vendredi 14 janvier 2022

NFL WILD CARD 2022 : CHOC 49ers-COWBOYS, SHOW TIME À DALLAS !



C'est probablement le meilleur match de la première ronde éliminatoire de la NFL.  En fin d'après-midi, dimanche, les 49ers de San Francisco (10-7) visitent les Cowboys (12-5) à Dallas.  Ce sera un choc et un spectacle titanesque entre deux puissants clubs comtant dans leurs rangs plusieurs joueurs étoiles.

Il faut se méfier des statistiques impressionnantes des deux formations.  Certes, les Cowboys ont fini la saison régulière avec la meilleure production offensive de la NFL (31,2 points par match), supérieure à celle des Niners (7e de la NFL avec 25,1 points par partie).  Mais ils évoluaient dans une division (Est de la NFC) moins forte que celle de leurs prochains rivaux (section Ouest de la NFC).

En effet, trois des quatre clubs de l'Ouest ont réussi à se classer en séries éliminatoires.  La fiche combinée des formations de cette forte section a été de 40 victoires, 27 défaites.  Dans leur division, les Cowboys n'ont jamais été inquiétés par la compétition, leurs plus proches rivaux étant les Eagles de Philadelphie (9-8).  Washington (7-10) et les Giants de New York (4-13) n'ont jamais été dans le coup.





Malgré leurs vifs succès en attaque, plusieurs joueurs importants de cette unité n'ont pas été constants.  Par moments, on se demandait si le quart-arrière Dak Prescott (no 4, photo ci-dessus) était complètement remis de sa grave blessure à la jambe subie la saison précédente.  Le rapide receveur Amari Cooper a sous-performé (57,7 verges de gains par match).  Son coéquipier Michael Gallup n'a disputé que neuf parties avant de subir une blessure à un genou qui a signifié la fin de sa saison.  CeeDee Lamb a pris la relève, mais après une première moitié de saison fantastique, il a été discret en seconde moitié (aucun touché depuis la semaine 10, aucun match de plus de 100 verges de gains depuis la semaine 8).

Dans le champ arrière, le principal titulaire chez les demis offensifs, Ezekiel Elliot, a aussi connu une saison sous son niveau de performance habituel (moyenne de 4,23 verges par course, aucun match de plus de 100 verges depuis la semaine 5).  Il jouait, a-t-on dit, avec une blessure au genou.



Oui l'attaque a brillé, mais c'est la très grande amélioration de la défensive qui a vraiment fait la différence pour America's team.  Après une saison atroce en 2020, les Cowboys ont engagé un nouveau coordonnateur défensif, Dan Quinn.  D'une des pires unités en 2020, Quinn en a fait une de première force en la faisant grimper au 7e rang de la Ligue.  Ses hommes ont provoqué pas moins de 34 revirements et ils ont réussi 26 interceptions : renversant !  Le «front 7» a été étincelant avec en vedettes la merveilleuse recrue Micah Parsons (13 sacks), DeMarcus Lawrence et Randy Gregory.  Parsons pourrait devenir le premier joueur depuis Lawrence Taylor, avec les Giants en 1981, a remporter à la fois les titres de recrue défensive de l'année, et de joueur défensif de l'année.

Dans la tertiaire, Trevon Diggs ( no 7, photo en tête de l'article) a réalisé de gros jeux et il a dominé la Ligue avec onze interceptions.  Il aura fort à faire contre les 49ers qui alignent des receveurs dangereux et physiques : l'électrisant Deebo Samuel (photo ci-dessus) une double menace autant comme receveur - 1 405 verges de gains et une moyenne de 18¼ verges par réception - que comme porteur de ballon - 365 verges de gains avec une moyenne de 6,19 verges par portée, (des chiffres qui sont des premières et des records dans l'histoire de la NFL); Brandon Aiyuk (826 verges de gains avec une excellente moyenne de 14¾ par attrapé); et l'ailier rapproché George Kittle (910 verges de gains en 14 matchs joués pour une moyenne de presque 13 verges par catch).  La marque de commerce de ce redoutable trio est le nombre élevé de verges gagnées après avoir saisi le ballon.



Le gros point d'interrogation chez les 49ers c'est le quart-arrière Jimmy Garoppolo (photo ci-dessus).  Blessé au pouce de la main avec laquelle il lance le ballon, on se demande s'il pourra donner sa pleine mesure dimanche.  Il n'a pas semblé handicapé par cette blessure dimanche passé, quand il a mené les siens à une importante victoire de 27-24, en prolongation, contre les Rams, à Los Angeles.  Ce gain assurait une place en séries aux Niners.

Il faut se rappeler que Jimmy G. a conduit son équipe au Super Bowl, il y a deux ans.  La plupart des joueurs de ces champions de la Conférence Nationale en 2019-20, sont encore avec l'équipe qui affrontera Dallas.  Garoppolo est conscient que c'est possiblement sa dernière chance d'accéder au match ultime du Super Bowl car il ne sera peut-être plus avec les Niners la saison prochaine.  La prometteuse recrue Trey Lance pourrait prendre sa place.



Les deux clubs entrent en séries éliminatoires sur des poussées formidables.  San Francisco a gagné sept de ses neuf dernières parties, et les Boys, cinq de leur six dernières.  Les deux attaques au sol se valent, mais l'unité défensive des 49ers est meilleure que celle de ses adversaires pour stopper la course.  De même, l'offensive aérienne de Dallas est plus productive (282 verges par match) que celle de S.F. (248 verges par partie) mais la défense contre la passe des 49ers (206½ verges par rencontre) est meilleure que celle des Cowboys (238 verges allouées par joute).

Un autre facteur, c'est un peu comme le cas des Raiders de Las Vegas.  En retard dans le dernier droit de la saison, ils ont tout donné afin de se rattraper, et parvenir à se qualifier in extremis pour le tournoi éliminatoire.  Ou bien, comme les Raiders, les 49ers sont sur l'adrénaline et sont gonflés à bloc en entrant en séries, ou bien ils sont vidés par leurs immenses efforts et risquent de manquer d'énergie.

Au final, les deux équipes semblent pas mal d'égale force.  Le match sera serré et seulement quelques gros jeux vont déterminer quel club sortira gagnant.  Les gros «play makers» offensifs sont du côté des 49ers, mais la défensive la plus solide appartient aux Cowboys.

Ça pourrait aussi se décider dans les tranchées.  San Francisco a peut-être l'équipe la plus physique du football professionnel.  Le brio de leurs deux premières lignes (offensive et défensive) leur a permis de venir à bout des Rams, dimanche passé.

Et on dit souvent que le club qui commet le moins d'erreurs (revirements) a plus de chances de l'emporter.  Durant la saison régulière Dallas a fini premier dans la NFL au chapitre du ratio des revirements (+14), tandis que San Francisco prenait le 23e rang avec un dossier négatif de -4.  On le sait, les séries éliminatoires sont une autre saison, mais cette statistique donne à penser...

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