lundi 14 février 2022

SUPER BOWL LVI : MISSION ACCOMPLIE POUR LES RAMS !



Le super Bowl avait lieu chez eux cette année.  La mission des Rams de Los Angeles était donc d'y participer et de le gagner à tout prix.  Les dirigeants de l'équipe ont tout mis en oeuvre pour atteindre ce but ambitieux.  Ils ont réunis une équipe ayant un bon mélange de joueurs étoiles et de fooballeurs ayant déjà gagné ailleurs et qui ont du caractère.


Mission accomplie : les Rams de Los Angeles sont les champions du monde !  Dans un match chaudement disputé, ils ont défait les Bengals de Cincinnati au compte de 23 à 20 au Super Bowl LVI.




Les joueurs qui devaient faire la différence ont fait leur travail : le quart-arrière Matthew Stafford, enfin champion après tant d'années passées avec les Lions de Détroit, un club médiocre; les as de la défensive Jalen Ramsey, Aaron Donald et Von Miller, qui ont su unir leurs efforts dans les moments critiques; les receveurs Odell Beckham Jr et le joueur le plus utile (MVP) du match, l'incroyable Cooper Kupp, qui couronnait ainsi une saison de rêve, l'une des meilleures de l'histoire de la NFL pour un ailier éloigné.


Hourrah ! Pour les Rams !  Félicitations à Coach McVay pour avoir orchestré ce formidable accomplissement ! 




Voici un montage photographique de ce triomphe, sur la chanson THE BEST de Tina Turner.




jeudi 10 février 2022

SUPER BOWL LVI : UNE OCCASION EN OR POUR LES RAMS DE LOS ANGELES.



Tout est en place pour le Super Bowl LVI qui sera disputé dimanche entre les Bengals de Cincinnati et les Rams de Los Angeles, au domicile de ces derniers, à Inglewood, Californie.  Tout est en place, particulièrement pour l'équipe hôtesse, qui a tout fait pour recevoir ce grand match, qui devrait être vu par 100 millions de téléspectateurs à travers le monde.  

Du propriétaire des Rams Stan Kroenke, qui a fourni une énorme quantité d'argent; au personnel d'entraîneurs très qualifié avec Sean McVay en tête; jusqu'aux joueurs, dont plusieurs sont des vedettes expérimentées; rien ne semble manquer pour conquérir le trophée Vince-Lombardi, remis aux champions de la NFL.



Les Rams sont favoris; mais encore faudra-t-il livrer la marchandise en exécutant adéquatement le plan de match.  On le sait : ce n'est pas toujours la meilleure équipe qui gagne, mais celle qui joue le mieux.

De leur côté, en se présentant au Super Bowl 56, les Bengals de Cincinnati se plaisent dans le rôle des négligés.  Les experts et les parieurs ne les avaient pas choisis pour gagner en demi-finale de l'AFC contre Tennessee; et encore moins en finale contre Kansas City.  Mais, ils ont déjoué tout le monde, et les voilà confiants et sans complexe, sur le point de jouer le match ultime.

Le chemin qui les a menés au SB n'a pas été facile.  Ils sont venus près de perdre lors des trois rondes éliminatoires auxquelles ils ont pris part.  Ils ont trouvé une façon de gagner, grâce surtout à des jeunes joueurs talentueux, aux allures de gamins.





















Le quart-arrière Joe Burrow (à droite sur photo ci-dessus), 25 ans, à sa deuxième année dans la NFL, est devenu la coqueluche de l'Amérique tant pour son look et son attitude «cool» que par son jeu tout simplement sensationnel.  Que ce soit au collège, dans la NCAA, ou dans la NFL, le brillant no 9 des Bengals est invaincu en matchs éliminatoires...

Le botteur Evan McPherson, une recrue de 22 ans, a démontré des nerfs d'acier en réussissant 12 placements en autant de tentatives durant ces séries éliminatoires, un record de la NFL.  Deux de ces bottés ont été victorieux, dans les dernières secondes des deux derniers matchs.



Le meilleur receveur des Bengals, l'électrisant Ja'Maar Chase (no 1, à droite sur photo ci-dessus) est également une recrue, au tendre âge de 21 ans.  Dimanche, le duel entre lui et l'as demi défensif Jalen Ramsey, des Rams, sera à surveiller.  Son coéquipier receveur Tee Higgins vient d'avoir 23 ans, et il a brillé en 2021 avec 74 attrapés pour 1 091 verges et six touchés en 14 parties jouées.  Le porteur de ballon Joe Mixon n'est pas vieux non plus, à 25 ans, et il a terminé au 3e rang des meilleurs porteurs de ballon de la Ligue avec 1 205 verges de gains au sol.

Ces joueurs font partie d'une unité offensive qui n'a rien à envier à celle des Rams, sauf en ce qui concerne la ligne à l'attaque.  Certains experts prétendent qu'elle est l'une des pires qu'ils ont vues.  Et c'est ce qui devrait faire la différence en faveur des Rams.

Cette saison, la ligne à l'attaque de Cincinnati a été une passoire, en termes de protection de son quart-arrière (30e rang dans la NFL).  Burrow a subi 51 sacks + 12 en séries éliminatoires.  On l'a plaqué pour des pertes de terrain, derrière la ligne de mêlée, sur 9% de ses tentatives de passe.



Face à lui et à ses coéquipiers de la ligne à l'attaque, dimanche, les Rams ont un front défensif formidable. Il s'est classé au 3e rang de la Ligue, cette année, pour les sacks, avec 50 réussites + 5 en séries éliminatoires.

On connaît l'importance de gagner la guerre des tranchées dans les matchs importants.  Parlez-en aux Chiefs de Kansas City.  Dans le Super Bowl de l'an passé, les hommes d'Andy Reid étaient favoris pour l'emporter, mais leurs adversaires, les Buccaneers de Tampa Bay, les ont vaincus, en bonne partie, parce qu'ils ont dominé dans les batailles sur la ligne de mêlée.

Jusqu'ici en matchs d'après-saison régulière, les Rams excellent dans les tranchées.  Ils sont premiers dans la Ligue pour la protection sur les jeux de passe; premiers pour la pression sur les quarts-arrières adverses; premiers contre le jeu au sol (moyenne de 3,1 verges allouées par jeu).  D'ailleurs, peu importe les catégories de statistiques des séries éliminatoires, les Rams ont, dans presque tous les cas, de meilleurs chiffres que les Bengals.



L'offensive de L.A. a particulièrement impressionné avec une moyenne de 400 verges de gains par partie (Cincinnati 337).  Les Rams ont marqué 28 points par match éliminatoire contre 24 pour leurs prochains adversaires.

Cependant, les Bengals ont un avantage, et il pourrait être très important, ils ont un différentiel de + 5 en séries dans le domaine des revirements.  Ils ont six interceptions, un échappé recouvré; contre deux interceptions subies par Burrow.  Les Rams affichent un différentiel de 0, avec quatre interceptions réussies, un échappé des opposants récouvré; contre quatre échappés perdus et une interception contre Stafford.  

En situations de jeux, quand les Rams ont le ballon, les Bengals devront savoir que le QB Matthew Stafford a été le meilleur à sa position, cette saison, lorsque la défensive adverse utilise le blitz (en général, Cincinnati l'utilise peu, 7e plus bas total dans la Ligue avec 20½%).  Le vétéran pivot des Rams a un incroyable coefficient d'efficacité de 131,8 contre le blitz, avec un ratio touchés/interceptions de 13-1 et 74,4% de passes complétées.  Et si la défensive ennemie n'exerce pas de pression sur lui, il va la brûler.  En séries, en pareilles situations, cette année, il a été 58 en 76, avec 750 verges (moyenne de 10 verges par passe complétée), six touchés et aucune interception.



Face à la grande menace du jeu aérien des Rams, la défensive des Bengals pourraient adopter la même stratégie que contre Kansas City, en finale de l'AFC.  Ils n'ont laissé que trois ou quatre hommes en première ligne, pour avoir sept ou huit hommes en couverture de zone, en arrière.  Car à un contre un vis-à-vis Cooper Kupp ou Odell Beckham Jr : oubliez ça, vous allez perdre.

Si Stafford ne peut trouver ses receveurs à cause de la bonne couverture des Bengals, il devra s'en remettre à ses demis offensifs, ou à courir lui-même avec le ballon.  Ce qui n'est pas la force des Rams.  Dans le champ arrière de Los Angeles, seul Sony Michel semble en santé.  Cam Akers soigne une blessure à l'épaule, et Darrell Henderson (genou) pourrait revenir au jeu (absent depuis Noël) mais sera-t-il à 100% ?  Michel (3,3 verges par portée) et Akers (2,8 verges par portée + deux échappés perdus) n'ont guère impressionné en séries, cette année...

L'ailier rapproché Tyler Higbee (genou) est aussi sur la touche et il pourrait rater le match du Super Bowl.  Son remplaçant, Kendall Blanton a toutefois bien fait, lors du dernier match, contre San Francisco, en finale de la NFC.  Le receveur éloigné Van Jefferson (genou) est également un cas douteux.



Chez les Bengals, l'ailier rapproché C.J. Uzomah (genou) a juré qu'il jouerait dimanche, mais on est moins sûr de ça, du côté du personnel médical de l'équipe.

En ce qui concerne les unités spéciales, les deux clubs ont de bons botteurs de précision, mais pour les dégagements, le botteur des Rams, Johnny Hekker, est l'un des meilleurs de la NFL depuis dix ans.  C'est important pour le positionnement sur le terrain.  Sur les retour de bottés, Brandon Powell, des Rams, est une menace pour de longs retours.

En ce qui a trait aux entraîneurs en chef, Sean McVay (Rams) doit être considéré comme étant supérieur à Zac Taylor (l'ancien coach des QBs de McVay, à ses deux premières saisons à L.A.). Comme l'ensemble de ses joueurs, McVay a plus d'expérience que les gars dans le camp opposé.  Lui et dix de ses joueurs ont participé au Super Bowl 53, il y a trois ans.



Si le match est serré, c'est un gros jeu, de la part d'une équipe ou de l'autre, qui pourrait être déterminant.  Et ce jeu pourrait être un jeu défensif.  Aaron Donald (no 99), des Rams, est probablement le meilleur joueur défensif de la NFL à sa position.  Il pourrait être le héros (MVP) de ce Super Bowl LVI.  Comme ce fut le cas de son coéquipier de première ligne, Von Miller, le MVP du Super Bowl 50, alors qu'il jouait pour les Broncos de Denver...

lundi 7 février 2022

LES RAMS RETOURNENT AU SUPER BOWL : AARON DONALD NE VOULAIT PAS L'ÉCHAPPER CELLE-LÀ !

Sean McVay recevant le trophée George Halas des mains du propriétaire des Rams Stan Kroenke











Les choses n'allaient pas bien pour les Rams de Los Angeles vers la fin du 3e quart de leur match de championnat de la Conférence Nationale contre leurs imbattables rivaux, les 49ers de San Francisco.  Ces derniers venaient de marquer un touché (George Kittle sur une passe de 16 verges de Jimmy Garoppolo) et ils prenaient une bonne avance de 17 à 7.  Les Rams semblaient se diriger vers une 7e défaite de suite contre leurs éternels ennemis de la Californie.


Sur les lignes de côté, dans le camp des Rams, le joueur de ligne étoile Aaron Donald était furieux.  Il a rassemblé ses coéquipiers autour de lui et il leur a passé un savon !  Il est certes un leader du club, mais il ne fait pas souvent de discours devant ses compagnons d'armes.  Mais lorsqu'il en fait un, on a avantage à l'écouter !  Et c'est ce que les gars ont fait...


Que leur a-t-il dit ?  Ou, plutôt, que leur a-t-il crié ?  Les preneurs de son du personnel de télédiffusion des parties de la NFL l'ont enregistré.  Ça va comme suit : «Nous sommes ici pour jouer.  Nous sommes à un match (du Super Bowl).  Redressez-vous !  Redressez-vous !  Nous jouons pour quelque chose, les gars !  Ça doit signifier quelque chose pour vous !  Donnons tout ce que nous avons !  Tout ce que vous avez !  Finissons ça !  Allez !  Tout ce que vous avez !  Finissons-en à : 1, 2, 3 !»

Après ce petit «pep talk» pour galvaniser les siens, Donald a aidé la défensive de l'équipe locale à fermer complètement la porte à l'attaque des 49ers.  Pendant ce temps, l'offensive des Rams se réveillait pour marquer des points (un touché et deux placements) lors de ses trois séries de jeux suivantes.



Lors du dernier jeu offensif des Niners, avec une minute et neuf secondes à écouler au dernier quart, le quart-arrière Jimmy Garoppolo a reculé derrière la ligne de mêlée pour tenter une passe.  Il n'a pas eu le temps de repérer ses receveurs car la ligne défensive des Rams fonçait sur lui avec toutes ses forces.  Au moment où il était plaqué par Aaron Donald (photo ci-dessus), Garoppolo a lancé une passe par en-dessous au demi offensif JaMycal Hasty.  Le ballon avait une trajectoire ascendante et Hasty a sauté pour l'attraper à bout de bras.  Il n'a pu que la faire dévier dans les airs et le secondeur Travin Howard, des Rams, a réussi à l'intercepter.  

Ensuite, l'unité offensive de Los Angeles n'a eu qu'à tuer les dernières secondes du 4e quart pour concrétiser la victoire.

Comme cela avait été le cas en demi-finale contre Tampa Bay, les Rams ont eu chaud !  Ils ont gagné de justesse dans les dernières secondes de ces importantes parties.  Depuis que l'entraîneur Sean McVay dirige l'équipe (2017), c'était seulement la deuxième fois que les Rams gagnaient (23 défaites) après avoir comblé un déficit de dix points et plus en seconde demie d'un match éliminatoire.  La dernière fois, c'était en championnat de Conférence contre les Saints de la Nouvelle-Orléans, en 2018, quand McVay et sa formation ont atteint le Super Bowl 53.



















C'est Jared Goff qui était le quart-arrière des Rams, cette année-là, et il avait failli à la tâche alors que l'attaque tombait en panne en ne marquant que trois maigres points contre la défensive des éventuels champions, les Patriots de la Nouvelle-Angleterre de Tom Brady et du coach Bill Belichick (compte final : 13 à 3). 

McVay (photo ci-dessus) n'avait que 32 ans ce jour-là, et il a reconnu avoir été «out-coaché» par Belichick quand il a été incapable de s'ajuster aux stratégies de son génial vis-à-vis.  Tous les joueurs qui perdent au Super Bowl disent que c'est la défaite qui fait le plus mal.  Ils souhaitent tous pouvoir se reprendre pour enfin le gagner.  C'est notamment le cas pour Aaron Donald qui a connu cette immense douleur de la défaite ultime en 2018 avec les Rams.

De gauche à droite : Aaron Donald, Von Miller et Jalen Ramsey











Durant la saison régulière, Donald et la défensive des Rams ont connu une baisse de régime.  Mais ils se sont repris en séries de fin de saison en jouant avec beaucoup plus d'aplomb et d'agressivité, surtout contre le jeu au sol (seulement 50 verges permises aux 49ers en 20 courses), et en situations critiques.

Atteindre le Super Bowl était un «must» cette année pour Los Angeles.  Le mot d'ordre était : «All In».  Le propriétaire de l'équipe Stan Kroenke a dépensé une fortune pour se payer des joueurs étoiles obtenus par voie d'échanges ou sur le marché des agents libres par son gérant général Lester Snead.  Avec autant de talent c'était le Super Bowl ou rien. dès cette saison.  Maintenant !  Les joueurs avaient cette pression de réussir.  Ils ne devaient pas échouer.  Et le joueur qui a symbolisé le mieux cette volonté de fer de gagner à tout prix est l'as de la défense : Aaron Donald...



Avant même le début de ce match de championnat, on avait assisté à un phénomène étrange au SoFi Stadium de Inglewood.  Dans les estrades les farouches partisans des Niners (60% de la foule, en rouge) et des Rams (40% des spectateurs, en bleu) avaient cessé les hostilités en regardant  les écrans géants du stade.  Ils voyaient les Bengals de Cincinnati remonter les Chiefs de Kansas City en seconde demie après que la bande de Patrick Mahomes ait pris une avance de 21-3 en première moitié.  Quand les Bengals ont gagné en prolongation, tous les partisans des Rams et des 49ers célébraient ensemble !  En étant convaincus que leur club favori gagnerait et que ce serait plus facile de gagner au Super Bowl contre Cincinnati.  Kansas City étant considéré comme un adversaire beaucoup plus dangereux...

On verra si c'est ce qui arrivera pour les Rams, qui sont donnés favoris par 4½ points pour l'emporter, dans leur stade de 5 milliards de $$$ U.S., par les preneurs aux livres.



Pendant la finale de la NFC, les unités offensives des deux équipes ne s'entendaient pas sur le terrain. Tour à tour, les partisans d'un club ou de l'autre s'époumonaient tellement que les quarts-arrières des deux adversaires devaient utiliser un compte silencieux et des signaux pour appeler les jeux.  Bien qu'ils étaient en désavantage numérique, les fans des Rams ont tenu leur bout.  Le QB Matthew Stafford, des Rams, a tenu à les remercier après la rencontre, alors que les ardents fans des 49ers avaient quitté le stade avec leur grande déception .

«Nos fans ont fait un travail incroyable en rendant l'environnement difficile (pour les 49ers), et c'est bon de renvoyer tous ces chandails rouges à la maison.  Alors, c'était "cool".»  Cette victoire, et cette 2e présence au Super Bowl en quatre ans, va encore aider les Rams à rebâtir leur base de partisans qui était tombée très bas après 21 années passées par les Rams à St-Louis (1994 à 2015) avant de revenir à L.A..  Durant leur longue absence dans la cité des anges, les partisans s'étaient tournés vers l'autre club de la Californie, les 49ers de San Francisco.



Après une douzaine d'années difficiles avec les Lions de Détroit, Matthew Stafford (no 9 photo ci-dessus, avec son épouse Kelly) peut enfin savourer un championnat de Conférence et une place au Super Bowl, avec sa nouvelle équipe.  «J'ai passé plusieurs années dans ce sport, dans cette Ligue, et j'ai aimé chaque minute.  Je me sens béni de pouvoir jouer dans cette Ligue pour aussi longtemps.  Je suis heureux de cette opportunité, pas seulement pour moi, mais pour les gars dans ce vestiaire, qui le méritent aussi.  Et c'est ce que c'est, c'est une opportunité d'y aller et d'en gagner une autre.»

«Nous avons eu de grandes attentes pendant toute l'année.  Nous avons tout fait pour répondre à ces attentes. C'est un groupe motivé que nous avons ici.  Cette partie n'était pas parfaite, ce n'était pas facile par moments.  Mais nous avons trouvé une façon de gagner et c'est tout ce qui compte.»

«Je suis heureux et fier de faire partie de ce groupe et nous avons encore du travail à faire.  À nous de compléter le boulot.»



Coach McVay a bien sûr salué la performance de Stafford, son général en attaque, en qui il a bien plus confiance qu'en son prédécesseur Jared Goff.  Mais l'entraîneur en chef des Rams a tenu également à louanger le receveur éloigné Odell Beckham Jr (à gauche sur photo ci-dessus) qui n'a pas cessé de s'illustrer de plus en plus depuis qu'il s'aligne avec son club (13 novembre 2021) : «Odell a été extraordinaire aujourd'hui.  D'être capable de gagner plus de 100 verges; il a fait des attrapés importants, et en situations critiques, pour que l'on poursuive des poussées offensives...  Il est un joueur spécial.  Il est si brillant.  Il est si talentueux, si doué, et il est si charismatique. Sa présence se fait sentir et il influence ses coéquipiers avec son attitude "cool".»

Personne n'a jamais contesté le talent de Beckham, c'est son caractère difficile qui a été le problème avec les équipes pour lesquelles il a joué auparavent (Giants, Browns).  Est-ce son ami Von Miller qui a une bonne influence sur lui et qui fait que Beckham est un bon coéquipier chez les Rams ?  C'est bien possible.  Il a pris de la maturité et il se contente de jouer du bon football sans rechigner.  Sur le terrain, c'est son excellent coéquipier receveur Cooper Kupp (no 10, photo ci-dessous) qui attire l'attention des défensives opposées.



Pendant ce temps, Beckham peut mieux se libérer de couvertures "homme pour homme", et il peut ainsi exploiter davantage son immense talent.  Au profit des Rams, pour qui il pourrait être un atout de taille pour remporter enfin, et à domicile, ce Super Bowl 56, pour lequel ils ont été expressément assemblés.  

dimanche 6 février 2022

LES BENGALS AU SUPER BOWL : UN CLUB CONFIANT ET SANS COMPLEXE.



Presque personne, à part eux, ne croyait aux chances des Bengals de Cincinnati de participer au Super Bowl cette année.  Avant le début de la saison, les parieurs de Las Vegas estimaient leurs probabilités de gagner le championnat de la NFL à 125 contre 1.  Ils ont été confondus.  Les Bengals seront du Super Bowl LVI contre les Rams de Los Angeles, dimanche prochain, au magnifique SoFi Stadium de Inglewood, Californie.

Cincinnati était semé no 4 dans la conférence Américaine avant le début des éliminatoires.  En première ronde, les Bengals ont eu du mal à venir à bout des raiders de las vegas.  ils n'étaient pas les favoris en 2e et 3e ronde contre les semés no 1 et no 2, les titans du tennessee, et les double champions défendants de l'afc, les chiefs de kansas city.  Pourtant, ils ont déjoué les pronostics et ceux qui doutaient d'eux, en gagnant ces deux rencontres.

maintenant, on se demande qui pourra les arrêter, eux qui sont rendus au match ultime.  Une première présence au sb en 33 ans et la 3e de leur histoire (0-2) depuis leur fondation en 1968.

Si tout le monde est surpris des succès de l'équipe cette année, ce n'est pas le cas de l'entraîneur en chef zac taylor (photo ci-dessus).  pourtant, à ses deux premières campagnes comme coach avec le club de cincinnati, taylor avait une fiche combinée peu reluisante de six victoires, 25 défaites et un match nul.  les bengals étaient la pire formation de la nfl en 2019 (deux victoires, 14 défaites) et la 5e pire en 2020 (4-11-1).  ils ont profité de leurs premiers choix au repêchage pour sélectionner le quart-arrière joe burrow (en 2020, no 9 photo ci-dessous) et le receveur éloigné ja'marr chase (en 2021).



ces choix judicieux, de même que l'embauche de bons agents libres, ont rapidement transformé l'équipe, qui, avec un dossier de 10-7, a remporté le titre de sa division cette année.

après avoir soulevé le trophée lamar hunt à titre de champion de la conférence américaine, dimanche passé, à kansas city, zac taylor a mentionné qu'il croyait en son club depuis le début de la saison et, qu'il n'était pas surpris des succès de sa troupe.

il peinait toutefois à se remettre de ses émotions : «pour être honnête, je ne le réalise pas encore.  c'était tellement un moment incroyable.  vous regardez les joueurs et les entraîneurs, la joie dans leur visage.  c'est un moment que vous ne serez jamais capable de répéter.  nous pourrions le faire encore, j'espère, c'est certainement notre plan.  je ne sais pas si ce sera aussi spécial que le moment que nous avons vécu ici.»

il faut dire que les siens venaient de remporter la victoire en surtemps, après avoir comblé un déficit de 18 points (un record de l'afc pour une joute éliminatoire) dans ce match de championnat contre les chiefs, sur le terrain de ces derniers.  Ils avaient joué le même tour à leurs puissants adversaires lors de la semaine 16 (2 janvier) du calendrier régulier, cette fois-là à cincinnati.  d'ailleurs, les bengals semblent avoir le numéro des chiefs puisqu'ils ont gagné six de leurs sept dernières parties contre eux.



taylor était également heureux pour les partisans de l'équipe : «je suis si heureux pour la ville de cincinnati.  ils ont attendu ce moment.  ils nous ont supporté, en attente de ce moment.  je ne pourrais être plus heureux.  espérons que nous pourrons tous amener nos partisans à los angeles» (...) «ça va être plaisant.  nous devrons être à notre mieux ce dimanche-là au super bowl.  j'apprécie les partisans.  nous ne serions pas ici sans eux.»

au sujet de son jeune quart-arrière joe burrow, coach taylor n'a que des louanges à lui adresser : «il trouve le moyen d'improviser des jeux quand le jeu que j'ai choisi n'est pas possible.  ça rend ma vie tellement plus facile.  cela n'a pas à être parfait, il sera capable de trouver une option.  j'ai probablement appelé un de ses jeux favoris au 3e quart et ça n'a pas marché.  il s'est déplacé pour gagner du temps et il a trouvé ja'marr chase qui traversait le terrain en diagonale.» (...) «le jeu choisi n'était pas là, mais joe a bien réagi et il a trouvé la solution.»

le principal intéressé, joe burrow, surnommé «joe cool» par ses coéquipiers, en raison de son sang froid et de sa grande confiance en lui et en ses partenaires de jeu, n'aurait cependant pas gagé sur les succès de son équipe avant le début de la saison : «je pense que si vous m'aviez dit avant le début de la saison que nous irions au super bowl, je vous aurais traité de fou.  mais après avoir joué toute la saison, plus rien ne me surprend maintenant.  je connais le genre de gars et d'équipe que nous avons.  il reste une partie et nous sommes excités à son sujet.»



dans le fond, burrow poursuit sur sa lancée gagnante depuis ses années de collège et d'université.  il pourrait devenir le premier joueur de l'histoire à avoir gagné à la fois le trophée heisman, le championnat universitaire (avec louisiana, après une saison parfaite -aucune défaite- en 2019) et le super bowl.

il n'y a pas que l'offensive qui a contribué à cette conquête du championnat de l'afc par les bengals.  la défensive a aussi joué un rôle crucial.  entre autres, en causant de nombreux revirements au cours des présentes séries de fin de saison.  les bengals sont + 5 en ce qui a trait au ratio des revirements durant cette période.  dimanche dernier, en surtemps, le demi défensif vonn bell (no 24, photo ci-dessus) a réussi une interception-clef contre patrick mahomes, alors que celui-ci tentait de mener les siens à un touché qui aurait donné la victoire aux chiefs.

ceux-ci avaient gagné le tirage au sort et avaient donc pris possession du ballon en premier.  en redonnant le ballon à son club, bell a permis à son offensive de remonter le terrain jusqu'au placement gagnant du botteur evan mCpherson.  c'était seulement la deuxième fois dans l'histoire des matchs éliminatoires de la nfl qu'un club remportait la victoire après avoir perdu le tirage au sort.



le point tournant du match a été le dernier jeu de la première demie quand la défensive (le demi défensif eli apple, à droite sur la photo ci-dessus) a plaqué le receveur tyreek hill à une verge des buts des bengals.  si hill marque le touché, c'est 28-10 pour kansas city et cincinnati aurait eu encore plus de difficultés à revenir dans le match.

en seconde demie, les bengals ont changé de stratégie pour arrêter mahomes et sa redoutable attaque.  ils ont envoyé sept, et parfois même huit joueurs en couverture de zone pour priver mahomes de ses cibles habituelles.  curieusement, les chiefs n'ont pas profité de la situation pour utiliser davantage le jeu au sol contre le front défensif dégarni devant la ligne de mêlée.  ils ont couru seulement six fois en 2e demie, même s'ils ont gagné sept verges en moyenne par course.  mahomes, lui-même un bon coureur, n'a pas plus profité des occasions de courir avec le ballon, même si ses receveurs étaient tous bien couverts.  bizarre...pas son comportement habituel...

résultats : trois maigres points en 2e demie; 83 verges de gains en 31 jeux...  au contraire, son homologue, joe burrow, a fait quelques courses importantes quand il n'avait pas d'option sur des jeux aériens avortés.  même s'ils n'avaient guère de succès, les bengals employaient le jeu au sol lors des premiers essais.  burrow trouvait ensuite le moyen de convertir de longs 3e essais.  il a notemment trouvé son receveur préféré, ja'marr chase, dans la zone des buts, pour un touché de deux verges, qui égalait la marque à 21-21, vers la fin du 3e quart.



un autre très jeune membre des bengals qui se distinguent en séries éliminatoires, cette année, c'est la recrue evan mCpherson (au centre, sur la photo ci-dessus).  le botteur de 22 ans a réussi toutes ses tentatives de placement (12 en 12) dont trois sur des distances de 50 verges et plus.

un des héros des champions de la conférence américaine, le demi de sûreté vonn bell, qui a réussi l'interception en période de prolongation contre les chiefs, a expliqué comment les bengals ont préparé et amorçé cette heureuse saison : «nous nous disions : pourquoi pas nous ?  nous avons un groupe spécial.  nous avions à mettre toutes les pièces ensemble et à croire en nous.  travailler, ne jamais remettre en questions le plan, persévérer et y croire.  chacun croyait.  tout est possible avec ce groupe.  nous étions en difficultés mais nous avons continué de nous battre.  nous avons un groupe résilient.» (...) «notre niveau de jeu est très élevé actuellement.  nous allons là-bas (au sb) et nous allons continuer de jouer notre genre de football.»

les bengals croient qu'ils sont le club de la destinée cette année.  personne ne les voyait là où ils sont rendus.  les rams sont favoris par 4½ points pour s'emparer du trophée vince lombardi, dimanche prochain.  mais les jeunes bengals n'en ont cure.  ils sont sans peur et confiants de faire encore mentir les prévisionnistes qui doutent toujours d'eux...

mardi 1 février 2022

49ers : L'AGONIE DE LA DÉFAITE APRÈS UNE FIN DE SAISON MAGIQUE.



Après avoir gagné neuf de leur onze derniers matchs, dont deux victoires en séries éliminatoires contre Dallas et Green Bay, les 49ers de San Francisco abordaient la finale de la Conférence Nationale avec beaucoup de confiance.  D'autant plus qu'ils affrontaient les Rams de Los Angeles, qu'ils avaient vaincus six fois de suite depuis 2018.


Cette fin de saison semblait magique, et, de l'avis des connaisseurs et de plusieurs équipes adverses, San Francisco était le «dark horse», le club que personne ne voulait rencontrer en séries éliminatoires...  


Mais, le beau rêve des 49ers, celui de retourner au Super Bowl pour la seconde fois en trois ans, a connu une fin abrupte dimanche passé, quand ils ont échappé une avance de dix points au 4e quart, avant de perdre 20-17 au profit des Rams, dans le stade de ces derniers, qui était pourtant rempli à 60% de partisans de San Francisco.



La défaite était d'autant plus amère, et quelques membres de l'organisation des 49ers étaient en larmes en quittant le terrain.  Entre autres, le receveur tout étoile Deebo Samuel (photo ci-dessus) et le joueur de centre Alex Mack étaient inconsolables.  Le quart-arrière Jimmy Garoppolo (no 10, photo en tête d'article) s'en voulait d'avoir lancé une interception avec un peu plus d'une minute à faire au 4e quart, ce qui donnait la victoire aux ennemis.



De son côté, le demi défensif Jaquiski Tartt (photo ci-dessus) se blâmait sévèrement pour avoir laissé tomber «ses frères» en ne réussissant pas une interception facile à la sixième minute du 4e quart.  Un jeu qui a changé la partie car, après cette bourde, les Rams ont amorcé leur retour, et ils ont comblé leur déficit de dix points pour aller chercher la victoire qui leur ouvrait les portes du Super Bowl LVI.


Depuis 2019, c'était la deuxième fois que les 49ers perdaient un match éliminatoire après avoir mené par au moins dix points au 4e quart.  Par contre, en pareilles circonstances, ils l'avaient emporté à trois reprises.  La fiche des autres équipes avec une telle avance en éliminatoires au 4e quart ? 23-0 !



«Nous sommes arrivés à court», a déclaré l'entraîneur en chef des Niners, Kyle Shanahan (photo ci-dessus), après la terrible défaite.  «Ça fait partie des sports et de la vie, et vous devez vivre avec» (...) «Les gars souffrent maintenant, mais ils vont rebondir et cela les rendra plus forts.»


Le quart-arrière Jimmy Garoppolo a possiblement joué son dernier match avec San Francisco.  C'est probable que son jeune substitut Trey Lance obtienne les guides de l'attaque la saison prochaine.  Jimmy G. philosophait après la rencontre : «Les émotions sont grandes après une victoire ou une défaite et c'est l'une de ces choses dont vous devez être heureux qu'elle soit arrivée, sourire à ce sujet et penser aux bonnes choses» (...) «On verra ce qui arrivera dans les prochains jours, semaines, ou peu importe, mais j'aime cette équipe.»


L'as ailier rapproché George Kittle mettait cette défaite en perspective en soulignant que les 49ers avaient terminé au dernier rang de leur division l'année précédente. Par la suite, Kittle a fait remarquer qu'ils avaient surmonté un début de saison de cinq revers en huit parties, avec des critiques voulant que tout le monde soit congédié ou échangé dans l'équipe.  Puis, le club avait aligné les gains pour réussir à se classer en séries de fin de saison.  Enfin, lui et les siens s'étaient approchés à deux minutes du Super Bowl avant de perdre contre les Rams...  Pas mal comme parcours, même s'il s'est arrêté trop tôt, avec une fin décevante.



Kittle (photo ci-dessus) a aussi avoué que plusieurs des joueurs-clés de l'équipe avaient disputé cette finale malgré des blessures qui, normalement, les auraient empêchés de jouer.  Lui-même était blessé «au bas du corps», Garoppolo souffrait à chaque fois qu'il lançait le ballon en raison de blessures au pouce de la main droite et à l'épaule du même côté.  Le joueur de ligne Trent Williams était également handicapé par une blessure à la cheville, etc.


Il existe une grande rivalité entre les Rams et les 49ers, (et leurs partisans !) deux clubs de la Californie.  Il y a eu quelques coups salauds qui visaient possiblement à sortir du match des joueurs importants pour leur équipe.  Par exemple, au 2e quart, en tentant de capter une passe, Deebo Samuel a été frappé durement par le demi défensif Nick Scott, qui a d'ailleurs été puni pour rudesse excessive sur ce jeu.


Toujours au 2e quart, après avoir lancé une interception, le quart-arrière Matthew Stafford a été frappé illégalement à la tête par un coup de casque du secondeur de ligne Fred Warner s'amenant vers lui par l'arrière.  Stafford ne l'a pas vu venir et les arbitres n'ont rien vu non plus...



La rivalité n'est pas près de finir entre ces deux clubs ennemis...mais ce sont les Rams qui ont eu le meilleur cette fois et qui accueilleront le Super Bowl chez eux, dans leur merveilleux SoFi Stadium.