Et ce club, est bien sûr les Chiefs de Kansas City (66), qui ont bloqué la route des Bills à quatre reprises en séries éliminatoires au cours de ces cinq dernières années, dont deux fois en finale de la Conférence Américaine.
Les deux derniers affrontements éliminatoires, au début de cette année, et en 2024, se sont joués à trois points près à chaque fois, et ils auraient tout aussi bien pu basculer en faveur de Buffalo.
Ces défaites amères sont dues à une défense des Bills qui, en playoffs, a cette fâcheuse habitude de laisser tomber l'équipe dans les moments clés, contrairement aux Chiefs qui arrivent presque toujours à réaliser le gros jeu qui fait la différence. Dans les cinq revers en séries depuis 2020, la défensive de Buffalo a accordé en moyenne 33,2 points par match (166 au total). Elle est pourtant beaucoup plus étanche en saison régulière.
Habituellement dans le top-5 de la NFL au cours des dernières années, cette solide brigade défensive a régressé la saison dernière. Elle est tombée au 11e rang de la Ligue pour les points accordés; en 17e place pour les verges totales consenties; en 18e position pour les verges au sol allouées par tentative de course; au 18e échelon pour les sacs réussis; et, surtout, au 29e rang sur l'incapacité à empêcher les adversaires de convertir leurs 3e essais (3e pire de la NFL avec un taux de 44,54% de réussite pour les clubs opposés).
Fait aussi alarmant, la défensive des Bills a terminé en bas du classement de la Ligue pour le pourcentage de pression sur les quarts arrières ennemis quand leurs équipes avaient une chance d'égaler ou de prendre les devants au pointage, au 4e quart. Elle devra améliorer ce faible pourcentage qui est descendu à 20%.
La principale faiblesse de la ligne défensive en 2024 a été la couverture de passe par leurs secondeurs. Ils ont fini derniers de la NFL dans ce domaine. Matt Milano, Terrel Bernard et Dorian Williams ont tous été fautifs. Eux, et leurs trois compagnons de ligne, sont tous de retour cette saison, et ils devront faire mieux à ce chapitre. Les Bills ont ajouté le secondeur Shaq Thompson (agent libre signé, ancien des Panthers) pour leur venir en aide.
Les Bills avaient peu d'argent à dépenser dans l'intersaison pour se payer des agents libres de qualité. Ils ont utilisé l'argent libéré par les joueurs qui ont quitté l'équipe, pour accorder des contrats à ceux qui les ont remplacés. Sont partis : les receveurs éloignés Amari Cooper et Mack Hollins; remplacés par Elijah Moore (qui vient des Browns), et Joshua Palmer (ex Chargers).
Les besoins de l'équipe se retrouvant surtout en défense, les Bills ont fait plusieurs changements de ce côté-là. Les joueurs de ligne Von Miller et Dawuane Smoot sont partis, et les Bills ont acquis deux remplaçants à cette position : Joey Bosa (ex Chargers) et Michael Hoecht (ancien des Rams).
L'équipe s'est séparée des plaqueurs défensifs Quinton Jefferson, Austin Johnson et Jordan Phillips pour faire de la place à Larry Ogunjobi, qui arrive des Steelers de Pittsburgh.
Quant à eux, les demis de coin Dane Jackson et Tre'Davious White (photo ci-dessus) reviennent à Buffalo après de brefs séjours ailleurs dans la NFL. Ils viennent combler les départs de Rasul Douglas et Kaiir Elam à ces positions.
Pour sa part, le demi de sûreté Darrick Forrest s'amène des Commanders de Washington pour faire la lutte avec Damar Hamlin et la recrue Jordan Hancock pour être le titulaire désigné à ce poste. Cole Bishop est également dans le "mix".
Il est à noter que Hoecht et Ogunjobi sont suspendus pour les six premiers matchs de la saison en raison de dopage.
La majorité des joueurs sélectionnés au dernier repêchage sont aussi du côté de la défense. Le demi de coin Maxwell Hairston (1ère ronde, 30e rang) semble déjà promis à un poste régulier dans la tertiaire.
À ses côtés, Taron Johnson devrait revenir en forme après avoir été éprouvé par des blessures la saison passée.
Christian Benford (photo ci-dessous) a été phénoménal en 2024, et il sera à nouveau l'as de cette unité qui devrait retrouver la respectabilité après une campagne difficile l'an dernier.
La plaqueur T.J. Sanders (2e ronde, 41e), l'ailier Landon Jackson (3e ronde, 72e) et le plaqueur Deone Walker (4e ronde, 109e) vont tenter de challenger les titulaires actuels des postes, à leurs positions respectives (Greg Rousseau, DaQuan Jones et Ed Oliver). Ce ne sera pas facile pour eux, car cette première ligne défensive est déjà une des meilleures de la NFL.
Le coordonnateur défensif Bobby Babich espère que tout ce beau monde pourra composer un front-7 plus dangereux au point d'attaque contre le jeu au sol, et pour exercer plus de pression sur les quarts arrières et les porteurs de ballon adverses.
On peut dire que les absences prolongées de Matt Milano ont clairement affecté ces deux aspects du jeu. Souvent blessé, le vétéran secondeur des Bills n'a joué que 9 des 34 matchs réguliers de son équipe au cours des deux dernières saisons.
Joey Bosa (photo ci-dessus) a aussi été acquis pour améliorer ces phases du jeu, mais il devra d'abord demeurer en santé, ce qu'il a été incapable de faire au cours des trois dernières saisons au cours desquelles il a manqué 23 parties à cause de blessures. Il vient de fêter son 30e anniversaire, la mois dernier. À ses 28 derniers matchs, il n'a réussi que 14 sacs avec les Chargers de L.A..
Avec tous ces changements, la défensive devrait être plus forte. Le défi sera d'intégrer et de coordonner tous ces nouveaux joueurs. La saison passée, la défense a réussi à forcer 32 revirements, avec 16 interceptions et 16 échappés recouvrés, se plaçant ainsi au deuxième rang de la NFL dans cette catégorie. L'objectif sera de conserver ce même niveau de performance cette saison.
De son côté, l'attaque des Bills demeure presque identique à celle de la saison passée. Les seuls ajustements significatifs concernent le groupe de receveurs.
La signature des agents libres Joshua Palmer et Elijah Moore (photo ci-dessus) a pour but de combler les postes laissés vacants par les départs d'Amari Cooper (encore agent libre non réclamé), et de Mack Hollins (désormais chez les Patriots). Palmer devrait probablement occuper le poste d'ailier éloigné numéro 3, tandis que Hollins rejoindra le remplaçant Curtis Samuel en réserve.
Leur impact devrait être négligeable comme il le fut avec leurs équipes précédentes.
Au final, cela ne change pas grand-chose, car le talentueux quart arrière Josh Allen peut s'adapter à n'importe quel receveur grâce à son immense talent. Il n'a pas été choisi le joueur le plus utile de la NFL (MVP) pour rien. C'est parce qu'il a la capacité d'élever le niveau de jeu de ses coéquipiers, plutôt "ordinaires", qu'il a été préféré à Lamar Jackson, qui est sans doute plus talentueux et mieux entouré chez les Ravens de Baltimore.
Allen a conduit les siens à cinq championnats de division consécutif depuis 2020. Et un 6e s'en vient sans doute cette année. Il faut dire qu'il y a peu de compétition avec les trois autres équipes de la section Est de l'AFC (Miami, Nouvelle Angleterre et les Jets de New York ⇾ voir https://footballmaniaavechacksaw.blogspot.com/2025/08/previsions-nfl-saison-2025-26-lattaque.html).
Avec Josh Allen (photo ci-dessus) au volant de la machine offensive, les Bills ont établi un record de concession en marquant 525 points la saison dernière (deuxième plus haut total dans la NFL). Et ce, avec un groupe de receveurs très ordinaires. Treize fois, ils ont inscrit 30 points ou plus au tableau d'affichage; et à quatre reprises, ils ont dépassé les 40 points pendant cette campagne offensive particulièrement fructueuse.
Grâce à une excellente ligne offensive et à son talent pour échapper à la pression des défenseurs, Allen n'a encaissé que 14 sacs. Une bonne équipe se distingue par sa capacité à minimiser les erreurs. Dans ce domaine, Allen et ses coéquipiers offensifs ont été remarquables en 2024, ne commettant que huit revirements (six interceptions et deux échappés). Un exploit extrêmement rare !
Le directeur général Brandon Beane a été critiqué pour ne pas avoir fourni de meilleurs receveurs à Josh Allen, ce qui aurait pu le rendre encore plus performant. Mais si le groupe de receveurs actuel n'a pas reçu beaucoup d'aide de l'extérieur, il pourrait se développer de l'intérieur.
Khalil Shakir (photo ci-dessus) reste sans conteste le receveur numéro un, même si ses statistiques ne rivalisent pas avec celles des meilleurs ailiers éloignés de la Ligue Nationale. Cependant, bien qu'il ne capte pas beaucoup de longues passes (sa moyenne de verges par réception est seulement de 10,8), il se distingue par ses verges gagnées après réception, avec une moyenne de huit verges, le plaçant au 5e rang de la NFL dans cette catégorie.
Shakir n'a que 25 ans, il a donc encore le temps de progresser cette saison. Cela s'applique également à son coéquipier Keon Coleman, qui a réalisé de belles performances lors de sa saison recrue l'année dernière, avant de manquer quatre matchs en fin de saison à cause d'une blessure à la main et au poignet.
Ce choix de deuxième ronde (33e) au repêchage de 2024 a un bon potentiel, et les dirigeants des Bills s'attendent à ce qu'il soit meilleur cette année. Ils apprécient son gabarit impressionnant, 6'4", 215 lbs, et il constitue une menace sur les longues passes, comme en témoigne sa moyenne de 19,17 verges par réception.
Il en va de même pour l'ailier rapproché Dalton Kincaid (photo ci-dessus) qui a été ralenti et ennuyé par des blessures aux deux genoux. Elles lui ont fait rater quatre parties, et il ne s'est jamais rétabli à 100%. Il a tout de même été le deuxième receveur le plus productif de Buffalo, bien qu'il ait été sous-utilisé.
Il pourrait être plus impliqué dans les stratégies de jeu cette saison car ce choix de première ronde (25e) en 2023 a lui aussi un très bon potentiel.
Comme le groupe de receveurs, le champ arrière des Bills est très diversifié et c'est ce qui fait sa force. Le porteur de ballon principal, James Cook, a été excellent l'an dernier avec sa moyenne de verges par course de 4,9 et ses 16 touchés au sol (+ 2 autres par la passe).
Pendant l'intersaison, il a exigé une prolongation de contrat et souhaite être rémunéré comme l'un des meilleurs à son poste dans la Ligue. Il veut 15 millions de dollars par saison, ce qui le placerait au 3e rang des demis offensifs les mieux payés de la NFL. Le gérant général Brandon Beane n'a pas l'intention de satisfaire sa demande.
Quel impact aura cette décision sur les performances futures de Cook (photo ci-dessus), étant donné son mécontentement actuel ? C'est son année de contrat. Sera-t-il motivé à impressionner les dirigeants de l'équipe pour justifier ses ambitions et décrocher le gros lot en 2026 ?
Ray Davis est un auxiliaire intéressant de Cook. Très costaud, il est très fort pour briser des plaqués. Quant à lui, le demi offensif numéro 3, Ty Johnson, se spécialise surtout comme receveur, un domaine où il est dans le top-10, en efficacité, dans la NFL.
Ces trois porteurs de ballon se complètent donc très bien en offrant une belle variété d'options aux stratèges de l'offensive de Buffalo.
Si Allen peut si bien travailler, et tout renverser sur son passage, autant par ses courses que par ses passes, c'est aussi en raison de la solidité de sa ligne à l'attaque classée au 3e rang du circuit Goodell. Tous ses membres sont de retour cette saison, et bien qu'aucun ne fasse partie de l'élite des joueurs de ligne de la Ligue Nationale, aucun ne constitue une faiblesse non plus.
Ils ont dominé l'an dernier en ne permettant que 160 pressions sur Allen, et un très faible total de 14 sacs aux adversaires, soit huit de moins que leurs plus proches poursuivants dans cette catégorie (les Packers de Green Bay).
Cette unité frontale est aussi une des meilleures de la Ligue pour bloquer sur les jeux au sol. Et si le garde à droite O'Cyrus Torrence (photo ci-dessus) peut progresser encore, à sa troisième saison, ce groupe sera encore plus efficace, ce qui donne un peu...le vertige !
Il n'y a aucun doute, les Bills de Buffalo seront encore des prétendants au Super Bowl cette année. Trois fois au cours des cinq dernières saisons, ils ont remporté treize victoires. Et ils pourraient en récolter autant cette année. Assez pour finir facilement en tête de leur division pour une sixième fois d'affilée.
Tout ce qu'ils espèrent c'est qu'ils ne retrouveront pas les Chiefs de Kansas City sur la route les menant enfin au Super Bowl...
CALENDRIER 2025-26 DES BILLS DE BUFFALO
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