dimanche 5 juillet 2009

1972 : LES NOUVELLES CHEERLEADERS DES COWBOYS ONT MARQUÉ L'HISTOIRE !

Au printemps de 1972, le gérant général des Cowboys de Dallas, Tex Schramm, est à son bureau et il réfléchit. Cet homme, qui a auparavant fait carrière dans le domaine de la télévision, pourrait s'asseoir sur ses lauriers puisque son équipe vient de remporter le Super Bowl. Il cherche plutôt à améliorer encore son "produit". Son expérience professionnelle lui fait voir que le football est devenu autant un divertissement qu'un sport. Sur le terrain, son club est certes champion du monde mais tout ce qui l'entoure, la mise en valeur du produit offert aux spectateurs du Texas Stadium, l'aspect divertissement, a besoin de renouveau afin que l'on parvienne à développer et créer une image de marque. Une image forte qui marquera les esprits et popularisera davantage les Cowboys.

Pour atteindre son objectif, Schramm songe aux cheerleaders. De par son vécu dans le monde de la TV, il sait que les Américains aiment voir de jolies filles. Jusque-là, les meneuses de claques des Boys ont été conventionnelles, semblables à celles des autres équipes. Schramm veut changer la routine. En fait, il a déjà tenté d'engager des mannequins comme Pom Pom Girls. Mais, faute de formation adéquate et faute de forme physique tout court, l'expérience a échoué. À la fin des matchs, au bout de trois heures passées au soleil brûlant du Texas, les filles étaient plus mal en point que les joueurs eux-mêmes ! Sans parler de leur maquillage qui n'avait pas tenu le coup !

Mais le gérant général des Cowboys tenait mordicus à son idée. Il voulait de la flamboyance, du "glamour" sur les lignes de côté, pour animer la foule et servir de "vitrine attrayante" pour faire rayonner son équipe de champions. Si les "models" n'ont pas fait l'affaire, se dit-il, pourquoi ne pas engager des danseuses professionnelles ? La danse n'est-telle pas un élément primordial du métier de cheerleaders ? Chose pensée, chose faite. Sur les 60 candidates qui se présentent aux auditions, sept sont retenues. On les soumet à un bon camp d'entraînement durant l'été et on renouvelle leur costume et leurs accessoires. En prenant bien soin de garder le secret sur tout ça.

Si bien que lors du premier match à domicile des Cowboys, à l'automne 1972, la foule ne se doute de rien et se prépare seulement à faire un triomphe à son équipe de champions. Mais ce ne sont pas de gros joueurs de ligne de 300 lbs qu'elle voit d'abord arriver sur le terrain. Ce sont de splendides jeunes femmes, dans de superbes uniformes bleu et blanc ornés d'étoiles, qui volent la vedette aux joueurs ! Sur le champ, ces jolies fées agiles produisent un effet boeuf, un choc qui coupe le souffle aux spectateurs et leur laisse la mâchoire pendante. Avant une explosion d'enthousiasme ! Schramm ne le sait pas encore, mais lui et ses merveilleuses nouvelles meneuses de claques viennent de marquer un point tournant dans l'histoire du cheerleading. Un point tournant articulé autour de la beauté et de la grâce.

Très vite, avec l'aide de la publicité et des médias d'information, les filles deviennent les coqueluches de l'Amérique, les "America's sweethearts". Ce qui contribue à faire des Cowboys l'«America's team». Leur renommée ne fera que grandir dans les années '70 et '80. Elles sont en demande partout. Tous leurs admirateurs désirent les saluer, obtenir leur autographe ou se faire photographier avec elles. Toutes les jeunes cheerleaders voudraient les imiter et être à leur place. Bientôt, elles font des tournées au Japon, en Australie, au Mexique, au Pérou. Les forces armées américaines les réclament un peu partout, là où ils servent leur pays. Elles sont devenues le symbole de l'Amérique, la vitrine des réalisations sensationnelles que les USA peuvent accomplir, la traduction en charme et en beauté de l'«American Way of Life».

De nos jours, chaque année, jusqu'à 600 femmes (dont l'âge varie entre 18 et 36 ans) compétitionnent férocement pour porter les couleurs des cheerleaders des Cowboys et avoir ainsi le privilège de faire partie de ce qui est devenu un joyau du patrimoine américain. L'entraînement est rigoureux, les règlements sévères et le code de conduite très exigeant. Tout est mis en oeuvre pour préserver le trésor et l'intégrité de l'image de marque des cheerleaders des Cowboys de Dallas. Par exemple, lorsqu'elles vont performer à l'étranger, elles n'ont pas la permission de sortir de l'hôtel où elles logent, sauf pour participer à l'activité prévue. Elles sont extrêment sollicitées dans la communauté. Mais les responsables d'événements qui veulent les accueillir doivent se plier à une série de conditions très strictes. Si une seule de ces conditions n'est pas respectée, les filles ne performent pas.

Puisque les cheerleaders des Cowboys ont mis l'accent sur les chorégraphies et la danse, les voici donc sur "Just Dance" de Lady Gaga !

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