mardi 7 janvier 2025

KIRK COUSINS N'A PAS ÉTÉ EN MESURE D'AMENER LES FALCONS D'ATLANTA EN SÉRIES ÉLIMINATOIRES.



POURTANT,  LES  FALCONS  AFFICHAIENT  UN  BILAN  DE  7-7  AVANT  QUE  COUSINS  NE  SOIT  RELÉGUÉ  AU  POSTE  DE  REMPLAÇANT  PAR  LA  RECRUE  MICHAEL  PENIX JR.

Après une bonne première moitié de saison (six victoires, trois défaites, et deux matchs d'avance en première place de la NFC sud), les Falcons d'Atlanta ont subi quatre revers consécutifs, avant de mettre fin à cette mauvaise série, en gagnant 15 à 9 à Las Vegas, contre les faibles Raiders.

Dans ce gain peu convaincant, le quart arrière Kirk Cousins (36 ans), avait encore déçu, en ne jouant pas à la hauteur de l'immense contrat de 180 millions de dollars (pour quatre ans), que sa nouvelle équipe lui avait consenti l'été passé, pour l'amener piloter l'offensive, à Atlanta.  Entre autres gaffes, Cousins (no 18) avait lancé sa 16e interception, lui qui ne comptait que 18 passes de touchés en 14 parties. 

Avec la saison en jeu, une fiche de 7-7, et en lutte avec les Buccaneers de Tampa Bay pour finir en tête de leur division, les dirigeants des Falcons en avait assez des contre performances de Cousins.  Ils ont choisi de donner le poste de QB partant à la recrue Michael Penix Jr (choisi en première ronde, au 8e rang, du repêchage de 2024 → photo ci-dessus).



En trois départs, en fin de calendrier, Penix et ses coéquipiers ont perdu leurs deux derniers matchs, chaque fois en prolongation, contre Washington, et la Caroline, pour ainsi terminer la campagne 2024-25 avec un bilan négatif de 8-9.  C'était la septième saison perdante consécutive des Falcons, avec autant d'éliminations précoces successives.

À la fin de cette saison frustrante, Michael Penix (no 9) avait joué suffisamment bien pour convaincre ses supérieurs qu'il représente l'avenir au poste de quart arrière numéro un de l'équipe.  Que fera-t-on alors de Kirk Cousins ?  Il semble que les Falcons aient déjà décidé de le conserver comme substitut et mentor de Penix, malgré la part énorme qu'il accapare sur la masse salariale du club.

En compétition avec Tampa Bay jusqu'au tout dernier match de la saison, cette dernière défaite d'Atlanta contre la Caroline, combinée à la victoire des Bucs contre la Nouvelle Orléans, mettait fin de façon abrupte à une campagne au début de laquelle les experts prédisaient le championnat de la section Sud de la NFC au club de la Georgie.



Moi, je n'étais pas d'accord avec ces prévisions.  Au final, ce n'est pas tant Cousins et l'offensive des Falcons qui leur a coûté le titre de la division Sud mais leur défensive pleine de trous.  Certes, Cousins aurait pu mieux jouer, mais les autres piliers de l'attaque ont assuré, en offrant un très bon rendement.  À commencer par le porteur de ballon Bijan Robinson (photo ci-dessus), qui a gagné 1 887 verges, dont 431 par la passe, pour un total de quinze touchés.

Les receveurs n'ont pas été en reste : Drake London (photo ci-dessous) a capté 100 passes pour 1 271 verges et neuf touchés; Darnell Mooney a fait 64 catchs pour 992 verges et cinq TD; Ray Ray McCloud et Kyle Pitts ont aussi contribué significativement à l'excellente offensive aérienne de leur équipe.

Alors oui, c'est surtout la défensive qui est à blâmer pour l'élimination des Falcons.  Par exemple, dans la cruciale dernière partie de l'équipe, dimanche passé, elle a accordé 44 points et 537 verges de gains aux Panthers de la Caroline, qui ne sont pourtant pas une puissance dans la NFL.



Les Falcons ont perdu six de leurs huit dernières parties, et la défensive a concédé 30 points et plus dans quatre de ces rencontres.  La défense anti-aérienne a été particulièrement vulnérable en allouant 224,5 verges par match (22e rang dans la NFL).

Compte tenu des gros changements apportées au cours de la saison morte, l'été dernier; compte tenu de l'immense talent dans leur alignement; et étant donné leurs investissements importants sur certains joueurs vedettes; les Falcons n'ont pas livré la marchandise en 2024-25.  On comprend pourquoi les joueurs et les entraîneurs du club avaient un goût amer dans la bouche en quittant leur vestiaire après leur élimination trop hâtive...

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Même s'ils ont connu un saison encore plus difficile que les Falcons, les Panthers de la Caroline (5-12) ont quitté leur vestiaire de façon bien plus positive que leurs rivaux, après les avoir battus 44 à 38 en période de surtemps.

Après un désastreux début de saison (1-7), le club de l'entraîneur en chef Dave Canales (à droite sur la photo ci-dessus) s'est redressé en remportant quatre de ses neuf parties suivantes.  Et même dans les cinq défaites de la seconde moitié de saison, les Panthers ont été généralement compétitifs, en perdant trois fois par six points ou moins.  C'était déjà un grand pas en avant car, rappelons-nous, la Caroline avait compilé la pire fiche (2-15) de la NFL en 2023-24. 

Plus important encore, après avoir été "benché" après deux matchs, en début de campagne, le jeune quart arrière Bryce Young (tout premier choix du repêchage de 2023) a montré plusieurs signes d'amélioration par rapport à sa difficile saison recrue de l'an dernier.  D'une certaine façon, il a été chanceux de prendre la relève d'Andy Dalton lorsque celui-ci a été blessé à un pouce, dans un accident d'auto (le 22 octobre).



Si Young (photo ci-dessus) n'avait pas eu cette chance de se racheter, peut-être aurait-il été échangé ou simplement libéré par les Panthers.  Au lieu de cela, il a pu montrer qu'il était capable de bien jouer, et de représenter le quart arrière d'avenir de son équipe.

Point positif cette saison, l'attaque au sol a été efficace, avec une bonne ligne offensive, et le porteur de ballon Chuba Hubbard (1 195 verges au sol et dix touchés).  Young a aussi fait sa part avec plusieurs courses (43) à des moments opportuns (249 verges et six touchés).

Mais de ce côté du ballon, les nombreuses blessures ont empêché les receveurs de passes de donner leur plein rendement : Adam Thielen (à droite sur la photo ci-dessous) a raté sept matchs; Jalen Coker six; et Diontae Johnson a été échangé aux Ravens de Baltimore à la fin du mois d'octobre.  Les Panthers manquent de profondeur à cette position.  Un bon vétéran obtenu par un échange, ou via le marché des agents libres, serait le bienvenu la saison prochaine.



Si l'offensive s'est améliorée au fil de la saison, on ne peut pas en dire autant de la défensive.  Celle-ci a été la pire de la Ligue Nationale en accordant 31,4 points par match (total de 534), la 6e plus haute moyenne de l'histoire de la NFL.

Les Panthers ont perdu trop de bons joueurs défensifs avant et pendant la saison, soit par des échanges (l'excellent chasseur de QB Brian Burns, et le demi de coin étoile Donte Jackson); soit par le marché des agents libres (Frankie Luvu, et Jeremy Chinn); soit à cause de graves blessures (Derrick Brown, Shaq Thompson, et D.J. Wonnum).

Après leur affreuse saison 2023-24, les dirigeants du club ont cherché à renforcer leur attaque.  Ce sera le tour de la défensive l'été prochain de recevoir des renforts (agents libres, repêchage).  On a besoin d'aide à toutes les positions, surtout chez les chasseurs de quarts, et les demis de coin.

En 2024, les Panthers ont mis l'accent sur le "processus", comme l'a dit le vétéran Adam Thielen.  On s'est concentré sur la façon de jouer et l'esprit d'équipe, plutôt que de faire une obsession sur le nombre de victoires.  Et cela a commencé à rapporter des dividendes, et à répandre de l'optimisme parmi les joueurs, et les membres de la direction.

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Pour la deuxième année de suite, je pensais que ce seraient les Saints de la Nouvelle Orléans qui remporteraient les honneurs dans la division Sud de la NFC.  Je croyais qu'ils avaient les effectifs pour y arriver.  Et je me suis encore trompé !  Au lieu de coiffer tous leurs rivaux en tête de la section la plus faible de la NFL, les Saints (5-12) ont fini derniers au classement, pour la première fois depuis 2008 !

L'entraîneur Dennis Allen a été congédié à la mi-saison, et son remplaçant Darren Rizzi, nommé par intérim, n'a pas eu plus de chance, car il ne sera pas de retour en 2025.  Personne n'aurait pu faire mieux, étant donné le nombre effarant de blessés qui ont empêché l'équipe d'avancer.

Seulement le fait que les quarts arrières Derek Carr (no 4, photo ci-dessus), et le versatile Taysom Hill ont raté près de la moitié de la campagne, en se retrouvant à l'infirmerie, suffirait à expliquer la pauvre fiche du club de la Louisiane.  D'autres joueurs importants ont été au rencart pour de longues périodes : le centre Erik McCoy, le meilleur receveur de l'équipe Chris Olave (commotion, photo ci-dessous), l'ailier espacé Rashid Shaheed, le demi offensif Alvin Kamara, Lucas Patrick, Bub Means, Kendre Miller, etc.



Manquant de profondeur dans leur alignement, les Saints n'avaient pas le luxe de compter sur de bons remplaçants...  Au milieu du calendrier, ils avaient un dossier de 2-7 (les deux victoires dès le début, avant que les blessés commencent à s'accumuler), et il n'y avait plus moyen de sauver la saison, après sept défaites consécutives.  Ils allaient rater les séries éliminatoires pour la 4e fois de suite.

Privée de ses meilleurs éléments, y compris certains des membres de sa ligne à l'attaque, l'offensive n'a produit qu'une moyenne de 16,5 points par match durant les quinze dernières parties des Saints.  Dans les deux premières joutes, avec tous ses effectifs, elle en avait marqué 47 contre la Caroline, et 44 contre Dallas !  C'est vous dire !!!

En défensive, ce ne fut pas plus brillant, mais malgré le nombres de verges accordées (380, 30e rang dans la NFL), on a quand même limité les dégâts en permettant "seulement" 23,4 points par rencontre (19e position dans la Ligue).



Le problème au cours de la prochaine saison morte, c'est que les Saints devront faire face à un faramineux surplus de 66 millions de dollars au-dessus du plafond salarial.  Il faudra faire des coupures, mais le quart arrière Derek Carr a déjà indiqué qu'il n'acceptera pas une réduction de salaire...

Des vétérans hauts salariés devront être sacrifiés, et on manque déjà de profondeur tant à l'attaque qu'en défensive.  Au cours des dernières saisons, la mentalité des gens de la direction, c'était qu'en étant près de faire les séries éliminatoires, il suffisait de ne faire qu'un minimum de changements pour y parvenir enfin.  On négligeait de rajeunir l'équipe, et de contrôler le budget des dépenses.

Maintenant, les patrons ont un problème considérable, un casse-tête financier énorme sur les bras. L'horizon s'est passablement obscurci à NOLA.

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Finalement, ce ne sont pas les favoris (Falcons), ou mes préférés (Saints), qui se sont emparés du championnat de la division sud de la NFC : ce sont plutôt les Buccaneers de Tampa Bay (10-7).  Et ils ont réussi à le faire de façon assez impressionnante, avec en tête le très déterminé quart arrière Baker Mayfield.  Ce dernier a été un leader exceptionnel avec sa mentalité du "peu importe ce que ça prend" pour gagner !

Dans le match décisif pour le championnat, dimanche passé contre les Saints, Mayfield (photo ci-dessus) a foncé tête première à plusieurs reprises pour des gains au sol importants, qui ont permis de poursuivre des séquences offensives cruciales.  

Après avoir relancé sa carrière l'an passé à Tampa Bay, après que trois clubs de la NFL eurent démissionné à son sujet, Mayfield vient de connaître la meilleure campagne de sa vie.  Il a complété 71,4 % de ses passes (un record d'équipe), pour 4 500 verges, 41 touchés (plus trois au sol), et une évaluation (rating) de 106,8 (également un record d'équipe).  Wow !!!



Seuls Drew Brees (2011), Joe Burrow (2024, photo ci-dessus) et Aaron Rodgers (2020), avaient accompli le même exploit, soit au moins 40 passes de touché; un pourcentage de passes complétés de plus de 70%; et au moins 4 000 verges de gains aériens, dans une saison.

Mayfield est la principale raison pour laquelle les Bucs viennent de rafler leur quatrième titre consécutif de la division Sud de la NFC, et une cinquième participation d'affilée aux séries éliminatoires de la NFL.  Le pivot portant le no 6 sur son chandail a aidé les siens à établir une nouvelle marque d'équipe, avec un taux de conversion en 3e essais, de 50,9 %.  L'ancien record était de 47,1 %, en 2021, avec Tom Brady aux commandes de l'attaque de Tampa Bay.

Mais Mayfield n'a pas été le seul à participer aux succès de son équipe.  Les membres de l'offensive terrestre ont aussi poussé la formation floridienne vers le sommet.  Au cours des deux saisons précédentes, cette offensive au sol avait fini au dernier rang de la Ligue.  Cette saison elle a terminé au 4e rang, avec une fantastique moyenne de 149,2 verges de gains par match.  La moyenne de 5,25 verges par course constitue un record d'équipe.  Ce fut la 3e meilleure du circuit Goodell cette saison (derrière Baltimore et l'Arizona).


C'est la recrue Mar'Keise Irving (photo ci-dessus) qui a fait la différence en amassant 1 122 verges de gains au sol, en plus de huit touchés.

L'attaque aérienne a fait aussi bien avec 250,4 verges par rencontre (3e meilleure de la NFL).  Le vétéran ailier éloigné Mike Evans a mené la charge avec une 11e saison d'affilée avec plus de 1 000 verges de gains (un record de la NFL), et onze touchés.

Chris Godwin avait fait plus que sa part (50 réceptions, pour 556 verges et cinq touchés) avant de rater le reste de la saison après avoir subi une blessure lors du 7e match du calendrier des Bucs.  Plusieurs de ses coéquipiers ont compensé pour sa perte : Jalen McMillan, Sterling Shepard, l'ailier rapproché Cade Otton (photo ci-dessous); ainsi que les demis offensifs Rachaad White et Mar'Keise Irving, qui se sont convertis souvent en receveurs de passes.



La grande faiblesse des Buccaneers est sa défense anti-aérienne (3e pire de la NFL avec 244 verges allouées par match).  Trois joueurs de la tertiaire sont blessés (Antoine Winfield (genou), Jamel Dean (genou), et Jordan Whitehead (cou), et pourraient manquer le match éliminatoire de premier tour (Wild Card), dimanche soir prochain, contre les Commanders de Washington.

Je reviendrai sur cet affrontement qui promet, entre ces deux clubs "hot", ces derniers temps...

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