vendredi 12 janvier 2024



NFL  WILD  CARD  2024 : CETTE  FOIS,  LES  COWBOYS  NE  DOIVENT  PAS  MANQUER  LEUR  COUP  !

Après avoir échoué et déçu tant de fois durant les séries éliminatoires ces dernières saisons, les Cowboys de Dallas (12-5) doivent briser cette guigne cette année.  Ils ont encore une excellente équipe cette fois-ci, et ils sont semés no 2 dans la Conférence Nationale, ce qui signifie qu'ils pourraient jouer tous leurs matchs éliminatoires à domicile, (du moins jusqu'à la finale), là où ils sont invaincus à leurs seize dernières parties !

Je sais bien qu'un match de football se joue sur le terrain.  Pas sur papier. Ni sur des projections statistiques de jeux vidéo.  Mais les données statistiques concernant cette rencontre opposant Green Bay (9-8) et Dallas, dimanche, en fin d'après-midi, sont plus que révélatrices.

Les Cowboys ont pourchassé les Eagles de Philadelphie pendant deux mois pour s'emparer finalement du titre de la division Est de la NFC, quand leurs grands rivaux de section ont faibli dans le dernier droit de la course, ces dernières semaines.



Imbattables dans leur stade (8-0, le seul dossier parfait à domicile dans toute la NFL cette année), avec une moyenne de 37,4 points marqués par partie contre 15,9 points accordés, les Boys ont fait douter d'eux toutefois, en étant nettement moins bons dans leurs matchs à l'étranger (4-5, et défaits constamment lorsqu'ils ont affronté de bonnes équipes).  Mais, au total, leur défensive a été solide (5e meilleure de la NFL) malgré des blessures sérieuses à quelques joueurs importants.  Et leur offensive a été dominante.

Le quart-arrière Dak Prescott a connu peut-être la meilleure saison de sa carrière.  Il a fini au premier rang de la Ligue pour le nombre de passes complétées (410), de passes de touché (36).  Il a pris la seconde place pour le pourcentage de passes complétées (69,5%); le ratio passes de touché versus les interceptions (36 contre 9); et le coefficient d'efficacité (105,9).  Il a été 3e pour les gains aériens avec 4 516 verges.

Sans faire ombrage au duo Tyreek Hill-Tua Tagovailoa, des Dolphins de Miami, la combinaison CeeDee Lamb-Dak Prescott a probablement été la meilleure du circuit Goodell.  Lamb a dominé toutes les catégories chez les receveurs avec 181 ballons dirigés vers lui, 135 attrapés, 1 862 verges de gains (passes et courses), 14 touchés, et 29 catchs de plus de 20 verges.



Ce n'est pas mêlant, ce duo est à peu près inarrêtable.  Ils sont la raison principale pour laquelle «America's Team» a été la plus grande productrice de points en moyenne (29,9) cette année dans la NFL.  La redoutable paire a particulièrement été efficace, et mortelle pour ses adversaires, lors des situations de 3e jeux, où les Cowboys ont excellé avec un taux de réussite de 48,3%, bon pour le 2e rang de la NFL derrière Buffalo (49,8%).

C'était la première fois dans l'histoire de la NFL que deux joueurs de la même équipe finissaient en tête pour le nombre de passes de touché et le nombre d'attrapés. 

Pratiquement personne n'avait prévu de voir leurs futurs adversaires, les Packers de Green Bay, accéder aux séries de fin de saison, cette année.  Surtout pas après le départ de leur légendaire quart-arrière Aaron Rodgers pour New York (Jets).  Son successeur, Jordan Love, a su bien prendre la relève après un début de saison plutôt difficile.



En fait, Love, à sa première saison comme QB partant avec le «Pack», a mieux fait que Rodgers dans les mêmes circonstances, en 2008.  Il a terminé juste derrière Prescott pour les passes de touché avec 32 réussites.  Seuls Brock Purdy (45) et C.J. Stroud (40) ont complété plus de passes de 25 verges et plus.  Il en a enregistrées 39.

Plus remarquable encore, Love a lancé 18 passes de touché et une seule interception dans ses huit derniers matchs, pour conduire les siens à six victoires, et une participation aux playoffs.

Il faut dire que les Packers ont profité du fait que la Conférence Nationale comptait plusieurs équipes plutôt faibles (notamment dans la division Sud) et que leurs rivaux de section, les Vikings du Minnesota (7-10) ont dû se débrouiller sans leur quart-arrière no 1 Kirk Cousins, absent pendant la deuxième moitié de la saison en raison d'une blessure au tendon d'Achile.



Outre Love, c'est le porteur de ballon Aaron Jones qui a fait le gros du travail pour propulser les Packers en séries.  Il a couru pour au moins 111 verges dans les trois dernières joutes des siens, toutes des victoires.  En carrière, il a toujours bien joué contre les Cowboys.  Comme le reste de ses coéquipiers, Jones se présentera avec confiance à Dallas, dimanche, en vertu de l'excellente deuxième moitié de saison de son club (fiche de 6-2).

Jordan Love, Aaron Jones et le reste de l'unité offensive de Green Bay devront faire face à tout un compétiteur en la personne du secondeur Micah Parsons, un des meilleurs joueurs défensifs au pays.  En 2023-24, il a réalisé 14 sacks, en plus de 64 plaqués, dont 18 pour des pertes de terrain. Même si les clubs adverses ont souvent mis deux joueurs sur lui pour le contrer, Parsons a terminé la saison en tête des défenseurs de la NFL avec 103 pressions sur les quarts-arrières (taux de 21,8%).

D'ailleurs, les Cowboys ont affiché le meilleur taux de pression (45%) de la Ligue sur les QBs.  Ils ont pris le 6e rang pour le plus faible taux d'efficacité des QBs contre eux (rating de 80,8%).
   


En l'absence du demi défensif étoile Trevon Diggs, blessé, le jeune DaRon Bland et le vétéran Stephon Gilmore ont pris la relève de brillante façon.  Bland a réussi neuf interceptions et il en a ramenées six pour des touchés, un record de la NFL.  Avec lui, la couverture sur les jeux de passe est de première qualité (4e meilleure de la NFL en ayant permis seulement 60,5% de passes complétées).

Les Packers sont assez moyens en défensive, mais ils sont mauvais (28e, moyenne de 128,3 verges allouées par rencontre) pour contenir le jeu au sol.  Cette faiblesse pourrait avantager Tony Pollard (1 005 verges de gains), le porteur de ballon de Dallas, et même Prescott, qui est un bon coureur.

Parmi les clubs participants aux séries, les Packers ont la formation la plus jeune, avec une moyenne d'âge de 25 ans et 214 jours.  Leur inexpérience pourrait peser lourd dans la balance contre les joueurs aguerris de Dallas.



Au chapitre du ratio des revirements pour/contre, ils sont à 0, tandis que les Cowboys sont à plus 10 (3e rang dans la NFL).

Je crois que les Cowboys vont pouvoir établir leur attaque au sol contre la faible défensive des Packers.  Ce sera pour mieux préparer de longs jeux de passe aux excellents receveurs CeeDee Lamb, Brandin Cooks, Michael Gallup et Jake Ferguson.

Pour sa part, Jordan Love aimerait pouvoir compter sur son meilleur receveur, Christian Watson, mais la présence de celui-ci est encore incertaine puisqu'il pourrait ne pas être remis de la blessure à l'ischio-jambié, qui lui a fait rater les cinq derniers match.



Bien armés offensivement et défensivement, et jouant chez eux, où ils n'ont pas perdu depuis septembre 2022, c'est le moment ou jamais pour les Cowboys de faire un plus long chemin en séries éliminatoires.  Les partisans du club du Texas sont impatients depuis longtemps.  Il semble que seule une participation à la grande finale du Super Bowl pourrait les contenter.  Si leur club favori trébuche encore trop tôt durant les premières rondes éliminatoires, ils exigeront (encore !) la tête du coach des Boys, Mike McCarthy...    

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