jeudi 25 janvier 2024



FINALES  DE  CONFÉRENCE  DANS  LA  NFL :  BROCK  PURDY  DOIT  SE  RESSAISIR  ET  CONDUIRE  LES  49ers  DE  SAN FRANCISCO  AU  SUPER  BOWL  EN  DÉFAISANT  JARED  GOFF  ET  LES  LIONS  DE  DÉTROIT.

Mené par un quart-arrière inefficace en seconde ronde éliminatoire contre les Packers de Green Bay, les 49ers de San Francisco ont peiné pour atteindre la finale de la Conférence Nationale qui aura lieu chez eux dimanche prochain. Pour expliquer la contre-performance de Brock Purdy la semaine dernière, on pourrait invoquer la pluie abondante qui a perturbé cette rencontre face aux Packers.  Ou la longue période d'inactivité de Purdy, qui n'avait pas joué depuis trois semaines.

Quoi qu'il en soit, le pivot des Niners s'est ressaisi à temps en faisant preuve de sang froid, sous la pression, en toute fin de match, en faisant aboutir la dernière série de jeux des siens dans la zone des buts adverse, pour le touché victorieux, dans un gain in extremis de 24 à 21 contre Green Bay.

On annonce du beau temps en fin de semaine dans la région de San Francisco, et Purdy pourra se reprendre en exploitant les faiblesses de la défense anti-aérienne des Lions de Détroit.  On ignore s'il pourra le faire avec le concours de son as receveur Deebo Samuel (no 19, photo ci-dessous), dont la présence est incertaine, à cause de la blessure à l'épaule qu'il a subie en première demie du match du weekend passé, contre les Packers.



L'entraîneur en chef des 49ers, Kyle Shanahan, a indiqué que les radiographies ont révélé qu'il n'y avait pas de fracture à l'épaule blessée de Samuel.  Et que malgré la douleur, son receveur étoile faisait des progrès cette semaine.  Ses chances de jouer dimanche sont de 50/50.  Contre Green Bay, en seconde demie, Shanahan a tenté de donner les jeux, prévus pour Samuel, à son remplaçant Jauan Jennings, mais ça n'a pas fonctionné.

Si Samuel n'est pas en mesure de prendre part au match de dimanche, son coéquipier Brandon Aiyuk verra plus d'action, et le porteur de ballon Christian McCaffrey pourrait être davantage utilisé comme receveur.  Surtout dans les zones périphériques, où les demis de coin des Lions sont très faibles en couverture de passes.

Au centre du terrain, l'ailier rapproché tout étoile des Niners, George Kittle, pourra aussi profiter des largesses des secondeurs de ligne des Lions qui ne sont pas très bons non plus pour couvrir les receveurs adverses.  Cette saison, les Lions ont fini au 30e rang de la NFL pour les verges accordées aux receveurs ennemis, et ils ont aussi été parmi les pires formations en ce qui concerne le nombre de plaqués ratés.



Dans ce contexte, pour protéger ses arrières vulnérables, le "pass rush" des joueurs de ligne défensive de Détroit devra rejoindre et presser le quart Brock Purdy, afin qu'il ait le moins de temps possible pour décocher ses passes, et même l'empêcher de les lancer.  Les Lions ont réussi 13 sacs à leurs quatre dernières rencontres.  Huit de ces sacs appartiennent au redoutable Aidan Hutchinson (photo ci-dessus), qui a de plus frappé les quarts-arrières opposés à 18 reprises, au cours de cette période.

Dans le camp adverse, les Lions sont bien équipés offensivement pour causer des ennuis à l'excellente défensive de San Francisco.  Surtout avec leur attaque au sol, contre qui le «front 7» des Niners risque de ne pas être à la hauteur du talent impressionnant de la très bonne ligne offensive des Lions.  Celle-ci est capable d'ouvrir des brèches pour les dangereux porteurs de ballon David Montgomery et Jahmyr Gibbs.

Mais il y a quelques soucis chez les Lions du côté de la ligne à l'attaque, puisque deux de ses membres sont blessés : le garde à gauche Josh Jenkins (genou), et le centre étoile Frank Ragnow (genou + cheville).



De plus, le quart-arrière Jared Goff (no 16, photo ci-dessus) est nettement moins bon lorsqu'il évolue dans des stades découverts, et sur du gazon naturel (comme à San Francisco), que lorsqu'il joue chez lui, dans un stade couvert, et sur une surface synthétique.  En moyenne cette saison, les Lions ont marqué cinq points de moins par joute, lorsqu'ils se produisent à l'étranger.

L'attaque terrestre des Lions aura intérêt à bien fonctionner, car les chances de Goff d'exploiter à outrance l'impeccable défense anti-aérienne des 49ers sont assez réduites.  Et on sait que le pivot des Lions est bien moins efficace lorsque le "pass rush" adverse réussit à le presser pour la peine.  Les 49ers se sont classés au 7e rang du circuit Goodell pour les sacs, avec 48, cette saison.

La défensive supérieure des 49ers est la raison pour laquelle San Francisco est favori pour gagner par 6½ points.  Cette unité défensive revendique le 3e meilleur dossier quant aux points alloués, et le 8e plus éloquent pour les verges encaissées.  La défensive des Lions est respectivement 23e (points accordés) et 19e (verges permises) dans ces domaines.



On s'attend à ce que les deux offensives soient d'égales forces et qu'elles marquent beaucoup de points.  Mais la brigade défensive de San Francisco devrait en accorder moins que sa contre-partie de Détroit.

La pression est sur les Niners.  Ils ont plus d'expérience en playoffs que leurs rivaux de dimanche.  On s'attend à ce qu'ils gagnent, surtout qu'ils ont l'avantage du terrain, où ils sont très durs à battre.  C'est une méga puissance de la NFL depuis plusieurs années.  Ils participent à leur quatrième finale de conférence au cours des cinq dernières saisons.  Ils ne l'ont pas gagné depuis 2019-20.  Ils doivent saisir cette opportunité.

Les Lions, quant à eux, sont l'une des rares équipes à n'avoir jamais participé à un Super Bowl.  On ne les attendait pas en finale de la NFC.  Ils n'ont rien à perdre, et leur entraîneur en chef Dan Campbell (montage photo ci-dessus) est du genre "gambler".  Il n'hésite pas à prendre des risques.  Par exemple en allant de l'avant sur des 4e essais.  Ça pourrait être payant pour son club, ou, au contraire, se révéler destructeur, si ces essais risqués ne sont pas convertis.



On devrait voir un match passionnant et chaudement disputé dimanche soir à San Francisco.  Les vrais gagnants pourraient bien être les spectateurs et les téléspectateurs qui auront le plaisir de regarder les excellentes performances des joueurs des deux formations.  Avantage Niners...

À lire également, mon analyse de la finale de la Conférence Américaine entre les Chiefs de Kansas City et les Ravens de Baltimore :

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