jeudi 31 juillet 2025

PRÉVISIONS NFL SAISON 2025-2026 : AVEC COACH VRABEL, LES PATRIOTS DE LA NOUVELLE ANGLETERRE CROIENT À RETOUR EN FORCE.



D'après les experts, les Patriots de la Nouvelle-Angleterre ont réalisé la meilleure intersaison 2025 de la NFL en recrutant les meilleurs agents libres et en réussissant un excellent repêchage.

D'après de nombreux connaisseurs du football NFL, les Patriots de la Nouvelle-Angleterre sont prêts à rebondir brillamment cette année. Après avoir apporté de nombreux changements de personnel, ils pensent pouvoir redresser leur situation difficile depuis la fin de l'ère Bill Belichick.

Après deux saisons difficiles marquées par des bilans de quatre victoires pour treize défaites, le nouvel entraîneur chef Mike Vrabel, reconnu pour sa grande réputation, est convaincu que les nombreux ajustements apportés à l'effectif cet été pourraient permettre aux Pats de devenir une équipe gagnante dès la prochaine saison.

Il croit d'abord qu'à sa deuxième saison aux commandes de l'attaque, le quart arrière Drake Maye continuera son développement et sera meilleur.  Il aura aussi à sa disposition deux nouveaux receveurs : Mack Hollins et le dangereux Stefon Diggs.  Et il pourra toujours compter sur sa cible préférée de l'an dernier, l'ailier rapproché Hunter Henry (photo ci-dessous), qui forme un très bon duo avec son coéquipier Austin Hooper.



Mais peut-être que l'on part trop en peur avec ces deux nouveaux ailiers éloignés.  Diggs aura 32 ans en novembre, et on ne sait pas s'il sera complètement remis d'une grave blessure au genou qui lui a fait rater la deuxième moitié de la dernière saison avec les Texans de Houston.  Il a montré des signes de déclin.  Et Hollins n'a jamais rien "cassé" à ses sept premières saisons dans la Ligue Nationale avec cinq équipes différentes.

Les autres receveurs sont plutôt médiocres, et le poste d'ailier espacé no 3 sera disputé entre le candidat favori DeMario Douglas, la recrue Kyle Williams, Kayshon Boutte, Kendrick Bourne, Javon Baker et Ja'Lynn Polk.  Rien de bien excitant...

Il n'y a pas de changements dans le champ arrière où Rhamondre Stevenson (photo ci-dessous) devrait être le porteur de ballon principal malgré ses deux dernières saisons décevantes, dont la plus récente au cours de laquelle il a commis une demi douzaine d'échappés.  Antonio Gibson, son coéquipier, a été plus performant, mais il est toujours considéré comme un remplaçant.



La recrue TreVeyon Henderson est un joueur plus rapide, mais il traîne un historique de blessures plutôt chargé, et il a été très peu employé avec Ohio State l'an passé.

La ligne à l'attaque a été la pire de la NFL la saison dernière.  Elle ne sera pas bien meilleure en 2025-26 malgré l'arrivée de trois nouveaux joueurs.

Le plaqueur Morgan Moses, 34 ans, semble remis d'une grave blessure au genou gauche subie avec les Jets de New York, mais il est loin d'appartenir à l'élite de sa profession.

La même remarque s'applique dans le cas du nouveau joueur de centre Garrett Bradbury (ancien des Vikings, no 65 photo ci-dessous), un des pires centres de la Ligue pour bloquer sur les jeux de passes.

Et l'autre plaqueur, la recrue Will Campbell, un choix de première ronde (4e au total), montre du potentiel, mais il ne peut pas, à lui seul, améliorer le niveau de cette ligne offensive médiocre.

En attaque, en tout cas, l'optimisme de Vrabel, et de plusieurs prévisionnistes, semble démesurée et exagérée en ce qui concerne l'avenir immédiat de l'équipe.

C'est peut-être plus prometteur du côté défensif. Vrabel, véritable expert en défense, pourrait tirer parti des nombreux changements de joueurs dans cette brigade si tout le monde parvient à se coordonner et à apprendre rapidement à jouer en équipe.

Milton Williams est le mieux coté de la Ligue à sa position à l'intérieur de la première ligne de défense.  Il fait partie des quinze agents libres que les Pats ont mis sous contrat. Il provient des Eagles de Philadelphie.



À ses côtés, Christian Barmore (photo ci-dessus) est très bon aussi, mais l'an dernier il a raté beaucoup de matchs à cause d'un problème de caillots de sang.  Son état de santé inquiète encore.  L'autre membre de cette ligne de front est également un  joueur signé comme agent libre, le gros Khyiris Tonga (6'2", 335 lbs).  La recrue Joshua Farmer est en réserve en cas de besoin. 

Mike Vrabel a connu une très belle carrière comme secondeur de ligne avec les Patriots.  Il s'y connaît en la matière.  Il sait qu'il aura une seconde ligne de qualité cette saison avec Christian Elliss, Harold Landry III (agent libre ex Titans), Robert Spilane (autonome ex Raiders)et Anfernee Jennings.  Une unité possiblement dans le top-3 de la NFL.

Idem pour la tertiaire où les Patriots ont ajouté le demi de coin Carlton Davis III (ex Lions et ancien des Buccaneers) par le biais du marché des agents libres.  Ses compagnons de ligne Christian Gonzalez, Jabrill Peppers (photo ci-dessous), Kyle Dugger et Marcus Jones sont tous de solides titulaires.



Alors oui, en défense, les Patriots disposent des atouts nécessaires pour soutenir leurs ambitions de "grandeur" en renforçant leurs performances de ce côté du ballon.

En ce qui concerne les unités spéciales, les Pats auront aussi un nouveau botteur de placements, la recrue Andy Borregales (un choix de 6e ronde cette année).

Ce qui soulève l'optimisme en Nouvelle-Angleterre c'est également le fait que l'équipe aura le 2e calendrier le plus facile de la Ligue, et que Mike Vrabel possède l'expertise pour vraiment virer de bord cette formation renouvelée.  Il est est réputé pour savoir comment tirer le maximum de ses joueurs.



Mais le plus gros problème du quart arrière Drake Maye (photo ci-dessus), la saison dernière, a été sa poreuse ligne offensive, et elle sera à peine améliorée cette année.  Ce qui pourrait encore nuire à son développement et à ses capacités.

C'est un peu le même constat pour les receveurs. Certes, Diggs est un nom important signé en tant qu'agent libre, mais à son âge, peut-il vraiment faire une différence significative et à lui seul élever autant le niveau du groupe de receveurs ?

Mais d'un autre côté, il sera difficile pour les Patriots d'être aussi mauvais que l'an passé alors qu'ils ont fini au dernier rang de la Ligue pour les verges gagnées par la voie des airs (176,2 en moyenne par match).



Pour remédier à ces faiblesses débilitantes, il faut d'abord s'appuyer sur une ligne offensive solide, un problème que les Patriots n'ont pas encore résolu. L'année dernière, ils ont utilisé pas moins de douze joueurs de ligne, sans succès...

L'espoir réside dans le fait que la solide défense des Pats maintienne l'équipe compétitive tout au long d'un calendrier plus abordable, et que le coordonnateur offensif Josh McDaniels aide Drake Maye à se développer, redynamisant ainsi une attaque qui manque de ressources efficaces.

L'objectif c'est de doubler dès cette saison le nombre de victoires en le faisant passer de quatre à huit.  C'est peut-être faisable mais il faut oublier une participation immédiate aux séries éliminatoires... à moins que le fantôme de Bill Belichick et celui de Tom Brady viennent rôder dans les parages pour ressusciter l'ancienne dynastie.  

CALENDRIER 2025-26 DES PATRIOTS DE LA NOUVELLE-ANGLETERRE.



















Autres prévisions dans l'Est de la Conférence Américaine.

mercredi 30 juillet 2025

PRÉVISIONS NFL SAISON 2025-26 : APRÈS L'EXPÉRIENCE RATÉE AVEC AARON RODGERS, TOUT EST À RECOMMENCER POUR LES JETS DE NEW YORK.



LES  JETS ONT  FAIT  MAISON  NETTE  DURANT  L'INTERSAISON.  FINI  LES  SUPPOSÉES  STARS  VIEILLISSANTES.  PLACE  À  LA  JEUNESSE  ET  AU  FOOTBALL  DE  BASE.

La saison dernière, les Jets de New York étaient censés avoir une équipe mature, composée de plusieurs vétérans de haut niveau prêts à mener la franchise à sa première participation aux séries éliminatoires depuis 2010.  La confiance régnait, surtout avec le quart arrière étoile Aaron Rodgers (photo ci-dessous) aux commandes de l'offensive.

La désillusion fut totale, et la plus longue période de sécheresse sans participer aux playoffs, un record peu enviable, tous sports professionnels confondus, s'est poursuivie quand les Jets ont encaissé douze défaites en dix-sept matchs.

Après une telle débâcle, la direction des Jets a décidé d'entamer une reconstruction et de prendre un autre chemin.  Maison nette fut faite avec plusieurs vétérans grassement payés prenant la porte. Ce printemps, le "gang green" a été l'équipe qui a opéré le plus grand remaniement parmi les formations de la NFL. Aaron Rodgers, Davante Adams, Mike Williams, Tyron Smith, Morgan Moses, C.J. Mosley, Javon Kinlaw, D.J. Reed et Haason Reddick ont tous pris la porte.



La défensive de l'équipe, pourtant cotée parmi les meilleures de la NFL avant le début de la saison dernière, a chuté au 20e rang pour les points accordés (moyenne de 23,8 par match) en s'effondrant trop souvent au 4e quart.  Tous les membres de cette brigade défensive ont vu leur rendement diminuer de façon inattendue, une situation qui peut être en partie attribuée au grand nombre de matchs manqués pour cause de blessures (6e plus haut total dans la Ligue Nationale).

En attaque, Rodgers n'a pas été mauvais en 2024, mais il a été loin du niveau qui lui a valu quatre titres de joueur le plus utile (MVP) plus tôt, dans sa carrière.  Les dirigeants des Jets avaient pourtant accédé à ses demandes en ramenant à ses côtés ses anciens receveurs avec qui il jouait chez les Packers de Green Bay.  Mais avec Davante Adams et Allen Lazard, ainsi que l'ancien receveur vedette des Chargers de L.A., Mike Williams, Rodgers et son attaque n'ont été que moyens.

C'est principalement le jeu au sol qui a handicapé cette attaque, la rendant peu efficace.  Les Jets ont fini à l'avant-dernier rang de la NFL pour les verges au sol avec 1 561 (91,8 en moyenne par match).  Le coupable de cette faiblesse a été le demi offensif Breece Hall qui n'a gagné que 2,1 verges, en moyenne, après contact, et qui a échappé huit passes, le plus grand nombre chez les demis offensifs de la Ligue.



Hall (photo ci-dessus) n'a pas cessé de régresser après sa saison recrue en 2022.  Sa moyenne de verges par course est passée de 5,8, à 4,5, puis à 4,2 l'an passé.  C'est sans doute pourquoi le nouvel entraîneur chef des Jets, Aaron Glenn, a décidé que l'attaque terrestre de son équipe fonctionnerait par comité avec une rotation entre Hall, Braelon Allen et Isaiah Davis.

Cela ne fait pas l'affaire de Hall, dont c'est l'année de contrat cette saison.  Il était prévu qu'il serait un joueur étoile dans la NFL, mais des blessures aux genoux ont semblé freiner son développement.

Le meilleur porteur de ballon en 2025-26 pourrait bien être le nouveau quart arrière des Jets, Justin Fields.  En 2022, avec les Bears de Chicago, il a amassé l'impressionnant total de 1 143 verges de gains au sol.  Ses talents de coureur s'harmonisent parfaitement avec la philosophie de Glenn, qui favorise l'attaque au sol et les jeux de base.  Mais malgré qu'il soit très mobile, Fields subit beaucoup trop de sacs du quart.  Un défaut qui a sans doute contribué à le reléguer sur le banc après quelques matchs en début de saison, l'an dernier, avec les Steelers de Pittsburgh.



Fields (photo ci-dessus) s'est un peu amélioré comme passeur avec cette équipe, mais il faut croire que ce n'était pas suffisant puisque les Steelers ne l'ont pas retenu.  Les Jets ont parié sur lui en lui accordant un contrat de deux ans pour 40 millions de dollars.  Ils pourront s'en débarrasser à court terme s'il ne fait pas l'affaire. 

Il faut reconnaître que le manque de receveurs de qualité et les lacunes de Fields en tant que passeur laissent peu d'options à Glenn, qui est contraint de se concentrer sur le jeu au sol.  À 53 ans, Glenn en sera à sa première expérience comme entraîneur chef.

Le seul receveur vraiment menaçant est Garrett Wilson (photo ci-dessous). En plus, il bénéficie d'une bonne chimie avec Fields, avec qui il a évolué au niveau universitaire à Ohio State.  Mais c'est certain que les défenses adverses vont le surveiller de près avec souvent une double couverture.



Il n'est pas clair qui sera le deuxième ailier éloigné. Peut-être qu'une rotation entre Josh Reynolds, Allen Lazard et Tyler Johnson sera mise en place.  En fait, le deuxième meilleur receveur de l'équipe pourrait être l'ailier rapproché Mason Taylor, un choix de seconde ronde au repêchage cette année.

La situation est plus favorable du côté de la ligne à l'attaque où trois des jeunes partants sont des choix de première ronde (Olu Fashanu, Alijah Vera-Tucker, Armand Membou), et un autre de seconde ronde (le centre Joe Tippmann).  Ce dernier, ainsi que les gardes John Simpson et Alijah Vera-Tucker sont bien cotés par Pro Football Focus.  Sur cette ligne frontale, les Jets ont dit bye bye aux vétérans de l'an passé : Tyron Smith et Morgan Moses.

Les deux seules additions notables en défensive, ce printemps, ont été les demis défensifs Brandon Stephens et Andre Cisco.  La malchance et les blessures de la saison passée ne devraient pas se répéter cette année.  Et cette brigade devrait retrouver son bon calibre des campagnes précédentes.



Les deux dernières ligne (2e et 3e) sont solides.  Les secondeurs Jamien Sherwood (photo ci-dessus) et Quincy Williams sont fiables et leurs jeunes coéquipiers Zaire Barnes et Francisco Mauigoa ont un bon potentiel.  Le point faible est Jamin Davis.

La tertiaire bénéficie du talent supérieur de Sauce Gardner même s'il n'a pas eu une bonne saison l'an dernier (erreurs de couverture et plaqués ratés).  D.J. Reed est parti chez les Lions de Détroit.  Il sera remplacé par l'agent libre Brandon Stephens, un ancien des Ravens de Baltimore.  Sans être extraordinaires, les autres membres de cette unité, Isaiah Oliver, Tony Adams, et Andre Cisco, font bien leur travail.

La situation est moins rose en ce qui concerne la première ligne du front défensif 4-3.  Seul Quinnen Williams (trois Pro Bowl consécutifs) est de première classe même si lui aussi a sous-performé en 2024-25.  Jermaine Johnson (photo ci-dessous) tentera de revenir en forme après s'être tordu le tendon d'Achille lors de la semaine 2, la saison passée.



Après avoir passé les quatre dernières saisons en tant que coordonnateur défensif des Lions de Détroit, le coach Aaron Glenn sera toujours en mesure de contribuer efficacement à redresser cette défense.  Il désire une équipe plus physique, et ça doit commencer par ce côté-là du ballon.  C'est essentiel que la défensive soit à la hauteur des grandes attentes, et limite les dégâts, car l'offensive ne marquera pas beaucoup de points pour l'appuyer.

Glenn pourrait être dans une situation délicate concernant les unités spéciales. Le botteur Greg Zuerlein, 37 ans, a été libéré en mai après une saison médiocre. Les Jets ont fait revenir Nick Folk (photo ci-dessous) pour prendre sa place.  À 40 ans, Folk, qui a passé de nombreuses années avec l'équipe, il y a près d'une décennie, reste un favori des supporters des Jets.  Au camp d'entraînement, il est présentement en compétition avec Harrison Mevis pour le poste de botteur de précision.



Et après avoir largué les amarres en se séparant du botteur de dégagements Thomas Morstead, les Jets se retrouvent sans remplaçant expérimenté. Austin McNamara et la recrue Kai Kroeger vont s'affronter au camp d'entraînement pour déterminer qui occupera le poste vacant.

Avec toutes les incertitudes autour de l'attaque, les pronostiqueurs et parieurs misent sur un rebond de la défense des Jets pour qu'ils atteignent au moins le même nombre de victoires que l'an dernier, - soit 5 ou 6 -, après une saison décevante où ils avaient été "all-in".



Ce serait encore mieux si Justin Fields, 26 ans, devenait soudainement une révélation en se transformant en un excellent passeur.  Une émergence que les Steelers et les Bears ne s'attendaient plus à voir, et qui les a poussés à abandonner le jeune QB.

Mais il ne faut pas trop miser là-dessus, surtout dans une année de reconstruction. Une chose est sûre, la longue période de disette des Jets sans participation aux séries éliminatoires se prolongera cette saison.

CALENDRIER 2025-26 DES JETS DE NEW YORK


























Voir autres analyses pour les clubs des divisions Sud de la NFL, et de la division Nord de la Conférence Américaine.



mardi 29 juillet 2025

PRÉVISIONS NFL SAISON 2025-2026 : LES TEXANS DE HOUSTON SERONT ENCORE CHAMPIONS DE LEUR DIVISION, MAIS PAS SANS DIFFICULTÉ...



La défense des Texans restera parmi les meilleures de la NFL, mais l'attaque pourrait éprouver des difficultés la saison prochaine.

Il y a deux ans, après que le quart arrière C.J. Stroud ait réalisé la meilleure saison jamais enregistrée pour une recrue dans l'histoire de la NFL, les attentes étaient élevées pour qu'il mène les Texans de Houston encore plus loin en 2024-25.  Pleins d'excitation et d'enthousiasme, de nombreux observateurs (moi inclus) les imaginaient se rapprocher encore davantage du match ultime du Super Bowl, la saison passée.

Ce scénario ne s'est pas concrétisé.  Les Texans ont encore remporté le championnat de leur faible division, et leur parcours en séries éliminatoires a pris fin, comme la saison précédente, après une seule victoire.

Le club de l'entraîneur DeMeco Ryans a répété sa fiche identique de dix gains et sept revers, l'année dernière, comme en 2023, mais ce fut plus difficile.  Après un excellent début de cinq victoires en six matchs, sa formation a fini la saison régulière en perdant six de ses onze dernières parties.



Et certaines de ces défaites étaient préoccupantes, l'attaque étant inefficace et C.J. Stroud incapable de la sortir de sa léthargie.  Si la défensive continuait de faire du bon travail pour garder l'équipe dans la plupart de ces rencontres, la ligne à l'attaque, elle, s'écroulait lamentablement en ne protégeant plus du tout Stroud qui, pressé de toutes parts, n'avait plus le temps de bien lire les défensives adverses et de lancer le ballon.

Bien qu'il soit connu pour sa mobilité, il a néanmoins encaissé 52 sacs pour des pertes de terrain de 408 verges, la saison dernière.  Et son taux d'efficacité a chuté à 87 après avoir atteint 100,8 la saison précédente.

Stroud semblait souvent perdu sur un grand nombre de jeux.  Et c'était aussi la faute des mauvaises stratégies et du manque d'adaptation aux situations de jeux du coordonnateur offensif Bobby Slowik, congédié après la saison.



Stroud devrait être plus à l'aise avec le remplaçant de Slowik, Nick Caley (photo ci-dessus), 42 ans, qui, lors des dix dernières saisons, s'est bien préparé à ce nouveau défi, en travaillant sous les ordres des réputés entraîneurs Josh McDaniels, Bill Belichick et Sean McVay.

Caley est fort pour exploiter les meilleurs atouts de ses joueurs en les exposant à des confrontations avantageuses contre leurs adversaires.  Contrairement à Slowik, il peut procéder à des changements rapides d'une semaine à l'autre, en prévoyant ce que les défenses opposées vont faire.

Est-ce que ce sera suffisant pour revigorer l'attaque de son équipe ?  On peut en douter car celle-ci n'aura pas un meilleur personnel que l'an dernier.



La pitoyable ligne à l'attaque a été chambardée mais elle risque de demeurer parmi les pires de la Ligue la saison prochaine.  Deux de ses titulaires, Laremy Tunsil et Kenyon Green, ont été échangés, et Shaq Mason a été libéré.  À première vue, leurs remplaçants ne sont pas meilleurs et pourraient même être pires.

Pratiquement aucun des postes sur cette ligne de front n'est assuré.  Il y aura donc une grosse compétition au camp d'entraînement.

À la position de centre, Jarret Patterson va lutter contre l'ancien des Patriots, Jake Andrews.

À gauche, les gardes Juice Scrugs, Laken Tomlinson et Ed Ingram se disputeront la place de partant.

À droite, le garde Tytus Howard sera une exception en ayant toutes les chances de conserver son poste.

Du côté des plaqueurs, Cam Robinson, un ancien des Vikings et des Jaguars, a été recruté comme agent libre afin de remplacer Tunsil.  Mais il est de calibre inférieur à celui-ci.



Le plaqueur à droite, Blake Fisher (photo ci-dessus), devra se battre pour conserver sa place, car Trent Brown et Austin Deculus menacent de la lui ravir.

Chez les receveurs, la situation est également périlleuse.  Les Texans ont perdu l'ailier éloigné Stefan Diggs à qui les Patriots de la Nouvelle Angleterre ont fait signer un contrat de trois ans pour 63,5 millions de dollars.

Et l'excitant marchand de vitesse Tank Dell va possiblement rater toute la saison à cause d'une horrible démolition de son genou gauche en marquant un touché le 21 décembre.  Manque de pot, il s'était aussi cassé une jambe la saison d'avant.



Les Texans n'ont pas trouvé de meilleur remplaçant que l'agent libre Christian Kirk photo ci-dessus), ancien joueur des Jaguars de Jacksonville, qui n'est clairement pas du même calibre que Diggs et Dell.

Autrement, l'entraîneur Nick Caley devra s'en remettre surtout au receveur étoile Nico Collins, tout en espérant que les recrues Jayden Higgins et Jaylin Noel pourront aussi contribuer à l'attaque aérienne.

Il comptera également sur un retour en forme de l'ailier rapproché Dalton Schultz.  Celui-ci a connu une mauvaise saison l'an passé.

Et si tout ça n'est pas suffisant, le demi offensif Joe Mixon, généralement bon pour saisir des passes, sera appelé à le faire encore plus souvent en 2025-26.



À 29 ans, les performances de Mixon (photo ci-dessus) pourraient encore plafonner à sa moyenne modeste de 4,1 verges par course.  D'autant plus qu'il vient de se blesser (pied et cheville) au camp d'entraînement, et que son début de saison pourrait être compromis.

Les Texans ont fait signer un contrat au vétéran agent libre Nick Chubb, 29 ans, qui a passé toute sa carrière avec les Browns de Cleveland.  Ces derniers ont choisi de couper les ponts avec lui.  Certains observateurs croient que c'est parce que Chubb est trop diminué après avoir été souvent blessé (genoux) et surutilisé.

Dans ces conditions, le substitut Dameon Pierce et la recrue Woody Marks pourraient avoir un rôle accru dans le champ arrière texan.

Au cours des deux dernières saisons, c'est la forte défensive des Texans qui a porté l'équipe.  Elle devrait être encore une des meilleures de la NFL cette année.  Elle est reconnue pour être agressive et rude.



Les ailiers défensifs Danielle Hunter et Will Anderson Jr (photo ci-dessus) forment possiblement le meilleur duo de la Ligue.  À l'intérieur de la première ligne de cette défense 4-3, c'est beaucoup moins solide avec Tim Settle, Folorumso Fakukasi ou Mario Edwards, mais c'est suffisant pour que ce premier rideau se classe dans le top-5 de la NFL.  

D'autant plus qu'il y a une grande profondeur à ce niveau, ce qui permet aux Texans de profiter du luxe d'une rotation efficace avec des remplaçants de qualité comme Denico Autry, Derek Barnett et Darrell Taylor.

La seconde ligne de défense est beaucoup moins nantie.  Azeez Al-Shaair et Henry To'oTo'o sont intraitables contre les jeux au sol mais déficients en couverture de passes.  La même observation vaut pour E.J. Speed, signé sur le marché des agents libres après avoir passé les six premières années de sa carrière avec les Colts d'Indianapolis.



Al-Shaair, un féroce cogneur, a fait beaucoup parler de lui l'an passé à cause d'un plaqué illégal qui a blessé le quart arrière Trevor Lawrence, des Jaguars.  Cela lui a valu une suspension de trois matchs par la NFL et... la haine des coéquipiers de Lawrence qui ne lui pardonne pas sa rudesse excessive.

La tertiaire de Houston sera encore meilleure que celle de la saison dernière grâce à l'arrivée du demi de sûreté, et excellent chasseur de ballons, C.J. Gardner-Johnson, acquis dans un échange avec les Eagles de Philadelphie.  Il se joint à un autre joueur étoile sur cette ligne, le demi de coin Derek Singley Jr qui, comme Al-Shaair, aime rudoyer et invectiver les joueurs adverses.

Le coordonnateur défensif Matt Burke devrait pouvoir compter sur le retour au jeu de Jalen Pitre (no 5 photo ci-dessous), un autre demi faisant partie de l'élite de la NFL. Il a raté cinq matchs en 2024-25 en raison d'une blessure aux muscles pectoraux.



Jimmie Ward, Calen Bullock, et l'agressif Kamari Lassiter complètent cette tertiaire qui n'a rien à envier à personne dans le circuit Goodell.

C'est aussi le cas pour les unités spéciales.  Le botteur de précision Ka'imi Fairbairn est impressionnant sur les longues tentatives de placement de 50 verges et plus.  Il en a réussi treize l'an dernier.

Quant à lui, le botteur de dégagements Tommy Townsend (photo ci-dessous) possède une qualité très appréciée en faisant suspendre longtemps ses bottés afin que ses coéquipiers chargés de la couverture aient le temps de se rendre à proximité des retourneurs adverses.  Dans ce rôle de couverture, D'Angelo Ross et Tremon Smith sont des as.



Le calendrier 2025-26 des Texans est compliqué.  Ils devront affronter les clubs des deux divisions Ouest de la NFL en plus de se mesurer aux puissants Bills de Buffalo et Ravens de Baltimore.  Mais compte tenu de la faible opposition des clubs de leur section, ils devraient encore être sacrés champions dans le Sud de la Conférence Américaine.

Si leur solide défense peut continuer à les soutenir admirablement, leur attaque devra être plus efficace, car C.J. Stroud ne peut pas tout faire seul.

La ligne offensive pourrait bien être la pire de la NFL, et leurs porteurs de ballon ont pris de l'âge.  Leur groupe de receveurs a perdu des éléments importants.

Peut-être que le nouveau coordonnateur offensif Nick Caley pourra apporter des solutions valables pour corriger cette situation périlleuse et permettre au quart arrière C.J. Stroud de mieux travailler.  Mais je doute que les Texans se rendent plus loin qu'au cours des six fois qu'ils ont atteint la seconde ronde éliminatoire de la NFL dans leur histoire.  Ils ont perdu à chaque occasion.

CALENDRIER 2025-26 DES TEXANS DE HOUSTON


N.B. ⇾ Voir prévisions des autres clubs de la division Sud de la Conférence Américaine.



lundi 28 juillet 2025

PRÉVISIONS NFL SAISON 2025-2026 : LES COLTS D'INDIANAPOLIS ONT BESOIN DE MEILLEURES PERFORMANCES DE LEURS QUARTS ARRIÈRES.



ANTHONY RICHARDSON DOIT S'AMÉLIORER CONSIDÉRABLEMENT COMME PASSEUR POUR QUE LES COLTS PUISSENT AVOIR DES CHANCES DE PARTICIPER AUX ÉLIMINATOIRES.

Les Colts d'Indianapolis n'ont pas participé aux séries éliminatoires de la NFL depuis la saison 2020.  Au cours de trois des quatre dernières saisons, ils sont passés tout près de réussir, terminant avec des fiches avoisinant les .500.  Après une saison 2022 décevante avec seulement quatre victoires, des ajustements étaient nécessaires, notamment au poste clé de quart arrière. Les recruteurs de l'équipe ont donc choisi Anthony Richardson en première ronde (4e au total) du repêchage 2023, misant sur lui comme leur homme de confiance pour l'avenir.

Séduits par ses capacités athlétiques, les recruteurs des Colts ont ignoré son manque d'expérience  (seulement 13 départs au niveau collégial) ainsi que ses défauts de précision et de constance.

Bien que Richardson (photo ci-dessous) ait montré son talent de coureur au cours de ses deux premières saisons avec l'équipe (635 verges en 111 courses et 10 touchés au sol), il a continué à éprouver de grandes difficultés en tant que passeur. 



Son manque de précision (seulement 50,6 % de passes complétées), son faible coefficient d'efficacité de 67,8, ainsi que ses maigres statistiques de onze passes de touché contre treize interceptions, témoignent de ses lacunes. De plus, il a souvent pris de mauvaises décisions dans des moments critiques.  On lui reproche également de rater trop de passes faciles près des lignes de côté.

Il semble aussi avoir un problème de durabilité car il a manqué plus de la moitié des matchs de son équipe en raison de blessures (épaule, hanche, dos).  Après avoir raté le mini camp d’entraînement de son club, en juin, à cause d’une blessure persistante à l’épaule, il a pu faire son retour lors du camp actuel.

À seulement 23 ans, Richardson a encore du temps pour progresser et combler ses lacunes, mais les dirigeants des Colts l’ont incité à accélérer son développement en déclarant que son poste de partant était ouvert lors du camp d'entraînement.  En effet, pour stimuler son désir de s'améliorer, les Colts ont décidé de le mettre en compétition avec Daniel Jones, qu'ils ont mis sous contrat (un an, 14 millions de $$$) le printemps dernier.



Jones (photo ci-dessus), ancien pivot des Giants de New York, devient une solution de secours au cas où Richardson échouerait à nouveau dans sa mission, comme la saison dernière. Ses statistiques décevantes en onze matchs joués (47,7 % de passes complétées, huit passes de touché contre douze interceptions, efficacité de 61,6) l'avaient même conduit à être relégué sur le banc.

Il est clair que ce sont les performances de leurs quarts arrières qui détermineront si les Colts participeront aux prochaines séries éliminatoires.  Ils auraient probablement réussi la saison dernière, si ce n'était pour une défaite embarrassante de 45 à 33 contre les faibles Giants de New York lors de l'avant-dernière semaine des activités de la NFL.  Indianapolis a terminé avec une fiche de 8-9.

En plus de l'incapacité des quarts arrières des Colts (Richardson et Joe Flacco) à bien faire fonctionner l'attaque aérienne de l'équipe (25e de la Ligue avec 197,7 verges de gains en moyenne par match, leur élimination s'explique également par le manque d'opportunisme de la défense, qui s'est fréquemment effondrée dans les moments clés.  La défense tertiaire s'est montrée particulièrement inefficace face aux jeux de passe en allouant 3 899 verges aux attaques ennemies (26 rang de la NFL).



Pour améliorer la situation, les Colts sont passés par le marché des agents en recrutant les demis de coin Charvarius Ward (ancien des Chiefs et des 49ers), et Corey Ballentine (ex Packers), ainsi que le demi de sûreté Camryn Bynum (ex Vikings).  La recrue Justin Walley (choix de 3e ronde cette année) pourrait également assurer une bonne relève au poste de demi de coin.  Avec en plus les retours de Jaylon Jones, Kenny Moore et Nick Cross, cette unité devrait se classer dans le top-10 de la NFL.  Une nette différence par rapport à l'année dernière.

Avec DeForest Buckner et Grover Stewart, l'intérieur de la première ligne de défense fait partie de l'élite de la NFL.  Mais sur l'extérieur, Kwity Paye et Laiatu Latu ont encore des croutes à manger pour être à la hauteur.

Une des raisons pour lesquelles la défense des Colts a connu des baisses importantes de régime, à certains moments cruciaux, en 2024-25, est le manque de pression exercée sur les quarts arrières adverses.  À ces occasions, l'absence du joueur de ligne Samson Ebukan (grave blessure au tendon d'Achille) a fait mal.  Les Colts espèrent qu'il pourra revenir au jeu en bonne forme cette année.



La situation est bien moins brillante en deuxième ligne chez les secondeurs. Seul Zaire Franklin (photo ci-dessus) représente une valeur sûre. Ses partenaires de ligne, Jaylon Carlies, Cameron McGrone et Segun Olubi, manquent d'expérience et suscitent des doutes.  Tellement que Pro Football Focus classe cette unité à l'avant dernier rang de la Ligue.

Dans l'ensemble, la brigade défensive des Colts devrait mieux se défendre cette saison, même si l'année dernière elle avait réussi à maintenir l'équipe dans la grande majorité des matchs.  Elle devrait diminuer le nombre de points accordés (25,1 points par joute) et le nombre de verges allouées (361,2 par rencontre, 29e position dans la NFL).  Surtout que le nouveau coordinateur en charge, Lou Anarumo, bénéficie d’une excellente réputation et devrait être en mesure de redresser la situation...

Au cours des cinq dernières saisons, l'attaque des Colts a reposé surtout sur l'as porteur de ballon Jonathan Taylor qui a été surutilisé à cause du manque de punch de l'attaque aérienne.   Le demi offensif de 26 ans a couru 303 fois, pour 1 431 verges et onze touchés. Le risque, avec une charge de travail aussi lourde, c'est qu'il se retrouve blessé et usé prématurément.  Pour essayer d'alléger son fardeau, les Colts ont engagé l'agent libre Khalil Herbert (ancien des Bengals et des Bears) et ils ont sélectionné la recrue DJ Giddens (5e ronde).



Le trio de receveurs éloignée des Colts d'Indianapolis, composé de Michael Pittman Jr, Josh Downs et Alec Pierce (photo ci-dessus), est plein de talent, mais l'inefficacité des quarts arrières de l'équipe durant la saison 2024-25 a freiné leur impact.  Adonai Mitchell a également un bon potentiel, si seulement les entraîneurs des Colts l'utilisaient plus fréquemment et de manière judicieuse.

Au poste d'ailier rapproché, l'équipe mise beaucoup sur la recrue Tyler Warren (photo ci-dessous), sélectionnée au 14e rang lors de la première ronde. Il pourrait bien combler la faiblesse des Colts à cette position.



La ligne à l'attaque demeure une des meilleures de la NFL même si Will Fries et Ryan Kelly sont partis rejoindre les Vikings du Minnesota via le marché des agents libres.  Quenton Nelson et Bernhard Raimann comptent parmi les joueurs de ligne les mieux cotés au pays.

Il manque juste un peu de bons secondeurs de ligne en défense, et un quart arrière de qualité en attaque, pour que les Colts d'Indianapolis forment une équipe gagnante et participe à la course au trophée Vince Lombardi.  Sans ces deux conditions favorables, ils peuvent oublier leurs chances de succès et envisager des changements importants en 2026, notamment chez les entraîneurs et au poste de quart arrière.

CALENDRIER 2025-26 DES COLTS D'INDIANAPOLIS
























N.B. ⇾ Voir autres prédictions dans la division Sud de la Conférence Américaine.


dimanche 27 juillet 2025

PRÉVISIONS NFL SAISON 2025-2026 : BEAUCOUP DE CHANGEMENTS FERONT-ILS DES JAGUARS DE JACKSONNEVILLE UNE ÉQUIPE GAGNANTE ?



PENDANT LA SAISON MORTE LES JAGUARS ONT RENOUVELÉ PRESQUE TOUT LEUR PERSONNEL D'ENTRAÎNEURS ET ILS ONT ÉTÉ TRÈS ACTIFS SUR LE MARCHÉ DES AGENTS LIBRES.

On dirait que les dirigeants des Jaguars de Jacksonville en ont ras-le-bol de vivre des saisons médiocres année après année et de voir leur franchise sombrer dans l'anonymat de la Ligue Nationale de Football.

Ce club existe depuis 30 ans sans jamais avoir atteint le Super Bowl. Depuis 2007, ils n'ont participé aux séries éliminatoires que deux fois.  Au cours des sept dernières saisons, leur bilan global est de 37 victoires pour 79 défaites, avec une dernière place dans leur division à quatre reprises.

Exaspérés et agressifs, ce printemps, durant l'intersaison, ils se sont déchaînés en remuant ciel et terre pour recruter de nouveaux entraîneurs, plus compétents, de bons agents libres expérimentés, et de rapides joueurs recrues capables de faire de gros jeux.



Le nouvel entraîneur chef, Liam Coen (photo ci-dessus), fera ses débuts dans ce rôle principal.  Lui et plusieurs de ses assistants fraîchement nommés ont en commun d'avoir été formés sous l'influence de la philosophie de Sean McVay, le coach à succès des Rams de Los Angeles.  Ils sont jeunes et dynamiques.

Coen a 39 ans.  Il a été le coordonnateur offensif de McVay en 2022.

Le nouvel instructeur de l'offensive des Jags, Grant Udinski, est âgé de seulement 29 ans, mais il a passé les trois dernières saisons avec les Vikings du Minnesota, sous les ordres de Kevin O'Connell, lui-même un ancien élève de Sean McVay.

Le nouveau gérant général, James Gladstone (photo ci-dessous), a 34 ans, et il a passé les neuf dernières années dans l'organisation des Rams.



Seul le nouveau coordonnateur de la défensive, Anthony Campanile, 43 ans, n'est pas passé par le club de McVay (ou d'un de ses élèves) pour acquérir son expérience professionnelle.  Il a plutôt été entraîneur des secondeurs de ligne avec les Dolphins de Miami, en 2020, et des Packers de Green Bay, l'an dernier.

Le principal atout de la « philosophie » de McVay réside surtout dans sa capacité à faire fonctionner le jeu au sol, grâce à une ligne offensive particulièrement efficace.  Et, en ce sens, l'an dernier, Liam Coen a prouvé qu'il avait bien appris sa leçon.  Lors de sa seule saison en tant que nouveau coordonnateur offensif des Buccaneers de Tampa Bay, il a propulsé l'attaque terrestre de cette équipe, passant de la 32e et dernière place de la NFL en 2023, à la 4e position, en 2024.

Pour tenter de reproduire ce succès à Jacksonville, Coen et Udinski (photo ci-dessous) ont défini leur priorité : renforcer significativement la ligne offensive, conformément à la philosophie de Sean McVay. Pour ce faire, les Jags ont embauché plusieurs joueurs d'expérience sur le marché des joueurs autonomes.  Mais les dividendes apportés par ces changements pourraient ne pas être immédiats.



Les dirigeants des Jaguars espèrent que ceux-ci pourront corriger en grande partie le principal problème des dernières saisons : l'incapacité de la ligne à l'attaque de bloquer efficacement pour ouvrir le chemin aux porteurs de ballon.

Le nouveau joueur de centre sera Robert Hainsey, qui a passé ses quatre premières saisons à ce poste avec les Buccaneers.

Le garde à gauche, Patrick Mekari, arrive des Ravens de Baltimore (2019-2024).

Deux autres vétérans joueurs autonomes viennent ajouter de la profondeur à cette unité revampée : les plaqueurs Fred Johnson (ancien des Eagles de Philadelphie), et Chuma Edoga (ex Cowboys de Dallas).  Les Jags ont aussi sélectionné le garde Wyatt Milum, en 3e ronde du repêchage du printemps dernier.



L'objectif d'avoir recruté autant d'agents libres et de jeunes talents, est de stimuler la compétition, et d'encourager les vétérans à redoubler d'efforts pour garder leur place.  Sur la ligne de front de l'offensive, les plaqueurs Walker Little (photo ci-dessus), et Anton Harrison, ainsi que le garde à gauche Ezra Cleveland, devraient garder leur poste de partant, à condition de maintenir un bon niveau de performance.

Augmenter l'importance et la contribution du jeu au sol, ainsi que l'efficacité de la ligne offensive, permettra également de réduire la pression sur les épaules du quart arrière Trevor Lawrence, qui cherche à gagner en régularité, après une saison compliquée, marquée par sept matchs manqués en raison d'une commotion cérébrale et d'une blessure à l'épaule gauche.

À 25 ans, Lawrence (photo ci-dessous) est encore jeune, mais sauf dans la dernière moitié de la saison 2022, et au début de celle de 2023, il n'a pas joué à la hauteur des grandes attentes qui avaient suivi sa sélection au premier rang du repêchage de 2021.  En général, il n'a pas su justifier l'extension de contrat de 275 millions de dollars (dont 200 sont garantis) que les Jaguars lui ont consenti l'an passé.



Le jeune pivot, à la chevelure blonde et longue, n'est pas entièrement responsable des difficultés de son équipe lors des quatre premières saisons de sa carrière, mais son bilan de 22 victoires pour 38 défaites reste peu satisfaisant, tout comme son ratio de 69 passes de touché contre 46 interceptions.

Son coefficient d'efficacité (rating) de 85 est très semblable à celui de Daniel Jones, un ancien choix de première ronde des Giants de New York, en 2019, qui est considéré comme un "flop" depuis ses débuts dans la NFL.

À sa décharge, Lawrence n'a jamais vraiment bénéficié d'un bon soutien de la part de ses coéquipiers en attaque.  Entre autres, ses receveurs n'ont pas souvent brillé pour lui.  La saison dernière, seule la recrue Brian Thomas a contribué, pour la peine, à l'offensive aérienne de l'équipe avec des gains de 1 282 verges et dix touchés.  La saison dernière, les Jaguars n'ont enregistré qu'une faible moyenne de 204½ verges par match, via la voie des airs (24e rang de la NFL).



Les dirigeants des Jaguars pensent que ça va changer la saison prochaine.  Ils ont donné beaucoup de bons choix de repêchage en échange aux Browns de Cleveland, pour avancer jusqu'au deuxième rang afin de sélectionner le phénoménal Travis Hunter (Colorado).  Ce gagnant du trophée Heisman, l'an passé, est un formidable receveur de passes qui joue également comme demi défensif.  Une particularité incroyable qui ne s'est pas vue depuis plus de 60 ans dans la Ligue Nationale.

Les Jaguars le considèrent comme un "game changer", un talent générationnel capable de transformer la mentalité perdante de l'équipe, et d'en faire une équipe gagnante.  Avec Brian Thomas et Dyami Brown, un agent libre provenant des Commanders de Washington, Hunter fera partie d'un groupe d'ailiers éloignés rapides, pouvant étirer le terrain, et battre les couvertures "homme à homme" des clubs adverses.

L'attaque aérienne des Jags devrait être ainsi plus explosive et réussir davantage de gros jeux.  Ce groupe de receveurs manque de profondeur, mais le demi offensif Travis Etienne (photo ci-dessous) est reconnu pour sa capacité à sortir du champ arrière et attraper des passes.



Cependant, pour rendre l'attaque de Jacksonville plus redoutable, le jeu au sol devra être considérablement amélioré.  On a dit que c'est la base de la philosophie de Sean McVay dont veulent s'inspirer les nouveaux coachs des Jags.  Mais si pour arriver à de bonnes performances de ce côté-là du ballon, l'amélioration de la ligne à l'attaque est possible, avec les changements apportés dans l'intersaison, le personnel du champ arrière pose encore des doutes et des interrogations.

En 2024-25, avec une moyenne de 101,7 verges au sol par match (26e dans la NFL), les Jaguars se sont retrouvés bien en dessous du standard attendu pour répondre aux exigences du système offensif à la Sean McVay, qu'ils adopteront.

L'an passé, la production des demis offensifs Cartavious Bigsby et Travis Etienne a été insuffisante.  Avec un meilleur appui de la ligne à l'attaque remodelée, ils devront faire mieux la saison prochaine.  Les Jaguars espèrent également que les recrues Bhayshul Tuten (choix de 4e ronde), et LeQuint Allen Jr (7e ronde), pourront causer une surprise en amenant un élément d'explosivité et de rapidité dans le champ arrière.



L'attaque de Jacksonville a quand même subi une perte notable au poste d'ailier rapproché quand Evan Engram a profité de son statut d'agent libre pour se joindre aux Broncos de Denver.  Les Jaguars croient que Brenton Strange (photo ci-dessus) pourra récupérer la production d'Engram la saison prochaine, mais c'est loin d'être certain.

En défense, malgré les ajustements réalisés pendant l'intersaison, il reste encore des lacunes et des faiblesses à corriger.  La saison dernière, cette brigade a souvent et régulièrement concédé trop de gros jeux à ses adversaires.

Travis Hunter possède une agilité remarquable pour réussir des revirements, ce qui devrait aider cette unité à améliorer son bilan pitoyable de la dernière saison (neuf revirements réussis, dernier rang de la NFL).  Le seul problème avec l'utilisation de Hunter en défensive, c'est qu'on risque de l'exposer aux blessures et à la fatigue, tout en freinant son développement en tant que receveur... 



Mais il est indéniable que c'est un plus pour la tertiaire, car elle en a arraché par moments, la saison passée, en défensive de zone.  Les Jaguars ont dû apporter des changements dans l'espoir de régler plusieurs problèmes.

Le demi de coin Jourdan Lewis (no 2 photo ci-dessus) a été recruté comme agent libre, après avoir été un des rares membres de la tertiaire des Cowboys de Dallas à bien tirer son épingle du jeu, la saison dernière.

Jacksonville a également emprunté la voie du marché des joueurs autonomes pour faire signer un contrat au vétéran Eric Murray, qui s'est aligné avec les Texans de Houston au cours des cinq dernières saisons, et qui apporte avec lui une large expérience qui sera appréciée.



Tyson Campbell, Jarrian Jones et Darnell Savage complètent l'alignement des partants dans cette tertiaire qui est beaucoup mieux cotée que l'an dernier.  Savage (photo ci-dessus) est le maillon faible de cette unité, mais la recrue Caleb Ransaw (choix de 3e ronde) est intrigante, et pourrait prendre sa place en cas de défaillance.

Le premier rideau de cette défensive 4-3 demeure très vulnérable.  Il risque encore d'être l'un des moins bon de la NFL cette année.  Ses membres ne mettent pas suffisamment de pression sur les quarts arrières ennemis (29,6 % hors blitz).  Seuls Josh Hines-Allen (8 sacs) et Travon Walker (10½ sacs) sont relativement efficaces dans ce domaine sur cette ligne.

Leurs coéquipiers Arik Armstead et DaVon Hamilton doivent absolument hausser leur niveau de jeu d'un cran ou deux.  Armstead, un vétéran entamant sa 11e saison dans la Ligue, pourrait bénéficier d’un retour à sa position plus familière de plaqueur, où il a connu beaucoup de succès lors de son passage chez les 49ers de San Francisco (2015-2023).



La situation est nettement plus favorable en deuxième ligne, chez les secondeurs.  Foyesade Oluokun, Devin Lloyd (photo ci-dessus), et Ventrell Miller sont tous solides, particulièrement contre le jeu au sol.  Chad Muma et Jack Kiser assurent une bonne relève à cet excellent groupe.

Les Jaguars n'ont aucun problème avec les unités spéciales.  Le botteur de dégagements Logan Cooke et le spécialiste des longues remises, Ross Matiscik, ont été nommés tous les deux au Pro Bowl la saison passée.  Le botteur de précision Cam Little a montré l'an dernier, lors de sa saison recrue, qu'il possédait une jambe puissante pour les placements sur longues distances (il en a réussi un de 59 verges).

Les prévisionnistes estiment que les Jaguars ne seront favoris que pour remporter six matchs lors de la saison 2025-2026.  C'est assez pessimiste comme prédiction, mais c'est plausible.  La saison dernière, Jacksonville a affiché le pire dossier de la Ligue Nationale avec trois victoires et dix défaites dans les matchs décidés par sept points ou moins. Dans les rencontres serrées décidées par trois points ou moins, les Jags ont perdu quatre fois sur cinq.



De tels résultats médiocres ne sont pas normaux. Ils peuvent en partie être attribués à un mauvais coaching. Avec les améliorations prévues dans tous les départements de l'équipe, un scénario aussi négatif semble peu probable en 2025-26.  Une moyenne de .500 dans de telles circonstances semble plus réaliste.

Si Trevor Lawrence parvient à éviter les blessures, il sera mieux soutenu et dirigé cette année, et il devrait montrer de meilleures performances.  Il devrait logiquement surpasser son sommet en carrière de 25 passes de touché.  

Lorsqu'il a été repêché en première ronde en 2021, les dirigeants des Jaguars croyaient qu'il avait le potentiel de se hisser dans le top-10 des quarts arrières de la NFL.  S'il échoue à nouveau la saison prochaine, malgré toute l'aide qu'il a reçue cet été, il faudra admettre qu'il n'atteindra jamais le niveau d'excellence qu'on lui avait prédit.



On ne pourra pas reprocher aux dirigeants des Jaguars d'essayer une nouvelle approche, de nouvelles façons de faire, pour changer le sort de l'équipe, qui stagne depuis trop longtemps dans un marasme déplaisant.

Les ajustements offensifs offrent davantage de rapidité et augmentent le potentiel pour réussir un plus grand nombre de jeux spectaculaires.

Sans exemples comparables, il est impossible de savoir jusqu'où le talentueux et prometteur Travis Hunter pourra conduire cette équipe.  Ce que nous savons, c'est qu'une nouvelle dynamique viendra insuffler de l'énergie à cette formation et à ses partisans.

Pas de doute, les Jaguars seront à surveiller cette année.  Et les dirigeants pensent même que leur club peut remporter le championnat de sa division.  Une section Sud de l'Association Américaine qui n'est pas si forte que ça...

CALENDRIER 2025-26 DES JAGUARS DE JACKSONVILLE.
 


















N.B. ⇾ Voir autres prévisions dans la division Sud de l'AFC.