jeudi 27 mars 2025

COOPER KUPP QUITTE LES RAMS POUR SEATTLE : MON COEUR SAIGNE !



KUPP  VOULAIT  RESTER  AVEC  L.A.  MAIS  LES  DIRIGEANTS  DES  RAMS  N'EN  VOULAIENT  PLUS...

Une page d'histoire s'est tournée il y a deux semaines quand le receveur Cooper Kupp, libéré par les Rams de Los Angeles a signé un contrat de trois ans pour 45 millions de dollars avec les Seahawks de Seattle.  À mi-chemin de la dernière saison, des rumeurs couraient à l'effet que le club de l'entraîneur Sean McVay cherchait à échanger l'ailier éloigné étoile.

N'ayant pu l'inclure dans une transaction, les Rams l'ont tout simplement libéré au terme de la campagne 2024-25.  Quelques clubs auraient été intéressés à acquérir Kupp, mais son salaire annuel de 20 millions de dollars était un obstacle de taille...

Cooper aurait voulu demeurer avec l'équipe qui l'a repêché en 3e ronde du repêchage de 2017, mais, dans les circonstances, vu qu'il ne désirait pas quitter la côte Ouest américaine, il est heureux que les Seahawks l'aient embauché, lui qui est natif de l'état de Washington où se situe la ville des émeraudes.



Le vétéran de 31 ans sera regretté à Los Angeles où il a grandement contribué à procurer au club local son seul triomphe au Super Bowl.  C'était en 2021, lors de sa meilleure saison en carrière, quand il s'était coiffé de la triple couronne en finissant premier receveur de la NFL pour les gains par la passe (1 947 verges), le nombre de réceptions (145), et le nombre de touchés (16), des recors d'équipe.

Pour un receveur de passes, remporter la triple couronne est un exploit très rare au football américain.  En séries éliminatoires, il avait ajouté 33 attrapés pour 478 verges et six touchés, dont le touché vainqueur au SB contre les Bengals de Cincinnati, un match de championnat disputé au SoFi Stadium, domicile des Rams.

Comme tous les supporteurs des Rams, je n'oublierai jamais ce héros et joueur par excellence (MVP) du Super Bowl 56.  Cooper jouera donc dorénavant pour de sérieux rivaux de division des Rams.  Il va les affronter deux fois par année.  Il a déclaré qu'il avait hâte de revoir ses anciens coéquipiers et ses ex entraîneurs, d'une organisation qu'il a adorée.



En coupant les liens avec Kupp, les Rams libèrent de l'espace sous leur plafond salarial : 14,78 millions cette année, et 7,48 millions en 2026.  De l'argent dont ils vont se servir pour signer des agents libres et de nouveaux choix au repêchage.

Depuis trois ans, Cooper avait été ennuyé par plusieurs blessures importantes, et son utilisation n'avait pas cessé de diminuer.  Mais il pouvait toujours réussir des catchs spectaculaires bien qu'il avait cédé le poste de receveur numéro un à son coéquipier Puka Nacua.  C'était un leader dans le vestiaire des Rams, et un mentor respecté pour les nombreux jeunes joueurs de la formation californienne.

À Seattle, il remplacera un autre receveur de haut calibre, D.K. Metclaf, échangé récemment aux Steelers de Pittsburgh.  Les Seahawks ont également libéré leur autre vétéran ailier éloigné, Tyler Lockett.  Devenu agent libre, ce dernier intéresserait au moins trois équipes : les Patriots, les Raiders et les Lions.



De leur côté, pour combler le poste laissé vacant par Kupp, les Rams ont signé le receveur étoile Davante Adams, précédemment libéré par les Jets de New York.  L'ex porte couleurs des Raiders et des Packers, âgé de 32 ans, a été mis sous contrat pour deux ans, et 46 millions de dollars.

Pour avoir davantage les mains libres financièrement parlant, la direction des Rams en est venue à une entente avec son quart arrière Matthew Stafford pour restructurer son contrat.

Au centre de leur première ligne défensive, les Rams ont ajouté Poona Ford (ex Chargers et ex Seahawks) pour consolider cette position à la place de Bobby Brown 111 (rendu avec les Panthers de la Caroline.



Ford est vu comme une amélioration à ce poste, ce qui devrait solidifier encore davantage cette unité défensive qui compte déjà les formidables joueurs de deuxième année Braden Fiske et Jared Verse.

Les Rams ont cependant été critiqués pour avoir décidé de resigner le receveur Tutu Atwell (deux ans, 10 millions) au lieu de l'ailier espacé DeMarcus Robinson qu'ils ont laissé filer chez les 49ers de San Francisco.  À Los Angeles, les dirigeants croient que Atwell, 26 ans en octobre, peut encore s'améliorer, alors que Robinson, lui, aura 31 ans en septembre, et pourrait être bientôt sur son déclin.

Pour continuer notre examen des changements survenus ce printemps dans les clubs de la division Ouest de la Conférence Nationale, les Seahawks de Seattle ont surpris, non seulement en faisant le ménage dans leur groupe de receveurs, mais ils ont également échangé le quart arrière Geno Smith aux Raiders de Las Vegas contre un choix de 3e ronde au prochain repêchage.  Il va rejoindre son ancien entraîneur Pete Carroll, 73 ans, nouveau coach en chef là bas.



C'est Sam Darnold, ex Vikings, qui le remplacera au poste de pivot chez les Seahawks.  Les experts pensent que ce n'est pas un gain pour le club dirigé par Mike Macdonald.

Le receveur Marquez Valdes-Scantling, un grand voyageur, s'amène aussi à Seattle, sur un contrat d'un an (5,5 millions).  Il en sera à sa 5e équipe depuis le début de sa carrière en 2018 (Green Bay, K.C., Buf., N.O.).  Ayant libéré le receveur Cornell Powell, les Hawks ont engagé les ailiers offensifs River Cracraft et Steven Sims, ainsi que l'ailier rapproché Eric Saubert (ex 49ers).

Autres signatures à noter celles du joueur de ligne offensif Josh Jones, de l'ailier défensif DeMarcus Lawrence et du demi de coin Shemar Jean-Charles.

Ce que les experts reprochent aux Seahawks c'est d'avoir embauché plusieurs vétérans qui sont risqués au point de vue santé et, surtout, de ne pas avoir réglé leur problème au niveau de la ligne à l'attaque, la pire de la NFL en protection sur les jeux de passes.



Chez les Cardinals de l'Arizona, la grand coup de filet ce printemps a été la signature du chasseur de quart Josh Sweat (ex Eagles).  Ils ont cependant perdu des plumes sur leur front défensif avec les départs de Roy Lopez, Khyiris Tonga et Naquan Jones.  Les remplaçants ne sont pas mauvais (Akeem Davis-Gaiter, Dalvin Tomlinson et Mykal Walker) mais une période d'adaptation est à prévoir pour cette unité défensive.

Au poste de QB, les Cards ont acquis le vétéran Jacoby Brissett en lui donnant un contrat de deux ans.  Il en sera à sa 6e équipe dans la Ligue Nationale.

Enfin, les 49ers de San Francisco n'ont impressionné personne ce printemps en procédant à plusieurs transactions.  La pire étant celle impliquant le receveur Deebo Samuel, échangé aux Commanders de Washington contre un choix de 5e ronde au prochain repêchage.  Son remplaçant, DeMarcus Robinson (ex Rams, contrat de deux ans pour 9,5 millions) aura de grands souliers à chausser...



Le plafond salarial ne les a pas aidé à recruter de gros agents libres cette année.  L'ailier rapproché très marginal Luke Farrell (ex Jaguars) a signé un contrat de trois ans (total de 20,25 millions de $$$); le quart arrière Mac Jones (ex Jaguars et ex Patriots) a été mis sous contrat pour deux saisons (7 millions).  Le demi de coin Tre Brown, et le demi de sûreté Jason Pinnock n'ont pas coûté cher sur des contrat d'une saison seulement, mais ce sont de bonnes additions.

Mais les Niners se sont défaits de plusieurs joueurs importants dont Leonard Floyd, Javon Hargrave, Maliek Collins et Demetrius Flannigan-Fowles.  C'est la rançon de la gloire, après une longue période de succès, alors qu'ils étaient d'éternels prétendants au Super Bowl.  les 49ers semblent maintenant destinés à une ère de reconstruction, et au dernier rang de la NFC West... 

mardi 11 février 2025

SUPER BOWL LIX : CHIEFS 22, EAGLES 40 - LA FIN D'UNE DYNASTIE ET LE DÉBUT D'UNE NOUVELLE ?



Les Chiefs de Kansas City étaient favoris pour gagner un troisième SB d'affilée et enter ainsi dans l'histoire de la NFL.  Les Eagles de Philadelphie ont brisé brutalement leur rêve...

Il n'y aura pas eu de "three-peat" pour les Chiefs de Kansas City, dimanche dernier, au Super Bowl 59.  Double champions défendants de la couronne de la Ligue Nationale de Football, ils visaient un record jamais atteint de trois victoires consécutives dans le match ultime de la Grande Ligue.  Et leur ambition de faire l'histoire pour toujours a vite tourné au cauchemar et à la déroute quand leurs adversaires, les Eagles de Philadelphie, ont été sans pitié pour eux, en leur infligeant une cinglante dégelée au compte de 40 à 22.

Les Chiefs ont été dominés outrageusement dans toutes les phases de jeux.  Et même leur expérimenté entraîneur en chef, Andy Reid, d'habitude génial pour faire des ajustements judicieux afin de conduire sa troupe vers des triomphes éclatants, n'a pu trouver des solutions aux nombreux problèmes posés tant par la défense que l'attaque des hommes du coach adverse Nick Sirianni.

J'avais écrit dans mon billet précédent, que pour l'emporter, les Eagles devaient être très agressifs et ne donner aucun répit à leurs opposants.  Et seigneur qu'ils l'ont été !  Spécialement la défensive qui n'a cessé de faire pression sur le quart arrière étoile des Chiefs, Patrick Mahomes.



Le fait saillant, c'est que le front défensif du coordonnateur de la défense des Aigles, Vic Fangio, n'a même pas eu à utiliser le blitz pour presser Mahomes.  Une pression à quatre, de la première ligne de sa brigade, a suffi pour réussir six sacs du pivot de K.C., en plus de le forcer à lancer deux interceptions, et à commettre un échappé.

Pendant ce temps, Fangio pouvait déployer sa défense anti-aérienne "Cover 4", pour se donner un avantage numérique dans le but de couvrir les receveurs des Chiefs.  L'attaque de Kansas City a été ainsi étouffée jusqu'au dernier quart.  Les Chiefs ont marqué deux touchés dans les trois dernières minutes du match, mais c'était trop peu trop tard, après que les Eagles aient pris une avance insurmontable de 34 à 0, tard au 3e quart.

Au cours des dernières saisons, les hommes d'Andy Reid s'étaient se sont faits une spécialité de revenir de l'arrière pour gagner des matchs serrés, mais cette fois-ci ce fut impossible.  Cette rencontre a ressemblé à leur défaite du Super Bowl du 7 février 2021, quand leur ligne à l'attaque s'était effondrée contre la charge furieuse de la défensive des Buccaneers de Tampa Bay.  Tom Brady en avait profité pour conduire son équipe à un triomphe sans appel de 31 à 9, pour mériter sa 7e bague de championnat.



De l'autre côté du ballon, le plan de match du coordonnateur défensif des Chiefs, Steve Spagnuolo, était d'arrêter à tout prix l'as porteur de ballon des Eagles, Saquon Barkley, la pierre d'assise de l'offensive de Philadelphie.  Pendant que son unité en faisait une obsession en limitant Barkley à seulement 57 verges en 25 courses, le quart arrière des Eagles, Jalen Hurts (photo ci-dessus), trouvait des trous dans la défensive ennemie, autant en atteignant ses receveurs, qu'en courant lui-même avec le ballon.

À ce chapitre, il a battu son propre record du Super Bowl d'il y a deux ans en accumulant 72 verges de gains au sol, en plus de marquer un touché de cette manière.  L'attaque aérienne a été bien diversifiée avec cinq receveurs différents.  Hurts a complété 17 de ses 22 passes pour 221 verges, et deux touchés.  En quelque sorte, les Chiefs ont fait le pari de contenir Barkley pour ainsi forcer Hurts à les battre avec son bras.  Ils ont frappé un noeud !  Hurts a été superbe et il a été nommé le joueur le plus utile (MVP).

Pour se motiver à remporter enfin son premier Super Bowl, Hurts avait conservé une photo dans son téléphone portable. C'était un cliché pris il y a deux ans alors qu'il quittait lentement le terrain du SB LVII, sous les confettis jaunes et rouges, aux couleurs des Chiefs, après la défaite crève-cœur des Eagles par 38 à 35, contre ces mêmes Chiefs.



On peut imaginer qu'il a pleinement savouré cette douce revanche en s'emparant du trophée Vince Lombardi, après le triomphe de son équipe, dimanche soir.

L'autre personne qui avait le coeur résolument à la fête est sûrement le gérant général des Aigles Howie Roseman (photo ci-dessus).  Il avait été durement éprouvé par le revers de son club il y a deux ans.  Il s'était juré de tout faire pour que sa formation se reprenne.  Après une incompréhensible et décevante fin de saison, l'an passé, Roseman s'est mis au travail pour remédier à la situation.  Il a réussi des coups fumants.

D'abord en mettant la main sur l'agent libre Saquon Barkley durant la saison morte.  Ce dernier a établi un record cette année en accumulant 2 504 verges (saison régulière et séries éliminatoires combinées), et 18 touchés.



Roseman est allé chercher ensuite le secondeur Zack Baun (ex-Saints, photo ci-dessus) qui s'est transformé en candidat pour le titre de joueur défensif de l'année dans la NFL.  Dimanche, il a mené son équipe pour le nombre de plaqués, en plus d'intercepter une passe de Mahomes.  Roseman a aussi eu la main heureuse en repêchant les demis de coin Quinyon Mitchell et Cooper DeJean lors du dernier encan amateur.  Celui-ci a réussi un touché sur le retour d'une autre interception contre le QB des Chiefs, lors du SB disputé en Nouvelle Orléans, dimanche.

Au cours des dernières saisons, les Chiefs nous avaient habitués à leur recette gagnante : commettre très peu d'erreurs, être à leur mieux aux moments importants, être opportunistes en profitant des erreurs de leurs adversaires, et être disciplinés.  Dimanche, ce fut l'inverse.  Ils ont multiplié les erreurs et les pénalités d'indiscipline; ils ont été dominés physiquement et mentalement à la ligne de mêlée, et leurs opposants en ont profité pour les embarrasser.

On peut se demander si leur dynastie est vraiment terminée avec ce revers cuisant.  Dans un mois, 28 de leurs porte couleurs pourront devenir agents libres.  Parmi les principaux, notons : les receveurs Mecole Hardman, DeAndre Hopkins, Justin Watson, Marquise "Hollywood" Brown, Juju Smith-Schuster; les demis offensifs Samaje Perine et Kareem Hunt; le quart arrière Carson Wentz; le secondeur Nick Bolton; le plaqueur D.J. Humphries; le demi de sûreté Justin Reid; et le demi de coins Keith Taylor.



Point positif toutefois pour Mahomes et les Chiefs, l'excellent ailier éloigné Rashee Rice (photo ci-dessus) devrait revenir au jeu l'automne prochain après avoir raté presque toute la saison dernière à cause d'une grave blessure à un genou (lors de la semaine no 4).

La ligne à l'attaque est à refaire, et le doute plane sur la possible retraite du super ailier rapproché Travis Kelce, dont l'amie de coeur 💓 Taylor Swift a été huée lors du match du Super Bowl, dimanche.  D'ailleurs, si les Eagles ont dominé la rencontre, leurs partisans dominaient également dans les estrades au Caesars Superdome.  Ils ont été nombreux à chanter la chanson traditionnelle de la victoire : "Fly Eagles Fly, on the road to victory", composée en 1960 par Charles Borrelli et Roger Courtland.



Quelques bons joueurs des Eagles pourront aussi devenir agents libres (Josh Sweat, Brandon Graham, Zack Baun, Mekhi Becton, et Kenneth Gainwell sont les plus connus), mais ils pourraient choisir de demeurer avec l'équipe.  C'est toujours plus facile de retenir ses joueurs, pour une équipe championne.  Les Eagles ont tous les éléments clés pour être champions pour longtemps.  Peut-être même pour devenir la prochaine dynastie du football américain.

mardi 4 février 2025

SUPER BOWL LIX : REVANCHE DES EAGLES OU 3e VICTOIRE CONSÉCUTIVE HISTORIQUE POUR LES CHIEFS ?



LES  EAGLES  DE  PHILADELPHIE  VOUDRONT  VENGER  LEUR  DÉFAITE  D'IL  Y  A  DEUX  ANS  CONTRE  LES  CHIEFS  DE  KANSAS CITY  AU  SUPER  BOWL  57  TANDIS  QUE  LE  CLUB  D'ANDY  REID  VOUDRA  FAIRE  L'HISTOIRE  EN  REMPORTANT  UN  3e  TROPHÉE  LOMBARDI  D'AFFILÉE ...


Qu'est-ce qui prévaudra dimanche prochain dans le 59e match du Super Bowl, qui aura lieu en Nouvelle Orléans ?  Le désir de vengeance des Eagles de Philadelphie, battus 38-35 par les Chiefs de Kansas City, dans un match de championnat qu'ils auraient dû gagner, il y a deux ans ?  Ou le désir des hommes du coach Andy Reid de se faire une place dans l'histoire en devenant la première équipe à remporter un troisième titre consécutif du SB ?


Les Chiefs sont favoris par un petit point et demi pour accomplir cet exploit inédit dans l'histoire des Super Bowls.  C'est dire comment on prévoit un affrontement serré et chaudement disputé dimanche en Louisiane.  C'est parce qu'on estime que les deux clubs en présence sont d'égales forces.  Un seul jeu, ou une seule erreur, pourrait faire la différence dans l'issue de cette bataille qui promet énormément.


Et si c'est vraiment le cas, les Chiefs sont avantagés avec le quart arrière Patrick Mahomes trouvant toujours le moyen de sortir un lapin de son chapeau de magicien pour sortir vainqueur in extremis, au dernier moment.  Plus la situation est corsée, plus le pointage est serré, plus Mahomes et ses coéquipiers excellent.  Cette saison, ils ont remporté leurs douze parties dans ces rencontres décidées par une possession ou moins.  Si on extrapole sur la saison précédente, c'est 17 victoires consécutives de la sorte, un record de la NFL.




Et, en ce qui concerne les erreurs qui pourraient être fatales, les Chiefs en commettent très peu.  Avant l'échappé perdu de Mahomes contre Buffalo, dans la finale de la Conférence Américaine, le 26 janvier, les Chiefs n'avaient été coupables d'aucun revirement à leurs huit rencontres précédentes.  Mais, par contre, les Eagles sont des spécialistes hors pair pour provoquer des revirements.  Ils en ont réussi 34 au cours de leurs 14 dernières joutes.


D'ailleurs, ils ont gagné 15 de leurs 16 dernières parties.  Leur seule défaite est survenue quand leur quart arrière étoile Jalen Hurts s'est fait sortir dès le début du match en subissant une commotion cérébrale.  C'était le 22 décembre, contre les Commanders de Washington.  Les hommes de l'entraîneur Nick Sirianni se sont bien vengés de ce revers en détruisant les Commanders au compte de 55 à 23, dans le match de championnat de la Conférence Nationale, le 26 janvier dernier.  C'était le plus grand total de points marqués par une équipe dans une finale de Conférence dans l'histoire de la Ligue Nationale de Football. 


Est-ce à dire que les Eagles n'ont aucune chance de triompher dimanche prochain ?  Loin de là.  Sur papier, ils ont la meilleure formation, autant en attaque qu'en défensive.  Sauf peut-être sur les unités spéciales.  Le botteur de précision de K.C., Harrison Butker (% de réussite de 84% sur les placements), est plus fiable que son vis-à-vis de Philadelphie Jake Elliott (77,8 %).  Et les retourneurs de bottés des Chiefs gagnent plus de verges que ceux des Aigles.




On serait porté à croire que les Eagles ont un net avantage en ce qui concerne l'attaque au sol, avec le prolifique Saquon Barkley.  En plus de ses 2 005 verges de gains au sol durant la saison régulière, l'ex porte couleurs des Giants de New York a amassé 442 autres verges de cette manière, en plus de cinq touchés (dont trois sur des courses de plus de 60 verges, un record des playoffs dans l'histoire de la NFL), jusqu'ici, en séries éliminatoires.


Barkley a le privilège de composer avec la meilleure ligne à l'attaque de la Ligue, mais la qualité de cette dernière unité est remise en question à la suite de blessures subies par deux de ses membres : le garde Landon Dickerson (genou) et le centre Cam Jurgens (dos).  Les Eagles ont cependant annoncé que les deux seraient à leur poste dimanche.  Seront-ils à 100% ?


Mais la défensive des Chiefs est solide contre le jeu au sol.  En séries de fin de saison, depuis 2018, en 16 rencontres éliminatoires, elle n'a jamais permis à un coureur adverse de gagner 100 verges ou plus.  Toutefois, Barkley n'est pas la seule menace qu'elle devra affronter dimanche.  Le quart arrière Jalen Hurts représente également un grand danger lorsqu'il court avec le ballon.




Il avait été un véritable super man il y a deux ans dans la défaite des siens au Super Bowl contre K.C..  Il avait lancé le ballon pour des gains aériens de 304 verges et un touché; en plus de courir pour 70 verges et trois touchés au sol.  Une performance digne ... d'un champion !  Tout ça pour voir Butker botter un placement victorieux pour les Chiefs, dans les dernières secondes du match ...


Hurts a récidivé le 26 janvier contre les Commanders, dans la finale de la NFC.  Il a complété 20 de ses 28 passes pour 246 verges et un touché.  Et il a marqué trois majeurs avec ses jambes, comme porteur de ballon.

Les attaques des deux clubs diffèrent beaucoup.  Celle des Aigles est axée sur le jeu au sol, ce qui leur permet de contrôler le temps de possession du ballon (32 minutes et 22 secondes en moyenne par match; numéro Un dans la NFL).  Ce sera un facteur clé pour laisser le plus longtemps possible Mahomes sur le banc des joueurs de son équipe et limiter les dégâts qu'il peut faire.  Ça permet aussi à la défensive des Eagles (la meilleure du circuit Goodell) de se reposer davantage entre les séries de jeu, et d'être ainsi plus efficace.




L'offensive des Chiefs, de son côté, mise davantage sur les jeux de passe, avec Mahomes qui est un maître pour éviter la pression de la défensive adverse, et repérer ses cibles favorites : l'ultra rapide receveur éloigné Xavier Worthy (no 1 photo ci-dessus), et le très fiable ailier rapproché Travis Kelce.  Les receveurs des Chiefs se distinguent particulièrement pour les verges gagnées après l'attrapé.  Ces joueurs devront être à leur mieux car ils devront déjouer l'excellente tertiaire de Philadelphie qui compte des demis défensifs de première classe en Quinyon Mitchell, Darius Slay Jr et Cooper DeJean.

La marque de commerce de cette unité offensive des Chiefs, c'est d'être en contrôle, la grande majorité du temps.  Avec ses judicieux choix de jeux, le coach Andy Reid maintient toujours les défensives ennemies en déséquilibre.  Par exemple, dans la finale de l'AFC contre les Bills, son attaque a réussi à faire des séries constantes en attaque.  Les Chiefs n'ont eu à faire que deux bottés de dégagement.

Au final, que ce soit en attaque ou en défensive, on dirait que les Chiefs arrivent toujours à réussir un jeu clé de plus que leurs adversaires.  Que ce soit une passe cruciale, ou une course inattendue de Mahomes, ou la défensive qui stoppe une tentative sur un 4e essai primordial, les Chiefs sont opportunistes alors que leurs opposants ne le sont pas assez.



Pour espérer gagner dimanche, les Eagles devraient s'inspirer de leur seul gain au Super Bowl, celui de 2017.  Leur entraîneur d'alors, Doug Pederson, avait été agressif et audacieux, en laissant son offensive sur le terrain lors de quatrièmes essais, et en utilisant la ruse et des jeux truqués.  Comme le "Philly Special", cette remise directe au demi Corey Clement, qui a passé ensuite le ballon à l'ailier Trey Burton, qui l'a lancé à son tour au quart arrière Nick Foles, dans la zone des buts des Patriots de la Nouvelle Angleterre, sur un quatrième essai, à la fin de la première demie.  Philadelphie avait réussi à vaincre les favoris (Pats) 41 à 33.

Pour vaincre un club extraordinaire comme les Chiefs de Kansas City, ça va prendre des jeux hors de l'ordinaire ...  

jeudi 23 janvier 2025

CHAMPIONNAT DE LA CONFÉRENCE AMÉRICAINE 2025 : LES CHIEFS, POUR UNE 7e FOIS D'AFFILÉE !



RIEN  DE  NOUVEAU  CETTE  ANNÉE,  LES  CHIEFS  SONT  LES  HÔTES  DU  MATCH  DE  CHAMPIONNAT  DE  L'AFC,  DEVANT  LEURS  PARTISANS,  AU  ARROWHEAD  STADIUM  DE  KANSAS CITY.


On doit appeler ça une dynastie !  Pour la septième année consécutive, les Chiefs de Kansas City (16-2) ont atteint le match de championnat de la Conférence Américaine de la Ligue Nationale de Football.  En six tentatives précédentes, ils ont gagné quatre fois, et leurs deux défaites (contre les Patriots de la Nouvelle Angleterre en 2019, et contre les Bengals de Cincinnati en 2022) ont été subies en prolongation.  En 2021, ils avaient vaincu leurs adversaires de dimanche prochain, les Bills de Buffalo (15-4), au compte de 38 à 24.

Les hommes de l'entraîneur en chef Andy Reid sont encore favoris pour l'emporter, cette fois par deux points, contre leurs rivaux de Buffalo.  Et l'expertise de leur coach y est sûrement pour quelque chose.  Tout comme l'irrésistible combinaison (magie ?) du duo Patrick Mahomes et Travis Kelce.

Et oui, c'est toujours la même rengaine à Kansas City.  Les Chiefs utilisent encore et toujours leur formidable recette qui leur a valus quatre participations au match du Super Bowl (dont trois victoires) au cours des cinq dernières années.



Au cours de cette longue période, les doubles champions du trophée Vince Lombardi ont appris à remporter les grands matchs en s'imposant souvent lors de moments critiques et cruciaux.  Et la plupart du temps, c'était sur un choix de jeu judicieux d'Andy Reid, et d'une exécution parfaite du quart arrière Patrick Mahomes.

Ce dernier a une brillante fiche de seize gains et trois revers en carrière, en matchs éliminatoires.  Il a été nommé le joueur du match (MVP) du Super Bowl en trois occasions.  D'ailleurs, les Bills de Buffalo ont goûté à sa médecine quand le fantastique quart arrière des Chiefs a grandement contribué à les éliminer des séries de fin de saison à trois reprises, au cours des quatre dernières campagnes.

Même si les Chiefs ont été moins dominants à l'attaque au cours des deux plus récentes saisons, leur défensive a pris la relève et les a guidés vers le championnat.  Mais les piliers offensifs de l'équipe ont aussi fait leur part en réservant leurs meilleures performances pour les rencontres qui comptent le plus, celles des séries éliminatoires.



Les Bills en savent quelque chose.  Depuis que Sean McDermott les dirige (2017), ils ont remporté quatre victoires de suite au Arrowhead Stadium, en saison régulière.  Mais c'est une autre histoire en playoffs.  En effet, Buffalo n'a jamais gagné un match éliminatoire à Kansas City.  Et cette saison, chez eux, les Chiefs ont été parfaits (fiche de 9-0), tandis que les Bills ont eu des difficultés à l'étranger (fiche de 5-4).

Ils ont triomphé des Chiefs 30 à 21, à Buffalo, le 17 novembre dernier, mais plusieurs joueurs de K.C. étaient absents : le principal porteur de ballon Isiah Pacheco, le receveur éloigné Hollywood Brown, l'ailier défensif Charles Omenihu, le demi de coin Jaylen Watson, et le botteur de précision Harrison Butker, tous blessés.

Après avoir bénéficié d'une semaine supplémentaire de repos (bye), pour avoir terminé au premier rang du classement de la Conférence Américaine durant la saison régulière, les Chiefs ont entamé leurs matchs éliminatoires en défaisant les Texans de Houston 23 à 14 samedi passé, au Arrowhead Stadium.



À cette occasion, Mahomes et Kelce avaient retrouvé leur forme des séries !  À 35 ans, Kelce a ralenti, mais ils connaît tous les trucs du métier pour se démarquer de ses couvreurs, et profiter de sa complicité exemplaire avec son quart arrière.  Contre Houston, il a capté sept passes (dont une, bonne pour 49 verges), pour un total de 117 verges de gains, et un touché.

Du même coup, l'amoureux de la vedette de la chanson, Taylor Swift, a établi un record des playoffs de la NFL avec une neuvième partie d'au moins 100 verges de gains aériens.  L'ancien record (8) appartenait au membre du temple de la renommée, Jerry Rice.

Dans la victoire contre les Texans, la défensive de Kansas City a de nouveau joué un rôle de premier plan en réussissant huit sacs du quart, contre C.J. Stroud.  L'ailier défensif George Karlaftis en a enregistré trois.



Patrick Mahomes avait déjà commencé à se "réchauffer" avant ce match de demi finale car, au cours des six parties précédentes, il avait affiché une efficacité (rating) de 115,8 en générant seize touchés, sans commettre le moindre revirement.  Ce dernier aspect sera important dimanche prochain en finale de Conférence.  Les deux clubs en commettent très peu : les Bills ont été fautifs seulement huit fois (no 1 dans la NFL), et les Chiefs se sont rendus coupables de telles erreurs à 14 reprises (4e rang de la Ligue).

D'ailleurs, les Bills ont été encore impeccables dans ce domaine, dimanche dernier, dans leur victoire en demi finale contre les Ravens de Baltimore au compte de 27 à 25.  S'ils n'ont pas donné le ballon à leurs adversaires, ils le leur ont repris trois fois, ce qui les a aidés à gagner de justesse.  Ils ont porté à 35 le nombre de revirements en leur faveur cette saison (premier rang de la NFL).

Ils sont donc équipés pour gagner la bataille des revirements dimanche contre les Chiefs.  C'est souvent un élément déterminant en matchs éliminatoires.  Mais Andy Reid et ses protégés ont le don de minimiser les erreurs en étant opportunistes, en sachant profiter de surnombre à la ligne de mêlée, et en utilisant des jeux à haut pourcentage de réussite, selon ce que leur offre le positionnement de leurs adversaires sur le terrain.



Autrement dit, les Chiefs sont efficaces dans la plupart des situations, les transformant en opportunités de victoire. Compter sur une très bonne ligne à l'attaque ne nuit pas non plus.  Trois des membres de cette unité ont été élu au Pro Bowl cette année. 

La défensive des Chiefs, menée de mains de maître par le très malin et expérimenté coach Steve Spagnuolo (photo ci-dessus ⇾ et son as, le plaqueur Chris Jones) est plus fiable que celle des Bills.  Cette dernière a été particulièrement vulnérable en deuxième moitié de saison.  Surtout contre les jeux de passes (24e position dans la NFL).  Mahomes et ses receveurs (surtout Kelce, Hopkins, et Xavier Worthy) pourraient exploiter cette faiblesse, tout en faisant attention de bien protéger le ballon, car l'unité défensive de Buffalo est excellente pour réussir des interceptions (16 en 2024-25, 4e plus haut total dans la NFL).

Les chances de victoire de Buffalo dimanche reposeront sur les épaules du quart arrière Josh Allen.  Il doit répéter sa superbe performance du 17 novembre 2024 quand les Bills ont battu les Chiefs 30 à 21, à Buffalo.  Allen avait complété 27 passes en 40 tentatives pour des gains de 262 verges et un touché.  Il avait aussi atteint la zone des buts adverses au terme d'une course de 26 verges.  Comme ce fut le cas durant toute la saison, sa ligne à l'attaque l'avait bien protégé (14 sacs alloués, no 1 dans la NFL), en ne permettant aucun sac à la défensive de Spagnuolo.



Mais celle-ci a quand même limité les actions de Allen quand elle a utilisé le blitz.  Est-ce que Spagnuolo tirera des leçons de l'emploi de cette tactique dimanche au Arrowhead Stadium ?  Cela a été payant pour sa brigade, samedi dernier contre C.J. Stroud et les Texans (photo ci-dessus)...

Dans le match à Buffalo en novembre, les receveurs principaux des Bills avaient tous bien contribué à la victoire : Khalil Shakir (cinq réceptions pour 70 verges); Curtis Samuel (cinq catchs pour 58 verges et un touché); l'ailier rapproché Dawson Knox (quatre attrapés pour 40 verges); et même Amari Cooper (deux réceptions pour 55 verges) se sont tous illustrés.  Ce dernier doit en donner plus à son club.  Cette saison il n'a pas joué à la hauteur de son potentiel.  Il n'a pas disputé une seule partie avec au moins 100 verges de gains aériens.

On prévoit un match serré.  La météo ne devrait pas être un facteur dimanche soir.  On annonce 25° F, avec un faible pourcentage de probabilités de neige, et des vents quasi nuls.  Les experts sont très divisés sur l'issue de l'affrontement.  Si j'avais à gager, je miserais sur Mahomes, tirant encore les marrons du feu à la dernière minute, pour pousser son équipe vers une troisième victoire consécutive au Super Bowl.

mercredi 22 janvier 2025

CHAMPIONNAT DE LA CONFÉRENCE NATIONALE DE LA NFL 2025 : QUI SERA LE HÉROS, DANIELS OU BARKLEY ?



LES  COMMANDERS  DE  WASHINGTON  PEUVENT-ILS  CAUSER  ENCORE  UNE  SURPRISE  DIMANCHE  EN  ALLANT  BATTRE  LES  EAGLES  À  PHILADELPHIE  ? 


Le résultat de la finale de la Conférence Nationale de la NFL, dimanche 15 heures, est très difficile à prévoir.  Il va dépendre de la tenue des quarts arrières des deux équipes, et de la façon que les défensives réagiront face à eux.

Chez les Eagles de Philadelphie (16-3), les blessures au quart arrière Jalen Hurts (genou), et au demi de coin Quinyon Mitchell (épaule) causent de l'inquiétude.  Les deux joueurs devraient être à leur poste, mais est-ce qu'ils seront à 100 % ?

Du côté des Commanders (14-5), on sait déjà que le garde offensif Sam Cosmi (genou) manquera la partie.  Une lourde perte pour la protection du quart arrière Jayden Daniels contre la défensive des Eagles.  Celle-ci utilise beaucoup le blitz pour mettre de la pression sur les QB adverses.

Si Hurts est trop handicapé par sa blessure et perd ainsi sa mobilité, les Eagles perdent aussi la possibilité d'employer leur dangereux jeu d'option entre lui et le porteur de ballon Saquon Barkley.  Un jeu qui jette souvent la confusion dans les rangs de la défense ennemie en la déstabilisant.



Barkley est la locomotive de l'attaque de Philadelphie et il peut très bien se débrouiller tout seul.  Surtout si la poreuse défensive contre le jeu au sol des Commanders lui offre de belles percées (comme ce fut le cas dans les deux rencontres entre les mêmes équipes cette saison, alors que Barkley a gagné 296 verges et a marqué quatre touchés).

Il peut en faire assez pour conduire ses coéquipiers à la victoire si l'excellente défensive de son équipe fait sa part, comme d'habitude.  Hurts, quant à lui, peut se contenter de faire le minimum comme passeur, tout en évitant les revirements, et ce serait suffisant.

L'avantage du terrain, leur grande expérience  en séries éliminatoires, et le froid de Philadelphie feraient le reste pour augmenter les conditions gagnantes des Aigles.



Évidemment, en face, Daniels et ses compagnons ont d'autres plans.  Jouer à l'étranger et être les négligés (par cinq points) ne semblent pas les déranger du tout.  Certes, Barkley aura ses 150 -ou peut-être même 200- verges de gains au sol, ainsi que ses deux touchés probables.  Mais la puissante attaque de Washington peut marquer davantage de points que celle de Philadelphie.

C'est ce qui a failli se produire d'ailleurs, dimanche passé, quand les Rams de Los Angeles sont presque parvenus à vaincre le club de Nick Sirianni lors de deux poussées offensives de fin de match.  La défensive épuisée et désespérée des Eagles étaient refoulée à la porte de ses buts, et elle a dû avoir l'aide du froid, du vent et de la neige pour faire avorter les deux dernières tentatives des Rams de marquer le touché gagnant.

Pourtant, Barkley avait dominé la jeune défensive des hommes de Sean McVay avec deux touchés, et des gains astronomiques de 205 verges au sol (285 verges au total).  Mais l'attaque des Rams a tout de même gagné 402 verges, dont 291 par la passe, dans cette victoire in extremis de 28-22 de Philadelphie.



L'offensive des Commanders n'est pas moins forte que celle des Rams.  Samedi dernier, elle a détruit les Lions de Détroit au compte de 45 à 31.  Elle n'aura pas la tâche aussi facile contre la défensive autrement plus solide des Eagles que celle des Lions, -décimée par les blessures-, mais cette attaque conduite de mains de maître par Daniels, peut infliger des dommages à n'importe laquelle des défenses opposées.

D'ailleurs, elle l'a prouvé aux Eagles quand elle a effectué toute une remontée pour les battre 36 à 33 le 22 décembre dernier.  Elle a marqué 22 points au 4e quart, quand Daniels a lancé trois passes de touché.  Le génial coordonnateur de la défense de Philadelphie, Vic Fangio devra apporter des ajustements et des correctifs pour qu'un tel scénario ne se répète pas dimanche prochain.

Pour espérer conquérir un deuxième championnat de la NFC en trois ans, je pense que les Eagles devront faire plus en attaque que de confier le ballon à Barkley, même si son excellente ligne à l'attaque lui ouvre de grandes brèches entre les plaqueurs, ou en débordant vers les lignes de côté.



Hurts devra trouver le moyen de compléter plus de passes que jusqu'à maintenant dans les playoffs 2025.  Le hic c'est que son meilleur receveur, A.J. Brown est ennuyé par une blessure à un genou et qu'il est moins efficace.  

Les ailiers éloignés DeVonta Smith et Johan Dotson; les ailiers rapprochés Dallas Goedert et Grant Calcaterra;, ainsi que les porteurs de ballon Saquon Barkley et Kenny Gainwell; devront être plus impliqués et productifs dans une attaque aérienne plus substantielle dirigée par un Jalen Hurts suffisamment en forme, si la défensive des Eagles ne parvient pas à contenir assez la dangereuse offensive de Washington.

Si les défensives sont mises à mal par les attaques adverses, si le match se transforme en fusillade (shootout), Hurts devra élever son niveau de jeu pour faire en sorte de gagner la bataille des points marqués.  Depuis sa commotion cérébrale subie au début de la rencontre du 22 décembre contre les Commanders, la production offensive de Hurts a baissé considérablement.



Je crois que le momentum favorise Washington.  Les gars des Commanders croient que leur club est destiné à atteindre le Super Bowl pour la première fois depuis 33 ans.  Je pense aussi que les Eagles ont laissé pas mal de leurs forces dans le dur affrontement contre les Rams.  Ils ont eu un jour de moins que les Commanders pour se préparer pour la finale de la NFC.

Depuis le début des séries éliminatoires, j'ai désigné le club de Dan Quinn comme le "dark horse", l'équipe surprise, ou Cendrillon, de cette année.  Je demeure sur mes positions jusqu'au Super Bowl du 9 février prochain, à la Nouvelle Orléans. 

samedi 18 janvier 2025

2e RONDE ÉLIMINATOIRE DE LA NFL 2025 : L'AVANTAGE DU POIDS EN FAVEUR DES RAVENS CONTRE LES BILLS.



LES  RAVENS  DE  BALTIMORE  ONT  UNE  ÉQUIPE  PLUS  LOURDE  QUE  CELLE  DES  BILLS  DE  BUFFALO.  CE  QUI  FERA  PENCHER  LA  BALANCE  EN  LEUR  FAVEUR  EN  RONDE  DIVISIONNELLE  DE  LA  CONFÉRENCE  AMÉRICAINE  DIMANCHE  SOIR.


Match entre deux titans de la Conférence Américaine dimanche soir à Buffalo, alors que les Bills (14-4) accueilleront les Ravens de Baltimore (13-5) par un froid glacial et peut-être un temps neigeux.  Il s'agit de deux équipes ayant des aspirations légitimes au prochain Super Bowl, le 9 février, en Nouvelle Orléans.  Il s'agira d'une rencontre entre les deux plus sérieux candidats au titre de joueur par excellence de l'année (MVP) dans la Ligue Nationale de Football, soit les quarts arrières Josh Allen (Bills) et Lamar Jackson (Ravens).

Au début de la semaine, les paris favorisaient les Bills par 1½ point, mais maintenant, ils ont été inversés par la même marge en faveur des Ravens.


Je suis d'accord avec ce changement.  Certes, cet affrontement entre deux puissances de la NFL sera plus serré que celui de la semaine 4 quand les Ravens ont infligé aux Bills leur pire défaite des dernières années en les martyrisant 35 à 10.  Les Bills avaient quelques absents en défensive (Matt Milano ⇾ photo ci-dessous, Terrel Bernard, Taron Johnson), mais ça n'excuse pas entièrement leur écroulement lors de cette catastrophe du 29 septembre dernier (427 verges de gains, dont 271 au sol, pour les Ravens).


À cette occasion, à Baltimore, les Ravens ont dominé leurs adversaires physiquement.  Ça s'explique surtout par les confrontations dans les tranchées, où les Ravens ont nettement l'avantage du poids.  À l'intérieur de la ligne défensive de Baltimore, il n'est pas facile de déplacer des poids lourds comme Nnamdi Madubuike (305 lbs), Travis Jones (338 lbs) et Michael Pierce (355 lbs).  En face d'eux, le garde O'Cyrus Torrence, et ses coéquipiers de la ligne à l'attaque des Bills, ne font pas le poids.

Ça explique aussi pourquoi les Ravens sont no 1 dans la NFL contre la course, en ne concédant qu'une faible moyenne de 80,1 verges au sol, par match.  On ne peut tout simplement pas courir contre les mastodontes de la première ligne de défense de Baltimore.

S'ils espèrent gagner dimanche soir, les Bills devront plutôt regarder du côté de la tertiaire des Ravens.  La défense anti-aérienne de Baltimore s'est solidifiée récemment, mais elle a tout de même été la 2e pire de la NFL en 2024-25 (244,1 verges accordées en moyenne par rencontre).  Elle a empêché l'ensemble de la brigade défensive d'afficher un meilleur bilan, mais au cours des huit dernières parties, celle-ci n'a permis qu'une faible moyenne de 15,4 points par joute.



En somme, elle ne souffre pas de la comparaison avec l'unité défensive des Bills de Buffalo.  Cette saison, les deux défenses ont alloué à peu près le même nombre de points par match (21).  Mais celle des Bills a provoqué beaucoup plus de revirements (32, deuxième plus grand total dans la NFL), contre seulement 17 pour les Ravens.  Gagner la bataille des revirements est une des clés de la victoire pour Buffalo, dimanche.

Par contre, les Ravens ont plus excellé que leurs prochains adversaires au chapitre des sacs du quart avec 54 réussites contre 39.

Si Baltimore a une meilleure attaque au sol (187,6 verges de gains en moyenne par match), c'est bien sûr à cause du demi offensif, le bulldozer Derrick Henry (photo ci-dessus ⇾ 325 courses pour 1 921 verges, 5,91 verges par portée, et 16 touchés) et du char d'assaut Lamar Jackson (915 verges de gains au sol, moyenne de 6,58 verges par course, + 4 touchés).  Même l'autre porteur de ballon, Justice Hill, a pu gagner 4,85 verges, en moyenne, chaque fois qu'il transportait le ballon.



Ce sont de bons coureurs, mais si ils ont eu tant de succès, c'est aussi parce que leur lourde ligne à l'attaque était capable de leur ouvrir des brèches dans les lignes de défense ennemies.  D'abord, le joueur de centre Tyler Linderbaum (305 lbs) est le 3e meilleur bloqueur pour les jeux au sol dans la NFL, et il a été élu pour le Pro Bowl; le garde à gauche Patrik Mekari n'est pas une échalotte, à 305 lbs; mais le champion poids lourd incontesté est le garde à droite Daniel Faalele (photo ci-dessus) qui écrase la balance avec ses 388 livres.  Bonne chance aux défenseurs qui s'opposent à eux, et à Henry (6'2" pour 247 livres de muscles).

Dimanche, le plan de match des Ravens sera donc assez simple, comme celui qui a été victorieux le 29 septembre : utiliser à outrance les jeux de course, comme un rouleau compresseur, pour dominer la rencontre physiquement, et contrôler le temps de possession du ballon.

Et si leur meilleur receveur de passes Zay Flowers n'est pas encore disponible (blessé à un genou), les Ravens pourront s'en remettre au système de deux ailiers rapprochés (Mark Andrews ⇾ photo ci-dessous, et Isaiah Likely), non seulement pour bloquer encore mieux sur les jeux au sol, mais pour capter de courtes passes au milieu du terrain.  Cette zone sera ouverte si les Bills font des blitz, ou qu'ils massent un grand nombre de joueurs sur la ligne de mêlée, pour arrêter les courses de Henry et de Jackson.



C'est d'ailleurs une cause de confusion et de gros maux de tête pour les défenseurs opposés à ces deux joueurs : avec le jeu d'option on ne sait jamais lequel va avoir le ballon pour ensuite enfoncer les lignes de défense. 

Les espoirs des Bills, et de leurs farouches partisans, reposent donc sur les épaules du quart Josh Allen.  Il a été tenu en respect le 29 septembre quand son club a été écrasé par les Ravens.  Dimanche, il doit se surpasser, non seulement avec son talent pour courir et convertir des 3e essais, mais il doit exploiter la tertiaire de Baltimore, qui est susceptible de se faire brûler parfois sur les longues passes (bombes).

Khalil Shakir et la recrue Keon Coleman ont été ses cibles de prédilection pour ce genre de stratégie.  Mais le receveur qui pourrait faire la différence dans ce domaine est Amari Cooper.  Il a été décevant depuis son acquisition par les Bills, à la mi-saison.  S'il pouvait enfin se réveiller, les chances de victoire de Buffalo seraient améliorées.