jeudi 24 janvier 2019

SUPER BOWL LIII : LES RAMS DOIVENT EMPRUNTER LA RECETTE DES EAGLES POUR BATTRE LES PATRIOTS.


Après deux finales de conférence passionnantes, décidées en prolongation et en partie par...le mauvais arbitrage, place au Super Bowl LIII, entre les Rams de Los Angeles et les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, au Stade Mercedez-Benz d'Atlanta, dimanche le 3 février prochain.

Nous devrions voir un match fort intéressant axé encore une fois sur l'attaque.  Les Patriots sont favoris pour remporter leur sixième Super Bowl, ce qui égalerait le record détenu par les Steelers de Pittsburgh.  Ils ont certes l'expérience de leur côté, en particulier avec le duo Bill Belichick (66 ans)-Tom Brady (41 ans), qui en seront à leur neuvième apparition (leur quatrième au cours des cinq dernières années) en rencontres de championnat de la Ligue Nationale de Football.  Face à eux, le duo coach-quart arrière des Rams est tout jeune et inexpérimenté avec l'entraîneur Sean McVay, 32 ans, -considéré comme le nouveau génie offensif de sa profession-, et le passeur Jared Goff, 24 ans.


Mais c'est sur le terrain que ça se joue.  Dans le Super Bowl de l'an passé, les Eagles de Philadelphie ont battu les Patriots en jouant de façon agressive, en prenant des risques osés, et en exécutant des jeux surprises.  Les Rams devront faire de même s'ils espèrent mettre la main sur le trophée Lombardi, remis aux vainqueurs.




Les Patriots sont difficiles à vaincre depuis tant d'année parce qu'ils peuvent respecter les bons plans de match de leurs entraîneurs.  Chaque joueur connaît son rôle, dans un système de jeu établi avec succès depuis longtemps, et il est capable de le remplir adéquatement et avec constance.  Planifier ce genre de partie c'est prévoir à l'avance tout ce que l'équipe adverse tentera de faire.  Belichick excelle dans ce domaine.  Mais même lui ne peut prévoir des jeux pièges que le club opposé n'a jamais montré ou employé...


Les deux offensives en présence regorgent de joueurs talentueux qui peuvent causer des dommages contre les défensives adverses.  Quelques doutes subsistent toutefois chez les Rams.  Le porteur de ballon étoile Todd Gurley a été blessé en fin de saison régulière, et il n'est plus le même depuis son retour au jeu en séries éliminatoires.  Il a été peu utilisé et il n'a guère été efficace.  Est-il en santé ?  C'est C.J. Anderson qui l'a remplacé et qui a eu plus souvent le ballon depuis ce temps.  De plus, l'as botteur de précision des Rams, Greg Zuerlein, serait ennuyé par une blessure au pied gauche.  Son équipe a vraiment besoin de lui pour espérer gagner le match ultime...


Les enjeux les plus cruciaux de cet affrontement palpitant seront, à mon avis, du côté défensif.  Ça fait longtemps que je le répète, la seule façon de venir à bout des Patriots c'est de déranger Tom Brady en le frappant ou en le harcelant.  Dans le Super Bowl de 2018, les Eagles n'ont eu qu'un seul sack contre lui, mais il a été déterminant.  Avec deux minutes à jouer dans la partie, Terrific Tom comptait bien conduire les siens dans la zone des buts ennemie pour conclure une poussée victorieuse comme il sait si bien le faire depuis toujours.  Mais Brandon Graham des Eagles l'a rejoint derrière la ligne de mêlée et lui a fait échapper le ballon, provoquant un revirement et scellant ainsi l'issue du match en faveur de Philadelphie.


Farouche compétiteur, Brady a affirmé avoir été hanté par ce jeu pendant de nombreuses semaines, par la suite.  Il s'en voulait énormément même s'il a compris qu'il ne pouvait rien y faire, le jeu se déroulant tellement vite et les choses se bousculant parfois rageusement autour de soi, sans que l'on puisse les contrôler.




Presser Brady pour lui nuire dans l'exécution des stratégies offensives de sa formation est certes la clé du succès contre les Patriots.  Mais ce n'est pas facile.  Sa ligne à l'attaque le protège tellement bien, et l'expérimenté quart-arrière sait déceler et déjouer le blitz adverse en lançant rapidement le ballon.  Il est pratiquement intouchable.  Mais les Rams auront de solides gaillards en face de lui.  Dante Fowler Jr, Ndamukong Suh et Aaron Donald en ont fait voir de toutes les couleurs au quart Drew Brees dimanche passé dans la victoire de leur équipe en finale de conférence contre les Saints de la Nouvelle-Orléans.  


En plus de stopper le jeu au sol (le demi offensif Sony Michel, en particulier), ils devront répéter leurs exploits contre Brady et les Pats, le 3 février.  Comme son vétéran homologue des Saints, Brady est vieux et peu mobile, et si sa protection cède, il n'est pas assez rapide pour échapper à la poursuite du "front 7" ennemi.  S'il doit précipiter ses passes, ou s'il se fait accrocher quand il les décoche, il risque de commettre des erreurs.


La défensive des Patriots aura également un lourd défi sur les bras.  Le «play action» des Rams est "mortellement" efficace et la rapidité extrême des receveurs Brandin Cooks et Robert Woods mettra à rude épreuve la couverture homme pour homme favorisée par les Patriots.  Contre les Saints, le receveur Josh Reynolds s'est distingué en jouant un gros match.  Peut-être que les Saints l'ont négligé en essayant de trop bien couvrir les deux gazelles des Rams.




Comme dans le Super Bowl de l'an dernier, c'est possiblement un ou deux jeux clés qui détermineront qui seront les champions du monde du football professionnel en 2019.  Comme de nombreux détracteurs des Patriots le croient, il semble que ces coups du sort favorisent trop souvent la troupe de Belichick.  On verra bien !

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