jeudi 14 juillet 2011
LES CHEERLEADERS DES CLUBS DE LA NFL NE SONT PAS EN LOCK-OUT, ELLES...
Pendant que les représentants des joueurs et ceux des propriétaires tentent de finaliser une entente qui mettrait fin au conflit de travail qui sévit toujours dans la Ligue Nationale de Football, les cheerleaders des différentes équipes du circuit Goodell prêchent par l'exemple en ne ménageant pas leurs efforts afin d'être fin prêtes pour le début de la saison 2011-2012. Le lock-out décrété par les autorités de la Ligue n'a rien changé pour ces vaillantes "ouvrières" qui ont réussi à franchir, le printemps dernier, toutes les étapes de qualifications qui leur ont assuré leur poste au sein de leur "squad" respectif. Ces postes sont rares et chaudement disputés. Les heureuses élues, faisant partie de la crème de la crème, n'ont droit qu'à des contrats d'un an et elles ne doivent rien prendre pour acquis pour la saison suivante. Ces championnes en leur genre savent qu'elles devront se mesurer à des centaines d'aspirantes qui désirent prendre leur place lors des auditions tenues au mois de mars ou d'avril. En moyenne, chaque saison, quatre ou cinq postes vacants sont à l'enjeu à la suite de démissions ou d'abandons de cheerleaders régulières de la campagne précédente. Mais, en fait, les anciennes doivent se soumettre aux mêmes épreuves de sélection que les aspirantes. Année après année, elles doivent inlassablement prouver qu'elles méritent à nouveau la confiance de leur employeur. Pour être meneuse de claques à un tel niveau de professionnalisme, il faut avoir la vocation et s'engager totalement.
Avant d'oser se présenter au camp d'essai, les candidates auront vu à mettre le plus de chances possibles de leur côté. D'abord en se renseignant sur la façon de réussir les épreuves qui les attendent. Des manuels d'instruction existent pour les aider. Elles peuvent également suivre des cours et s'entraîner avec des professionnelles. Un peu comme des boxeurs qui doivent s'assurer d'être au sommet de leur forme juste au moment de leur combat, les aspirantes meneuses de claques doivent s'être préparées soigneusement pour en mettre plein la vue aux juges durant les auditions. Les filles sont toutes identifiées par des dossards portant un numéro. Après cinq ou six rondes éliminatoires, les gagnantes de ces épreuves seront celles qui se seront démarquées au point que les juges auront appris à les connaître par leur nom plutôt que par leur numéro... Cette année, la pression était peut-être plus importante sur les épaules des candidates à cause de la possibilité que le lock-out annule la saison de football. Tant de labeur et de sacrifices risquaient de n'avoir servi à rien. En fait, même si les joueurs n'avaient pu sauter sur les terrains pour disputer les matchs, les pom-pom girls auraient quand même conservé leur emploi. Leur rôle d'agentes de liaison avec leur communauté locale aurait tout simplement pris plus d'ampleur. En quelque sorte, les cheerleaders auraient dû consoler les partisans de leur équipe et chercher, par leur présence dans diverses activités communautaires, à maintenir les liens d'affection et de fidélité envers elle. En moyenne, chaque année, les meneuses de claques de chaque club participent à 300 évènements publics. C'est énorme, compte tenu qu'elles n'ont qu'un statut d'employée à temps partiel et qu'elles sont, soit étudiantes à plein temps, soit travailleuses ou femmes d'affaires.
Les critères de sélection employés par les juges des différentes équipes pour choisir leurs cheerleaders sont sensiblement les mêmes : belle apparence, excellente forme physique, capacité à apprendre rapidement les chorégraphies et les routines, être totalement dédiées à leur équipe (les chicanes et les disputes sont interdites) et à leur communauté, n'avoir aucun casier judiciaire, avoir de bonnes valeurs morales et savoir bien communiquer avec le public. Si les critères de sélection sont semblables, ils n'ont pas tous la même importance d'une organisation à l'autre. Certains clubs vont privilégier la beauté plastique ou le côté "sexy" des filles, peut-être en fonction du calendrier annuel qui les montre en bikini et qui se vend toujours comme des petits pains chauds ! De toute façon, avant et pendant les auditions, les aspirantes cheerleaders ne négligent aucun détail afin de se faire ou de se refaire une beauté... Entre deux épreuves de qualifications, on peut les voir retoucher leur maquillage ou jouer du fer à friser pour embellir leur coiffure. Et puis il y a celles qui misent beaucoup sur leur costume pour se faire remarquer et mettre leur corps en valeur.
D'autres franchises sont plus sensibles à la juste représentation ethnique dans la composition de leur "squad". Mais, en général, comme les joueurs doivent savoir par coeur le livre de jeux des entraîneurs de l'équipe, les cheerleaders doivent savoir exécuter parfaitement le "livre de danses" de leur instructrice. À raison de deux ou trois entraînements par semaine, la période estivale leur sert à maîtriser toutes les nuances de ce fameux bouquin. Au final, à moins qu'elle soit laide comme un pou ou/et qu'elle s'exprime vraiment mal, la jeune femme qui se taillera un poste sur la formation partante de l'équipe de cheerleading sera celle qui va offrir les meilleures performances en exécutant les diverses routines qui lui sont demandées. Elles doivent s'exécuter rapidement, avec confiance, sans faute, en "synchro" et en contribuant à l'esprit d'équipe.
Dans la vidéo ci-dessous, il est impressionnant de voir le degré d'intensité atteint par certaines candidates désireuses d'avoir l'honneur de représenter les Falcons d'Atlanta en tant que pom-pom girls. Quelle explosion d'énergie dans les déhanchements ! De la dynamite ! Ciel que ça déménage ces athlètes-là, lorsqu'elles y mettent toute la gomme ! Que les exercices demandés exigent de la force, de la flexibilité, de l'intelligence, de la coordination, du synchronisme, de la vitesse, de l'endurance, de la souplesse ou de l'équilibre "acrobatique", tout doit paraître facile et se faire avec le sourire ! C'est dans ces moments cruciaux que paient les longues heures d'apprentissage et de conditionnement physique, ainsi que tous les sacrifices consentis afin de respecter et de suivre une diète alimentaire sévère. Là comme dans d'autres domaines, il est vrai que l'on a rien sans peine...
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