mercredi 6 janvier 2021

NFL SUPER WILDCARD 2021 : JOSH ALLEN, RUSSELL WILSON ET TOM BRADY VISENT LOIN POUR LEUR ÉQUIPE EN SÉRIES ÉLIMINATOIRES.

L'avantage du terrain en matchs éliminatoires dans la Ligue Nationale de Football.  On ne s'entend pas là-dessus chez les connaisseurs.  Est-ce si important ? Les avis sont encore plus partagés sur cette question, en cette année de COVID-19, où les stades seront vides, ou presque, à cause de la pandémie.

Par exemple, à Seattle, ce samedi, au domicile normalement très bruyant des Seahawks, ce que l'on appelle le 12e joueur sera absent des estrades, faute de spectateurs déchaînés.  Ils ne pourront pas crier à tue tête pour empêcher le quart-arrière adverse de bien se faire entendre de ses coéquipiers lorsqu'il appellera les jeux à la ligne de mêlée.

Curieusement, les seules équipes qui pourraient jouir de l'avantage du terrain en éliminatoires cette saison, ce sont les champions des deux associations : les Packers de Green bay dans la Conférence Nationale; et les Chiefs de Kansas City dans la Conférence Américaine.

En plus d'avoir obtenu le seul bye (congé) disponible cette année dans la NFL, pour la première ronde des séries, ils évolueront ensuite chez eux, dans un environnement glacial, hostile pour les visiteurs.  Spectateurs ou pas, la neige et le froid devraient être au rendez-vous dans leurs affrontements avec leurs rivaux, probablement étrangers à ce genre de conditions climatiques difficiles.

Dans les rencontres de samedi, on ne devrait pas assister à des surprises.  Les équipes qui ont obtenu le plus de succès en saison régulière devraient l'emporter.



INDIANAPOLIS  À  BUFFALO

À Buffalo, les partisans des Bills sont enthousiastes et optimistes même s'ils devront se contenter de regarder le match de leurs favoris à la télévision ou sur le web.  Imaginez !  Les Bills (13-3) ont remporté leur premier titre de division depuis 1995 !  Avec l'amélioration de leur défensive en seconde moitié de campagne, le club de l'entraîneur Sean McDermott a été très impressionnant.  Il entre en séries avec beaucoup de momentum, surtout après leur plus récent match, une écrasante victoire de 56-26 contre les Dolphins de Miami, qui luttaient pourtant pour se tailler une place en éliminatoires.

C'est surtout du côté de l'attaque que les Bills sont supérieurs aux Colts d'Indianapolis, leurs opposants de samedi.  Après avoir s'être entraîné très fort pour corriger sa mécanique de passeur (motion) durant la saison morte, le quart Josh Allen (photo sous le titre) était transformé, en 2020.  Méconnaissable, il s'est affirmé comme l'un des meilleurs à sa position.  Certains observateurs le voient même comme un candidat sérieux au prestigieux titre de Joueur Le Plus Utile à Son Équipe (MVP) dans la NFL cette année.

Il faut dire que l'arrivée du receveur étoile Stefon Diggs (photo ci-dessus, 127 réceptions pour 1 535 verges de gains, premier rang dans la NFL) avec les Bills a grandement aidé Allen à connaître autant de succès (69,2 % de passes complétées, 37 passes de touché contre 10 interceptions, moyenne de 284 verges par la passe par match, coefficient d'efficacité de 107,2).

Diggs devrait jouer samedi malgré une blessure considérée comme mineure.  Mais, blessé plus gravement, son coéquipier Cole Beasley sera absent.  Quand même une perte importante pour l'attaque aérienne des Bills.  Le vétéran ailier espacé, ex-Cowboys de Dallas, est fiable et il a le don de réussir des attrapés-clés dans des moments importants.  Kenny Stills pourrait le remplacer.  Le rapide John Brown pourrait aussi voir plus d'action.

De leur côté, les Colts (11-5) ont connu une bonne campagne 2020 sous la direction de leur nouveau quart-arrière, le vénérable Philip Rivers, 39 ans (68% de passes complétées pour 4 169 verges, 24 passes de touché contre 11 interceptions, coefficient d'efficacité de 97).  Même s'il a mieux joué vers la fin du calendrier régulier, le meilleur receveur des Colts, T.Y. Hilton (31 ans) a beaucoup ralenti en 2020 (seulement 56 réceptions pour 762 verges).

La seule véritable menace offensive des Colts serait le jeune porteur de ballon Jonathan Taylor (21 ans, 1 169 verges de gains au sol, moyenne de cinq verges par portée) mais on ignore si sa blessure à l'épaule pourrait lui nuire dans la partie de samedi à Buffalo.  Les Colts sont un club bien dirigé qui provoque pas mal de revirements sans en commettre beaucoup (25 contre 15, (+10), 2e meilleure fiche dans la Ligue).  Ils ne sont pas à négliger.

Le dynamique duo Allen-Diggs devrait faire la différence dans cette rencontre.  Victoire peut-être plus serrée que prévue pour les Bills...



LOS ANGELES RAMS À SEATTLE

Je suis un fan des Rams (10-6) depuis mon enfance.  Simplement parce qu'ils étaient l'une des deux équipes que j'ai vues à mon premier match à vie, à la télé.  J'aimais leur uniforme et le dessin des cornes sur leurs casques !  En 2020, ils ont présenté une des meilleures défensives (et une des plus dispendieuses $$$ !) de la NFL.  Mais comme l'entraîneur en chef Sean McVay le disait en fin de saison, si seulement son quart-arrière Jared Goff protégeait mieux le ballon, les Rams seraient meilleurs encore.

Lorsqu'il est dans son assiette, Goff est assez bon.  Mais son irrégularité en fait enrager plus d'un, moi le premier.  Quand le jeu appelé est bien là pour lui, ses receveurs à découvert, et sa ligne à l'attaque le protège bien, il peut compléter ce jeu et connaître du succès.  Mais si les conditions ne sont pas bonnes, il ne peut pas improviser, et c'est là qu'il commet des erreurs et des revirements (13 interceptions, 7 échappés dont 4 échappés perdus, seulement 20 passes de touché et un coefficient d'efficacité de 90).  Il ne peut guère se dépanner en courant avec le ballon car il est peu mobile.

McVay a la mèche assez courte.  Sa patience semble avoir atteint ses limites envers Goff.  Celui-ci est blessé au pouce de la main avec laquelle il lance le ballon.  Sa présence est incertaine pour la partie de samedi.  Même si McVay a dit avoir encore confiance en son quart-arrière numéro un, il a également déclaré qu'il avait confiance en son remplaçant, le jeune John Wolford (25 ans), qui a bien fait à son premier match comme partant dans la NFL (une victoire de 18-7 contre Arizona, la semaine passée).  

Après avoir été victime d'une interception en début de rencontre, Wolford a montré beaucoup d'aplomb, de leadership et de cran.  Il a bien géré l'offensive, en protégeant le ballon, en réussissant les jeux faciles, et en faisant de bonnes courses sur des jeux planifiés.  Il a manqué de fini en zone ennemie mais il a permis à son botteur d'être assez près des buts pour réussir six placements.  On a vu que sur les lignes de côté, McVay avait apprécié l'attitude et la performance de son jeune quart.    

C'est tout le contraire pour son adversaire de samedi, le brillant quart-arrière Russell Wilson (photo ci-dessus) des Seahawks de Seattle (12-4).  Avant de connaître quelques difficultés à la mi-saison, Wilson était un des favoris pour le titre de joueur de l'année dans la NFL.  Mais il peut tout faire sur un terrain de football.  Vétéran aguerri, intelligent, mobile, il excelle dans les situations corsées, quand l'enjeu est grand, et qu'il doit improviser.

Dans le premier affrontement des deux rivaux de division en saison régulière, la coriace défensive des Rams avait embouteillé l'offensive des Hawks, qui était toutefois privée de ses meilleurs porteurs de ballon à cause de blessures.  Mais, récemment, dans le second affrontement, cette fois à Seattle, Wilson a trouvé des solutions dans un gain de 20-9 des siens contre L.A..

Que ce soit Goff ou Wolford au poste de quart chez les Rams, ceux-ci partent désavantagés par rapport à la force offensive de leurs adversaires.  Même si l'excellent receveur Cooper Kupp devrait être de retour au jeu pour les Rams après avoir dû s'absenter (COVID-19 ?) dans le dernier match de la saison contre les Cardinals.

Il faudrait vraiment une rare et exceptionnelle contre performance de Wilson, doublée d'un match vraiment extraordinaire de la défensive des Rams pour que ces derniers gagnent samedi.  Ce n'est pas impossible mais c'est peu probable.










TAMPA BAY À WASHINGTON

Seul club visiteur favori pour l'emporter samedi, les Buccaneers de Tampa Bay (11-5) ne devrait pas trop peiner pour vaincre le club de football de Washington (7-9).  Ceux qui étaient autrefois connus sous le nom de Redskins de Washington ont causé la surprise en remportant le championnat de leur division de loin la plus faible de la NFL.  Avant le début de la campagne, on leur prédisait davantage le dernier rang.  Et c'est vers ces bas fonds qu'ils semblaient se diriger dans la première portion du calendrier avec une fiche de deux victoires, six défaites.

Puis, les deux premiers quarts-arrières de Washington, Dwayne Haskins et Kyle Allen se sont retrouvés sur la liste des blessés et/ou ont tellement mal joué que l'entraîneur en chef Ron Rivera a dû faire appel à son quart no 3, le fragile vétéran Alex Smith, dont on a maintes fois cru sa carrière finie en raison de graves blessures subies au cours des dernières années.

Appuyé par la deuxième meilleure défensive de la Ligue, Smith (36 ans, qui avait manqué la saison 2019 au complet) en a fait assez pour sauver la saison de son club.  Très vulnérable physiquement, sa carrière ne tenant que par un fil, advenant qu'il se fasse frapper solidement, Smith a montré énormément de courage.

Durant sa longue carrière, à San Francisco (2005 à 2012) et à Kansas City (2013 à 2017), il a fait sa réputation par le don qu'il a toujours eu de bien gérer ses matchs.  Pas de grands coups d'éclat, mais capable de s'arranger avec les éléments offensifs qu'il a, tout en minimisant les erreurs.

Dans la victoire déterminante qui assurait le titre de division à Washington, la semaine dernière dans le match contre Philadelphie, Smith était à son poste malgré une autre blessure à un mollet.  Il a accompli le travail, remportant son cinquième gain en huit parties comme quart partant cette saison.  Il sera encore là, comme un brave soldat, samedi contre les Bucs.

Ceux-ci seront des adversaires redoutables.  L'attaque dirigée par le légendaire quart-arrière Tom Brady (à droite sur photo ci-dessus) est en effet terrifiante.  Terrific Tom (43 ans) savait ce qu'il faisait en s'amenant à Tampa Bay après avoir quitté les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, avec qui il a remporté six Super Bowls.  Frustré de ne pas avoir assez de bons receveurs à Foxboro, il s'est assuré de ne pas en manquer en choisissant les Bucs pour poursuivre sa glorieuse carrière.

En effet il peut compter sur les excellents ailiers espacés Mike Evans et Chris Godwin, auxquels est venu s'ajouter le très talentueux Antonio Brown (à gauche sur la photo ci-dessus), à la mi-saison.  Après une période d'ajustement normale, Brady, avec ses dangereuses armes offensives comptant également les porteurs de ballon Ronald Jones et Leonard Fournette, a produit à un rythme d'enfer.

L'attaque des Bucs a marqué pas moins de 122 points dans les trois dernières parties du club.  Brown et Fournette sont bien connus pour leur inconduite, mais si ils sont capables d'être assez disciplinés, et de se concentrer sur le football, ils peuvent aider leur club à se rendre loin en séries éliminatoires.

La défensive de Washington est rude et étanche, mais le soutien qu'elle peut espérer de l'offensive est nettement insuffisant pour espérer surprendre Tampa Bay.  Victoire assez aisée des Bucs.    

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