jeudi 16 octobre 2025

NFL 2025, SEMAINE 7 : PHILADELPHIE AU MINNESOTA ⇨ UNE SEMAINE DE REPOS QUI FAVORISE LES VIKINGS.



Il y a beaucoup de monde dans l'infirmerie des Eagles de Philadelphie (4-2) et dans celle des Vikings du Minnesota (3-2) en prévision de l'affrontement entre les deux équipes, dimanche prochain, au U.S. Bank Stadium de Minneapolis.

Mais les blessés des Vikings ont eu une semaine supplémentaire pour guérir leurs bobos puisque, de retour du vieux continent après deux parties disputées là-bas, ils ont eu droit à leur semaine de congé (bye).

Les blessés des Eagles n'ont pas eu cette chance et d'autres coéquipiers les ont rejoints en touche dimanche dernier, lors d'une dure défaite de 34 à 17 contre les Giants de New York.  Dans cette débandade, les joueurs de l'entraîneur chef Nick Sirianni (ci-dessous) ont été dominés physiquement et ont vraiment mal paru.



En dépit de leur fiche de 4-2, les Eagles jouent plus souvent mal que bien cette saison.  Avec tous les joueurs qu'ils ont perdu durant la saison morte, il y a moins de profondeur à toutes les positions.  Ce qui pose un problème quand les titulaires des différents postes ratent des matchs en raison de blessures.

Des absents, il y en a beaucoup trop sur la ligne offensive.  Les noms des plaqueurs Myles Hinton et Cameron Williams, ainsi que celui du centre Willie Lampkin apparaissent sur la liste des blessés à long terme, tandis que le garde Landon Dickerson (blessé à une cheville) n'est pas sûr de participer au match de dimanche.

Avec une ligne à l'attaque ainsi décimée par les blessures, ça peut expliquer que le porteur de ballon Saquon Barkley (photo ci-dessous), de loin le meilleur à sa position l'an dernier, éprouve tant de difficultés à trouver les ouvertures dans les lignes de défense ennemies.  Sa ligne offensive ne lui en procure tout simplement pas assez.



Ce serait crucial que cette pénible situation change contre la vulnérable défensive des Vikings, qui accorde une moyenne de 132,2 verges au sol par partie (24e rang de la NFL) aux porteurs de ballon adverses.

Le jeu au sol est primordial pour l'offensive de Philadelphie.  Sans son efficacité, les Eagles doivent s'en remettre aux jeux aériens, et le quart arrière Jalen Hurts a parfois du mal à rejoindre ses receveurs.  

Encore la semaine dernière, contre les Giants, il a manqué de précision en ratant la cible alors que ses receveurs étaient pourtant à découvert.  Les Eagles sont 29e dans la NFL pour les gains par la voie des airs, avec seulement une moyenne de 179 verges par match.
  

Pourtant, le talent est là, mais l'effort y est moins, et on manque d'opportunisme.  Il faut souligner qu'à titre de champions de la saison dernière, le calendrier des Eagles est difficile, et que toutes les équipes sont motivées et se font un point d'honneur de battre les gagnants du trophée Lombardi.

La défensive des Eagles est également amochée.  On ignore si le demi défensif Quinyon Mitchell (ischio-jambiers) sera remis de sa blessure pour prendre part au match de dimanche.  Sans lui, la tertiaire de Philadelphie est fragilisée sur les coins, avec Adoree' Jackson et Kalee Ringo comme remplaçants.

Et avec des receveurs dangereux comme Justin Jefferson, Jordan Addison et T.J. Hockenson, chez les Vikings, les demis défensifs des Eagles sont mieux de bien attacher leurs souliers !

Le quart arrière Carson Wentz est blessé à une épaule, mais il devrait tout de même remplacer encore le titulaire du poste de partant J.J. McCarthey, blessé à une cheville.



Wentz (ci-dessus) a bien joué (fiche de 2-1) depuis qu'il est aux commandes de l'attaque des Viks, mais il a été maltraité par les défensives adverses, qui ont réussi douze sacs à ses dépends.

Les experts prévoient que les Eagles vont réagir après avoir subi deux défaites à leurs deux derniers matchs.  Ils les favorisent par 1½ point pour vaincre les Vikings dimanche après-midi.



Mais ceux-ci savourent un retour à la maison après un long séjour outre mer.  Ils sont bien reposés, et si Carson Wentz tient le coup malgré son épaule endolorie, il pourrait en faire assez pour battre son ancienne formation.

Sans oublier que la défensive des Vikings est supérieure à celle de leurs adversaires.  Je ne pense pas que les Eagles auront réglé tous leurs problèmes pour cette bataille qui s'annonce rude.  J'inverse donc le choix des analystes, et j'opte pour un gain du club local.

Eagles  20,  Vikings  24.    

NFL 2025, SEMAINE 7 : L.A. RAMS VS JAGUARS À LONDRES, ⇨ QUEL IMPACT AURA L'ABSENCE DES BLESSÉS DANS LES DEUX CAMPS ?



On connaît le dicton : "les absents ont toujours tort". Mais pour le match entre les Rams de Los Angeles (4-2) et les Jaguars de Jacksonville (4-2) ce dimanche à Londres, on se demande quels blessés feront le plus de tort à leur équipe en favorisant l'autre camp.

Chez les Rams, il est indéniable que la non participation de leur super vedette, le receveur Puka Nacua, blessé à la cheville gauche, est un coup dur.  C'est un élément clé de l'attaque, notamment sur les troisièmes essais, pour étendre le terrain avec des passes en profondeur, et pour être efficace dans la zone payante ("red zone"). 

Mais contre la médiocre tertiaire des Jaguars, la 3e pire de la NFL, qui accorde en moyenne 256 verges par match, l'excellent quart arrière des Rams, Matthew Stafford, devrait pouvoir se débrouiller avec son groupe de receveurs mené par Davante Adams (photo ci-dessous).  Le très expérimenté Stafford connaît une saison extraordinaire.  Il domine le circuit Goodell pour les gains aériens avec 1 684 verges, et se classe en 3e position pour les passes de touché avec 12.



Néanmoins, sans Nacua, Stafford devra probablement impliquer davantage ses ailiers rapprochés, et son porteur de ballon Kyren Williams, dans l'attaque aérienne.   Un bon point en faveur du vétéran pivot de 37 ans, la défense de Jacksonville n'a réussi que huit sacs cette saison.  Il devrait donc pouvoir diriger l'attaque des Rams sans coup férir.

L'issue de la rencontre devrait d'ailleurs se décider surtout par la voie des airs, la défensive des deux formations étant très forte contre le jeu au sol.

Il n'est pas exclu que d'autres porte couleurs des Rams manquent également à l'appel dimanche à Londres.  L'ailier rapproché Colby Parkinson (commotion) semble près d'un retour au jeu.  Il a été un participant non limité à l'entraînement, mercredi.   Ce qui n'a pas été le cas pour le demi offensif Blake Corum (cheville). 
 


Le secondeur de ligne Omar Speights (cheville), et le receveur Tutu Atwell (ci-dessus, ischio-jambiers) ont peut-être des chances d'être actifs lors du match de dimanche, bien qu'ils étaient limités durant les pratiques cette semaine.

Le plaqueur offensif Rob Havenstein, et le secondeur Josaiah Stewart représentent toujours des cas incertains.

Chez les Jaguars, l'indisponibilité du secondeur Devin Lloyd, et de l'ailier rapproché Brenton Strange fait mal.  Lloyd a été responsable de cinq des quatorze revirements (un sommet dans la NFL) que la défense de l'équipe a provoqué cette saison.  Il a réussi quatre interceptions et recouvré un échappé.  Sans lui, la défensive des Jaguars n'est pas aussi efficace.

Quant à lui, Brenton Strange (ci-dessous) était le receveur le plus performant de son équipe jusqu'à ce que Brian Thomas émerge enfin de sa longue léthargie de début de saison.



Autre blessé important, le joueur de centre Robert Hainsey n'est pas certain d'occuper son poste contre les Rams.  Il a beaucoup manqué à la ligne à l'attaque dimanche dernier, dans la défaite des Jaguars, 20 à 12, contre Seattle.  En effet, sans lui, le quart arrière Trevor Lawrence a été "torturé" par la défense des Seahawks qui l'a pressé en 27 occasions et a réussi sept sacs.

La défense contre le jeu au sol de Seattle a aussi privé l'offensive des Jaguars de son meilleur atout en neutralisant le porteur de ballon Travis Etienne, qui n'a gagné que 27 verges en 12 courses.  Ce qui a obligé Trevor Lawrence à porter la responsabilité de gagner le match avec son bras, ce qu'il n'arrive pas souvent à réussir.

Lawrence n'a complété que 61% de ses passes cette année, mais il faut mentionner que ses receveurs en échappent beaucoup.  Peut-être que ceux-ci doivent aussi porter une part du blâme pour les cinq interceptions que leur quart a lancé jusqu'à maintenant, cet automne.  Ça explique aussi en partie, le piètre coefficient d'efficacité de Lawrence, qui plafonne à 81,9.



L'entraîneur chef Liam Coen (ci-dessus) est conscient que son attaque nécessite encore des ajustements et des changements pour prendre vraiment son élan cette saison.   Les pénalités brisent trop souvent son rythme, ce qui constitue un autre problème à régler.

Ces matchs en dehors des États-Unis sont difficiles à prévoir. Les Jaguars ont l'habitude de jouer en Europe, avec une douzaine de participations ces dernières années. Cela pourrait leur donner un avantage dimanche, mais leur bilan de 6-5 en Angleterre reste mitigé. 

On s'attend à un match serré, l'absence des joueurs blessés ayant un impact assez égal des deux côtés.  Matthew Stafford devrait exploiter la faiblesse de la tertiaire des Jaguars, même sans la présence de son as receveur Puka Nacua.  



D'autre part,  la défense des Jaguars risque de souffrir de l'absence de Devin Lloyd (numéro 0, photo ci-dessus).  Celle-ci pourrait également être accentuée par les incertitudes concernant le demi de sûreté Eric Murray, et le secondeur Yasir Abdullay, qui soignent aussi des blessures. 

Si cet affrontement se transforme en bataille défensive, les Rams auront le dessus, car avec les joueurs de ligne Byron Young et Jared Verse, les Rams possèdent les deux meilleurs défenseurs de la NFL pour faire pression sur les lignes offensives opposées.  Ils en revendiquent chacun 17.  Et on connaît les problèmes de la ligne offensive des Jaguars à résister à la pression.

De plus, le secondeur Nathan Landman, des Rams, s'affirme cette saison.  Il a déjà réussi 58 plaqués, le 4e nombre le plus élevé dans la Ligue Nationale.  Il a établi un record personnel en réalisant 17 plaqués contre les Ravens dimanche dernier.



Originaire du Zimbabwe, Landman (ci-dessus) est une autre découverte du directeur général des Rams Les Snead.  Il n'a jamais été repêché, et Snead a profité de son statut d'agent libre pour le voler aux Falcons d'Atlanta avec qui Landman s'alignait depuis 2022.

Mais si le match est si serré, les unités spéciales prendront plus d'importance, et dans ce cas, les Rams seront désavantagés.  Joshua Karty, le botteur de précision du club de Sean McVay, connaît une saison difficile.  Il a vu quatre de ses bottés bloqués, a raté deux transformations, et se situe parmi les pires botteurs de la NFL pour ce qui est du taux de réussite de ses tentatives de placement avec un faible taux de 71,4 %.

Les Rams sont favoris par la faible marge de 2½ points dimanche à Londres.  Mais dans pareilles conditions, tout peut arriver et faire basculer la victoire dans le camp adverse.  

Rams  20,    Jaguars   17.             

mercredi 15 octobre 2025

NFL 2025, SEMAINE 7 : MIAMI À CLEVELAND ⇨ TAGOVAILOA ALIMENTE LA DISSENSION DANS LE VESTIAIRE DES DOLPHINS.



Le quart arrière Tua Tagovailoa, des Dolphins de Miami (1-5), a bien tenté de s'excuser après la défaite de 29 à 27 de son club contre les Chargers de Los Angeles, dimanche dernier, mais le mal était fait.

Après Tyreek Hill, qui avait sapé l'esprit d'équipe pendant l'intersaison avec ses plaintes égocentriques, c'était au tour de Tua de semer la discorde. Lors d'un précédent point de presse, il a affirmé que certains de ses coéquipiers étaient responsables d'avoir manqué des réunions d'équipe ou d'y arriver en retard. 

En tant que leader d'une équipe de la NFL, Tagovailoa (voir photo ci-dessous) a failli à son rôle en étant indiscret, car il s'agit d'un problème interne qui aurait dû rester dans le vestiaire. Cela risque maintenant de compliquer l'union de ses coéquipiers pour affronter les Browns de Cleveland (1-5) dimanche prochain. 



Ces derniers voudront profiter d'une rare opportunité de remporter une seconde victoire, en jouant devant leurs partisans, contre des adversaires en plein désarroi.  Ils devront réussir en s'appuyant surtout sur leur forte défensive, puisque leur attaque continue de faire preuve d'impuissance semaines après semaines.

Après une performance encourageante à Londres, contre les Vikings, le quart Dillon Gabriel n'a pas aussi bien joué, à son deuxième départ, dimanche passé, dans la défaite de 23 à 9 des Browns contre les Steelers, à Pittsburgh.  Depuis qu'il a pris la relève de Joe Flacco, transféré aux Bengals de Cincinnati, comme quart-arrière titulaire, Gabriel (photo ci-dessous) a démontré des difficultés à réussir des passes de plus de dix verges, avec seulement cinq réussites sur 25 tentatives. 



Il est vrai que sa ligne à l'attaque le protège mal en situations de passes, et qu'il n'a guère le temps pour lancer le ballon. Il doit rapidement trouver ses receveurs sur des passes courtes.  Mais encore là, ce qui nuit aux efforts de Gabriel, c'est que ces derniers échappent trop souvent ses passes.  Évidemment, ça n'aide pas l'attaque des Browns à faire avancer le ballon sur de longues séquences offensives.

Résultat : les Browns ne marquent en moyenne que 13,7 points par partie, le pire bilan de la NFL en attaque.

Si la défense des Browns parvient au moins à limiter les dégâts en tenant bon dans des matchs qui pourraient être totalement dominés par leurs adversaires, on ne peut pas en dire autant de celle des Dolphins, qui peine à résister suffisamment pour permettre à l'attaque de compenser leurs faiblesses.



C'est ce qui s'est passé dimanche dernier contre les Chargers.  Les Dolphins venaient de prendre l'avance à 46 secondes de la fin de la partie, mais les Chargers ont eu suffisamment de temps pour remonter le terrain, et réussir un placement dans les derniers instants, afin de se sauver avec la victoire.

Durant la saison morte, les Dolphins ont perdu quatre membres de leur tertiaire.  Les remplaçants sont visiblement moins qualifiés puisque la défense anti aérienne est moins solide cette saison.

Mais c'est surtout contre le jeu au sol que les Fins en arrachent cet automne.  Ils sont derniers de la Ligue dans ce domaine, en accordant une moyenne astronomique de 168,5 verges par match.  Ce qui fait que les coureurs adverses peuvent enfoncer leurs lignes à volonté, et contrôler le temps de possession du ballon.



C'est ainsi que le demi offensif Quinshon Judkins, des Browns, pourrait connaître un fort match contre cette défense très perméable de Miami.  Le quart Dillon Gabriel devrait aussi en profiter pour effectuer ses passes en disposant de plus de temps, car la défense des Dolphins n'exerce pas beaucoup de pression sur les QBs ennemis.  Elle n'a réussi que douze sacs cette année.

Bref, l'attaque de Cleveland, bien que peu productive, devrait en faire juste assez pour surpasser celle des Dolphins, qui sera suffisamment neutralisée par la forte défensive des Browns.  On doit donc s'attendre à un match à pointage peu élevé.

Le club local est favori par 2½ points.  L'occasion est trop belle pour les hommes de Kevin Stefanski de célébrer une rare victoire cette saison, en profitant des déboires et du désordre des Dolphins.

Dolphins  17,   Browns  19.