jeudi 23 janvier 2025

CHAMPIONNAT DE LA CONFÉRENCE AMÉRICAINE 2025 : LES CHIEFS, POUR UNE 7e FOIS D'AFFILÉE !



RIEN  DE  NOUVEAU  CETTE  ANNÉE,  LES  CHIEFS  SONT  LES  HÔTES  DU  MATCH  DE  CHAMPIONNAT  DE  L'AFC,  DEVANT  LEURS  PARTISANS,  AU  ARROWHEAD  STADIUM  DE  KANSAS CITY.


On doit appeler ça une dynastie !  Pour la septième année consécutive, les Chiefs de Kansas City (16-2) ont atteint le match de championnat de la Conférence Américaine de la Ligue Nationale de Football.  En six tentatives précédentes, ils ont gagné quatre fois, et leurs deux défaites (contre les Patriots de la Nouvelle Angleterre en 2019, et contre les Bengals de Cincinnati en 2022) ont été subies en prolongation.  En 2021, ils avaient vaincu leurs adversaires de dimanche prochain, les Bills de Buffalo (15-4), au compte de 38 à 24.

Les hommes de l'entraîneur en chef Andy Reid sont encore favoris pour l'emporter, cette fois par deux points, contre leurs rivaux de Buffalo.  Et l'expertise de leur coach y est sûrement pour quelque chose.  Tout comme l'irrésistible combinaison (magie ?) du duo Patrick Mahomes et Travis Kelce.

Et oui, c'est toujours la même rengaine à Kansas City.  Les Chiefs utilisent encore et toujours leur formidable recette qui leur a valus quatre participations au match du Super Bowl (dont trois victoires) au cours des cinq dernières années.



Au cours de cette longue période, les doubles champions du trophée Vince Lombardi ont appris à remporter les grands matchs en s'imposant souvent lors de moments critiques et cruciaux.  Et la plupart du temps, c'était sur un choix de jeu judicieux d'Andy Reid, et d'une exécution parfaite du quart arrière Patrick Mahomes.

Ce dernier a une brillante fiche de seize gains et trois revers en carrière, en matchs éliminatoires.  Il a été nommé le joueur du match (MVP) du Super Bowl en trois occasions.  D'ailleurs, les Bills de Buffalo ont goûté à sa médecine quand le fantastique quart arrière des Chiefs a grandement contribué à les éliminer des séries de fin de saison à trois reprises, au cours des quatre dernières campagnes.

Même si les Chiefs ont été moins dominants à l'attaque au cours des deux plus récentes saisons, leur défensive a pris la relève et les a guidés vers le championnat.  Mais les piliers offensifs de l'équipe ont aussi fait leur part en réservant leurs meilleures performances pour les rencontres qui comptent le plus, celles des séries éliminatoires.



Les Bills en savent quelque chose.  Depuis que Sean McDermott les dirige (2017), ils ont remporté quatre victoires de suite au Arrowhead Stadium, en saison régulière.  Mais c'est une autre histoire en playoffs.  En effet, Buffalo n'a jamais gagné un match éliminatoire à Kansas City.  Et cette saison, chez eux, les Chiefs ont été parfaits (fiche de 9-0), tandis que les Bills ont eu des difficultés à l'étranger (fiche de 5-4).

Ils ont triomphé des Chiefs 30 à 21, à Buffalo, le 17 novembre dernier, mais plusieurs joueurs de K.C. étaient absents : le principal porteur de ballon Isiah Pacheco, le receveur éloigné Hollywood Brown, l'ailier défensif Charles Omenihu, le demi de coin Jaylen Watson, et le botteur de précision Harrison Butker, tous blessés.

Après avoir bénéficié d'une semaine supplémentaire de repos (bye), pour avoir terminé au premier rang du classement de la Conférence Américaine durant la saison régulière, les Chiefs ont entamé leurs matchs éliminatoires en défaisant les Texans de Houston 23 à 14 samedi passé, au Arrowhead Stadium.



À cette occasion, Mahomes et Kelce avaient retrouvé leur forme des séries !  À 35 ans, Kelce a ralenti, mais ils connaît tous les trucs du métier pour se démarquer de ses couvreurs, et profiter de sa complicité exemplaire avec son quart arrière.  Contre Houston, il a capté sept passes (dont une, bonne pour 49 verges), pour un total de 117 verges de gains, et un touché.

Du même coup, l'amoureux de la vedette de la chanson, Taylor Swift, a établi un record des playoffs de la NFL avec une neuvième partie d'au moins 100 verges de gains aériens.  L'ancien record (8) appartenait au membre du temple de la renommée, Jerry Rice.

Dans la victoire contre les Texans, la défensive de Kansas City a de nouveau joué un rôle de premier plan en réussissant huit sacs du quart, contre C.J. Stroud.  L'ailier défensif George Karlaftis en a enregistré trois.



Patrick Mahomes avait déjà commencé à se "réchauffer" avant ce match de demi finale car, au cours des six parties précédentes, il avait affiché une efficacité (rating) de 115,8 en générant seize touchés, sans commettre le moindre revirement.  Ce dernier aspect sera important dimanche prochain en finale de Conférence.  Les deux clubs en commettent très peu : les Bills ont été fautifs seulement huit fois (no 1 dans la NFL), et les Chiefs se sont rendus coupables de telles erreurs à 14 reprises (4e rang de la Ligue).

D'ailleurs, les Bills ont été encore impeccables dans ce domaine, dimanche dernier, dans leur victoire en demi finale contre les Ravens de Baltimore au compte de 27 à 25.  S'ils n'ont pas donné le ballon à leurs adversaires, ils le leur ont repris trois fois, ce qui les a aidés à gagner de justesse.  Ils ont porté à 35 le nombre de revirements en leur faveur cette saison (premier rang de la NFL).

Ils sont donc équipés pour gagner la bataille des revirements dimanche contre les Chiefs.  C'est souvent un élément déterminant en matchs éliminatoires.  Mais Andy Reid et ses protégés ont le don de minimiser les erreurs en étant opportunistes, en sachant profiter de surnombre à la ligne de mêlée, et en utilisant des jeux à haut pourcentage de réussite, selon ce que leur offre le positionnement de leurs adversaires sur le terrain.



Autrement dit, les Chiefs sont efficaces dans la plupart des situations, les transformant en opportunités de victoire. Compter sur une très bonne ligne à l'attaque ne nuit pas non plus.  Trois des membres de cette unité ont été élu au Pro Bowl cette année. 

La défensive des Chiefs, menée de mains de maître par le très malin et expérimenté coach Steve Spagnuolo (photo ci-dessus ⇾ et son as, le plaqueur Chris Jones) est plus fiable que celle des Bills.  Cette dernière a été particulièrement vulnérable en deuxième moitié de saison.  Surtout contre les jeux de passes (24e position dans la NFL).  Mahomes et ses receveurs (surtout Kelce, Hopkins, et Xavier Worthy) pourraient exploiter cette faiblesse, tout en faisant attention de bien protéger le ballon, car l'unité défensive de Buffalo est excellente pour réussir des interceptions (16 en 2024-25, 4e plus haut total dans la NFL).

Les chances de victoire de Buffalo dimanche reposeront sur les épaules du quart arrière Josh Allen.  Il doit répéter sa superbe performance du 17 novembre 2024 quand les Bills ont battu les Chiefs 30 à 21, à Buffalo.  Allen avait complété 27 passes en 40 tentatives pour des gains de 262 verges et un touché.  Il avait aussi atteint la zone des buts adverses au terme d'une course de 26 verges.  Comme ce fut le cas durant toute la saison, sa ligne à l'attaque l'avait bien protégé (14 sacs alloués, no 1 dans la NFL), en ne permettant aucun sac à la défensive de Spagnuolo.



Mais celle-ci a quand même limité les actions de Allen quand elle a utilisé le blitz.  Est-ce que Spagnuolo tirera des leçons de l'emploi de cette tactique dimanche au Arrowhead Stadium ?  Cela a été payant pour sa brigade, samedi dernier contre C.J. Stroud et les Texans (photo ci-dessus)...

Dans le match à Buffalo en novembre, les receveurs principaux des Bills avaient tous bien contribué à la victoire : Khalil Shakir (cinq réceptions pour 70 verges); Curtis Samuel (cinq catchs pour 58 verges et un touché); l'ailier rapproché Dawson Knox (quatre attrapés pour 40 verges); et même Amari Cooper (deux réceptions pour 55 verges) se sont tous illustrés.  Ce dernier doit en donner plus à son club.  Cette saison il n'a pas joué à la hauteur de son potentiel.  Il n'a pas disputé une seule partie avec au moins 100 verges de gains aériens.

On prévoit un match serré.  La météo ne devrait pas être un facteur dimanche soir.  On annonce 25° F, avec un faible pourcentage de probabilités de neige, et des vents quasi nuls.  Les experts sont très divisés sur l'issue de l'affrontement.  Si j'avais à gager, je miserais sur Mahomes, tirant encore les marrons du feu à la dernière minute, pour pousser son équipe vers une troisième victoire consécutive au Super Bowl.

mercredi 22 janvier 2025

CHAMPIONNAT DE LA CONFÉRENCE NATIONALE DE LA NFL 2025 : QUI SERA LE HÉROS, DANIELS OU BARKLEY ?



LES  COMMANDERS  DE  WASHINGTON  PEUVENT-ILS  CAUSER  ENCORE  UNE  SURPRISE  DIMANCHE  EN  ALLANT  BATTRE  LES  EAGLES  À  PHILADELPHIE  ? 


Le résultat de la finale de la Conférence Nationale de la NFL, dimanche 15 heures, est très difficile à prévoir.  Il va dépendre de la tenue des quarts arrières des deux équipes, et de la façon que les défensives réagiront face à eux.

Chez les Eagles de Philadelphie (16-3), les blessures au quart arrière Jalen Hurts (genou), et au demi de coin Quinyon Mitchell (épaule) causent de l'inquiétude.  Les deux joueurs devraient être à leur poste, mais est-ce qu'ils seront à 100 % ?

Du côté des Commanders (14-5), on sait déjà que le garde offensif Sam Cosmi (genou) manquera la partie.  Une lourde perte pour la protection du quart arrière Jayden Daniels contre la défensive des Eagles.  Celle-ci utilise beaucoup le blitz pour mettre de la pression sur les QB adverses.

Si Hurts est trop handicapé par sa blessure et perd ainsi sa mobilité, les Eagles perdent aussi la possibilité d'employer leur dangereux jeu d'option entre lui et le porteur de ballon Saquon Barkley.  Un jeu qui jette souvent la confusion dans les rangs de la défense ennemie en la déstabilisant.



Barkley est la locomotive de l'attaque de Philadelphie et il peut très bien se débrouiller tout seul.  Surtout si la poreuse défensive contre le jeu au sol des Commanders lui offre de belles percées (comme ce fut le cas dans les deux rencontres entre les mêmes équipes cette saison, alors que Barkley a gagné 296 verges et a marqué quatre touchés).

Il peut en faire assez pour conduire ses coéquipiers à la victoire si l'excellente défensive de son équipe fait sa part, comme d'habitude.  Hurts, quant à lui, peut se contenter de faire le minimum comme passeur, tout en évitant les revirements, et ce serait suffisant.

L'avantage du terrain, leur grande expérience  en séries éliminatoires, et le froid de Philadelphie feraient le reste pour augmenter les conditions gagnantes des Aigles.



Évidemment, en face, Daniels et ses compagnons ont d'autres plans.  Jouer à l'étranger et être les négligés (par cinq points) ne semblent pas les déranger du tout.  Certes, Barkley aura ses 150 -ou peut-être même 200- verges de gains au sol, ainsi que ses deux touchés probables.  Mais la puissante attaque de Washington peut marquer davantage de points que celle de Philadelphie.

C'est ce qui a failli se produire d'ailleurs, dimanche passé, quand les Rams de Los Angeles sont presque parvenus à vaincre le club de Nick Sirianni lors de deux poussées offensives de fin de match.  La défensive épuisée et désespérée des Eagles étaient refoulée à la porte de ses buts, et elle a dû avoir l'aide du froid, du vent et de la neige pour faire avorter les deux dernières tentatives des Rams de marquer le touché gagnant.

Pourtant, Barkley avait dominé la jeune défensive des hommes de Sean McVay avec deux touchés, et des gains astronomiques de 205 verges au sol (285 verges au total).  Mais l'attaque des Rams a tout de même gagné 402 verges, dont 291 par la passe, dans cette victoire in extremis de 28-22 de Philadelphie.



L'offensive des Commanders n'est pas moins forte que celle des Rams.  Samedi dernier, elle a détruit les Lions de Détroit au compte de 45 à 31.  Elle n'aura pas la tâche aussi facile contre la défensive autrement plus solide des Eagles que celle des Lions, -décimée par les blessures-, mais cette attaque conduite de mains de maître par Daniels, peut infliger des dommages à n'importe laquelle des défenses opposées.

D'ailleurs, elle l'a prouvé aux Eagles quand elle a effectué toute une remontée pour les battre 36 à 33 le 22 décembre dernier.  Elle a marqué 22 points au 4e quart, quand Daniels a lancé trois passes de touché.  Le génial coordonnateur de la défense de Philadelphie, Vic Fangio devra apporter des ajustements et des correctifs pour qu'un tel scénario ne se répète pas dimanche prochain.

Pour espérer conquérir un deuxième championnat de la NFC en trois ans, je pense que les Eagles devront faire plus en attaque que de confier le ballon à Barkley, même si son excellente ligne à l'attaque lui ouvre de grandes brèches entre les plaqueurs, ou en débordant vers les lignes de côté.



Hurts devra trouver le moyen de compléter plus de passes que jusqu'à maintenant dans les playoffs 2025.  Le hic c'est que son meilleur receveur, A.J. Brown est ennuyé par une blessure à un genou et qu'il est moins efficace.  

Les ailiers éloignés DeVonta Smith et Johan Dotson; les ailiers rapprochés Dallas Goedert et Grant Calcaterra;, ainsi que les porteurs de ballon Saquon Barkley et Kenny Gainwell; devront être plus impliqués et productifs dans une attaque aérienne plus substantielle dirigée par un Jalen Hurts suffisamment en forme, si la défensive des Eagles ne parvient pas à contenir assez la dangereuse offensive de Washington.

Si les défensives sont mises à mal par les attaques adverses, si le match se transforme en fusillade (shootout), Hurts devra élever son niveau de jeu pour faire en sorte de gagner la bataille des points marqués.  Depuis sa commotion cérébrale subie au début de la rencontre du 22 décembre contre les Commanders, la production offensive de Hurts a baissé considérablement.



Je crois que le momentum favorise Washington.  Les gars des Commanders croient que leur club est destiné à atteindre le Super Bowl pour la première fois depuis 33 ans.  Je pense aussi que les Eagles ont laissé pas mal de leurs forces dans le dur affrontement contre les Rams.  Ils ont eu un jour de moins que les Commanders pour se préparer pour la finale de la NFC.

Depuis le début des séries éliminatoires, j'ai désigné le club de Dan Quinn comme le "dark horse", l'équipe surprise, ou Cendrillon, de cette année.  Je demeure sur mes positions jusqu'au Super Bowl du 9 février prochain, à la Nouvelle Orléans. 

samedi 18 janvier 2025

2e RONDE ÉLIMINATOIRE DE LA NFL 2025 : L'AVANTAGE DU POIDS EN FAVEUR DES RAVENS CONTRE LES BILLS.



LES  RAVENS  DE  BALTIMORE  ONT  UNE  ÉQUIPE  PLUS  LOURDE  QUE  CELLE  DES  BILLS  DE  BUFFALO.  CE  QUI  FERA  PENCHER  LA  BALANCE  EN  LEUR  FAVEUR  EN  RONDE  DIVISIONNELLE  DE  LA  CONFÉRENCE  AMÉRICAINE  DIMANCHE  SOIR.


Match entre deux titans de la Conférence Américaine dimanche soir à Buffalo, alors que les Bills (14-4) accueilleront les Ravens de Baltimore (13-5) par un froid glacial et peut-être un temps neigeux.  Il s'agit de deux équipes ayant des aspirations légitimes au prochain Super Bowl, le 9 février, en Nouvelle Orléans.  Il s'agira d'une rencontre entre les deux plus sérieux candidats au titre de joueur par excellence de l'année (MVP) dans la Ligue Nationale de Football, soit les quarts arrières Josh Allen (Bills) et Lamar Jackson (Ravens).

Au début de la semaine, les paris favorisaient les Bills par 1½ point, mais maintenant, ils ont été inversés par la même marge en faveur des Ravens.


Je suis d'accord avec ce changement.  Certes, cet affrontement entre deux puissances de la NFL sera plus serré que celui de la semaine 4 quand les Ravens ont infligé aux Bills leur pire défaite des dernières années en les martyrisant 35 à 10.  Les Bills avaient quelques absents en défensive (Matt Milano ⇾ photo ci-dessous, Terrel Bernard, Taron Johnson), mais ça n'excuse pas entièrement leur écroulement lors de cette catastrophe du 29 septembre dernier (427 verges de gains, dont 271 au sol, pour les Ravens).


À cette occasion, à Baltimore, les Ravens ont dominé leurs adversaires physiquement.  Ça s'explique surtout par les confrontations dans les tranchées, où les Ravens ont nettement l'avantage du poids.  À l'intérieur de la ligne défensive de Baltimore, il n'est pas facile de déplacer des poids lourds comme Nnamdi Madubuike (305 lbs), Travis Jones (338 lbs) et Michael Pierce (355 lbs).  En face d'eux, le garde O'Cyrus Torrence, et ses coéquipiers de la ligne à l'attaque des Bills, ne font pas le poids.

Ça explique aussi pourquoi les Ravens sont no 1 dans la NFL contre la course, en ne concédant qu'une faible moyenne de 80,1 verges au sol, par match.  On ne peut tout simplement pas courir contre les mastodontes de la première ligne de défense de Baltimore.

S'ils espèrent gagner dimanche soir, les Bills devront plutôt regarder du côté de la tertiaire des Ravens.  La défense anti-aérienne de Baltimore s'est solidifiée récemment, mais elle a tout de même été la 2e pire de la NFL en 2024-25 (244,1 verges accordées en moyenne par rencontre).  Elle a empêché l'ensemble de la brigade défensive d'afficher un meilleur bilan, mais au cours des huit dernières parties, celle-ci n'a permis qu'une faible moyenne de 15,4 points par joute.



En somme, elle ne souffre pas de la comparaison avec l'unité défensive des Bills de Buffalo.  Cette saison, les deux défenses ont alloué à peu près le même nombre de points par match (21).  Mais celle des Bills a provoqué beaucoup plus de revirements (32, deuxième plus grand total dans la NFL), contre seulement 17 pour les Ravens.  Gagner la bataille des revirements est une des clés de la victoire pour Buffalo, dimanche.

Par contre, les Ravens ont plus excellé que leurs prochains adversaires au chapitre des sacs du quart avec 54 réussites contre 39.

Si Baltimore a une meilleure attaque au sol (187,6 verges de gains en moyenne par match), c'est bien sûr à cause du demi offensif, le bulldozer Derrick Henry (photo ci-dessus ⇾ 325 courses pour 1 921 verges, 5,91 verges par portée, et 16 touchés) et du char d'assaut Lamar Jackson (915 verges de gains au sol, moyenne de 6,58 verges par course, + 4 touchés).  Même l'autre porteur de ballon, Justice Hill, a pu gagner 4,85 verges, en moyenne, chaque fois qu'il transportait le ballon.



Ce sont de bons coureurs, mais si ils ont eu tant de succès, c'est aussi parce que leur lourde ligne à l'attaque était capable de leur ouvrir des brèches dans les lignes de défense ennemies.  D'abord, le joueur de centre Tyler Linderbaum (305 lbs) est le 3e meilleur bloqueur pour les jeux au sol dans la NFL, et il a été élu pour le Pro Bowl; le garde à gauche Patrik Mekari n'est pas une échalotte, à 305 lbs; mais le champion poids lourd incontesté est le garde à droite Daniel Faalele (photo ci-dessus) qui écrase la balance avec ses 388 livres.  Bonne chance aux défenseurs qui s'opposent à eux, et à Henry (6'2" pour 247 livres de muscles).

Dimanche, le plan de match des Ravens sera donc assez simple, comme celui qui a été victorieux le 29 septembre : utiliser à outrance les jeux de course, comme un rouleau compresseur, pour dominer la rencontre physiquement, et contrôler le temps de possession du ballon.

Et si leur meilleur receveur de passes Zay Flowers n'est pas encore disponible (blessé à un genou), les Ravens pourront s'en remettre au système de deux ailiers rapprochés (Mark Andrews ⇾ photo ci-dessous, et Isaiah Likely), non seulement pour bloquer encore mieux sur les jeux au sol, mais pour capter de courtes passes au milieu du terrain.  Cette zone sera ouverte si les Bills font des blitz, ou qu'ils massent un grand nombre de joueurs sur la ligne de mêlée, pour arrêter les courses de Henry et de Jackson.



C'est d'ailleurs une cause de confusion et de gros maux de tête pour les défenseurs opposés à ces deux joueurs : avec le jeu d'option on ne sait jamais lequel va avoir le ballon pour ensuite enfoncer les lignes de défense. 

Les espoirs des Bills, et de leurs farouches partisans, reposent donc sur les épaules du quart Josh Allen.  Il a été tenu en respect le 29 septembre quand son club a été écrasé par les Ravens.  Dimanche, il doit se surpasser, non seulement avec son talent pour courir et convertir des 3e essais, mais il doit exploiter la tertiaire de Baltimore, qui est susceptible de se faire brûler parfois sur les longues passes (bombes).

Khalil Shakir et la recrue Keon Coleman ont été ses cibles de prédilection pour ce genre de stratégie.  Mais le receveur qui pourrait faire la différence dans ce domaine est Amari Cooper.  Il a été décevant depuis son acquisition par les Bills, à la mi-saison.  S'il pouvait enfin se réveiller, les chances de victoire de Buffalo seraient améliorées.   

vendredi 17 janvier 2025

2e TOUR ÉLIMINATOIRE NFL 2025 : RAMS VS EAGLES, REVANCHE OU CONTINUITÉ ?



DIMANCHE,  EST-CE  QUE  LES  RAMS  DE  LOS ANGELES  REVIVRONT  LE  CAUCHEMAR  DE  LA  SEMAINE  12,  QUAND  LES  EAGLES  DE  PHILADELPHIE  LES  AVAIENT  HUMILIÉS  37  À  20  ?

Je suis passé par toute la gamme des émotions, en 2024-25, en suivant les activités de mon équipe favorite, les Rams de Los Angeles (11-7).  Après un affreux début de saison (une victoire, quatre défaites), marqué par de multiples blessures à leurs meilleurs receveurs, et aux membres réguliers de leur ligne à l'attaque, la situation s'était rétablie par la suite, quand leurs nombreux blessés sont revenus au jeu.  Ils étaient parvenus à égaliser leur fiche à 5-5 avant ce fatidique affrontement contre les Eagles de Philadelphie, lors de la semaine 12, le 24 novembre dernier.

Cette rencontre cauchemardesque a eu lieu au domicile des Rams, le SoFi Stadium d'Inglewood, en Californie.  C'est un des pires souvenirs que je garde de la présente campagne de mon club préféré.  Une débâcle de 37 à 20 durant laquelle, le demi offensif Saquon Barkley, a ridiculisé la défensive des Rams, avec des gains combinés de 302 verges, dont 255 par la course.  À mon grand désespoir, je l'ai vu faire des courses de 70 et de 72 verges pour des touchés, en deuxième demie de cette horrible dégelée.

Il s'agissait de la meilleure performance de Barkley en carrière, et de la 9e plus forte dans l'histoire de la NFL.  En ronde divisionnelle, dimanche, à 15 heures, à Philadelphie, est-ce que Barkley répétera ses exploits du 24 novembre (photo ci-dessous) ?  Ou est-ce que la défensive renforcée des Rams pourra limiter les dégâts contre le meilleur porteur de ballon de la NFL cette année ?



Est-ce que le génial entraîneur en chef des Rams, Sean McVay, a pu imaginer un plan de match qui pourrait contrer l'attaque au sol dévastatrice des Eagles (2e de la NFL avec des gains de 179,3 verges en moyenne par match) qui, avec l'assistance de leur féroce défensive (2e meilleure de la Ligue avec 17,8 points accordés en moyenne par rencontre), a fait gagner les Eagles pendant presque toute la saison 2024-25 (15 victoires, trois défaites) ?

On peut en douter...  Dimanche passé, dans leur match de Wild Card contre les Packers de Green Bay, les Eagles ont joué un de leurs matchs typiques.  Le quart arrière de Philadelphie, Jalen Hurts, n'a eu besoin que de 13 passes complétées, pour 131 verges de gains, et deux touchés, pour compléter le travail de son attaque au sol (169 verges de gains en 34 courses), et permettre à son équipe de gagner 22 à 10.

La solide défensive des Aigles a fait sa part en réussissant trois interceptions, et deux sacs, contre le quart du Pack, Jordan Love.



La jeune défensive des Rams n'est plus la même qui s'est fait démolir par Barkley le 24 novembre.  Si on fait exception du dernier match de la saison régulière, contre Seattle, quand McVay (photo ci-dessus) a donné congé à ses meilleurs joueurs, la brigade défensive de L.A. a été formidable.  Dans ses quatre dernières parties, elle n'a jamais accordé plus de neuf points à ses adversaires.

Lundi passé, dans son premier match éliminatoire, contre les Vikings du Minnesota, elle a été superbe.  Elle a réussi neuf sacs du quart, égalant ainsi un record de la NFL pour une rencontre éliminatoire.  Quelles sont les raisons de cette performance exceptionnelle ?  L'incompétence du quart arrière Sam Darnold, des Vikings ?

Peut-être.  Mais si ce dernier a été ainsi neutralisé, c'est aussi parce que les demis défensifs et les secondeurs des Rams couvraient tellement bien ses receveurs, que Darnold n'avait personne à qui lancer le ballon.  C'est également parce que les membres du front 7 des Rams ont dominé la ligne à l'attaque du Minnesota, dans la guerre des tranchées.  L'énergie, l'effort et la rapidité déployés par tous les membres de l'unité défensive des Rams lors de cet affrontement ont été tout simplement phénoménaux !



Ça ne risque pas d'arriver dimanche prochain à Philadelphie contre l'excellente ligne à l'attaque des Eagles.  Mais ça ne veut pas dire que la brigade défensive des Rams ne pourra pas ennuyer Jalen Hurts (photo ci-dessus).  Cependant, le meilleur moyen de réduire la pression sur le quart arrière, c'est avec de bons jeux au sol.  Ce que Hurts et ses porteurs de ballon peuvent fournir à profusion.

De l'autre côté du ballon, la défensive de Philadelphie avait harcelé le quart arrière Matthew Stafford, des Rams, lors de l'affrontement du 24 novembre.  Elle l'avait frappé, et elle avait réussi cinq sacs contre lui, pour des pertes de terrain de 45 verges.  Les Eagles avaient dominé leurs adversaires physiquement, en provoquant quatre échappés, même si seulement un de ceux-ci avait été perdu par les Rams.

Un tel scénario ne peut pas se répéter dimanche prochain, si les Rams veulent rivaliser avec leurs opposants.  Philadelphie est le choix des preneurs aux livres pour gagner par 6 points.  Le pointage pourrait donc être plus serré, et les défensives plus avares de points, que lors du duel du 24 novembre.



Si les Rams ne peuvent pas empêcher Barkley de gagner son nombre habituel de verges au sol, ils doivent au moins éviter qu'il gagne le match à lui seul grâce à une autre performance hors du commun, comme celle de la semaine 12.

Pour espérer causer la surprise d'une victoire inattendue, les Rams devront réussir de gros jeux, autant en attaque, -notamment avec leurs dangereux receveurs Puka Nacua (photo ci-dessus), Cooper Kupp et Tyler Higbee-, qu'en défensive, avec leurs chasseurs de QB Braden Fiske, Kobie Turner, Jared Verse et Byron Young; ainsi que leur as demi de sûreté Kamren Kinchens.

Les membres du front défensif des Rams doivent exploiter les maillons faibles de la ligne à l'attaque des Eagles, le centre Cam Jurgens et le garde à droite Mekhi Becton.  C'est de leur côté de la ligne que les chasseurs de QB des Rams peuvent arriver à faire des percées afin de rejoindre Hurts derrière la ligne de mêlée, et le presser pour qu'il commette des erreurs.  L'instructeur de la défensive, Chris Shula, doit varier les couvertures contre les jeux de passes, pour créer de la confusion et de l'indécision dans l'attaque aérienne des Eagles.



Mais le scénario probable pour ce match, c'est beaucoup de jeux au sol avec Barkley et Kenny Gainwell; et si les Rams se concentrent trop pour les arrêter, Hurts aura des ouvertures pour faire de longues passes à A.J. Brown (no 11, photo ci-dessus) et Devonta Smith; ou porter lui-même le ballon pour des gains appréciables.  L'attaque des Aigles excelle dans le contrôle du ballon, et parvient souvent à obtenir l'avantage en termes de temps de possession.

En ce qui concerne l'attaque au sol des Rams, le demi Kyren Williams (no 23, photo ci-dessous) aura peut-être plus de chances de réussir des gains intéressants, car le secondeur Nakobe Dean, deuxième pour le nombre de plaqués pour les Eagles, sera absent à cause d'une blessure sérieuse à un genou.



Bien qu'ils soient négligés dimanche, les Rams entrent dans cette partie avec confiance, grâce à leur performance extraordinaire contre les Vikings, lundi dernier.  La difficile épreuve des feux dévastateurs qui sévissent dans leur région semble les motiver à remporter la victoire pour les sinistrés de leur coin de pays.

Cependant, un club de football qui doit traverser le continent pour jouer dans le froid de Philadelphie, contre une défense aussi coriace, et une foule de partisans déchaînés, se trouve face à une tâche extrêmement difficile.

2e TOUR ÉLIMINATOIRE DE LA NFL : EST-CE QUE JAYDEN DANIELS PEUT DOMPTER LES LIONS ?



FESTIVAL  OFFENSIF  EN  VUE  À  DÉTROIT,  SAMEDI  SOIR, ENTRE  LES  COMMANDERS  DE  WASHINGTON  ET  LES  LIONS.

Pour le premier tour des séries de la ligue Nationale de Football, la semaine dernière, j'avais prédit que le match le plus captivant serait celui entre les Commanders de Washington (13-5) et les Buccaneers de Tampa Bay.  Ce fut le cas !  Et comment !  Au terme d'un affrontement excitant, le club de Dan Quinn a gagné 23-20 sur un botté de placement de dernière seconde de Zane Gonzalez.  Le ballon a ricoché sur le poteau droit avant de dévier à l'intérieur.  On ne pouvait rêver d'un dénouement plus dramatique dans cette rencontre qui a tenu tout le monde en haleine.

Est-ce que les "Cardiac Commanders" pourront répéter leur manège samedi soir (20 h.) contre les Lions (15-2), à Détroit ?  Même s'ils sont négligés par 9½ points contre l'équipe qui a fini au premier rang de la Conférence Nationale, rien ne semble impossible pour Washington.  Avant le début des séries de fin de saison, j'avais identifié ce club comme étant l'outsider, celui qui pourrait causer de grosses surprises cette année. Je continue de le croire.

Personne ne semble y croire à part moi.  C'est vrai que leurs prochains adversaires possèdent la meilleure machine offensive de la NFL (33,2 points marqués en moyenne par partie).  Mais leur défensive est décimée par les blessures (14), et elle a été la 3e pire de la NFL cette saison, contre les jeux de passes (244 verges allouées en moyenne par match).  De cette longue liste d'éclopés, il y a quatre demis de coin, et quatre ailiers défensifs, dont leur as Aidan Hutchinson (jambe cassée, photo ci-dessous).



L'absence du plaqueur défensif Alim McNeill (genou) se fait également sentir, surtout en ce qui concerne le manque de bons chasseurs de QB.  Daniels pourrait en bénéficier car il aura plus de temps pour repérer ses receveurs, et pour décider de courir avec le ballon.  Cela pourrait être le facteur déterminant dans le match de samedi soir.  Si la défense des Lions n'arrive pas à contenir ou à limiter les actions de Daniels, elle va trouver la soirée très longue et pénible.

De plus, les Commanders utilisent souvent l'attaque sans caucus.  Ce qui impose un train épuisant, et crée de la confusion, en empêchant la défensive des Lions de faire les substitutions nécessaires pour faire souffler ses meilleurs éléments, et contrer les changements de stratégies ennemies.   

Si les Lions vont marquer beaucoup de points, leurs opposants devraient les imiter, surtout contre la faible défense anti-aérienne de l'équipe hôtesse.  Détroit aurait avantage à prolonger ses séries à l'offensive, avec la supériorité de leur attaque au sol, pour garder sur le banc, le plus longtemps possible, le prodigieux quart arrière Jayden Daniels (photo ci-dessous), et sa redoutable unité offensive. 
 


Si la situation est inversée et que c'est l'offensive de Washington qui contrôle le temps de jeu, Goff et son unité offensive n'auront peut-être pas l'occasion de surpasser leurs adversaires au score, comme ils l'ont si souvent fait en saison régulière.  Mais ils n'ont pas toujours réussi à le faire.  Le 15 décembre dernier, ils ont perdu 48 à 42, chez eux, contre les Bills de Buffalo.

On assistera fort probablement à une fusillade (shootout).  Ce genre d'affrontement qui se termine en faveur du club qui a possession du ballon lors des dernières minutes de la joute.

Daniels, sans doute la recrue offensive de l'année dans la NFL, est le facteur X dans cette rencontre sans lendemain pour les perdants.  L'entraîneur en chef des Lions, Dan Campbell (photo ci-dessous), le sait bien, et il l'a dit, il n'y a pas de plan de match infaillible contre ce genre de quart arrière qui peut vous battre autant avec son bras qu'avec ses jambes.



Le danger avec le rapide et élusif Daniels, c'est qu'avec la défensive homme pour homme des Lions, les gars de la première ligne ne seront pas assez rapides pour le plaquer derrière la ligne de mêlée.  Et les gars des 2e et 3e ligne de défense lui tourneront le dos pour couvrir les receveurs des Commanders.  Ils ne pourront donc pas voir, -ou ils verront  trop tard-, Daniels s'échapper vers les lignes de côté, pour des gains substantiels, notamment sur les 3e essais.  C'est aussi vrai sur les 4e essais, pour lesquels les Commanders ont le meilleur taux de conversion de la NFL (20 en 23 pour 87 % de succès).  

Et si Campbell utilise un espion pour surveiller le jeune QB de Washington, ça laisse un homme en moins pour couvrir les receveurs adverses, et Daniels peut alors repérer un ailier, ou un demi offensif, à découvert, en milieu de terrain.

Si le quart arrière des Lions, Jared Goff connaît une mauvaise journée, ou s'il a du mal à trouver son rythme après deux semaines d'inactivité (les Lions ont eu un bye à cause de leur première place dans la NFC), les Commanders pourraient en profiter.  Goff en a toujours arraché en carrière, contre les équipes dirigées par Dan Quinn (photo ci-dessous ⇾ fiche de Goff = 1-4, quatre passes de touché, six interceptions, rating de 74,5).  Et il est nettement moins à l'aise contre les défensives de zone comme celle des Commanders que contre les défensives homme pour homme.  Même s'il peut avoir du succès contre n'importe laquelle des défensives, Goff devra quand même faire face à la 3e meilleure défense anti-aérienne de la NFL (Commanders : moyenne de 189,5 verges accordées par rencontre).



Les Commanders se sont fait une spécialité de gagner dans les matchs décidés par une possession ou moins.  Dans ce type de rencontres ils ont une fiche de 7-3.  Sept fois, cette saison, ils ont gagné sur le dernier jeu du match.

Comme ce sera fort probablement une fusillade mettant en vedettes les meilleurs éléments offensifs des deux équipes, il convient d'analyser les forces en présence.  À première vue, l'attaque des Lions (no 1 de la NFL pour les points marqués cette saison, avec 33,2 points en moyenne par joute) est supérieure à celle des Commanders (5e, avec 28,5 points par match).

Mais cette supériorité est questionnable si on tient compte que Jayden Daniels, une recrue, n'a fait que progresser au cours de la saison.  Ce qui est aussi admirable dans son cas, c'est que malgré son jeune âge et son inexpérience, il semble immunisé contre la pression, dans les situations les plus critiques.



Sa grande mobilité, son sang froid, la précision de ses passes, -après avoir découvert le point faible de la défensive-, sont tout simplement remarquables, surtout pour une recrue.  Il pourra tirer profit de ces qualités contre les stratégies parfois risquées du coordonnateur de la défense des Lions, Aaron Glenn (photo ci-dessus).  Lorsque ces tactiques échouent, en étant démasquées, le quart arrière adverse complète parfois de très longues passes. 

Ce que nous savons maintenant, c'est qu'il est vraiment meilleur que son homologue Jared Goff pour courir avec le ballon.  Goff est exclusivement un QB de pochette.  Si le front défensif adverse réussit à le presser, il devient moins efficace.  Alors que c'est le contraire pour Daniels, qui est meilleur lorsqu'on le blitz.  Et on sait que les Lions sont parmi les défensives qui utilise le plus le blitz dans la NFL.  Ils sont également la deuxième pire équipe à concéder le plus de verges aux quarts arrières qui courent avec le ballon (6,2 verges en moyenne par course).

Au champ arrière, si on peut donner l'avantage aux Lions avec le duo Jahmyr Gibbs & David Montgomery, c'est en raison de la faiblesse du front défensif des Commanders contre le jeu au sol (30e de la NFL, avec 137,5 verges accordées par match, en moyenne).  L'intérieur de la première ligne de ce front est particulièrement vulnérable en accordant un taux élevé de longues courses aux attaquants adverses (13,7 %).



Mais, de l'autre côté, le duo de porteurs de ballon des Commanders, formé de Brian Robinson (photo ci-dessus) et de Austin Ekeler, n'est pas à sous estimer.  Surtout en tant qu'excellent receveur de passes, Ekeler s'est forgé une réputation enviable en huit ans de carrière dans la grande Ligue. L'attaque au sol de Washington a même généré plus de verges de gains que celle des Lions cette saison (154,1 verges contre 146,4).

Mais la force de Jayden Daniels, sur les jeux au sol, rééquilibre les forces à ce niveau.  Il a été le meilleur coureur de Washington avec 891 verges de gains au sol en 2024-25.  Il a ajouté six touchés par la course.  Ses 891 verges de gains au sol, et son pourcentage de passes complétées (69 %), sont des nouveaux records pour une recrue dans la NFL.


Dans les airs, les deux clubs peuvent compter sur des ailiers éloignés d'élite avec Amon-Ra St.Brown (Lions, photo ci-dessus) et Terry McLaurin (Commanders).  Chez les ailiers rapprochés, on pourrait donner l'avantage à Sam LaPorta (Lions), mais son homologue, le vétéran Zach Ertz (Commanders) a joué un rôle crucial dans la série victorieuse de six matchs des siens, en fin de campagne.  On peut en dire autant de ses coéquipiers receveurs Olamide Zaccheaus et Dyami Brown, qui peuvent contre balancer la production de l'autre receveur dangereux des Lions, Jameson Williams.

Les Commanders sont très à l'aise avec le statut de négligés samedi soir.  Cela les stimule et les incite à prouver encore et encore que les parieurs ont tort de leur prédire l'élimination.  Ils ont le vent dans les voiles avec leur actuelle série de six matchs sans défaite, et leur propension à gagner les joutes contestées, à la dernière minute.  Ils croient en leur destinée.

La pression est sur les Lions, qui souhaitent poursuivre leur route vers le Super Bowl. Ils cherchent à participer pour la première fois au grand match et à mettre fin à une disette de championnat qui dure depuis 1957. 

mercredi 15 janvier 2025

ÉLIMINATOIRES DE LA NFL 2025 : MAHOMES ET LES CHIEFS ENTREPRENNENT LA DÉFENSE DE LEURS TITRES DE CHAMPIONS.



BIEN  REPOSÉS  LES  CHIEFS  DE  KANSAS CITY  AMORÇENT  LA  MARCHE  VERS  UN  TROISIÈME  TITRE  CONSÉCUTIF  DU  SUPER  BOWL.


Semés no 1 des séries éliminatoires de la Conférence Américaine, les Chiefs de Kansas City (15-2) ont bénéficié d'un congé de deux semaines avant d'entamer la défense de leur double titre de champions du monde du football professionnel américain.  Samedi, en fin d'après-midi (16 h 30), en deuxième ronde éliminatoire de la NFL, ils recevront la visite des Texans de Houston (11-7), qui ont défait les Chargers de Los Angeles 32 à 12, samedi dernier, au premier tour (Wild Card).

L'équipe de l'entraîneur Andy Reid est largement favorite (8½ points) pour renverser ses adversaires du Texas, même si sa fiche de de quinze victoires, deux défaites, de la saison régulière, est quelque peu trompeuse.

En effet, les Chiefs ont été moins dominants que leur reluisant bilan peut le laisser croire.  Ils ont parfois bénéficié de la chance et de pénalités en leur faveur, à la fin de certaines rencontres, notamment contre les Broncos de Denver (tentative de placement vainqueur bloqué), et les Raiders de Las Vegas (remise de ballon échappée avant une tentative de placement gagnant).



Comparés aux autres puissances de la NFL, comme les Bills, les Ravens et les Lions, les Chiefs n'ont pas été explosifs à l'attaque en 2024-25.  Ils n'ont jamais dépassé les 30 points dans un match.  En moyenne, ils n'ont marqué que 22,6 points par rencontre (15e rang de la NFL).  Ils n'ont mérité la victoire que quatre fois par plus d'une possession (c'est-à-dire par plus qu'un touché transformé).

Mais, comme d'habitude, le quart arrière Patrick Mahomes arrivait souvent à tirer un lapin de son chapeau de magicien, pour faire gagner les siens en fin de partie.  Il devra faire de même samedi contre la très étanche tertiaire des Texans.  Les demis de coin Kamari Lassiter, Derek Stingley Jr, et Jeff Okudah; ainsi que le demi de sûreté Eric Murray, ne sont pas faciles à déjouer.  Leur unité est une des meilleures de la NFL. 

Comme la saison précédente, c'est la défensive de Kansas City qui leur a permis d'avoir le dessus dans tellement de parties cette année.  Elle a limité les adversaires à 19,2 points par rencontre (4e meilleure moyenne de la Ligue).



Andy Reid avait donné congé à ses meilleurs joueurs lors de la dernière semaine du calendrier (semaine 18, défaite de 38-0 contre Denver).  Plusieurs avaient besoin de soigner des blessures.  Ils étaient tous de retour à l'entraînement hier (mardi).

Si les Chiefs sont en santé, frais, et dispos pour cette ronde divisionnelle, ce n'est pas le cas pour les Texans.  Hier, le coach de Houston, DeMeco Ryans a fait reposer Nico Collins, le seul receveur dangereux qui lui reste (Diggs, Dell, et Woods sont blessés); pendant que les gardes offensifs Shaquille Mason (genou), et Juice Scruggs (cheville), ainsi que le secondeur Azeez Al-Shaair (genou), étaient également indisponibles à cause de blessures.

L'ailier défensif Denico Autry (genou) et l'ailier rapproché Dalton Schultz (épaule) étaient limités, à la pratique de mardi.



La défensive des Texans a été formidable dans le gain de samedi passé contre les Chargers.  Elle a intercepté quatre passes du quart arrière Justin Herbert (photo ci-dessus), lui qui n'avait commis qu'un total de trois interceptions durant toute la saison régulière.  Elle a aussi limité les gains au sol à 50 verges (2,8 verges par course).

De son côté, l'attaque texane a fonctionné à plein régime en gagnant 429 verges (dont 168 au sol), et en marquant deux touchés, en plus de trois placements.

Houston aura besoin d'une performance semblable contre les Chiefs pour espérer les vaincre samedi.  Mais dans le froid de Kansas City, ce ne sera pas facile.  Leur principal espoir réside dans la capacité de leur solide front défensif à perturber Mahomes en exerçant une pression constante sur lui.  La ligne à l'attaque des Chiefs est à peu près leur seule faiblesse, et elle pourrait avoir du mal à contenir les chasseurs de QB des Texans (surtout Will Anderson Jr. et Danielle Hunter ⇾ photo ci-dessous, no 55).



Par contre, on peut en dire autant de la ligne à l'attaque de Houston, dont deux de ses membres partants sont blessés.  Dans ces conditions, face à une ligne diminuée, le plaqueur défensif tout étoile, Chris Jones, des Chiefs, pourrait se payer un festin en pourchassant le quart des Texans, C.J. Stroud, durant toute l'après-midi...

Le demi défensif Trent McDuffie, des Chiefs, devrait avoir la mission de surveiller Nico Collins.  Il a bien réussi à le faire lors de la semaine 16, le 21 décembre dernier, à Kansas City, quand son équipe a battu les Texans 27 à 19.

Dans ce match, Mahomes a dirigé une attaque équilibrée.  Ses coéquipiers et lui ont bien couru avec le ballon; plusieurs receveurs ont contribué à l'effort offensif (surtout l'ailier espacé recrue Xavier Worthy ⇾ no 1, photo ci-dessous); et la défensive a fait sa part en interceptant deux passes de Stroud, en plus d'obtenir deux sacs contre lui.



On s'attend à une performance et à un résultat semblables samedi.  La plus grande expérience des Chiefs en séries éliminatoires, l'avantage du terrain, la supériorité des entraîneurs de K.C., et, surtout, la magie de Mahomes, feront la différence, en faveur des champions défendants.  

dimanche 12 janvier 2025

ÉLIMINATOIRES DE LA NFL : UN MATCH ÉMOTIONNEL POUR LES RAMS.



À  CAUSE  DES  DRAMATIQUES  INCENDIES  DANS  LA  RÉGION  DE  LOS  ANGELES,  LES  RAMS  DEVRONT  JOUER  LEUR  MATCH  ÉLIMINATOIRE  DE  WILD  CARD  EN  ARIZONA.  MAIS  ILS  AURONT  À  COEUR  DE  GAGNER  POUR  LES  SINISTRÉS  DE  LEUR  VILLE.

C'est un facteur intangible et inattendu.  D'immenses incendies ravagent la région de Los Angeles, ce qui a forcé les autorités de la Ligue Nationale de Football à déplacer le match éliminatoire qui devait avoir lieu au SoFi Stadium de Inglewood, entre les Vikings du Minnesota (14-3) et les Rams de Los Angeles (10-7).  La partie se déroulera plutôt au State Farm Stadium, à Glendale, en Arizona, lundi soir. 

Est-ce que cet imprévu influencera l'issue de la rencontre entre ces deux clubs de la Conférence Nationale ?  On prévoit l'affrontement le plus serré de tous les matchs de la première ronde éliminatoire de cette semaine, dans la NFL.  Les preneurs aux livres donnent les Vikings gagnants par la mince marge de 1½ point.

Mais est-ce que les Rams seront motivés davantage à remporter cette importante partie pour mettre un baume sur les malheurs des sinistrés de leur coin de pays ?  Cela pourrait bien être le cas...



Ce qui pourrait importer davantage, cependant, c'est le rapport de forces des unités offensives et défensives des deux clubs.  Et s'il ne faut retenir que deux joueurs qui feront probablement la différence dans ce match, il faut se concentrer sur les deux quarts arrières, Matthew Stafford, des Rams, et Sam Darnold, des Vikings.

Stafford a l'expérience des séries de fin de saison.  Il a eu beaucoup de succès dans ce cadre, remportant, entre autres, le Super Bowl, avec son équipe, il y a trois ans.  Darnold, lui, en sera à sa première expérience en séries éliminatoires.  La pression sera donc sur lui.

Avant cette saison, sa 7e dans la NFL, Darnold n'avait été qu'un substitut médiocre, avec les Jets, les Panthers, et les 49ers.  Il était reconnu pour mal supporter la pression, et pour commettre des revirements aux pires moments.

Mais en 2024-25, lancé dans la mêlée comme partant, à la place de la recrue J.J. McCarthy, qui a raté toute la campagne à cause d'une blessure à un genou, Darnold (no 14, photo ci-dessous) a surpris tout le monde en jouant "au-dessus de sa tête", et en offrant des performances dignes d'un champion.  Il a d'ailleurs été nommé au Pro Bowl, et il est un candidat sérieux au titre de "retour de l'année" dans la NFL.



Il est vrai qu'il était bien entouré et qu'il disposait d'un arsenal offensif de première qualité.  Il a lancé 35 passes de touché, à des receveurs qui sont parmi les meilleurs de la NFL.  Ses gains aériens se sont chiffrés à 4 319 verges, et son taux d'efficacité a culminé à 102.5, alors qu'il n'avait guère dépassé les 80, dans ses saisons précédentes.  Cependant, il n'a pas été parfait.  Il a subi 12 interceptions, et il a été plaqué 48 fois derrière la ligne de mêlée (sacs).

Les Vikings n'ont perdu que trois fois en 2024-25. À deux reprises contre les champions de la Conférence Nationale, les Lions de Détroit; et lorsqu'ils ont rencontré les Rams, lors de la semaine 8.  Une défaite assez cinglante de 30 à 20, à Los Angeles.  Comme ce fut le cas contre les Lions, la semaine passée, quand ils ont été écrasés 31 à 9, la faible défensive anti-aérienne des Vikings (28e de la NFL avec une moyenne de 242 verges accordées par match) avait été malmené par la forte attaque des Rams, le 24 octobre dernier.

Tous les as offensifs de L.A. avaient bien performé dans cette rencontre.  Le QB Matthew Stafford avait complété 25 de ses 34 passes, pour 279 verges, quatre touchés, et un excellent coefficient d'efficacité de 124,5.  Il n'avait subi aucun sac.



Le demi offensif Kyren Williams (photo ci-dessus) avait porté le ballon 23 fois pour 97 verges, en plus de capter cinq passes pour 19 verges, et un touché.  Les receveurs de passes avaient également brillé : Puka Nacua avait étourdi la défenses des Viks avec sept attrapés pour 106 verges; Cooper Kupp avait marqué un touché sur une des cinq passes qu'il avait captées; et les deux réceptions de Demarcus Robinson avaient été bonnes pour des touchés.  

Les dommages à l'unité défensive du Minnesota auraient pu être encore plus considérables, puisque les Rams ont joué sans leur meilleur ailier rapproché, Tyler Higbee, absent à cause d'une grave blessure à un genou, subie dans la défaite de son équipe contre Détroit, en séries éliminatoires la saison passée.  

Chez les Vikings, seul le receveur Justin Jefferson a joué à la hauteur de son standard très élevé, avec huit catchs pour 115 verges de gains.  Ses coéquipiers, eux, ont été neutralisés par la défensive des Rams.



L'entraîneur des Rams, Sean McVay (photo ci-dessus) a sûrement pris des notes en analysant la dégelée des Vikings contre Détroit, dimanche dernier.  Darnold a été affreux (efficacité de 55,5), et il ressemblait au quart arrière décevant de ses six saisons antérieures.  La défensive n'était pas capable d'arrêter personne.  Elle a permis 178 verges au sol aux coureurs des Lions.

Il va sans dire que si les Vikings répètent ces contre performances lundi prochain, les Rams auront beau jeu pour gagner facilement.  Sean McVay a fait reposer ses meilleurs joueurs, dimanche dernier, dans le match sans importance que son équipe a disputé à domicile contre les Seahawks de Seattle.  Ça pourrait être un avantage contre les Vikings qui, eux, ont fait jouer tous leurs meilleurs porte couleurs dans le massacre subi contre Détroit.

La jeune défensive des Rams a très bien joué lors de la deuxième moitié de la saison, quand l'équipe a gagné neuf de ses onze dernières parties.  Elle accorde beaucoup de verges, et rate trop souvent des plaqués.  Toutefois, elle plie, mais ne casse pas trop souvent, surtout ces derniers temps.  Lorsqu'elle était en difficulté, lors de moments critiques, elle a su provoquer des revirements opportuns.  Elle est responsable des succès récents de l'équipe, car elle tenu le coup, quand l'offensive des Rams est tombée au neutre.



Donc, le momentum du club de Los Angeles n'est pas moins bon que celui de leurs opposants de lundi, au moment d'entrer en séries éliminatoires.  Mais Stafford (no 9, photo ci-dessus), et ses coéquipiers de l'offensive, devront se réveiller, et sortir de leur torpeur des dernières semaines, s'ils veulent parvenir à ébranler la défensive du Minnesota, lundi prochain.

S'il y a une faiblesse défavorisant Sam Darnold, comparativement à son homologue Stafford, c'est sa protection en situations de passes.  Le front défensif des Rams peut exercer de la pression sur les quarts arrières adverses, et la ligne à l'attaque des Vikings a perdu un membre important durant la récente campagne.

En effet, cette unité n'est plus aussi efficace depuis l'absence du plaqueur à gauche, Christian Darrisaw, dont la saison a pris fin durant la défaite de 30 à 20 contre les Rams, le 24 octobre, à cause d'une blessure au genou gauche (photo ci-dessous), qui a nécessité une opération.



De son côté, Stafford est plus confortable derrière la ligne de mêlée, depuis que ses protecteurs de la ligne à l'attaque sont revenus en santé, après avoir été décimés par les blessures, en début de campagne.  Le seul absent, ces dernières semaines, le vétéran plaqueur Rob Havenstein, reviendra au jeu lundi, après avoir soigné sa blessure à une épaule.

Stafford devra cependant puiser dans son grand réservoir d'expérience pour protéger le ballon, car la défensive des Vikings excelle à provoquer des revirements (no 1 dans la NFL avec 33, dont 24 interceptions).  Le quart des Rams est peu mobile, et il réagit parfois mal au blitz des défensives adverses.

Les Vikings ont la 2e meilleure défensive de la NFL contre le jeu au sol.  Stafford devra donc probablement utiliser davantage les jeux de passes, si ses porteurs de ballon frappent un mur contre le front défensif du Minnesota.  Le vétéran pivot des Rams a donc avantage à sortir de sa léthargie des dernières semaines, et à retrouver ses moyens, lundi soir prochain.



Dans un match qui pourrait se décider par un botté de placement à la toute fin, les Rams ont peut-être un autre avantage.  Après un début de saison plutôt difficile, le botteur de précision du club de McVay, la recrue Joshua Karty, s'est drôlement repris en réussissant treize placements consécutifs lors des cinq derniers matchs.  Il a placé deux de ses quatre bottés entre les poteaux des buts sur des distances de 57 et de 58 verges, dans la dernière rencontre de la saison, contre les Seahawks.

Ce fut tout le contraire pour le botteur des Vikings, Will Reichard.  Après être revenu au jeu après une blessure, il n'a plus été le même, en ratant six de ses seize dernières tentatives de placement.  Ça sera à surveiller lundi.

L'entraîneur des Vikings, Kevin O'Connell, a appris son métier sous la tutelle de Sean McVay, lorsqu'il a été son coordonnateur offensif à Los Angeles, pendant deux ans.  Il était en poste quand les Rams ont gagné le Super Bowl en 2021.  Lui et McVay sont deux amis proches.  Est-ce que l'élève aura le dessus sur le maître lundi ?  On peut en douter, étant donnée la grande expérience de McVay (six ans) à titre d'entraîneur en chef, comparée à celle d'O'Connell (0) en matchs éliminatoires.



Dans le match de lundi en Arizona, les Rams honoreront les pompiers du département des incendies de Los Angeles.  Ils joueront avec fierté pour représenter les nombreux sinistrés de leur ville.

De plus, ils seront encore plus motivés pour gagner parce que, sur le terrain, après la fin du dernier match de la saison, entre Minnesota et Détroit, le coach des Lions, Dan Campbell, a donné rendez vous dans deux semaines au coach des Vikings Kevin O'Connell (photo ci-dessus).  Signifiant ainsi qu'il  était certain que les Vikings allaient battre les Rams, lundi.

La déclaration de Campbell a été affichée dans le vestiaire des Rams.  Les coachs et les joueurs du club californien estiment que c'est un manque de respect à leur égard, et ils comptent bien faire ravaler ses paroles à l'entraîneur des Lions.