jeudi 10 février 2022

SUPER BOWL LVI : UNE OCCASION EN OR POUR LES RAMS DE LOS ANGELES.



Tout est en place pour le Super Bowl LVI qui sera disputé dimanche entre les Bengals de Cincinnati et les Rams de Los Angeles, au domicile de ces derniers, à Inglewood, Californie.  Tout est en place, particulièrement pour l'équipe hôtesse, qui a tout fait pour recevoir ce grand match, qui devrait être vu par 100 millions de téléspectateurs à travers le monde.  

Du propriétaire des Rams Stan Kroenke, qui a fourni une énorme quantité d'argent; au personnel d'entraîneurs très qualifié avec Sean McVay en tête; jusqu'aux joueurs, dont plusieurs sont des vedettes expérimentées; rien ne semble manquer pour conquérir le trophée Vince-Lombardi, remis aux champions de la NFL.



Les Rams sont favoris; mais encore faudra-t-il livrer la marchandise en exécutant adéquatement le plan de match.  On le sait : ce n'est pas toujours la meilleure équipe qui gagne, mais celle qui joue le mieux.

De leur côté, en se présentant au Super Bowl 56, les Bengals de Cincinnati se plaisent dans le rôle des négligés.  Les experts et les parieurs ne les avaient pas choisis pour gagner en demi-finale de l'AFC contre Tennessee; et encore moins en finale contre Kansas City.  Mais, ils ont déjoué tout le monde, et les voilà confiants et sans complexe, sur le point de jouer le match ultime.

Le chemin qui les a menés au SB n'a pas été facile.  Ils sont venus près de perdre lors des trois rondes éliminatoires auxquelles ils ont pris part.  Ils ont trouvé une façon de gagner, grâce surtout à des jeunes joueurs talentueux, aux allures de gamins.





















Le quart-arrière Joe Burrow (à droite sur photo ci-dessus), 25 ans, à sa deuxième année dans la NFL, est devenu la coqueluche de l'Amérique tant pour son look et son attitude «cool» que par son jeu tout simplement sensationnel.  Que ce soit au collège, dans la NCAA, ou dans la NFL, le brillant no 9 des Bengals est invaincu en matchs éliminatoires...

Le botteur Evan McPherson, une recrue de 22 ans, a démontré des nerfs d'acier en réussissant 12 placements en autant de tentatives durant ces séries éliminatoires, un record de la NFL.  Deux de ces bottés ont été victorieux, dans les dernières secondes des deux derniers matchs.



Le meilleur receveur des Bengals, l'électrisant Ja'Maar Chase (no 1, à droite sur photo ci-dessus) est également une recrue, au tendre âge de 21 ans.  Dimanche, le duel entre lui et l'as demi défensif Jalen Ramsey, des Rams, sera à surveiller.  Son coéquipier receveur Tee Higgins vient d'avoir 23 ans, et il a brillé en 2021 avec 74 attrapés pour 1 091 verges et six touchés en 14 parties jouées.  Le porteur de ballon Joe Mixon n'est pas vieux non plus, à 25 ans, et il a terminé au 3e rang des meilleurs porteurs de ballon de la Ligue avec 1 205 verges de gains au sol.

Ces joueurs font partie d'une unité offensive qui n'a rien à envier à celle des Rams, sauf en ce qui concerne la ligne à l'attaque.  Certains experts prétendent qu'elle est l'une des pires qu'ils ont vues.  Et c'est ce qui devrait faire la différence en faveur des Rams.

Cette saison, la ligne à l'attaque de Cincinnati a été une passoire, en termes de protection de son quart-arrière (30e rang dans la NFL).  Burrow a subi 51 sacks + 12 en séries éliminatoires.  On l'a plaqué pour des pertes de terrain, derrière la ligne de mêlée, sur 9% de ses tentatives de passe.



Face à lui et à ses coéquipiers de la ligne à l'attaque, dimanche, les Rams ont un front défensif formidable. Il s'est classé au 3e rang de la Ligue, cette année, pour les sacks, avec 50 réussites + 5 en séries éliminatoires.

On connaît l'importance de gagner la guerre des tranchées dans les matchs importants.  Parlez-en aux Chiefs de Kansas City.  Dans le Super Bowl de l'an passé, les hommes d'Andy Reid étaient favoris pour l'emporter, mais leurs adversaires, les Buccaneers de Tampa Bay, les ont vaincus, en bonne partie, parce qu'ils ont dominé dans les batailles sur la ligne de mêlée.

Jusqu'ici en matchs d'après-saison régulière, les Rams excellent dans les tranchées.  Ils sont premiers dans la Ligue pour la protection sur les jeux de passe; premiers pour la pression sur les quarts-arrières adverses; premiers contre le jeu au sol (moyenne de 3,1 verges allouées par jeu).  D'ailleurs, peu importe les catégories de statistiques des séries éliminatoires, les Rams ont, dans presque tous les cas, de meilleurs chiffres que les Bengals.



L'offensive de L.A. a particulièrement impressionné avec une moyenne de 400 verges de gains par partie (Cincinnati 337).  Les Rams ont marqué 28 points par match éliminatoire contre 24 pour leurs prochains adversaires.

Cependant, les Bengals ont un avantage, et il pourrait être très important, ils ont un différentiel de + 5 en séries dans le domaine des revirements.  Ils ont six interceptions, un échappé recouvré; contre deux interceptions subies par Burrow.  Les Rams affichent un différentiel de 0, avec quatre interceptions réussies, un échappé des opposants récouvré; contre quatre échappés perdus et une interception contre Stafford.  

En situations de jeux, quand les Rams ont le ballon, les Bengals devront savoir que le QB Matthew Stafford a été le meilleur à sa position, cette saison, lorsque la défensive adverse utilise le blitz (en général, Cincinnati l'utilise peu, 7e plus bas total dans la Ligue avec 20½%).  Le vétéran pivot des Rams a un incroyable coefficient d'efficacité de 131,8 contre le blitz, avec un ratio touchés/interceptions de 13-1 et 74,4% de passes complétées.  Et si la défensive ennemie n'exerce pas de pression sur lui, il va la brûler.  En séries, en pareilles situations, cette année, il a été 58 en 76, avec 750 verges (moyenne de 10 verges par passe complétée), six touchés et aucune interception.



Face à la grande menace du jeu aérien des Rams, la défensive des Bengals pourraient adopter la même stratégie que contre Kansas City, en finale de l'AFC.  Ils n'ont laissé que trois ou quatre hommes en première ligne, pour avoir sept ou huit hommes en couverture de zone, en arrière.  Car à un contre un vis-à-vis Cooper Kupp ou Odell Beckham Jr : oubliez ça, vous allez perdre.

Si Stafford ne peut trouver ses receveurs à cause de la bonne couverture des Bengals, il devra s'en remettre à ses demis offensifs, ou à courir lui-même avec le ballon.  Ce qui n'est pas la force des Rams.  Dans le champ arrière de Los Angeles, seul Sony Michel semble en santé.  Cam Akers soigne une blessure à l'épaule, et Darrell Henderson (genou) pourrait revenir au jeu (absent depuis Noël) mais sera-t-il à 100% ?  Michel (3,3 verges par portée) et Akers (2,8 verges par portée + deux échappés perdus) n'ont guère impressionné en séries, cette année...

L'ailier rapproché Tyler Higbee (genou) est aussi sur la touche et il pourrait rater le match du Super Bowl.  Son remplaçant, Kendall Blanton a toutefois bien fait, lors du dernier match, contre San Francisco, en finale de la NFC.  Le receveur éloigné Van Jefferson (genou) est également un cas douteux.



Chez les Bengals, l'ailier rapproché C.J. Uzomah (genou) a juré qu'il jouerait dimanche, mais on est moins sûr de ça, du côté du personnel médical de l'équipe.

En ce qui concerne les unités spéciales, les deux clubs ont de bons botteurs de précision, mais pour les dégagements, le botteur des Rams, Johnny Hekker, est l'un des meilleurs de la NFL depuis dix ans.  C'est important pour le positionnement sur le terrain.  Sur les retour de bottés, Brandon Powell, des Rams, est une menace pour de longs retours.

En ce qui a trait aux entraîneurs en chef, Sean McVay (Rams) doit être considéré comme étant supérieur à Zac Taylor (l'ancien coach des QBs de McVay, à ses deux premières saisons à L.A.). Comme l'ensemble de ses joueurs, McVay a plus d'expérience que les gars dans le camp opposé.  Lui et dix de ses joueurs ont participé au Super Bowl 53, il y a trois ans.



Si le match est serré, c'est un gros jeu, de la part d'une équipe ou de l'autre, qui pourrait être déterminant.  Et ce jeu pourrait être un jeu défensif.  Aaron Donald (no 99), des Rams, est probablement le meilleur joueur défensif de la NFL à sa position.  Il pourrait être le héros (MVP) de ce Super Bowl LVI.  Comme ce fut le cas de son coéquipier de première ligne, Von Miller, le MVP du Super Bowl 50, alors qu'il jouait pour les Broncos de Denver...

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