jeudi 31 août 2023



SAISON 2023-24 DES PATRIOTS DE LA NOUVELLE-ANGLETERRE : MAC JONES DOIT SE GROUILLER !

Il n'a pas perdu son air taciturne, mais l'entraîneur Bill Belichick, des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, me semblait plus soucieux et contrarié que d'habitude, en l'observant sur les lignes de côté, lors des matchs pré-saison de son équipe.


Il faut croire qu'il n'aimait pas ce qu'il voyait sur le terrain, car il a procédé à plusieurs changements depuis le début du camp d'entraînement.  La tâche du vieux coach de 71 ans est moins facile depuis le départ du quart-arrière étoile Tom Brady, il y a trois ans.

Avec Terrific Tom (dit le GOAT pour "Greatest Of All Times") comme leader de l'équipe, Belichick et les Patriots ont survolé les décennies 2000 et 2010 en raflant 17 fois en 19 ans le titre de la division Est de la Conférence Américaine, (dont une époustouflante séquence de onze championnats de l'Est d'affilée).

Pendant ces années de gloire, ils ont participé au match du Super Bowl en neuf occasions, le gagnant à six reprises.  Cette saison, le club du propriétaire Robert Kraft pourrait finir dans la cave de la section pour la première fois depuis l'année 2000.  Les rivaux des Pats dans l'Est, les Bills de Buffalo, les Dolphins de Miami, et les Jets de New York (maintenant avec le super QB Aaron Rodgers) sont tous évalués comme leur étant supérieurs.



En trois campagnes sans Brady, Belichick (photo ci-dessus) a conduit les siens à une seule participation en séries éliminatoires (en 2021-22, une cinglante défaite de 47 à 17 en première ronde contre Buffalo).  Sans son célèbre ex-no 12, les Patriots ont joué pour .500 (25 gains, autant de revers).

Difficile de croire qu'ils feront mieux cette année.  À moins que leur quart-arrière Mac Jones se reprenne, lui qui a régressé l'an passé, à sa deuxième campagne, après une saison recrue pourtant prometteuse.  En 2022-23, il a glissé en 18e position des QBs partants de la Ligue, avec un coefficient d'efficacité de 84,8 assorti d'un vilain ratio passes de touché/interceptions de 14-11.  Nettement insuffisant comme rendement.

Disons qu'il n'a pas des cibles extraordinaires chez ses receveurs pour l'aider à redresser son jeu.  En 2022-23, il pouvait lancer le ballon aux ailiers éloignés Jakobi Meyers (maintenant avec les Raiders de Las Vegas), et Nelson Agholor (maintenant avec les Ravens de Baltimore), de même qu'à l'ailier rapproché Jonnu smith (maintenant avec les Falcons d'Atlanta).  Pas exactement des receveurs étoiles ou des merveilles...



Cette saison c'est Juju Smith-Schuster (ex-Chiefs et ex-Steelers, photo ci-dessus), le fragile DeVante Parker, et le nouveau venu Mike Gesicki (ex-Dolphins) que Jones visera.  Rien pour écrire à sa mère non plus...  L'ailier rapproché Hunter Henry, ainsi que les ailiers espacés Tyquan Thornton et Kendrick Bourne devraient aussi faire partie de la rotation régulière dans l'attaque aérienne des Pats.

C'est un groupe à l'image de l'ensemble des autres unités de l'équipe (en offensive comme en défensive) : ni très bon, ni très mauvais.  Juste moyen... Genre moitié moitié, ou juste bon pour une moyenne de .500 !  Sans grandes vedettes.  Bref, un club (8-9 l'an passé) plutôt plat...  Comme Belichick dans ses conférences de presse !!!

Ce n'est pas Bill O'Brien, le nouveau coordonnateur  offensif, qui pourra réanimer une attaque peu productive l'an passé (26e de la Ligue pour les verges gagnées par match avec 314,6).  Mais O'Brian est quand même pas mal meilleur que le duo Matt Patricia (un expert en défensive !) et Joe Judge, qui ont été atroces, et ont représenté une erreur magistrale de Belichick, qui les avait nommés pour prendre la responsabilité de diriger l'offensive de l'équipe l'an dernier.


Il faut croire que cet été, Belichick n'aimait pas non plus ce qu'il observait dans le champ arrière de sa formation.  C'est pourquoi il a lancé un S.O.S. au vétéran agent libre Ezekiel Elliott (photo ci-dessus).  On croit qu'il sera utile pour les situations nécessitant un court gain.  Mais l'ex-Cowboys commence à être usé, à 28 ans, un âge critique pour un porteur de ballon qui a beaucoup joué depuis le début de sa carrière.  

Le principal titulaire au champ arrière demeure Rhamondre Stevenson qui, à sa seconde saison, l'an dernier, a très bien fait avec des gains au sol de 1 040 verges (excellente moyenne de 5 verges par portée).  Si Jones et l'offensive aérienne des Patriots ne décollent pas encore cette année, Stevenson verra beaucoup de terrain !  Raison pour laquelle Belichick a sans doute pensé à lui fournir du support avec l'embauche d'Elliott...

Belichick a également jugé que sa ligne à l'attaque avait besoin d'être requinquée.  Les Patriots ont signé Calvin Anderson (ex-Broncos) et Riley Reiff (ex-Bears et ex-Vikings).  Cette ligne offensive cause aussi des maux de tête à Belichick car elle est présentement minée par des blessures à quelques-uns de ses membres.



La défensive des Patriots a perdu un bon élément avec la retraite du demi de sûreté Devin McCourty.  Mais on a veillé à ne pas négliger l'avenir de cette brigade qui fait partie du top 10 de la NFL (10e pour les points accordés par match avec 20,4 * 6e pour les verges allouées au sol avec 105,5 par rencontre * 16e pour les verges concédées par la passe avec 322 par partie).  Les recruteurs de l'équipe se sont servis de leurs trois premiers choix de repêchage de cette année afin de sélectionner de bons prospects pour cette défensive.

Les plus grandes forces de cette unité réside dans sa capacité à provoquer des revirements (2e dans la Ligue avec 30, dont 20 interceptions) et à faire pression sur les quarts-arrières opposés (54 sacks, 3e dans la NFL).  Dans ce département, les secondeurs de ligne Matt Judon (15½ sacks en 2022-23, photo ci-dessus) et Josh Uche (11½ sacks) se distinguent particulièrement.  Le seul maillon faible de la première ligne de défense est le plaqueur au centre Davon Godchaux.

Dans une division trop forte pour eux, et avec le calendrier le plus difficile de toute la Ligue Nationale, Bill Belichick a raison de s'inquiéter pour le sort de son club en 2023-24.  Il a le don de repérer des joueurs sous-estimés et de tirer le maximum d'eux, mais ses ressources sont quand même limitées, surtout en attaque.



Le génial mais vieillissant stratège parviendra peut-être encore à déjouer les prophètes de malheur, mais il aura du mal à faire jouer sa troupe pour .500 cette saison.  Ce qui sera insuffisant pour participer au grand bal des éliminatoires du début de l'an prochain.  Et ce résultat trop médiocre l'incitera probablement à penser à une retraite bien méritée...

CALENDRIER 2023-24 DES PATRIOTS DE LA NOUVELLE-ANGLETERRE


AUTRES ANALYSES À CONSULTER :

Washington Commanders

Houston Texans

Chicago  Bears

Tennessee Titans

Baltimore Ravens

New Orleans Saints

Dallas Cowboys

Jets de New York 

Broncos de Denver

Browns de Cleveland

Cardinals de l'Arizona

Lions de Détroit

Chiefs de Kansas City
 

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