vendredi 13 janvier 2023



NFL WILD CARD 2023 : LES EXPERTS CROIENT EN UNE VICTOIRE SURPRISE DES GIANTS DE NEW YORK AU MINNESOTA CONTRE LES VIKINGS.

Même si les Vikings du Minnesota (13-4) sont légèrement favoris (par 3 points) pour remporter leur match de wild card contre les Giants de New York (9-7-1), beaucoup d'experts choisissent ces derniers pour causer une surprise en l'emportant dimanche, au domicile de leurs opposants.

Chose certaine, aucun supposé connaisseur n'avait prédit une participation aux éliminatoires aux G-Men en 2022-23.  Avant le début de la saison, on les considérait encore comme un des moins bons club de la NFL.  Surtout à cause de leur mauvais quart-arrière Daniel Jones, dont le principal défaut était de ne pas protéger assez bien le ballon, que ce soit en l'échappant trop souvent ou en lançant de stupides interceptions.

Jones (photo ci-dessous) avait d'ailleurs peu de marge de manoeuvre, l'équipe ayant refusé d'exercer une option sur une prolongation de son contrat.  Sentant la soupe chaude au sujet de la sauvegarde sa carrière dans la NFL, le QB no 1 des Giants s'est surpassé en connaissant une bonne saison à la tête de l'attaque New Yorkaise.  Chose vraiment ahurissante dans son cas, c'est qu'il a fini au premier rang de la Ligue pour le plus faible pourcentage d'interception avec 1,1% (cinq interceptions).



L'autre élément surprenant pour ce 6e choix au repêchage de 2019, ce sont ses 708 verges de gains par la course (record d'équipe pour un QB) et ses sept touchés par la voie terrestre (3e meilleur de la Ligue, à égalité avec Josh Allen, des Bills de Buffalo).

Jones n'a pas été le seul responsable de la meilleure tenue de l'attaque des Giants.  Le porteur de ballon Saquon Barkley, souvent hypothéqué par des blessures ces dernières année, avait promis un retour en force avant le début de la campagne 2022-23.  Il a tenu promesse avec des gains au sol de 1 312 verges et dix touchés.

Les Giants et les Vikings se sont affrontés la veille de Noël, au Minnesota, et le club local a eu besoin d'un botté de placement de 61 verges de Greg Joseph, dans les dernières secondes du match pour gagner 27 à 24.  Pendant que les Vikings ont terminé le calendrier régulier avec cinq gains dans leurs sept dernières parties, les Giants n'ont gagné que deux de leurs huit dernières rencontres...



Après un départ canon, (six victoires à leurs sept premiers matchs) la magie s'est estompée pour les hommes de l'entraîneur Brian Daboll, tandis que ce fut le contraire pour son homologue des Vikings Kevin O'Connell (à gauche sur photo ci-dessus).  Malgré une défensive poreuse, avant-dernière de la Ligue, l'offensive des Vikings (7e de la NFL) a presque toujours trouvé le moyen de renverser la vapeur, in extremis, et de faire gagner l'équipe, en marquant beaucoup de points, et en profitant de revirements, ou de la chance.

Dans la faible Conférence Nationale, lors de la pré-saison, on se doutait bien qu'une ou deux formations réussiraient à se tailler une place en séries éliminatoires malgré une fiche perdante.  J'avais prédit qu'un de ces clubs pourrait être Minnesota.  À la surprise générale ce furent plutôt les Buccaneers de Tom Brady (8-9) qui ont été ce club, en remportant le championnat de la faible division Sud presque par défaut.

Les clubs champions arrivent souvent à améliorer leur alignement en réalisant de bonnes transactions au cours de la saison. On pense aux Rams de Los Angeles, l'an dernier, qui ont ajouté de bons vétérans (Odell Beckham Jr et Von Miller, entre autres) pour remporter ensuite les grands honneurs du Super Bowl.  Une de ces bonnes acquisitions pour les Vikings cette année, outre celle de l'agent libre, le secondeur extérieur Za'Darius Smith (10 sacks cette saison), a été celle de l'ailier rapproché T.J. Hockenson, obtenu des Lions de Détroit, le 1er novembre.



Les Vikings étaient plutôt faibles à cette position de TE.  Hockenson a comblé cette carence en connaissant la meilleure saison de sa carrière.  Il a devancé Adam Thielen comme deuxième meilleur receveur de l'équipe (derrière le meilleur receveur de la Ligue, Justin Jefferson, 128 attrapés, 1 809 verges de gains et 8 touchés) en captant 86 passes pour des gains de 914 verges et six touchés.  Grâce à lui et au porteur de ballon Dalvin Cook (photo ci-dessus), 1 173 verges au sol, plus 295 autres dans les airs, combinées à dix touchés, l'attaque des Vikings est en voiture.

Le gros point d'interrogation reste le quart-arrière Kirk Cousins, réputé, comme Daniel Jones avant cette année, pour commettre des erreurs aux mauvais moments.  Surtout quand il subit de la pression de la part des défensives adverses.  Or, les Giants sont efficaces pour presser les QBs ennemis.  La protection de Cousins par sa ligne à l'attaque sera donc à surveiller dimanche.  Ce sera l'un des points crucial pour l'issue de la rencontre.

Cousins a été égal à lui-même cette saison, avec un pourcentage de passes complétées de 65,9 %, 4 547 verges de gains aériens (moyenne de 267,5 verges par match), 29 passes de touché, 14 interceptions et un coefficient d'efficacité de 92,5 (identique à celui de Daniel Jones).



Mais ses statistiques sont moins bonnes en situations de blitz (56,6 % de passes complétées pour des gains moyens de 5,8 verges par passe).  Les Giants sont le club de la NFL qui utilisent le blitz le plus souvent (38,9 % du temps).  Un facteur à considérer dans la balance dimanche.

La ligne à l'attaque des Vikings n'est pas très bonne pour protéger son QB.  Elle a permis 172 pressions sur Cousins, qui a été plaqué 46 fois derrière la ligne de mêlée en 2022-23.  Ce qui augmente les risques d'échappés ou de passes trop précipitées (interceptées ?) de la part du vétéran pivot des Vikings.  Pour sa part, la défensive des Giants a exercé 155 pressions sur les QBs adverses cette saison.  Le match pourrait se jouer là.

L'autre élément important dans ce match éliminatoire sera la capacité des demis défensifs des Giants de limiter les dégâts que peut causer Justin Jefferson, le formidable receveur éloigné des Vikings.  Dix fois cette saison il a connu des matchs de plus de 100 verges, et 623 de ses verges gagnées l'ont été après l'attrapé.  Les Giants auront besoin de grandes performances du demi de sûreté Xavier McKinney (absent lors de la défaite de 27-24 au Minnesota le 24 décembre en raison d'une main fracturée) et du possible retour au jeu du demi de coin Adoree Jackson (blessure au genou) pour tenter de contenir Jefferson (133 verges) et Hockenson (109 verges) qui s'en sont donné à coeur joie lors de la récente rencontre entre les deux formations.

Za'Darius Smith
Si la force de l'attaque des Vikings est le jeu de passe, ils feraient bien de profiter de la faiblesse des Giants contre la course (27e de la Ligue avec une moyenne de 5,2 verges accordées par course) pour gagner le temps de possession du ballon et ainsi donner une meilleure chance à leur faible unité défensive de contenir l'attaque des G-Men.  Avec Dalvin Cook dans le champ arrière, c'est possible de réaliser de longues séries offensives et de contrôler l'horloge.

D'autant plus que la défensive des Giants, craignant le fort groupe de receveurs des Vikings, mettra moins d'hommes sur la ligne de mêlée et plus dans les zones intermédiaires et profondes.  Ce qui pourrait permettre à Cook de profiter d'ouvertures créées par sa ligne à l'attaque, en surnombre versus leurs vis-à-vis des Giants.

Les Vikings ont un dossier de 12 victoires zéro défaite cette saison quand ils marquent 24 points ou plus et ils sont 12-1 quand leur défensive réussit au moins un revirement.  Les Giants ont mis 24 points au tableau de pointage seulement deux fois en 2022-23.  Faites le calcul.  Il est probable que les Vikings marquent plus de 24 points et réussissent au moins un revirement, ce qui ne sera vraisemblablement pas le cas pour New York, du moins en ce qui concerne le nombre de points enregistrés.

Saquon Barkley
Les statistiques offensives des Giants sont trompeuses.  Le club de Brian Daboll a souvent manqué d'opportunisme, surtout dans la «red zone».  Ils ne battront pas les Vikings à coups de bottés de précision...  Ça va prendre des touchés, -au moins trois- surtout s'ils causent des revirements de la part de Cousins.  Mais, malgré ses exploits en matière de protection du ballon cette année, Daniel Jones devra se méfier des demis défensifs des Vikings Patrick Peterson et Harrison Smith qui ont réussi chacun cinq interceptions cette saison (dont une de Peterson contre Jones le 24 décembre).

Compte tenu des forces (et des faiblesses) en présence dimanche, il est fort possible que nous assistions à un festival offensif entre les deux belligérants.  Et sur ce plan, je crois que les Vikings ont l'avantage avec Jefferson (photo au-dessus du titre) capable de saisir des passes insaisissables et de s'échapper sur de longues distances. 

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