samedi 14 juin 2025

LES STEELERS ET LEUR COACH MIKE TOMLIN MISENT GROS SUR AARON RODGERS.



LES  EXPERTS  SONT  SCEPTIQUES  À  PROPOS  DU  "MÉNAGE  TOMLIN/RODGERS"  ET  DES  ASPIRATIONS  AU  SUPER  BOWL  DES  STEELERS...


On avait entendu cela quand le quart arrière vedette Aaron Rodgers s'était joint aux Jets de New York il y a deux ans.  Le statut et l’excellence du vétéran pivot, élu à quatre reprises joueur le plus utile (MVP) dans la Ligue Nationale de Football, étaient censés mener sa nouvelle équipe jusqu’au grand championnat.  Ou, à tout le moins, transformer les Jets en de sérieux prétendants au trophée Vince Lombardi.

On connaît la suite : Rodgers a manqué l'intégralité de la saison 2023-2024 en raison d'une grave blessure au tendon d'Achille. L'année dernière, il a conduit les Jets à une fiche désastreuse de cinq victoires pour douze défaites, la pire de toute sa carrière. Fin de son passage à New York...

Cette année, Rodgers a longuement hésité entre rejoindre les Steelers de Pittsburgh ou prendre sa retraite. Le QB de 41 ans a finalement choisi la première option (contrat d'un an pour 13,65 M de $$$).  Cependant, à Pittsburgh, les attentes sont identiques à celles qui avaient précédé son arrivée chez les Jets il y a deux ans.



Cependant, certains experts estiment qu'il y a un fossé entre les aspirations et la réalité quant aux chances de Rodgers de mener ses nouveaux coéquipiers aux plus grands honneurs.  Son âge et ses blessures l'ont diminué depuis trois ans.  Et il ne bénéficiera pas d'un soutien optimal sur le terrain, chez les Steelers. 

Certains prédisent même que les représentants de la ville de l'acier manqueront les séries éliminatoires cette saison et que Rodgers ne s'entendra pas bien avec l'entraîneur en chef Mike Tomlin.  En 2024-2025, ce dernier a porté à 18 le nombre de saisons consécutives sans enregistrer de bilan négatif à la tête des Steelers (fiche à vie de 183-107-2).  Au cours des huit dernières campagnes, sa formation a participé cinq fois aux séries éliminatoires, mais a perdu chaque fois dès la première ronde.

Cette année, les Steelers aspirent à progresser davantage en playoffs et estiment qu'Aaron Rodgers pourrait les aider à atteindre leur objectif.  Rater les séries serait une immense déception et signifierait possiblement la fin de l'association entre les Steelers et Mike Tomlin.



Sous la direction avisée de son entraîneur expérimenté, l'équipe a souvent su éviter le pire au fil des années. Lors de sa deuxième saison, en 2008, elle a remporté le Super Bowl. Cependant, l'attente s'est prolongée depuis cette victoire. À Pittsburgh, on exige désormais des résultats à la hauteur des attentes.

Est-il raisonnable d'espérer de tels résultats en fondant tous les espoirs sur un quart arrière de 41 ans, disposant de peu de soutien offensif avec des demis offensifs aux performances incertaines, et ne comptant qu'un seul receveur de qualité, en l'occurrence l'ailier éloigné D.K. Metcalf, acquis ce printemps auprès des Seahawks de Seattle ? 

Les Steelers disposaient d'un autre receveur talentueux en George Pickens, mais, anticipant la fin de son contrat et en raison des fréquents écarts de conduite de leur joueur portant le numéro 14, la direction du club de Pennsylvanie a décidé de l'échanger aux Cowboys de Dallas le 7 mai dernier.  Dans la transaction, les Steelers ont aussi cédé un choix de 6e ronde au repêchage de 2027 pour obtenir le choix de 3e ronde de 2026 et le choix de 5e ronde de 2027 de Dallas.



En conséquence, Rodgers ne disposera que de peu d'armes offensives, à l'exception de Metcalf (no 4 photo ci-dessus), pour revitaliser l'attaque aérienne des Steelers lors de la saison 2025-2026.  L'année dernière, sous la direction des quarts-arrières Russell Wilson et Justin Fields (tous deux partis après avoir obtenu le statut d'agent libre), l'offensive des Steelers s'est classée 16e dans la Ligue pour les points marqués et 23e pour les verges gagnées.

L'attaque se concentrait principalement sur le jeu au sol, avec un total de 2 166 verges gagnées, ce qui a représenté le 11e meilleur total de la NFL.  Cependant, le principal porteur de ballon de l'équipe, Najee Harris (1 043 verges de gains au sol) est également devenu agent libre et il s'aligne maintenant avec les Chargers de Los Angeles.

Son remplaçant en tant que demi offensif numéro un est son substitut de l'année dernière, Jaylen Warren, qui sera vraisemblablement devancé par la recrue Kaleb Johnson, sélectionnée en troisième ronde lors du dernier repêchage.  Johnson est solide (6' 1", 225 lbs) et performant dans les situations de courts gains, mais il manque de vitesse pour réussir de longues courses et distancer les défenseurs. 
 


Warren (photo ci-dessus) a une certaine valeur, surtout lorsqu'il sort du champ arrière pour capter des passes.  Pour ajouter de la profondeur au poste de porteur de ballon, les Steelers ont fait signer un contrat à l'agent libre Kenneth Gainwell (ex substitut avec les Eagles de Philadelphie).

Avec Rodgers, les Steelers devraient davantage lancer le ballon eux qui n'ont tenté que 499 passes l'an passé (29e rang dans la NFL) et qui n'ont enregistré que 21 passes de touché (5e pire total de la Ligue).  Mais à ce chapitre, Rodgers a à peine fait mieux avec 28 passes de touché (11 interceptions) avec les Jets la saison passée.  Et il n'a connu qu'un seul match de 300 verges de gains et plus par la voie des airs.  Des statistiques qui indiquent un déclin du vétéran ex MVP.

De plus, son manque de mobilité, à 40 ans, lui a valu d'encaisser 40 sacs l'an dernier.  Or, la ligne à l'attaque des Steelers n'est pas reconnue pour bien protéger ses quarts arrières.  Elle a permis 49 sacs en 2024-25.  Ça augure mal pour Aaron même si lors du mini camp d'entraînement cette semaine, il bougeait bien et semblait être remis de la blessure au tendon d'Achille qui l'a encore ennuyé la saison dernière.



Derrière Rodgers, au poste de quart, -s'il devait s'absenter ou décevoir Tomlin-, on retrouve la recrue Will Howard (choix de 6e ronde ⇾ no 18 photo ci-dessus) qui a besoin d'au moins une année d'apprentissage avant de pouvoir bien jouer dans la NFL, et Mason Rudolph qui n'a jamais réussi à s'établir comme quart partant dans la grande ligue.

Chez les receveurs de passes, les Steelers croient que Calvin Austin III est prêt à assumer un plus grand rôle à sa troisième saison dans la Ligue Nationale avec Pittsburgh.  Cependant, l'équipe dirigée par Mike Tomlin dispose encore d'une marge de 32 millions de dollars sous le plafond salarial, ce qui lui permettrait d'acquérir un ailier éloigné supplémentaire pour épauler Metcalf, soit par le biais du marché des agents libres, soit par le biais d'échanges.

Certains noms sont mentionnés : Keenan Allen, Amari Cooper, et Chris Olave.  L'an passé, les receveurs des Steelers n'ont capté que 321 passes (28e rang de la Ligue).  Les Steelers manquaient tellement de bons ailiers espacés que l'ailier rapproché Pat Freiermuth a été le deuxième meilleur receveur de l'équipe pour les verges gagnées (653) et le meilleur pour le nombre de réceptions (65).  Ça en dit long sur le manque de ressources à ces positions.



Des rumeurs d'échange visant l'acquisition d'un autre ailier rapproché, tel que Kyle Pitts des Falcons ou Jonnu Smith des Dolphins, continuent de circuler dans l'entourage des Steelers. À la suite de l'échange de Pickens, les Steelers, par précaution, ont recruté le joueur libre Robert Woods, âgé de 33 ans, qui a évolué de manière intermittente avec les Texans de Houston lors des deux dernières saisons.

En défensive, les Steelers n'ont pas trop de soucis.  Elle s'est classée 8e dans la NFL pour les points accordés l'an passé; 6e pour les verges allouées au sol; mais 24e pour les verges permises par la passe par rencontre.  La brigade défensive peut tenir le coup encore la saison prochaine.  C'est nettement l'offensive qui doit s'améliorer si les Steelers veulent se rendre plus loin en 2025-26.

jeudi 27 mars 2025

COOPER KUPP QUITTE LES RAMS POUR SEATTLE : MON COEUR SAIGNE !



KUPP  VOULAIT  RESTER  AVEC  L.A.  MAIS  LES  DIRIGEANTS  DES  RAMS  N'EN  VOULAIENT  PLUS...

Une page d'histoire s'est tournée il y a deux semaines quand le receveur Cooper Kupp, libéré par les Rams de Los Angeles a signé un contrat de trois ans pour 45 millions de dollars avec les Seahawks de Seattle.  À mi-chemin de la dernière saison, des rumeurs couraient à l'effet que le club de l'entraîneur Sean McVay cherchait à échanger l'ailier éloigné étoile.

N'ayant pu l'inclure dans une transaction, les Rams l'ont tout simplement libéré au terme de la campagne 2024-25.  Quelques clubs auraient été intéressés à acquérir Kupp, mais son salaire annuel de 20 millions de dollars était un obstacle de taille...

Cooper aurait voulu demeurer avec l'équipe qui l'a repêché en 3e ronde du repêchage de 2017, mais, dans les circonstances, vu qu'il ne désirait pas quitter la côte Ouest américaine, il est heureux que les Seahawks l'aient embauché, lui qui est natif de l'état de Washington où se situe la ville des émeraudes.



Le vétéran de 31 ans sera regretté à Los Angeles où il a grandement contribué à procurer au club local son seul triomphe au Super Bowl.  C'était en 2021, lors de sa meilleure saison en carrière, quand il s'était coiffé de la triple couronne en finissant premier receveur de la NFL pour les gains par la passe (1 947 verges), le nombre de réceptions (145), et le nombre de touchés (16), des recors d'équipe.

Pour un receveur de passes, remporter la triple couronne est un exploit très rare au football américain.  En séries éliminatoires, il avait ajouté 33 attrapés pour 478 verges et six touchés, dont le touché vainqueur au SB contre les Bengals de Cincinnati, un match de championnat disputé au SoFi Stadium, domicile des Rams.

Comme tous les supporteurs des Rams, je n'oublierai jamais ce héros et joueur par excellence (MVP) du Super Bowl 56.  Cooper jouera donc dorénavant pour de sérieux rivaux de division des Rams.  Il va les affronter deux fois par année.  Il a déclaré qu'il avait hâte de revoir ses anciens coéquipiers et ses ex entraîneurs, d'une organisation qu'il a adorée.



En coupant les liens avec Kupp, les Rams libèrent de l'espace sous leur plafond salarial : 14,78 millions cette année, et 7,48 millions en 2026.  De l'argent dont ils vont se servir pour signer des agents libres et de nouveaux choix au repêchage.

Depuis trois ans, Cooper avait été ennuyé par plusieurs blessures importantes, et son utilisation n'avait pas cessé de diminuer.  Mais il pouvait toujours réussir des catchs spectaculaires bien qu'il avait cédé le poste de receveur numéro un à son coéquipier Puka Nacua.  C'était un leader dans le vestiaire des Rams, et un mentor respecté pour les nombreux jeunes joueurs de la formation californienne.

À Seattle, il remplacera un autre receveur de haut calibre, D.K. Metclaf, échangé récemment aux Steelers de Pittsburgh.  Les Seahawks ont également libéré leur autre vétéran ailier éloigné, Tyler Lockett.  Devenu agent libre, ce dernier intéresserait au moins trois équipes : les Patriots, les Raiders et les Lions.



De leur côté, pour combler le poste laissé vacant par Kupp, les Rams ont signé le receveur étoile Davante Adams, précédemment libéré par les Jets de New York.  L'ex porte couleurs des Raiders et des Packers, âgé de 32 ans, a été mis sous contrat pour deux ans, et 46 millions de dollars.

Pour avoir davantage les mains libres financièrement parlant, la direction des Rams en est venue à une entente avec son quart arrière Matthew Stafford pour restructurer son contrat.

Au centre de leur première ligne défensive, les Rams ont ajouté Poona Ford (ex Chargers et ex Seahawks) pour consolider cette position à la place de Bobby Brown 111 (rendu avec les Panthers de la Caroline.



Ford est vu comme une amélioration à ce poste, ce qui devrait solidifier encore davantage cette unité défensive qui compte déjà les formidables joueurs de deuxième année Braden Fiske et Jared Verse.

Les Rams ont cependant été critiqués pour avoir décidé de resigner le receveur Tutu Atwell (deux ans, 10 millions) au lieu de l'ailier espacé DeMarcus Robinson qu'ils ont laissé filer chez les 49ers de San Francisco.  À Los Angeles, les dirigeants croient que Atwell, 26 ans en octobre, peut encore s'améliorer, alors que Robinson, lui, aura 31 ans en septembre, et pourrait être bientôt sur son déclin.

Pour continuer notre examen des changements survenus ce printemps dans les clubs de la division Ouest de la Conférence Nationale, les Seahawks de Seattle ont surpris, non seulement en faisant le ménage dans leur groupe de receveurs, mais ils ont également échangé le quart arrière Geno Smith aux Raiders de Las Vegas contre un choix de 3e ronde au prochain repêchage.  Il va rejoindre son ancien entraîneur Pete Carroll, 73 ans, nouveau coach en chef là bas.



C'est Sam Darnold, ex Vikings, qui le remplacera au poste de pivot chez les Seahawks.  Les experts pensent que ce n'est pas un gain pour le club dirigé par Mike Macdonald.

Le receveur Marquez Valdes-Scantling, un grand voyageur, s'amène aussi à Seattle, sur un contrat d'un an (5,5 millions).  Il en sera à sa 5e équipe depuis le début de sa carrière en 2018 (Green Bay, K.C., Buf., N.O.).  Ayant libéré le receveur Cornell Powell, les Hawks ont engagé les ailiers offensifs River Cracraft et Steven Sims, ainsi que l'ailier rapproché Eric Saubert (ex 49ers).

Autres signatures à noter celles du joueur de ligne offensif Josh Jones, de l'ailier défensif DeMarcus Lawrence et du demi de coin Shemar Jean-Charles.

Ce que les experts reprochent aux Seahawks c'est d'avoir embauché plusieurs vétérans qui sont risqués au point de vue santé et, surtout, de ne pas avoir réglé leur problème au niveau de la ligne à l'attaque, la pire de la NFL en protection sur les jeux de passes.



Chez les Cardinals de l'Arizona, la grand coup de filet ce printemps a été la signature du chasseur de quart Josh Sweat (ex Eagles).  Ils ont cependant perdu des plumes sur leur front défensif avec les départs de Roy Lopez, Khyiris Tonga et Naquan Jones.  Les remplaçants ne sont pas mauvais (Akeem Davis-Gaiter, Dalvin Tomlinson et Mykal Walker) mais une période d'adaptation est à prévoir pour cette unité défensive.

Au poste de QB, les Cards ont acquis le vétéran Jacoby Brissett en lui donnant un contrat de deux ans.  Il en sera à sa 6e équipe dans la Ligue Nationale.

Enfin, les 49ers de San Francisco n'ont impressionné personne ce printemps en procédant à plusieurs transactions.  La pire étant celle impliquant le receveur Deebo Samuel, échangé aux Commanders de Washington contre un choix de 5e ronde au prochain repêchage.  Son remplaçant, DeMarcus Robinson (ex Rams, contrat de deux ans pour 9,5 millions) aura de grands souliers à chausser...



Le plafond salarial ne les a pas aidé à recruter de gros agents libres cette année.  L'ailier rapproché très marginal Luke Farrell (ex Jaguars) a signé un contrat de trois ans (total de 20,25 millions de $$$); le quart arrière Mac Jones (ex Jaguars et ex Patriots) a été mis sous contrat pour deux saisons (7 millions).  Le demi de coin Tre Brown, et le demi de sûreté Jason Pinnock n'ont pas coûté cher sur des contrat d'une saison seulement, mais ce sont de bonnes additions.

Mais les Niners se sont défaits de plusieurs joueurs importants dont Leonard Floyd, Javon Hargrave, Maliek Collins et Demetrius Flannigan-Fowles.  C'est la rançon de la gloire, après une longue période de succès, alors qu'ils étaient d'éternels prétendants au Super Bowl.  les 49ers semblent maintenant destinés à une ère de reconstruction, et au dernier rang de la NFC West... 

mardi 11 février 2025

SUPER BOWL LIX : CHIEFS 22, EAGLES 40 - LA FIN D'UNE DYNASTIE ET LE DÉBUT D'UNE NOUVELLE ?



Les Chiefs de Kansas City étaient favoris pour gagner un troisième SB d'affilée et enter ainsi dans l'histoire de la NFL.  Les Eagles de Philadelphie ont brisé brutalement leur rêve...

Il n'y aura pas eu de "three-peat" pour les Chiefs de Kansas City, dimanche dernier, au Super Bowl 59.  Double champions défendants de la couronne de la Ligue Nationale de Football, ils visaient un record jamais atteint de trois victoires consécutives dans le match ultime de la Grande Ligue.  Et leur ambition de faire l'histoire pour toujours a vite tourné au cauchemar et à la déroute quand leurs adversaires, les Eagles de Philadelphie, ont été sans pitié pour eux, en leur infligeant une cinglante dégelée au compte de 40 à 22.

Les Chiefs ont été dominés outrageusement dans toutes les phases de jeux.  Et même leur expérimenté entraîneur en chef, Andy Reid, d'habitude génial pour faire des ajustements judicieux afin de conduire sa troupe vers des triomphes éclatants, n'a pu trouver des solutions aux nombreux problèmes posés tant par la défense que l'attaque des hommes du coach adverse Nick Sirianni.

J'avais écrit dans mon billet précédent, que pour l'emporter, les Eagles devaient être très agressifs et ne donner aucun répit à leurs opposants.  Et seigneur qu'ils l'ont été !  Spécialement la défensive qui n'a cessé de faire pression sur le quart arrière étoile des Chiefs, Patrick Mahomes.



Le fait saillant, c'est que le front défensif du coordonnateur de la défense des Aigles, Vic Fangio, n'a même pas eu à utiliser le blitz pour presser Mahomes.  Une pression à quatre, de la première ligne de sa brigade, a suffi pour réussir six sacs du pivot de K.C., en plus de le forcer à lancer deux interceptions, et à commettre un échappé.

Pendant ce temps, Fangio pouvait déployer sa défense anti-aérienne "Cover 4", pour se donner un avantage numérique dans le but de couvrir les receveurs des Chiefs.  L'attaque de Kansas City a été ainsi étouffée jusqu'au dernier quart.  Les Chiefs ont marqué deux touchés dans les trois dernières minutes du match, mais c'était trop peu trop tard, après que les Eagles aient pris une avance insurmontable de 34 à 0, tard au 3e quart.

Au cours des dernières saisons, les hommes d'Andy Reid s'étaient se sont faits une spécialité de revenir de l'arrière pour gagner des matchs serrés, mais cette fois-ci ce fut impossible.  Cette rencontre a ressemblé à leur défaite du Super Bowl du 7 février 2021, quand leur ligne à l'attaque s'était effondrée contre la charge furieuse de la défensive des Buccaneers de Tampa Bay.  Tom Brady en avait profité pour conduire son équipe à un triomphe sans appel de 31 à 9, pour mériter sa 7e bague de championnat.



De l'autre côté du ballon, le plan de match du coordonnateur défensif des Chiefs, Steve Spagnuolo, était d'arrêter à tout prix l'as porteur de ballon des Eagles, Saquon Barkley, la pierre d'assise de l'offensive de Philadelphie.  Pendant que son unité en faisait une obsession en limitant Barkley à seulement 57 verges en 25 courses, le quart arrière des Eagles, Jalen Hurts (photo ci-dessus), trouvait des trous dans la défensive ennemie, autant en atteignant ses receveurs, qu'en courant lui-même avec le ballon.

À ce chapitre, il a battu son propre record du Super Bowl d'il y a deux ans en accumulant 72 verges de gains au sol, en plus de marquer un touché de cette manière.  L'attaque aérienne a été bien diversifiée avec cinq receveurs différents.  Hurts a complété 17 de ses 22 passes pour 221 verges, et deux touchés.  En quelque sorte, les Chiefs ont fait le pari de contenir Barkley pour ainsi forcer Hurts à les battre avec son bras.  Ils ont frappé un noeud !  Hurts a été superbe et il a été nommé le joueur le plus utile (MVP).

Pour se motiver à remporter enfin son premier Super Bowl, Hurts avait conservé une photo dans son téléphone portable. C'était un cliché pris il y a deux ans alors qu'il quittait lentement le terrain du SB LVII, sous les confettis jaunes et rouges, aux couleurs des Chiefs, après la défaite crève-cœur des Eagles par 38 à 35, contre ces mêmes Chiefs.



On peut imaginer qu'il a pleinement savouré cette douce revanche en s'emparant du trophée Vince Lombardi, après le triomphe de son équipe, dimanche soir.

L'autre personne qui avait le coeur résolument à la fête est sûrement le gérant général des Aigles Howie Roseman (photo ci-dessus).  Il avait été durement éprouvé par le revers de son club il y a deux ans.  Il s'était juré de tout faire pour que sa formation se reprenne.  Après une incompréhensible et décevante fin de saison, l'an passé, Roseman s'est mis au travail pour remédier à la situation.  Il a réussi des coups fumants.

D'abord en mettant la main sur l'agent libre Saquon Barkley durant la saison morte.  Ce dernier a établi un record cette année en accumulant 2 504 verges (saison régulière et séries éliminatoires combinées), et 18 touchés.



Roseman est allé chercher ensuite le secondeur Zack Baun (ex-Saints, photo ci-dessus) qui s'est transformé en candidat pour le titre de joueur défensif de l'année dans la NFL.  Dimanche, il a mené son équipe pour le nombre de plaqués, en plus d'intercepter une passe de Mahomes.  Roseman a aussi eu la main heureuse en repêchant les demis de coin Quinyon Mitchell et Cooper DeJean lors du dernier encan amateur.  Celui-ci a réussi un touché sur le retour d'une autre interception contre le QB des Chiefs, lors du SB disputé en Nouvelle Orléans, dimanche.

Au cours des dernières saisons, les Chiefs nous avaient habitués à leur recette gagnante : commettre très peu d'erreurs, être à leur mieux aux moments importants, être opportunistes en profitant des erreurs de leurs adversaires, et être disciplinés.  Dimanche, ce fut l'inverse.  Ils ont multiplié les erreurs et les pénalités d'indiscipline; ils ont été dominés physiquement et mentalement à la ligne de mêlée, et leurs opposants en ont profité pour les embarrasser.

On peut se demander si leur dynastie est vraiment terminée avec ce revers cuisant.  Dans un mois, 28 de leurs porte couleurs pourront devenir agents libres.  Parmi les principaux, notons : les receveurs Mecole Hardman, DeAndre Hopkins, Justin Watson, Marquise "Hollywood" Brown, Juju Smith-Schuster; les demis offensifs Samaje Perine et Kareem Hunt; le quart arrière Carson Wentz; le secondeur Nick Bolton; le plaqueur D.J. Humphries; le demi de sûreté Justin Reid; et le demi de coins Keith Taylor.



Point positif toutefois pour Mahomes et les Chiefs, l'excellent ailier éloigné Rashee Rice (photo ci-dessus) devrait revenir au jeu l'automne prochain après avoir raté presque toute la saison dernière à cause d'une grave blessure à un genou (lors de la semaine no 4).

La ligne à l'attaque est à refaire, et le doute plane sur la possible retraite du super ailier rapproché Travis Kelce, dont l'amie de coeur 💓 Taylor Swift a été huée lors du match du Super Bowl, dimanche.  D'ailleurs, si les Eagles ont dominé la rencontre, leurs partisans dominaient également dans les estrades au Caesars Superdome.  Ils ont été nombreux à chanter la chanson traditionnelle de la victoire : "Fly Eagles Fly, on the road to victory", composée en 1960 par Charles Borrelli et Roger Courtland.



Quelques bons joueurs des Eagles pourront aussi devenir agents libres (Josh Sweat, Brandon Graham, Zack Baun, Mekhi Becton, et Kenneth Gainwell sont les plus connus), mais ils pourraient choisir de demeurer avec l'équipe.  C'est toujours plus facile de retenir ses joueurs, pour une équipe championne.  Les Eagles ont tous les éléments clés pour être champions pour longtemps.  Peut-être même pour devenir la prochaine dynastie du football américain.