AVEC LE LÉGENDAIRE AARON RODGERS ENFIN EN SANTÉ, LES JETS DE NEW YORK ÉTAIENT SUPPOSÉS ÊTRE DES PRÉTENDANTS AU SUPER BOWL.
Beaucoup d'espoirs reposaient sur le quart arrière Aaron Rodgers et les Jets de New York pour la saison 2024-25. Du moins, les supporters de l'équipe espéraient que leur club favori mettrait fin à treize années consécutives sans participation aux séries éliminatoires de la NFL.
Avec un bilan décevant de cinq victoires en dix-sept matchs, les Jets ont été loin d'atteindre leurs objectifs.
Et cet échec ne fut pas uniquement la faute de Rodgers, qui, à 41 ans, lors du dernier match de son équipe, dimanche dernier, a lancé la 500e passe de touché de sa brillante carrière. C'est seulement le 5e QB à atteindre cette marque dans l'histoire de la Ligue Nationale de Football (après Tom Brady 649; Drew Brees 571; Peyton Manning 539; et Brett Favre 508).
Même si ses statistiques n'ont pas été si mauvaises, Rodgers a eu du mal à s'adapter à sa nouvelle équipe. Il ne semblait pas être sur la même longueur d'onde que ses receveurs, notamment lors des jeux critiques, des jeux qu'il avait l'habitude de réussir, et qui ont fait sa réputation enviable.
Les blessures graves subies au cours de sa carrière, notamment celle au tendon d'Achille, qui lui a fait manquer toute la saison précédente, ainsi que son âge avancé, semblent avoir affecté sa mobilité et son temps de réaction pour décider quelle stratégie adopter.
Lent, indécis, parfois même moins combatif, il a encaissé 40 sacs cette saison, et son ratio "passes de touché vs interceptions" de 28-11, ainsi que son coefficient d'efficacité de 90,5, ont été en dessous de ses standards habituels.
À New York, après la fin de sa saison, Rodgers a dit contempler la retraite, du moins, il y réfléchira. Il pourrait aussi revenir au jeu en 2025, que ce soit avec les Jets, ou une autre équipe de la NFL. Il paraît usé et démotivé. Et mûr pour la retraite...
En 2024, Rodgers n'a pas bénéficié du soutien de son attaque au sol, celle-ci se classant à l'avant-dernier rang de la ligue avec une moyenne de seulement 91,8 verges par match. Cela a contraint le vétéran QB à lancer plus de passes qu'idéalement souhaité.
L'offensive des Jets n'a même pas produit 20 points par rencontre (19,9 → 24e de la NFL). Pourtant elle pouvait compter sur de très bons éléments, avec les receveurs Garrett Wilson et Davante Adams (acquis des Raiders le 15 octobre), ainsi que le demi offensif Breece Hall.
Pendant ce temps, la défensive de "Gang Green" permettait 23,8 points par joute (20e rang du circuit Goodell), même si elle a fini en 3e position pour le moins de verges accordées (313,8 par match). À l'image de Rodgers, qui a raté beaucoup trop de jeux clés, la brigade défensive a flanché trop fréquemment lors de situations critiques.
Les unités spéciales n'ont pas été à la hauteur, en particulier le botteur de précision Greg Zuerlein (photo ci-dessus) qui a raté sept placements en huit parties, avant d'être blessé et de s'absenter pour la seconde moitié de la saison. Quatre de ses tentatives avortées ont coûté des victoires à son équipe. Réussies, elles auraient permis aux Jets d'avoir une fiche de 4-1 en début de campagne, et de rester ainsi dans la course aux séries éliminatoires.
Ayant congédié l'entraîneur en chef Robert Saleh, après cinq parties, la direction de l'équipe est à nouveau à la recherche d'un coach, car elle a décidé de ne pas retenir les services de Jeff Ulbrich, qui agissait comme pilote par intérim. Le gérant général Joe Douglas a aussi pris la porte, et on devra lui trouver un successeur.
Après 14 ans de misère, les Jets continuent de porter l'étiquette de club d'incompétents. Si Rodgers se retire, ou quitte l'équipe, on devra combler son poste, soit par un agent libre de qualité, ou un bon jeune quart, lors du repêchage.
Trouver un directeur général et un entraîneur hautement compétents est la première priorité. Parmi les candidats potentiels, on remarque Mike Vrabel, Rex Ryan, Brian Flores, et Mike McCarthy...
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Du côté des Dolphins de Miami (8-9), la saison s'est terminée en queue de poisson avec une défaite de 32-20 contre les Jets, dimanche passé. Ils manquent les éliminatoires pour la première fois en trois ans. Ce qui fait la manchette dans le Sunshine State après cette triste fin de campagne, c'est la déclaration tonitruante d'après match du receveur étoile Tyreek Hill (photo ci-dessus), qui a dit qu'il ne jouerait plus pour les Dolphins.
Un membre de la direction de l'équipe a mentionné, pour sa part, que Hill avait déjà jeté l'éponge bien avant de signifier son abandon du club de Miami.
C'est encore la même histoire pour les "phins" depuis quelques années. C'est un club différent quand le quart arrière Tua Tagovailoa joue (fiche de 6-5 cette saison, avec un différentiel de + 17, entre les points marqués -moyenne de 24 par match-, et les points alloués) et lorsqu'il est blessé (fiche de 2-4, avec une moyenne de 12,3 points marqués par game; et en différentiel négatif de 36 points).
Les substituts de Tua (à droite sur la photo ci-dessus) ne font pas le travail, comme le prouve leur coefficient d'efficacité combiné de 77,8 -et surtout leur manque d'aplomb en situations cruciales-. On remarque également que les receveurs espacés de l'équipe sont de petite taille, et sont peu "physiques". Ils sont désavantagés pour les attrapés contestés.
Cette caractéristique s'applique aussi à la défensive, qui dans le dernier droit de la saison, a éprouvé des difficultés à réussir des plaqués, en particulier contre les demis offensifs adverses. Des jeux au sol anodins se sont alors transformés en de gros gains coûteux.
Les membres de la tertiaire n'ont pas brillé non plus, en ratant des plaqués, en ratant des couvertures, et en ratant plusieurs interceptions. Au total, les Dolphins ont raté 101 plaqués cette saison.
Le manque de discipline (114 pénalités), a également pesé dans la balance, en plus des nombreux ballons échappés (onze, 4e plus haut total dans la NFL).
Les blessures ont fait mal au club, mais faute de substituts de qualité, les Dolphins ont été incapables de compenser. La ligne à l'attaque a failli à la tâche en permettant 43 sacs du QB, et en n'ouvrant pas suffisamment de brèches pour les demis offensifs (4,01 verges par portée, 28e rang dans la NFL).
Tagovailoa pose un problème en raison de ses fréquentes blessures. Il faudra déterminer s'il demeure une solution fiable au poste de QB. La direction devra également renforcer la profondeur de l'alignement à toutes les positions. Sinon, cette formation est vouée à stagner.
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Sitôt le dernier match terminé, le propriétaire des Patriots de la Nouvelle Angleterre (4-13), Robert Kraft (photo ci-dessus) a congédié l'entraîneur en chef Jerod Mayo. Kraft s'attendait à ce que Mayo, -une recrue comme head coach-, fasse mieux que son prédécesseur Bill Belichick, dès sa première saison à la barre de l'équipe. Ce ne fut pas le cas. Les résultats (4-13) ont été identiques, avec un alignement très semblable à celui que Belichick avait dirigé à sa dernière saison (2023).
Mais Kraft était probablement le seul qui s'attendait à de meilleurs résultats. Avant le début de la campagne, les analystes et les experts prévoyaient un aussi mauvais bilan, et ils voyaient les Pats dans les dernières positions au classement général de la NFL.
La véritable surprise est que Kraft n'ait pas accordé au moins une autre chance à Mayo (photo ci-dessous). Ce dernier n'était pas prêt à diriger une équipe. Il n'avait pas d'expérience, même pas en tant que coordonnateur.
Il n'avait pas les outils pour réussir. À commencer par une bonne ligne à l'attaque. Comme leur coach, les membres de cette unité était inexpérimentés. Pas moins de douze joueurs ont tenté de la constituer, en s'échangeant les positions. Sans succès...
Envoyé peut-être trop tôt dans la mêlée, le quart arrière recrue Drake Maye n'a pas si mal paru, mais il n'avait aucun receveur dangereux à qui passer le ballon.
Peu importe qui remplacera Jerod Mayo comme entraîneur des Pats, il héritera des mêmes problèmes que lui. Les dirigeants de l'équipe ont beaucoup de travail à accomplir pour améliorer leur formation. La première chose à faire serait d'arrêter de commettre des erreurs de recrutement, et arrêter de conclure de mauvais échanges.
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Les Bills de Buffalo (13-4) ont encore remporté le championnat de la division Est de l'AFC, cette fois, sans forcer. S'ils ont gagné aussi facilement, c'est surtout à cause du brio époustouflant de leur quart arrière Josh Allen (photo ci-dessus), un sérieux candidat au titre de joueur de l'année dans la NFL (MVP).
Il a lancé 28 passes de touché, seulement six interceptions, en plus de marquer douze touchés au sol ! Il n'a été plaqué derrière la ligne de mêlée que quatorze fois ! Allen a dirigé la seconde meilleure attaque de la Ligue (30,9 points par match).
La défensive a tenu son bout en n'accordant que 21,6 points par partie (11e plus basse moyenne dans la NFL), mais elle a parfois connu quelques ennuis en étant incapable d'arrêter personne, dans certains affrontements : exemples, contre Baltimore (35 points, 427 verges allouées; 44 points, 457 verges contre les Rams; 42 points, 521 verges contre Détroit).
Allen (531 verges, 12 TD) et James Cook (1 009 verges, 16 touchés, photo ci-dessus) se sont chargés de l'attaque au sol (131,2 verges par match, 9e rang dans la NFL). L'attaque aérienne s'est également classée 9e dans la ligue avec des gains de 227,9 verges par rencontre.
Elle aurait été meilleure si le receveur Amari Cooper n'avait pas été absent pendant la moitié de la saison à cause de blessures. Khalil Shakir (76 attrapés, pour 821 verges et quatre touchés; et Keon Coleman (29 réceptions pour 556 verges et quatre touchés, en 13 matchs joués) ont aidé à compenser pour le manque de productivité de Cooper. Allen a aussi reçu l'aide d'une foule d'autres receveurs marginaux en étant en mesure de bien distribuer le ballon.
En première ronde des séries éliminatoires (Wild Card), les Bills recevront les Broncos de Denver, dimanche prochain (13 heures). On en reparlera...
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