jeudi 2 janvier 2020

BOSTON SCOTT ET LES INTRIGANTS EAGLES DE PHILADELPHIE !


Looks like the 2018 spirit ?  Lorsque les Eagles de Philadelphie ont remporté le Super Bowl LII, le 4 février 2018, à Minneapolis, en battant les largement favoris Patriots de la Nouvelle-Angleterre, au compte de 41 à 33, ce fut à la stupéfaction générale.  En fait, cette année-là, les hommes de Doug Pederson (photo ci-dessous) avaient été les négligés à chaque étape de leur route vers l'ultime match de championnat.  Entre autres raisons, parce qu'ils étaient dirigés à l'attaque par le quart-arrière substitut Nick Foles.  Et ce manque de respect avait nourri une très forte motivation en créant cet esprit d'équipe qui les avait uni et leur avait fait croire qu'ils allaient gagner «envers et contre tous»...

Deux ans plus tard, après une saison rendue plus que difficile à cause d'une épidémie de blessures qui a décimé leurs rangs, les Eagles sont parvenus de peine et de misère à se tailler une place en séries éliminatoires de la Ligue Nationale de Football.  À un moment donné, leur tertiaire était au grand complet...sur la liste des blessés à long terme.  Puis, plus tard, vers la fin de la campagne, c'était leur groupe de receveurs au grand complet qui était à l'infirmerie pour une longue période.


Malgré tout, avec des remplaçants venant d'équipes de pratique (pas assez bons pour percer des alignements officiels) ou de...la rue, les Eagles ont effectué une poussée de dernière heure (quatre gains d'affilée) pour supplanter les décevants Cowboys de Dallas (8-8) et remporter un championnat de division donc personne ne semblait vouloir en 2019.  Une fiche finale de 9-7, avec un dossier de 4-6 dans les parties disputées contre les clubs en dehors de leur division.

Philadelphie jouera à domicile dimanche contre les Seahawks de Seattle (11-5) dans une des rencontres de Wild Card du weekend.  Beaucoup de joueurs, des deux côtés, manqueront à l'appel ou joueront blessés.  Si bien que les Eagles, -malgré leur formation minée par des blessures à presque tous leurs joueurs clés, surtout en attaque-, ont de bonnes chances de vaincre leurs adversaires de dimanche.


Pour cette situation surprenante, il faut donner crédit au coach Pederson et à son groupe d'entraîneurs.  Parmi les bonnes trouvailles chez les remplaçants des réguliers tombés au combat, il faut mettre en évidence le petit porteur de ballon Boston Scott, également très habile pour capter des passes du quart-arrière Carson Wentz (photo ci-dessus).

Scott s'est révélé un étonnant successeur du diminutif Darren Sproles, qui était avec les Aigles mais qui a dû prendre sa retraite après une longue carrière marquée par de nombreuses et sérieuses blessures.  Le dynamique et inspirant no 35 a influencé positivement tous ses coéquipiers par l'intensité dont il a fait preuve quand on a fait appel à ses services.  Les partisans l'adorent à Philadelphie !

Il n'empêche que Wentz devra lancer des passes à un groupe de receveurs pas très attrayant.  En dehors de Scott et de l'ailier rapproché substitut Dallas Goedert (moins bon que le no 1 Zach Ertz, blessé), le quart-arrière des Eagles devra tenter de rejoindre des receveurs de second ordre en Greg Ward, JJ Arcega-Whiteside et Robert Davis (???).  Pas évident...


Pour sa part, le quart-arrière des Seahawks, Russell Wilson (photo ci-dessus) devra se débrouiller sans son champ arrière régulier, les trois porteurs de ballon de l'équipe (Carson, Penny, Prosise) étant au rancart...  Désespérés, les Hawks ont ramené Marshawn Lynch, qui était sans emploi depuis la saison dernière.  Pas vraiment la solution...  Les jeux de course représentaient la force et l'identité de l'offensive des représentants de la ville des émeraudes.  Sans cet atout primordial, les Seahawks ont fini l'année 2019 en queue de poisson, eux qui, à un moment donné étaient considérés comme de sérieux aspirants au Super Bowl.  Russell Wilson était même dans la course au titre de MVP (joueur le plus utile) de la Ligue.

Wilson peut au moins compter sur un autre bon receveur cette année avec la recrue D.K. Metcalf (photo ci-dessous), en plus de l'excellent Tyler Lockett, même si ce dernier est plutôt fragile et souvent blessé.  Du côté des ailiers rapprochés, Seattle manque cruellement le jeune Will Dissly, blessé gravement en début de calendrier, comme l'an passé, à sa saison recrue.
























Les Seahawks ont inscrit un record d'équipe en 2019 avec un dossier de 7-1 quand ils jouaient à l'étranger, ce qui sera le cas dimanche à Philadelphie.  Mais leurs inquiétudes sont surtout situées du côté défensif.  Il est loin le temps de la «Legion of Boom».  Au cours de la dernière année, cette défensive a été malmenée en accordant 25 points par partie.  La principale faiblesse est le manque de pression sur les quarts-arrières adverses.  L'unité défensive des Seahawks n'a réussi que 28 sacks, à l'avant-dernier rang de la Ligue.

Pour gagner dimanche, Wilson devra faire le travail non seulement comme passeur mais comme coureur, pour remplacer les porteurs de ballon manquants.  C'est un athlète exceptionnel.  Il peut réussir ce tour de force.  Mais on sait, surtout depuis le Super Bowl LII, qu'en face de lui, les Eagles seront menés par un coach imaginatif et audacieux qui pourrait bien ressusciter la magie de 2018...

Aucun commentaire: