mardi 1 janvier 2019

NFC WILD CARD : LE COACH PETE CARROLL A BIEN PRÉPARÉ SON ÉQUIPE.


À 67 ans bien comptés, c'est le plus vieil entraîneur en chef de la Ligue Nationale de Football.  Il est peut-être le coach le plus animé le long des lignes de côté.  Et celui qui mâche sa gomme avec le plus d'intensité.  Mais le très expérimenté Pete Carroll (à gauche sur la photo, avec son quart-arrière Russell Wilson) connaît tout les trucs du métier.  Il a tout vu au cours de sa prolifique carrière.  Nul doute qu'il est un atout de taille pour son club, les Seahawks de Seattle, qui affronteront les Cowboys à Dallas, samedi, dans un des matchs Wild Card du weekend.


Comme toujours il aura bien préparé sa bande.  Une bande de joueurs professionnels fiables, qui en minimisant les erreurs (seulement onze revirements commis, de loin la meilleure fiche dans la NFL) maximise ses chances de victoire.  En séries éliminatoires, c'est encore plus crucial et primordial.


Carroll a fait du bon travail, notamment avec sa défensive, qu'il a dû reconstruire après le démantèlement de la fameuse "Legion of Boom".  Elle est peut-être un peu inférieure à celle des Cowboys, mais elle cogne dur et provoque plus de revirements que celle de ses opposants de samedi.



Mais c'est à l'offensive que les Hawks se distinguent.  Prônant une approche très conservatrice, axée sur le jeu au sol et la protection du ballon, elle ne s'est rendu coupable que de sept interceptions et de quatre échappés perdus.  Remarquable !  Ce conservatisme n'a pas empêché Russell Wilson de connaître une saison super avec 35 passes de touchés, dont dix à son receveur le plus productif Tyler Lockett (no 16).


Côté attaque par la course, outre Wilson qui court très bien, le champ arrière de Seattle est un monstre à trois têtes (Chris Carson, Mike Davis, Rashaad Penny) qui ne laisse aucun répit aux fronts 7 ennemis.  À eux quatre, ils ont gagné 2 460 verges au sol, au premier rang de la Ligue.


Si un seul joueur ne peut faire une équipe, l'arrivée d'un joueur d'élite peut changer profondément son nouveau club.  Parlez-en aux Cowboys de Dallas, qui, après l'acquisition du receveur Amari Cooper (no 19), en provenance des Raiders d'Oakland, ont tout renversé sur leur passage.  Sans Cooper, l'offensive aérienne des Boys était médiocre et le quart-arrière Dak Prescott était menotté par le manque de cibles de qualité.  On devait s'en remettre au porteur de ballon Ezekiel Elliott, même comme receveur de passes.  Mais si Cooper est bien couvert ou s'il décide de prendre congé comme c'était le cas avec les Raiders, l'attaque de Dallas redevient unidimensionnelle.  Et elle peut ainsi être plus facilement contrée.

La défensive contre le jeu au sol des Seahawks est moyenne mais elle a tendance à accorder pas mal de courses de plus de vingt verges.  Contre Elliott, le meilleur porteur de ballon de la Ligue (1 434 verges au sol, 567 verges par la passe), cela pourrait être mortel.

Pete Carroll peut assez aisément "out-coacher" son vis-à-vis Jason Garrett.  Et parce qu'ils commettront moins d'erreurs et de revirements que leurs adversaires, je favorise les Seahawks pour l'emporter dans un match très serré.     

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