jeudi 2 janvier 2025

C.J. STROUD INQUIÈTE : EST-CE LE TEMPS DE PANIQUER CHEZ LES TEXANS, AVANT LES ÉLIMINATOIRES ?



Les Texans de Houston ne sont pas en bonne position à la veille d'entamer les séries éliminatoires dans la NFL.


Après une humiliante défaite de 45 à 33 aux mains des pitoyables Giants de New York, dimanche passé, les Colts d'Indianapolis (7-9) sont maintenant éliminés de la course aux séries de fin de saison dans la Ligue Nationale de Football.

Dans la division Sud de la Conférence Américaine, seuls les champions, les Texans de Houston, participeront donc au tournoi pour la conquête du trophée Vince Lombardi, emblématique du gagnant du Super Bowl, en février prochain.

L'an dernier, les Texans avaient constitué l'une des plus agréables surprises dans la NFL.  Guidés par un nouvel entraîneur en chef, Demeco Ryans, et le superbe jeu du quart arrière C.J. Stroud, Houston avait mérité un premier titre de section depuis 2019, avec une fiche de dix victoires en dix-sept parties.

Au terme de la présente campagne, les Texans égaleront probablement leur dossier de l'an passé, mais après les changements apportés dans l'entre saison, on s'attendait à plus de cette formation, qui semblait encore améliorée.  Les dirigeants de l'équipe étaient "all in", et leurs efforts durant la saison morte 2024 les amenaient même à viser le Super Bowl dès cette année.



Entre autres améliorations, ils avaient ajouté les vétérans Danielle Hunter (ex-Vikings, excellent chasseur de quarts arrières), le porteur de ballon Joe Mixon (ex-Bengals, photo ci-dessus), et l'excellent receveur éloigné Stefon Diggs (ex-Bills). 

Certes, Houston a décroché facilement la première place de sa faible division, mais les récentes performances de l'équipe ont énormément déçu, surtout celle du jour de Noël, une affreuse déconfiture de 31 à 2 contre les Ravens de Baltimore.  C.J. Stroud a probablement joué le pire match de sa carrière, dans cet affrontement à sens unique.

Stroud a vécu la fameuse guigne de la deuxième année, cette saison.  Ses statistiques le démontrent.  Par rapport à sa fantastique saison recrue, son taux d'efficacité est passé de 100,8 à 86; son ratio passes de touché vs interceptions s'est détérioré de 23-5 à 19-12; son nombre de passes de 20 verges et plus a baissé de 66 à 42; et le nombre de sacs subis a monté de 38 à 52.



Cette saison, le jeune pivot des Texans a semblé perdre ce qui avait tant fait son succès en 2023-24, c'est-à-dire, sa très bonne lecture du jeu et des défensives adverses.  Un atout rare, pour un quart arrière si inexpérimenté.

Mais Stroud n'est pas le seul à blâmer pour la baisse de régime de son club.  L'offensive a été moins explosive qu'en 2023, et la défensive a également perdu des plumes, en ne se retrouvant maintenant que dans la moyenne de la NFL.

La perte de vitesse de l'offensive s'explique avant tout par la faiblesse de la ligne à l'attaque.  Dans la NFL, les rencontres se gagnent dans la bataille des tranchées.  Et le front offensif de Houston a failli à la tâche dans ce département.


Moins bien protégé par sa ligne à l'attaque, Stroud a eu moins de temps pour lire les défenses ennemies; ses receveurs n'ont pas pu se démarquer assez vite; et la pression constante des fronts défensifs adverses a poussé le jeune quart à commettre plus d'erreurs et de revirements.

Si cette ligne à l'attaque n'a pas bien fait son travail, c'est en partie parce qu'elle a été affaiblie par les blessures, notamment à Shaq Mason (photo ci-dessus) et à Juice Scruggs, deux de ses piliers.

Les blessures ont aussi décimé le groupe de receveurs de C.J. Stroud.  Nico Collins n'a joué que onze matchs, et Stefon Diggs huit.  Le jeune marchand de vitesse Tank Dell (photo ci-dessous) a raté deux parties et il va manquer toute la saison prochaine après s'être brisé le genou gauche, la semaine dernière.



Les manquements de la ligne à l'attaque ont aussi affecté le jeu au sol des Texans.  Joe Mixon n'a pas si mal fait, mais globalement, Houston n'a gagné que 106,4 verges au sol par joute (21e rang de la NFL).  Ce manque de punch de l'attaque terrestre a forcé Stroud à tenter plus de passes, ce qui l'a mis davantage sous pression, avec les conséquences... fâcheuses, que l'on connaît maintenant.

Une autre explication pour les déboires de l'offensive texane se trouve probablement dans les mauvais choix de jeux, ou les stratégies déficientes, du coordonnateur à l'attaque Bobby Slowik, dont plusieurs observateurs réclament le congédiement.

Étant donné la situation présente de l'équipe (assez chaotique), en particulier l'alarmante et importante liste des blessés, les analystes et les experts prédisent un mauvais sort aux Texans en vue des séries éliminatoires.



Leurs opposants en première ronde seront probablement les Steelers de Pittsburgh, et leur solide défensive, qui pourrait bien exploiter les faiblesses offensives des Texans.  Bref, le chemin de Houston en séries pourrait s'arrêter abruptement dès le tour initial, la semaine prochaine.  On n'est guère optimiste au Texas pour l'avenir immédiat du club de Demeco Ryans (photo ci-dessus)...

🏈🏈🏈

Un mot sur les autres formations de la division Sud de l'AFC.



Les Colts d'Indianapolis (7-9) ont connu une saison ordinaire et décevante par rapport à ce que leurs partisans espéraient d'eux.  Comme c'est leur habitude depuis huit ans, soit depuis qu'ils sont dirigés par leur gérant général Chris Ballard.

Son règne correspond à l'ère post Andrew Luck, durant laquelle il a compilé un médiocre bilan de 61 victoires, 69 défaites et un match nul.  Sous la gérance de Ballard, les Colts n'ont participé que deux fois aux playoffs, enregistrant seulement un gain.  À Indianapolis, les partisans veulent qu'il prenne la porte, tout comme le coach de la défensive Gus Bradley (photo ci-dessus).

Cette brigade défensive a été pourrie en 2024 : 26e de la Ligue pour les verges accordées au sol et par la passe; 29e pour les verges allouées au total par match; 27e pour les points encaissée par rencontre.  Quand vous permettez 45 points aux minables Giants de New York, vous êtes sérieusement dans le trouble...  Vous manquez beaucoup de talent et de profondeur...



En attaque, le prometteur quart arrière Anthony Richardson (photo ci-dessus, no 5) a complètement manqué son coup à sa deuxième saison dans la NFL.  Son rendement a été horrible : un anémique pourcentage de passes complétées de 47,7 % (!!!); huit passes de touché contre douze interceptions et neuf échappés; pour une efficacité de 61,6.  Il a encore raté plusieurs rencontres (5) à cause de blessures, comme à sa saison recrue, l'an dernier.

Si le porteur de ballon Jonathan Taylor a connu une bonne campagne (1 254 verges de gains au sol, 4,66 verges par portée), il en va tout autrement pour les receveurs, en particulier pour les ailiers rapprochés qui n'ont capté que 37 passes à eux quatre.

Les dirigeants des Colts ont beaucoup de travail à faire durant la saison morte pour améliorer l'alignement, y compris repêcher un bon ailier rapproché, et ça presse !

                              🏈🏈🏈




La grande déception en 2024 parmi les clubs de la division Sud de l'AFC a certes été les Jaguars de Jacksonville (4-12).  Sans s'attendre à les voir compétitionner sérieusement pour ravir le titre de section aux Texans de Houston, on ne s'attendait cependant pas à ce qu'ils tombent si bas au classement.

Ce qui est plus prévisible, c'est le congédiement prochain du coach en chef Doug Pederson (photo ci-dessus), parce qu'il n'a pas livré la marchandise promise.  Avec un coussin de 50 millions de dollars sous le plafond salarial, il faut s'attendre à plusieurs changements, et à ce que les Jags soient très actifs sur le marché des joueurs autonomes l'été prochain.

Plusieurs vétérans ou joueurs plus âgés de la formation pourraient être sacrifiés ou abandonnés.  Entre autres : l'ailier défensif Arik Armstead, l'ailier rapproché Evan Engram, le receveur éloigné Christian Kirk, le secondeur de ligne Foye Oluokun, le joueur de centre Mitch Morse et le garde Brandon Scherff.



Les Jaguars se chercheront une nouvelle identité.  Et on se questionne de plus en plus sur celle de leur quart arrière partant Trevor Lawrence (photo ci-dessus, no 16), qui tarde à remplir les grandes promesses que l'on plaçait en lui.  On se demande si, après tout, ce n'est pas le pivot d'élite prévu, mais plutôt un QB très ordinaire, comme le démontre son décevant coefficient d'efficacité de 85, après quatre saisons comme partant à Jacksonville.

À la défense de Lawrence, il n'a pas été aidé par sa ligne à l'attaque.  Celle-ci n'a pas su le protéger comme le prouve les 112 sacks que Lawrence a subis depuis le début de sa carrière, en 36 départs.  Sans compter le nombre astronomique de fois qu'il s'est fait frapper en tentant de passer le ballon, ou lorsqu'il courait pour échapper à la poursuite des défenseurs ennemis.

L'inefficacité de la ligne à l'attaque se reflète aussi dans la faiblesse du jeu au sol des Jags (101 verges par match, 26e rang de la Ligue).



Et que dire de la défensive ?  Dernière de la NFL pour les verges consenties par la passe (moyenne de 257,7 verges par partie); 28e pour la moyenne de points accordés par rencontre (25,6).  Vous ne gagnerez pas beaucoup de games en étant aussi généreux en défense, surtout quand, en contre partie, l'offensive ne génère que 18,6 points par match.

🏈🏈🏈





On se demandait ce qui adviendrait des Titans du Tennessee, après le départ du super demi offensif Derrick Henry, pour Baltimore, l'été dernier.  Eh bien, ce fut catastrophique !  Les Titans on une fiche affreuse de 3-13, au dernier rang de leur section...et près du dernier rang au classement général.

C'est pire que la saison précédente (6-11).  Leur mauvaise campagne est due avant tout à leurs innombrables erreurs.  C'est le club qui a commis le plus de revirements dans la Ligue Nationale (33, dont 21 interceptions).  Et les Titans auraient avantage à se trouver un meilleur quart arrière no 1 que leurs actuels titulaires, Will Levis, et Mason Rudolph, qui présentent tous les deux un rating de performance autour de 79.

Les seuls points positifs de l'attaque du Tennessee ont été le porteur de ballon Tony Pollard (1 017 verges de gains au sol, cinq touchés, no 20 photo ci-dessus), et le receveur espacé Calvin Ridley (941 verges de gains, quatre touchés).

La défensive a complètement craqué en 27,3 points par match (30e position dans la NFL).       

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