total), tandis que le demi offensif Sony Michel, des Rams, faisait un peu mieux avec une moyenne de 3,35 verges par portée (67 verges au total)...



La statistique la plus intéressante dans cette victoire des Rams, c'est le nombre de fois que leur défensive a fait pression sur la ligne à l'attaque adverse et le quart-arrière étoile de Tampa Bay, Tom Brady (photo en tête d'article).  La brigade défensive des Rams a frappé Brady cinq fois, en plus d'enregistrer trois sacks contre lui.  Six autres fois, elle a plaqué les porteurs de ballon opposés pour des pertes de terrain.


Ce fut une des clés primordiales de cet affrontement car la ligne à l'attaque des Bucs est généralement impénétrable et qu'elle protège vraiment bien Brady, leur joueur qui fait presque toujours la différence en leur faveur, comme ce fut le cas l'an passé, quand le brillant QB de 44 ans les a conduits à une victoire éclatante au Super Bowl.  Les champions sont toujours confiants de battre n'importe laquelle équipe avec leur grand leader, «Terrific Tom», aux commandes.


Il va sans dire que les Rams devront répéter ce fait d'armes dimanche à Tampa.  Pour ce faire, les excellents joueurs de ligne Von Miller (photo ci-dessus), Aaron Donald et Leonard Floyd devront forcer la note et nuire le plus possible à Brady.  Coup de chance pour L.A., cette fois-ci, la très efficace ligne à l'attaque des Bucs pourrait être privée des services de Tristan Wirfs (photo ci-dessous, blessé à une cheville), et le centre Ryan Jensen pourrait être moins mobile puisqu'il jouera en dépit d'une cheville endolorie.




Les Rams n'auront pas à s'inquiéter non plus de neutraliser le meilleur receveur des Buccaneers, Chris Godwin, puisque sa saison est terminée à cause d'une sérieuse blessure à un genou.  On peut présumer que l'as demi défensif des Rams, Jalen Ramsey, se chargera de couvrir l'autre dangereux receveur des Bucs, Mike Evans.


Les chances de gagner des Rams sont donc appréciables, mais il est difficile de parier contre Tom Brady, surtout en séries éliminatoires...    

mercredi 19 janvier 2022

DEMIE-FINALE DE LA CONFÉRENCE NATIONALE : LE FROID GLACIAL ET LA NEIGE ARRÊTERONT LES 49ers À GREEN BAY.


L'analyse de la demie-finale de la Conférence Nationale qui aura lieu samedi soir à Green Bay entre les Packers de l'endroit et les 49ers de San Francisco pourrait être très brève.  Ça pourrait se limiter à dire qu'il est très rare qu'une équipe venant d'une région chaude, comme la Californie ou la Floride, soit en mesure de gagner un match de football dans la neige et le froid glacial d'un climat hivernal comme celui de Green Bay, en janvier.

Cela dit, d'autre part, quand les 49ers de San Francisco, Californie, ont réussi à se qualifier pour les séries éliminatoires, à leur dernier match de la saison, en gagnant 27-24 en prolongation contre les champions de leur division, les Rams de Los Angeles, beaucoup d'experts, d'observateurs bien avisés, et, probablement, plusieurs membres des clubs également admis en séries de fin de saison, ont tous pensé la même chose : personne ne voulait les affronter car ils sont bons, dangereux, et ont beaucoup de momentum...  Ils ont triomphé à sept de leurs neuf dernières rencontres et ce, par une marge moyenne de 11,3 points par partie !

Dimanche passé, les Cowboys de Dallas ont goûté à la médecine des Niners en perdant leur match de première ronde, à domicile, contre eux, par la marque de 23 à 17.  San Francisco a remporté la victoire en gagnant la guerre des tranchées, permettant à leur attaque au sol de prévaloir avec 169 verges de gains et deux touchés.  La ligne à l'attaque a bien protégé son quart-arrière Jimmy Garoppolo, qui n'a subi aucun sack.




La défensive a également fait sa part en étouffant le jeu au sol des Cowboys (77 verges) et en pressant le QB Dak Prescott, frappé à 14 reprises (contre seulement 4 fois pour Garoppolo) victime de cinq sacks et d'une interception.  Le joueur de ligne étoile Nick Bosa (photo ci-dessus) a cependant subi une commotion cérébrale durant la partie et on ignore s'il pourra s'aligner contre les Packers, samedi.

Les Packers attendent les 49ers de pieds fermes alors que de la neige et un froid mordant (zéro degré Fahrenheit) sont prévus pour le match au Lambeau Field, le stade non couvert de Green Bay.

Les deux formations sont pas mal d'égales forces sauf au poste de quart-arrière où Aaron Rodgers est meilleur que son vis-à-vis des 49ers Jimmy Garoppolo.  Le QB des Packers est un peu ralenti par une blessure à un orteil, mais Jimmy G. est encore plus mal en point puisqu'il souffre de deux blessures : pouce de sa main qui lance le ballon , épaule du bras avec lequel il lance le ballon.  Garappolo affirme qu'il se sent bien et qu'il sera à son poste samedi.  Mais tout le monde sait qu'il n'a jamais joué dans de telles conditions climatiques, qui, de plus, rendent les blessures encore plus douloureuses.




Les Packers sont la seule équipe qui est demeurée invaincue à domicile, cette saison.  Ils ont vaincu les 49ers 30-28 à San Francisco, le 26 septembre, sur un placement victorieux de 51 verges de Mason Crosby, dans les dernières secondes du match.  Un gain dramatique qui, selon Rodgers, a donné l'élan qui a propulsé les siens vers la première place de la Conférence Nationale, leur procurant ainsi le seul bye disponible pour la première ronde des séries éliminatoires dans la NFC.

Mais les 49ers sont une meilleure équipe que lors de cette défaite de 30-28 durant la semaine 3.  Leur défensive s'est améliorée et, plus tard dans la saison, l'offensive est devenue encore plus forte lorsqu'on a commencé à employer le rapide Deebo Samuel (photo ci-dessus), non seulement comme receveur mais aussi comme porteur de ballon régulier.  Une double menace qui le rend encore plus dangereux puisque les défensives ennemies ne savent plus comment le surveiller et le couvrir.

Aaron Rodgers a deux autres raisons d'être heureux en prévision de cet affrontement avec les Niners : ses amis Randall Cobb (receveur espacé) et le joueur de ligne David Bakhtiari (photo ci-dessous no 69, à la gauche de Rodgers) seront enfin de retour au jeu, après de longues absences à cause de blessures.




Reste à voir si sa défensive pourra enfin le supporter suffisamment , elle qui l'a trop souvent laissé tomber ces dernières années dans les matchs éliminatoires importants.  Ce qui a frustré énormément Rodgers, qui a failli quitter les Packers l'été dernier...

C'est cette année ou jamais que Rodgers, 38 ans, aura la chance de gagner de nouveau le Super Bowl avec Green Bay.  Il l'a fait en 2011, mais il attend de le gagner à nouveau, après tant d'années à dominer son sport, et en étant souvent choisi le MVP (Most valuable Player) dans la NFL. 

NFL DEMIES-FINALES DE L'AFC 2022 : CINCINNATI À TENNESSEE, LE TEMPS DE PASSER DE LA PAROLE AUX ACTES POUR LES TITANS.



Comme je le rapportais avant le début de la saison 2021-22, https://footballmaniaavechacksaw.blogspot.com/2021/09/saison-2021-22-de-la-nfl-les-titans-du.html
les Titans du Tennessee (12-5) visaient pas moins que le Super Bowl cette année.  Et jusqu'ici, ils tiennent promesse.  Ils connaissent une saison à la hauteur de leurs attentes.  Au final, ils ont décroché le tout premier rang de leur Conférence (Américaine).  Une position convoitée puisqu'elle donne une semaine de congé supplémentaire à ses détenteurs avant d'entamer les séries éliminatoires.

Pareille situation est doublement avantageuse puisque leurs adversaires de seconde ronde ont généralement souffert la semaine d'avant, lors de la première ronde éliminatoire, en devant lutter de toutes leurs forces pour gagner et passer à l'étape suivante.

Justement, ce ne fut pas facile pour les Bengals de Cincinnati d'obtenir leur billet d'accès pour avoir l'opportunité d'affronter les Titans à Nashville, samedi prochain, en fin d'après-midi.  Ils ont mis fin à une disette de 31 ans sans remporter un match éliminatoire en battant de justesse les Raiders de Las Vegas au compte de 26 à 19, à Cincinnati.  Les Raiders ont failli égaler le pointage dans les dernières secondes de la partie, alors qu'ils étaient à moins de dix verges de la ligne des buts des Bengals.







      
Et, sujet d'étude intéressant pour le personnel d'entraîneurs des Titans, les Bengals ont montré quelques faiblesses à exploiter, lors de ce gain assez peu convaincant contre Las Vegas.  En fait, les Raiders ont eu le dessus dans plusieurs phases du jeu : verges gagnées au sol (moyenne de 7,4 par course contre 3,3 pour Cincinnati); verges gagnées par la voie des airs (310 contre 244); les premiers essais (23 contre 18).  Les Bengals ont cependant gagné la bataille des revirements 2 à 0 et ils ont été plus opportunistes que leurs rivaux.

Déjà vulnérables contre la passe (26e cette saison avec une moyenne de 248,4 verges allouées par match), la défensive contre le jeu au sol de Cincinnati devra faire mieux contre les Titans qui ont terminé en 5e place (141 verges de gains par joute, en moyenne) pour les gains au sol en 2021, même s'ils ont manqué les services de leur as porteur de ballon Derrick Henry (fracture du pied) pendant la seconde moitié du calendrier.

Malgré sa très longue absence, Henry a tout de même fini au 9e rang pour les gains au sol (937 verges) dans la NFL en 2021 !  Et advenant qu'il ne serait pas à 100% de sa forme à son retour en action, l'attaque au sol des Titans peut produire autant avec ses compagnons du champ arrière (D'Onta Foreman et Dontrell Hilliard) comme ils l'ont démontré en son absence, en seconde moitié de saison.




Et, par surcroît, rien pour arranger les choses, les Bengals (11-7) ont vu quelques-uns de leurs joueurs se blesser dans le rude affrontement contre les Raiders, le week-end dernier.  Deux joueurs importants de la première ligne défensive n'ont pas terminé la rencontre : Larry Ogunjobi (pied, saison finie, photo ci-dessus) et Trey Hendrickson (commotion cérébrale, mais qui devrait jouer samedi prochain).  Déjà que que les tigres sont l'une des pires équipes pour réussir à mettre de la pression sur les quarts-arrières adverses...

Parlant de blessures, les Titans ont gagné la grande majorité de leurs joutes en 2021 malgré une véritable hécatombe dans leur alignement.  Leurs nombreux blessés ont manqué un total de 300 parties.  L'équipe a utilisé 91 joueurs, un record !  Fait encore plus impressionnant, malgré tous ces joueurs à l'infirmerie, les Titans ont établi un record de la NFL en remportant la victoire dans au moins huit matchs contre des clubs ayant une fiche gagnante.  Ils ont notamment battu : Buffalo, Kansas City, les Rams, San Francisco, et deux fois Indianapolis.  Wow !

Le club de l'entraîneur-chef Mike Vrabel (photo en tête d'article) a pu récupéré et se reposer au cours des dernières semaines.  Les Titans ont eu leur semaine de congé tard dans la saison (le 5 décembre); ils ont aussi bénéficié d'une dizaine de jours sans jouer après avoir vaincu les 49ers un jeudi soir, le 23 décembre, et ils ont mérité une semaine de congé de plus (bye) pour avoir fini au sommet de l'AFC.













Il sera crucial pour le Tennessee de contrôler le temps de possession du ballon en faisant bien fonctionner leur forte attaque terrestre.  Car si la défensive des Titans est solide contre le jeu au sol (à quelques poussières du premier rang de la Ligue), elle en arrache contre l'attaque aérienne (25e, tout juste devant celle des Bengals).  Et on sait comment l'offensive aérienne des Bengals est dangereuse avec Joe Burrow (photo ci-dessus, deuxième meilleur QB de la Ligue pour la moyenne d'efficacité) et son excellent groupe de receveurs.  Mieux vaudra pour les Titans que ces redoutables attaquants demeurent le plus longtemps possible en touche, le long des lignes de côté.

Mieux coachés et plus reposés, les Titans devraient disposer des Bengals, qui n'ont jamais gagné un match éliminatoire à l'étranger (0-7).  Mike Vrabel est le bon entraîneur pour le bon club.  Il est le seul élève de Bill Belichick (pour lequel il a joué et gagné trois fois le SB comme secondeur de ligne des Patriots de la Nouvelle-Angleterre) qui a réussi comme entraîneur-chef.  Comme son mentor, Vrabel est un gars «tough» qui sait soutirer le meilleur de ses joueurs.  Il jouait dur quand il était un joueur actif, il veut également que les joueurs qu'il dirige maintenant donnent tout ce qu'ils ont dans le ventre sur le terrain.  Et jusqu'à maintenant c'est un excellent facteur de succès...

dimanche 16 janvier 2022

NFL WILD CARD 2022 : CARDINALS-RAMS, LA LISTE DES BLESSÉS POURRAIT DÉTERMINER QUEL CLUB GAGNERA.



L'an dernier, pour la première fois dans l'histoire des Super Bowls, une équipe, les Buccaneers de Tampa Bay, a gagné le match ultime dans son propre stade, à domicile.  Cette année, le mois prochain, le match de championnat aura lieu au SoFi Stadium de Los Angeles (une merveille d'architecture, photo ci-dessus).  Et l'équipe locale, les Rams de Los Angeles, veut à tout prix imiter le club de Tom Brady en s'emparant du trophée Lombardi.

Pour atteindre son ambitieux objectif, la direction des Rams a pris les grands moyens.  Dès le printemps dernier, les dirigeants de l'équipe se sont mis à l'oeuvre.  Jugeant que le quart-arrière du club, Jared Goff, n'était pas l'homme de la situation, ils l'ont échangé aux Lions de Détroit en retour de Matthew Stafford, un QB qui, selon eux, est plus du calibre d'un Tom Brady.

Puis, avant même le début du camp d'entraînement, leur principal porteur de ballon, Cam Akers, s'est déchiré un tendon d'Achille durant son programme d'exercices personnel.  On prévoyait qu'il raterait toute la campagne 2021.  Les patrons des Rams se sont tournés de bord et ont transigé avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre pour obtenir le demi offensif Sony Michel (photo ci-dessous).


Encore là, ils ont eu la main heureuse car, sachant que le premier remplaçant de Akers, Darrell Henderson Jr, est un joueur fragile, ils ont eu la précaution d'acquérir Michel au cas où...  Et comme de fait, cette année, Henderson a raté encore cinq parties en raison de blessures.  Son nom apparaît d'ailleurs sur la liste actuelle des blessés de l'équipe.

Une autre tuile tombe sur la tête des Rams le 13 novembre, quand leur as receveur espacé Robert Woods se blesse à un genou lors d'une séance d'entraînement.  Il doit être opéré.  Sa saison est finie.  Coup de chance, le jour même, les Rams avaient fait signer un contrat au receveur Odell Beckham Jr (photo ci-dessous), fraîchement libéré par les Browns de Cleveland.

Dans mon analyse pré-saison, https://footballmaniaavechacksaw.blogspot.com/2021/08/matthew-stafford-la-piece-qui-manquait.html j'avais souligné que les Rams avaient perdu quelques joueurs importants en défensive, sur le marché des agents libres, durant l'été.  Défense no 1 l'an passé, je prévoyais qu'elle régresserait cette saison, mais pas au point de tomber au 15e rang (6e contre le jeu au sol, 22e contre le jeu aérien).  Ayant besoin de renforts, ils ont fait un échange pour obtenir les services du vétéran secondeur de ligne Von Miller, des Broncos de Denver.


Enfin, tout récemment, autre catastrophe, les Rams perdent les services de leurs deux meilleurs demis de sûreté : Taylor Rapp (commotion cérébrale) et Jordan Fuller (cheville).  Pris de panique, avant leur match éliminatoire de lundi, chez eux, contre les Cardinals de l'Arizona, les Rams ont fait sortir de sa retraite (2019) leur  ex-demi défensif Eric Weddle, 37 ans, qui tentera de secourir la tertiaire de son ancienne équipe.

Malgré tous ces problèmes, les Rams (12-5) ont remporté le titre de la très compétitive division Ouest de la Conférence Nationale.  Leurs nouveaux joueurs ont fait du bon boulot et l'équipe a terminé la saison en gagnant quatre de ses cinq derniers matchs.

Ce fut le contraire pour leurs prochains adversaires.  Les Cardinals (11-6) ont perdu quatre de leurs cinq plus récentes parties.  Ils avaient été le dernier club de la NFL à subir la défaite après sept victoires d'affilée en début de saison.


Les Cards ont aussi eu leur part d'ennuis avec les blessures.  La plus dévastatrice étant celle de leur extraordaire receveur espacé DeAndre Hopkins (genou, photo ci-dessus), sûrement dans le top 5 des meilleurs joueurs de la Ligue à sa position.  Sans lui, son club a perdu quatre de ses cinq dernières parties.  Il pourrait effectuer un retour au jeu si les Cardinals se rendent en finale de Conférence.

Leur quart-arrière étoile, Kyler Murray (Pro Bowl) a aussi raté trois rencontres à cause d'une blessure à une cheville.  Le joueur de ligne J.J. Watt (épaule) est également tombé au combat lors du 7e match des Cards, le 24 octobre.  La semaine suivante, la série de sept victoires consécutives de l'Arizona prenait fin.  Sans lui, pour le reste de la saison, la fiche de l'équipe a été de quatre gains contre six échecs.  Il y a de faibles probabilités qu'il revienne au jeu lundi contre les Rams.

Les porteurs de ballon Chase Edmonds et James Conner soignent des blessures aux côtes, mais ils devraient être de la partie lundi.  Le cas du receveur Rondale Moore (cheville) est plus douteux.


Donc, tous ces importants blessés, chez les deux équipes, pourraient être un facteur déterminant sur l'issue de l'affrontement de lundi à L.A..  Et même si quelques-uns d'entre eux pourront prendre part à l'affrontement, ils pourraient ne pas être au meilleur de leur forme.

Les deux adversaires ont croisé le fer à deux reprises cette saison.  Lorsque tout allait super bien pour les Cards en début de campagne, ils ont dominé les Rams 37-20 à Los Angeles, le 3 octobre.  Puis, lorsqu'ils ont amorçé leur série noire en fin de calendrier, les Cardinals se sont inclinés 30-23, le 13 décembre, chez eux, en Arizona.

La principale raison de leurs déboires a été l'effondrement de leur défensive contre le jeu au sol (20e rang de la NFL).  Ils ont également éprouvé des difficultés à bien protéger Murray (à la gauche de Matthew Stafford, photo ci-dessus, 31 sacks encaissés par Murray en 2021).  Après leurs sept gains pour commencer la saison, leur défensive était au premier rang de la Ligue pour le taux d'efficacité le plus bas des quarts-arrières adverses contre elle.  Pour le reste de son calendrier (dix derniers matchs), cette même défensive a chuté au dernier rang dans cette catégorie statistique.


Même histoire pour les points accordés par partie :  les Cards étaient les meilleurs après les sept premiers matchs (16,3 points par joute), ils ont descendus au 24 rang (25,2 points par rencontre) par la suite.  Les Rams ont certainement pris tout ça en note afin de dresser  leur plan de match pour lundi.  Ils ont terminé au 3e rang de la Ligue pour les sacks avec 50 et lors de leur victoire de 30-23 en Arizona, ils ont mis beaucoup de pression (40 fois !) sur Murray, qui a d'ailleurs subi quatre sacks.

Lundi, Murray devra éviter de lancer le ballon dans la direction de l'as demi défensif Jalen Ramsey, des Rams, tout en tentant d'échapper à la poursuite du redoutable joueur de ligne Aaron Donald.  Il faut aussi s'attendre à ce qu'il vise souvent son receveur de confiance, le vétéran ailier rapproché Zach Ertz (photo ci-dessus).  Les ailiers éloignés Christian Kirk et le vieux A.J. Green sont ses autres cibles de prédilection.

Si la tertiaire des Rams est aussi mal en point qu'on le dit, Murray pourrait exploiter ses faiblesses, à condition que sa ligne à l'attaque le protège adéquatement et lui donne le temps de passer le ballon.

Avec sa nouvelle équipe, le quart-arrière Matthew Stafford a connu un excellent départ.  En seconde moitié de saison, son étoile a un peu pâli, notamment en ce qui concerne sa capacité à lire les défensives adverses.  Il a multiplié les interceptions, finissant d'ailleurs au sommet de la Ligue avec 17.  Il a compensé la plupart du temps, avec ses 41 passes de touché (2e dans la Ligue) et un ratio d'efficacité de 102,9, (le 6e meilleur dans la NFL).

Il a un gros atout en sa faveur en la personne du meilleur receveur de la NFL, Cooper Kupp (no 10, photo ci-dessous), détenteur de la triple couronne (premier de la NFL pour le nombre d'attrapés, de verges gagnées et de touchés par la passe), un exploit rare dans l'histoire de la NFL.


Les joueurs des deux premières lignes, à l'attaque et à la défensive, des Rams ne doivent pas se faire malmener et dominer physiquement comme ce fut le cas en deuxième demie de leur dernier match (défaite en prolongation contre les 49ers).  Et en offensive, ils doivent bien établir leur attaque au sol pour profiter des largesses de la défensive des Cards.

Avec tous les efforts (y compris monétaires) et les acquisitions de bons joueurs qu'ils ont fait en 2021, la pression est sur les Rams pour se rendre loin en séries éliminatoires cette année.  Ils ne peuvent se permettre de perdre chez eux, lundi contre les Cardinals, qui, incidemment, ont été des champions sur la route cette saison, en gagnant 8 de leurs 9 matchs.