mercredi 2 janvier 2019

AFC WILD CARD : RIVERS ET LES CHARGERS AFFRONTENT LES DÉMONS DE L'EST AMÉRICAIN.


Même si les Chargers de Los Angeles revendiquent le meilleur dossier de la Ligue Nationale de Football (7-1) dans les matchs disputés à l'étranger cette saison, l'histoire pourrait être bien différente en séries éliminatoires, alors qu'ils se rendent à Baltimore pour affronter les Ravens, dimanche, dans l'un des quatre parties de Wild Card du weekend.

Pour une raison que l'on ne peut trouver, les clubs de la côte Ouest ou de la Californie n'ont jamais de succès en rencontres d'après saison quand ils doivent jouer de l'autre côté du continent.  Peut-être le décalage horaire ou l'incapacité de d'adapter son horloge biologique à la différence d'heures.

Sur papiers, les Bolts et les Ravens semblent plutôt d'égale force.  Mais la formation de Baltimore n'apparaît pas comme un bon «match-up» pour la bande dirigée à l'attaque par le vétéran quart-arrière Philip Rivers (no 17, photo ci-dessus).  Les deux belligérants viennent de se s'affronter à Los Angeles, le 22 décembre.  Et ce fut laid pour les Chargers : une défaite sans équivoque de 22-10.

Rivers a connu son pire match de l'année, étant limité à un ridicule total de 147 verges par la voie des airs, en plus de subir deux interceptions et d'être rabattu quatre fois derrière la ligne de mêlée.  L'attaque au sol n'a pas fait mieux avec un maigre 51 verges de gains.  Un désastre !  Les Ravens les avaient bousculés, avec une offensive de 159 verges par la course.  Même si des ajustements au plan de match sont possibles, et que les séries sont une toute autre saison, on voit mal comment les Chargers pourraient complètement revirer la situation en leur faveur.

Les Ravens, contrairement à la saison précédente, se sont qualifiés pour les éliminatoires de peine et de misère, grâce à une interception dans leur territoire, à la dernière minute de la saison régulière dimanche passé, contre les Browns de Cleveland.  Dans les mêmes circonstances en 2017, ils avaient été éliminés dans les derniers instants de leur ultime partie par un jeu miraculeux des Bengals de Cincinnati.


Si Joe Flacco, le quart-arrière no 1 des Ravens, n'avait pas été obligé de s'absenter longtemps à cause d'une blessure, il est probable que son club ne se serait pas classé pour les séries de fin de saison.  Son remplaçant, le jeune Lamar Jackson a fait une grande différence en aidant son équipe à remporter beaucoup de matchs.  Non seulement a-t-il fait aussi bien sinon mieux que Flacco en tant que passeur, mais il s'est surtout distingué en étant pratiquement la plus grande menace pour ses adversaires sur les jeux de course.  Il a notamment excellé sur les jeux d'option.  Il a terminé le calendrier régulier avec 695 verges de gains au sol, même s'il n'a été le quart partant que dans sept parties.  Phénoménal !

La même situation s'est produite avec la position de porteur de ballon.  Le titulaire du poste, Alex Collins, s'est lui aussi blessé, comme Flacco, et son remplaçant, le jeune Gus Edwards (photo ci-dessous) en a profité pour faire flèche de tout bois.  Dans un rôle de partant pendant seulement six rencontres, il a accumulé des gains de 718 verges au sol, soit une moyenne de 5,2 verges par portée.  Collins n'avait pas pu faire mieux que 3,6 verges par essai, une différence énorme !  Car cela permettait aux Ravens d'avoir une offensive mieux balancée.


Car il faut bien l'avouer, la qualité des receveurs de passes de Baltimore laisse à désirer.  John Brown et Michael Crabtree ne sont pas constants.  Ils ont le talent pour fournir quelques "flash" éblouissants, mais Jackson doit davantage se fier à Willie Snead et à l'ailier rapproché Mark Andrews pour se dépanner en situations corsées...  Mais disons que ce n'est pas la force du club.

La force des Ravens, c'est leur défensive étanche.  Elle s'est classée deuxième dans la Ligue en 2018, presque à égalité avec la meilleure, celle des Bears de Chicago.  Ce n'est pas peu dire !  Elle est aussi efficace contre les jeux au sol que contre ceux par la passe.

Malgré l'inexpérience de leurs leaders offensifs, les Ravens sont bons à domicile (fiche de 6-2) et ils ont les éléments pour «geler» les Chargers qui auront du mal à vaincre la guigne des clubs californiens en séries éliminatoires dans les joutes ayant lieu dans l'Est des USA...

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