jeudi 13 novembre 2025

NFL 2025, SEMAINE 11 : CHICAGO AU MINNESOTA ⇨ J.J. McCARTHY DEVRAIT S'INSPIRER DE CALEB WILLIAMS !



En retard dans la course au championnat de leur division, les Vikings du Minnesota (4-5) doivent absolument vaincre les Bears de Chicago (6-3), leurs rivaux de la section Nord de la Conférence Nationale, dimanche prochain, à Minneapolis.

Le club de la ville des vents est à égalité au premier rang de la division Nord de la NFC avec les Lions de Détroit.  Ce que personne n'avait prévu avant le début de la saison.  Mais les analystes hésitent à donner beaucoup de crédit à la formation dirigée par le gourou offensif Ben Johnson.

Certes, l'ex coordonnateur offensif des Lions semble en voie de répéter ses succès à Chicago, mais ce qui fait douter les experts de l'éloquente fiche des Bears, c'est qu'ils ont été favorisés par un calendrier avantageux, et que leur défensive est parmi les pires de la NFL (28e pour les points accordés avec une moyenne de 27,4 par match, 26e contre la passe, 29e contre la course).



Ce qui fait aussi "tiquer" les observateurs, c'est que les Ours ont gagné plusieurs matchs serrés grâce à des retours miraculeux dans les dernières minutes des parties, comme ce fut récemment le cas ces deux dernières semaines, contre les Bengals à Cincinnati, et, dimanche passé, contre les Giants de New York.  Dans des situations qui semblent désespérées, les Bears refusent d'abandonner et de perdre !  Quand même le signe d'un club gagnant.

En effet, il n'en demeure pas moins que les Bears ont gagné six de leurs sept dernières rencontres, en minimisant les revirements (trois seulement depuis trois semaines, et six depuis le début de la saison), et en en provoquant une tonne (20 au total, dont 13 interceptions, un sommet dans la NFL).

En même temps, on peut dire que les difficultés de leurs adversaires de dimanche sont attribuables, du moins en partie, à leurs erreurs, dans la même catégorie des revirements.  Les Vikings se sont rendus coupables de 16 changements de possession (11 interceptions et 5 échappés perdus), le 2e plus haut total dans toute la Ligue Nationale.



La grande différence entre les Bears et les Vikings a été le travail primordial des quarts arrières.  Du côté de Chicago, Caleb Williams (photo ci-dessus) ne cesse de progresser, sous la direction de Ben Johnson.  On savait qu'il avait un bon bras, mais il se révèle un meilleur athlète que prévu, en se servant d'une mobilité insoupçonnée, pour échapper aux pressions des défensives adverses, et pour compléter des passes précises lorsqu'il est en mouvement, à l'extérieur de la pochette protectrice.

Il faut dire qu'il bénéficie de la présence d'excellents receveurs en DJ Moore, Rome Odunze, ainsi que la recrue Luther Burden III, qui s'affirme de plus en plus.  C'est également le cas de l'ailier rapproché recrue Colston Loveland, auteur du long touché victorieux contre les Bengals, il y a deux semaines.

De plus, l'attaque est bien équilibrée avec la contribution de Caleb Williams sur les jeux au sol (48 courses pour 246 verges et trois touchés) de même que le bon travail des porteurs de ballon D'Andre Swift (4,8 verges par course) et Kyle Monangai (5,2 verges par portée).  Avec une production offensive de 379,8 verges en moyenne par rencontre (3e meilleure dans la NFL), ça commence à ressembler à ce que Ben Johnson (photo ci-dessous) accomplissait à Détroit, ces dernières années.



Les statistiques de Caleb Williams, comme passeur, sont éloquentes : 178 passes réussies en 293 tentatives, pour 2 136 verges, 13 passes de touché contre seulement 4 interceptions, et un coefficient d'efficacité de 92,2.  Et, autre signe de sa nette amélioration par rapport à l'an dernier, il n'a subi que 14 sacs en comparaison de 68, la saison passée !

Williams joue maintenant remarquablement bien dans les situations critiques, lorsqu'il est sous pression.  Sa course spectaculaire de 17 verges, pour le touché victorieux, contre les Giants, dimanche dernier, en est la dernière preuve étincelante.

Si le jeune quart de 2e année des Bears brille de plus en plus, il n'en va pas de même pour son homologue, J.J. McCarthy, des Vikings.  Après une performance sans bavure dans la victoire surprenante de son équipe contre les Lions, il y a deux semaines, McCarthy a échoué lamentablement dans la défaite de dimanche passé, 27 à 19, contre les Ravens de Baltimore.  C'était le 3e échec des Viks à domicile cette saison.


À la décharge de McCarthy (ci-dessus), c'était seulement son 4e match comme partant dans la NFL.  On doit s'attendre à ce qu'il connaisse des hauts et des bas.  On peut aussi se demander s'il est complètement remis de la blessure au haut de la cheville, qui lui a fait manquer des parties, cette année.  Il peine à compléter ses passes (53,7 %), a un faible ratio passes de touché vs interceptions (5 - 6) et une piètre efficacité de 65,8.  

Lui et l'autre QB des Vikings, Carson Wentz, n'ont pas suffisamment été capable de rejoindre leur as receveur Justin Jefferson, dont le rendement a fortement diminué cette saison.  Il n'a saisi que 51 passes en 84 tentatives, pour 686 verges, et seulement deux touchés.  Il vient au 8e rang chez les receveurs de la Ligue Nationale, lui qui a l'habitude des premières places avec Ja'Marr Chase, des Bengals de Cincinnati.  C'est Jaxon Smith-Njigba, des Seahawks de Seattle, qui est en tête cette année, avec 1 041 verges de gains par la passe.

En ce qui concerne leur calendrier, les Vikings n'ont pas eu la même chance que les Bears, au cours du dernier mois.  Ils ont dû se mesurer à quatre clubs redoutables.  Ils ont été incapables de coller deux victoires d'affilée cette année.



Les Bears tenteront de se venger dimanche, après avoir perdu leur match d'ouverture locale, cette saison, contre les Vikings (défaite de 27 à 24, le 8 septembre).  Les parieurs penchent plutôt du bord du Minnesota par 2½ points, sans doute parce que les Vikings sont dans une situation critique, au dernier rang de leur division, et qu'une autre défaite compromettrait sérieusement leurs chances de participer aux séries éliminatoires.

Cependant, J.J. McCarthy devra être dans un de ses beaux jours pour permettre à son équipe de triompher.  Disons que ses performances, cette saison, n'inspirent guère confiance.  J'hésite à suivre les preneurs aux livres dans leur prédiction, étant donné les prouesses de l'offensive des Bears, ces derniers temps.  Mais il est vrai que leur défensive est vulnérable et qu'une star comme Justin Jefferson pourrait bien l'exploiter.

Bears   23,    Vikings   24.

NFL 2025, SEMAINE 11 : TAMPA BAY À BUFFALO ⇨ L'AVANTAGE DU TERRAIN FAVORISE LES BILLS.



Deux équipes aux fiches identiques de 6-3 s'affrontent dimanche à Buffalo.  Les Buccaneers de Tampa Bay seront les visiteurs contre les Bills, dans un match crucial qui devrait être intense.  Les deux formations ont des problèmes similaires : de nombreux blessés,   des ruptures trop fréquentes en défensive, des attaques qui manquent occasionnellement d'opportunisme. 

Les Bills ont connu un laisser-aller  après leur grosse victoire contre les Chiefs de Kansas City, il y a deux semaines.  Dimanche dernier, ils ont été complètement dominés dans les tranchées, et ils ont commis trois revirements en zone offensive, dans une défaite embarrassante de 30 à 13 contre les médiocres Dolphins de Miami (3-7).

Eux qui devaient remporter facilement le championnat de leur division (Est de l'AFC) cette saison, se retrouvent soudain à 1½ match des Patriots de la Nouvelle Angleterre (8-2), et, étant donné le calendrier facile de ces derniers, il est improbable que les Bills puissent les rejoindre ou les dépasser, d'ici la fin de la saison régulière.



La formation dirigée par l'entraîneur Sean McDermott  (ci-dessus) est inconstante, sauf en ce qui concerne ses problèmes défensifs qui, eux, se reproduisent avec régularité.  L'attaque conduite par le quart arrière étoile Josh Allen n'est pas toujours capable de surmonter ces ennuis, en marquant suffisamment de points.

La défense contre la course est particulièrement horrible (31e de la NFL en accordant 5½ verges par portée), ce qui permet aux équipes opposées d'établir leur attaque au sol, d'imposer le tempo, et de contrôler le temps de possession du ballon.  Les Bills doivent alors revenir de l'arrière en  abandonnant trop souvent leur atout principal, qui est l'attaque au sol (1ère de la Ligue avec une moyenne de 153,2 verges de gains par rencontre), pour lancer plus fréquemment le ballon.  Ce qu’Allen maîtrise moins bien cette saison.

De plus, ses deux meilleurs receveurs, l'ailier espacé Khalil Shakir (photo ci-dessous), blessé aux côtes, et l'ailier rapproché Dalton Kincaid (ischio-jambiers) ne sont pas certains de participer à la rencontre face aux Bucs.



Leurs adversaires  de dimanche ont aussi un problème de personnel chez les receveurs de passes.  Mike Evans et Chris Godwin sont absents, et l'attaque au sol ne fonctionne plus très bien depuis que le porteur de ballon Bucky Irving est au rancart.

Au cours des dernières semaines, l'équipe a dû s'appuyer davantage sur sa défensive, mais celle-ci a connu des ratés occasionnels, qui ont permis des jeux explosifs aux adversaires.  Comme dans la défaite de 28 à 23 contre la Nouvelle Angleterre, la semaine dernière.   Les Patriots ont réussi de longs jeux de 72, 69, 55 et 54 verges, dont trois ont résulté en des touchés.

La magie du premier quart de saison de Baker Mayfield  (photo ci-dessous) ne semble plus opérer depuis quelques semaines.  Le quart arrière des Bucs s'était fait une spécialité de revenir de l'arrière pour procurer de précieuses victoires à son équipe, avec des poussées offensives victorieuses, dans les derniers instants des matchs.  Plus maintenant...



Le manque de personnel qualifié (voir blessés) y est sûrement pour quelque chose dans ces insuccès.  Sans Evans et Godwin, les receveurs secondaires des Bucs sont incapables d'étirer les défensives adverses, et de réussir de longs jeux.  

Mais contrairement aux Bills, les Bucs ont moins de concurrence dans leur division (Sud de la NFC), et après leur match à Buffalo, et celui contre les Rams, à Los Angeles, leur calendrier devient mieux gérable.

Habitués de jouer à la chaleur, dans le sud-est des USA, les Bucs risquent de ne pas être à l'aise dans le froid du stade non couvert des Bills.  Ces derniers en profitent presque toujours pour mieux jouer chez eux.  



Ils ont sans doute pris note des ennuis des Bucs pour freiner le jeu au sol, la semaine passée contre les Patriots.  Le porteur de ballon James Cook (photo ci-dessus), le 2e meilleur  porteur de ballon de la NFL, derrière Jonathan Taylor, des Colts, cherchera à capitaliser sur cette mauvaise tendance des défenseurs de Tampa Bay.

Les Bucs ne peuvent pas en faire autant pour exploiter la faiblesse de la défense des Bills contre le jeu au sol, puisqu'ils n'ont pas de coureurs aussi dangereux que James Cook. 

En défensive, si les Bills peuvent mettre de la pression sur Mayfield, ils réduiront son efficacité.  Greg Rousseau (photo ci-dessous) et Joey Bosa sont bons pour ça.  Bien que Bosa (blessé à un poignet) ne soit pas sûr de participer au match.


Les deux belligérants sont à la croisée des chemins.  Les Bills doivent développer un sentiment d'urgence plus prononcé car, maintenant, ils doivent penser à une place en séries éliminatoires à titre de "wild card", puisqu'ils ne pourront vraisemblablement pas décrocher le titre de champions de leur division.  

Or, il y aura beaucoup de compétition pour mériter une telle place, dans la Conférence Américaine.  Les hommes de Sean McDermott ne peuvent plus se permettre trop de faux pas d'ici la fin de la saison régulière.

Ils ont  une fiche de 2-3 dans leurs cinq dernières parties.  Le quart Josh Allen est moins constant dans ses performances, cette année.  En défense, on remarque souvent un mauvais positionnement des joueurs, ce qui entraîne de la désorganisation, ainsi qu'une couverture inadéquate, sur les jeux de passes.   Ces déficiences permettent des percées importantes de la part des offensives ennemies.



Visiblement, les Bills auraient eu besoin d'aide en défensive, avant la date limite des transactions dans la NFL, le 4 novembre.  Mais ils sont restés inactifs dans ce domaine...

Les Buccaneers risquent d'être encore sonnés après leur dure  bataille perdue contre les Patriots, dimanche dernier.  Si leur attaque au sol pouvait bien fonctionner contre la défense poreuse des Bills, ils auraient des chances de gagner à Buffalo.



Mais c'est peu probable qu'ils réussissent cette mission, car les défenseurs des Bills voudront y aller de meilleurs efforts devant leurs partisans.  Un sentiment d'urgence, pourrait maintenant s'installer, en prévision d'une participation aux séries éliminatoires, qui pourrait être menacée, s'ils ne jouent pas mieux, et avec une meilleure constance. 

Avec l'avantage du terrain et de la température,  Buffalo devrait l'emporter par 5½ points, selon les parieurs.  Si la météo est mauvaise, on pourrait assister à une rencontre dominée par les défensives...

Buccaneers    20,     Bills    24.       

NFL 2025, SEMAINE 11 : CAROLINA À ATLANTA ⇨ BRYCE YOUNG INCAPABLE DE PROPULSER L'ATTAQUE DES PANTHERS...



Match important entre rivaux de division dimanche à Atlanta, quand les Falcons (3-6) accueilleront les Panthers de la Caroline (5-5).  Les Falcons ont subi une 4e défaite de suite, dimanche dernier, à Berlin, en baissant pavillon 31 à 25, en prolongation, contre les Colts d'Indianapolis.  Depuis le début de la présente campagne, ils n'ont vaincu qu'un seul club avec une fiche positive (Buffalo).

La défensive de l'équipe du pilote Raheem Morris ne peut compenser pour la faiblesse de l'attaque conduite par l'inefficace quart arrière Michael Penix.  Dans le revers contre les Colts, il n'a complété que 12 passes sur 28, pour 177 verges.

La série de défaites d'Atlanta correspond à la baisse de production du demi offensif Bijan Robinson.  Durant les cinq premières parties de son club, Robinson a été fantastique, autant comme porteur de ballon, que comme receveur de passes.  Les Faucons avaient alors un dossier de 3-2.  Par la suite, Robinson (photo ci-dessous) a été incapable de franchir la barre des 100 verges au sol, et il n'a plus marqué le moindre touché, dans les quatre défaites des siens.



Pendant ce temps, c'était l'inverse pour les porteurs de ballon des clubs adverses.  La défense contre le jeu au sol des Falcons est devenue une passoire, allouant près de cinq verges par course.  Dimanche passé, l'offensive des Colts a totalisé 519 verges de gains, dont 323 au sol.  Leur as demi offensif Jonathan Taylor a gagné à lui seul 286 verges, passes et courses, en plus de trois touchés.

De semaine en semaine, les Falcons trouvent de nouveaux moyens de perdre.  L'offensive déçoit vraiment avec tous les premiers choix de repêchage qu'elle aligne.

Dans la mauvaise passe où ils se trouvent, peuvent-ils espérer prendre leur revanche sur la lourde défaite 30 à 0 subie en semaine 3 face aux Panthers ?  Les experts et les preneurs aux livres semblent le croire, puisqu'ils les favorisent par 3½ points, dimanche.



De leur côté, les Panthers de la Caroline représentent une énigme depuis le début de la saison.  Ils remportent des victoires surprenantes, et perdent des matchs qu'ils devraient gagner.  Comme celui de la semaine passée, un revers inexplicable contre les médiocres Saints de la Nouvelle Orléans (2-8) par la marque de 17 à 7.

Le quart arrière Bryce Young (photo ci-dessus) a été encore atroce en complétant 17 passes pour seulement 124 verges, en plus de commettre une interception coûteuse.  Young n'a pas dépassé les 150 verges de gains aériens pour une troisième partie d'affilée.  Et il a atteint 200 verges une seule fois cette année.

Les Panthers n'ont marqué qu'un total de 45 points dans leurs quatre dernières rencontres.  Seule la recrue Tetairoa McMillan performe chez les receveurs (61,8 verges en moyenne par match).  Après lui, Xavier Legette gagne une faible moyenne de 22,6 verges par joute.  Le moteur de l'offensive, le porteur de ballon Rico Dowdle, est puissant, mais quand les défenses opposées limitent sa production, les Panthers tombent au neutre, offensivement.



À cause de certaines victoires surprenantes, comme celle de 30 à 0, lors de la semaine 3, contre Atlanta, on a peut-être surévalué le club de football de la Caroline.  Bryce Young, un ancien premier choix de repêchage, pour lequel les Panthers ont payé un fort prix, ne livre pas la marchandise, et on devra se rendre compte finalement, qu'il n'est pas l'homme de la situation.

Les Falcons n'ont pas le choix, ils doivent gagner dimanche, pour espérer sauver leur saison, qui s'en va à la dérive.  Avant le début de la campagne 2025-26, plusieurs experts leur prédisaient le championnat de la division Sud de la Conférence Nationale.  Ils répètent cela depuis déjà quelques années.  Et ils se trompent toujours...

Panthers   17,    Falcons   20.