dimanche 21 août 2022

PRÉVISIONS SAISON 2022-23 DE LA NFL : LES DERNIERS DE CLASSE (Texans, Falcons, Bears, Giants)...

Ce sont des clubs en reconstruction, d'éternels perdants, ou des formations en chute libre.  Ils font confiance aux jeunes et ils essaient de limiter les dégâts et la perte d'intérêt de leurs partisans.  Voici les derniers de classe, ceux dont attend peu de choses positives pour la prochaine saison de la Ligue Nationale de Football.

Les Texans de Houston

L'été passé, certains experts prédisaient le pire aux Texans de Houston.  Une saison sans victoire, disaient les moins optimistes.  Il est vrai qu'ils avaient raison d'être sceptiques.  D'abord à cause du nouvel entraîneur en chef de l'équipe, David Culley, 65 ans, sans expérience dans la NFL, même pas à titre de coordonnateur offensif ou défensif.

Les Texans ont évité le pire en gagnant quatre parties durant la campagne 2021-22 (autant que la saison précédente).  Une surprise pour les analystes les plus pessimistes !  Rien pour arranger les choses, les Texans devaient se débrouiller sans leur quart-arrière no 1 Deshaun Watson, qu'ils ont préféré garder hors de l'alignement toute la saison en raison des nombreuses allégations d'inconduite sexuelle qui pesaient sur lui.  On a bien tenté de l'échanger (il y avait des rumeurs pointant vers Miami), mais sans succès.



On a donc dû confier le poste vacant à la recrue Davis Mills (choix de 3e ronde en 2021), qui n'a pas si mal fait à la tête de la faible attaque des Texans.  Seuls les Giants de New York et les Jaguars de Jacksonvile ont marqué moins de points qu'eux.  Avec un coefficient d'efficacité de 88,8 Mills (photo ci-dessus), s'est classé 2e chez les QB recrues, derrière Mac Jones (92,5) des Patriots.

Les perspectives pour la prochaine saison ne sont guère plus reluisantes.  Mais au moins, le nouveau coach en chef, Lovie Smith est un entraîneur de profession depuis 2004.  S'ils ne gagnent pas plus de matchs en 2022-23, les Texans devraient être plus compétitifs.

En réussissant à échanger enfin Watson aux Browns de Cleveland cet été, les Texans obtiennent trois choix de première ronde (2022, 2023, 2024), un choix de 3e ronde en 2023 et un choix de 4e ronde en 2024.  Cela leur permettra de poursuivre leur reconstruction et de libérer 45 millions de $$$ sous le plafond salarial.



Houston n'a pas fait de coups d'éclat sur le marché des agents libres.  On a bouché des trous dans l'alignement en faisant signer des contrats aux vétérans A.J. Cann (garde), Steven Nelson (demi de coin), Jalen Reeves-Maybin (secondeur de ligne) et l'ailier défensif Mario Addison.  Les Texans ont accusé une lourde perte en défensive quand l'excellent demi de sûreté Justin Reid (photo ci-dessus), a quitté pour Kansas City. 

En attaque, ils ont laissé partir le porteur de ballon David Johnson et l'ont remplacé par l'agent libre Marlon Mack, un ex-Colts qui a baissé de régime après une sérieuse blessure au tendon d'Achille en 2020.  L'an passé, le champ arrière a été le pire de toute l'histoire des Texans !

Si Mack ne retrouve pas sa forme d'antan, on devra s'en remettre au vétéran demi offensif Rex Burkhead et à la recrue Dameon Pierce, ce qui n'augurerait rien de bon.

La seule valeur sûre à l'offensive pour Houston est le receveur Brandin Cooks (photo sous le titre de cet article), même s'il doit lutter souvent contre des doubles couvertures sur plusieurs jeux.  La ligne à l'attaque, passable, est peut-être la moins pire de toutes les unités offensives ou défensives de l'équipe.  Celles-ci sont toutes évaluées parmi les pires de la Ligue.

Et, mauvaise nouvelle, cette saison, les Texans devront affronter les puissantes équipes de la division Ouest de l'Association Américaine (K.C., Chargers, Denver, Raiders).



▶ Les Falcons d'Atlanta

De l'aveu même du gérant général Terry Fontenot, la prochaine saison de ses Falcons d'Atlanta est d'ores et déjà sacrifiée au profit de la campagne suivante.  Pourquoi ?  Parce que le départ de l'as quart-arrière Matt Ryan pour Indianapolis, et l'impact que son contrat va encore représenter pour le plafond salarial du club, vont avoir un impact dévastateur sur le dossier des Falcons en 2022-23.  Ryan aurait demandé à être échangé quand des rumeurs ont couru à l'effet que les Falcons voulaient acquérir Deshaun Watson.

Bien que la reconstruction de la formation de l'équipe est déjà commencée, ce n'est pas avant la campagne 2023-24 qu'elle pourra entrer en pleine force.  D'ici là, les partisans des Falcons n'en auront pas pour leur argent.

À la place de Ryan, dont le brio a aidé à façonner une fiche moins désastreuse de 7 victoires, 10 défaites, en faisant la différence dans plusieurs matchs aux pointages serrés l'an passé, les fans verront à l'oeuvre le désoeuvré Marcus Mariota (photo ci-dessus), un quart-arrière substitut qui a complété 18 des 30 passes qu'il a tentées au cours de ses deux dernières saisons avec les Raiders de Las Vegas.









Il est douteux qu'il puisse connecter aussi bien que Ryan avec l'homme à tout faire Cordarrelle Patterson (photo ci-dessus) qui, à 30 ans, la saison passée, a explosé pour 618 verges par la course, 548 verges par la passe, 11 touchés, en plus de 434 verges sur des retours de bottés.  Patterson aura du mal à répéter ses exploits cette année.  Les Falcons ont acquis Damien Williams (ex-Bears) pour le seconder dans le champ arrière.

Mariota n'aura pas un entourage susceptible de lui favoriser la tâche.  Il est même possible que la recrue Desmond Ridder, un choix de 3e ronde au dernier repêchage, prenne sa place si les choses vont mal en cours de saison.

Aux postes de receveurs, les ailiers rapprochés Kyle Pitts et Anthony Firkser devraient faire le travail, mais les receveurs éloignés Bryan Edwards et Damiere Byrd sont de piètre qualité.  Les Falcons espèrent que la recrue Drake London pourra s'affirmer dès le début de sa carrière.  On sait que Calvin Ridley est suspendu pour la saison (gambling) et que Russell Gage  (photo ci-dessous) a signé un contrat de trois ans pour 30 millions de $$$ pour jouer avec Tom Brady à Tampa Bay.

Si l'offensive risque une baisse de régime sans Ryan, d'autant plus que la ligne à l'attaque est faible; c'est la défensive qui inquiète davantage.  Outre les demis de coin A.J. Terrell et Casey Hayward Jr, ainsi que le joueur de ligne Arnold Ebiketie, le reste de cette unité laisse beaucoup à désirer.  Grady Jarrett va encore ancrer la première ligne de défense, mais son jeu a régressé dernièrement.

Les secondeurs de ligne sont peut-être les pires de la Ligue.  Car les Falcons ont perdu leur meilleur plaqueur, le linebacker Foye Oluokun, qui a  signé avec les Jaguars de Jacksonville.  La brigade défensive des Falcons n'a réussi que 18 sacks du quart l'an passé, soit 11 de moins que les 2e moins bons dans ce domaine !  Quelques acquisitions, et quelques jeunes joueurs prometteurs, devraient améliorer cette statistique épouvantable en 2022-23.

L'état de santé des joueurs est un autre facteur qui pourrait jouer contre les Falcons cette saison.  L'an dernier ils ont été chanceux en étant épargnés par les blessures (3e club le moins affecté dans la NFL).  Mais si la chance leur faisait défaut cette saison, leur manque de profondeur à toutes les positions créerait une situation catastrophique.

Ce facteur, ainsi que le manque de talent et de leadership à des postes clés; l'inexpérience de plusieurs jeunes faisant partie de l'alignement partant; pourraient faire des Falcons de sérieux aspirants à la cave du classement et au premier choix au prochain repêchage.



Les Bears de Chicago

Croyez-le ou non, les Lions de Détroit pourraient enfin quitter la cave du classement de la division Nord de la Conférence Nationale la saison prochaine !  En effet, ils pourraient céder leur place peu enviable aux Bears de Chicago qui, durant la saison morte, se sont davantage affaiblis, eux qui n'étaient déjà pas forts....

Voulant sans doute sauver leur job l'an dernier, le gérant général Ryan Pace, et l'entraîneur chef Matt Nagy, avaient décidé de confier le poste de quart-arrière no 1 au vétéran Andy Dalton, plutôt qu'à la recrue Justin Fields (11e choix de première ronde au repêchage de 2021).

Dans le fond, ils avaient raison.  Dalton a gagné trois des six matchs qu'il a joués comme partant, -et un autre en relève-, mais il a raté neuf parties à cause d'une blessure à un genou.  Venu en remplacement, Fields (photo ci-dessus) n'a remporté que deux gains en dix joutes disputées.  Son inefficacité est prouvée par son affreux rating de 73,2 avec seulement sept passes de touché, contre dix interceptions.  À sa défense, sa piètre ligne à l'attaque ne l'a pas aidé et il a été mal dirigé par Nagy.


 
En sept ans sous la direction du DG Ryan Pace, les Bears n'ont connu qu'une seule saison avec une fiche supérieure à .500.  Les propriétaires de l'équipe, la famille McCaskey, en ont eu assez de cette médiocrité, et Pace, comme le coach Nagy, a été congédié.  Ryan Poles, qui était dans l'organisation des Chiefs de Kansas City, a été nommé à la tête de la direction.  Il a ensuite engagé Matt Eberflus (photo ci-dessus), -qui était coordonnateur défensif avec les Colts d'Indianapolis- à titre d'entraîneur en chef.

Il a averti les partisans du club qu'ils devront être patients pendant le long processus de reconstruction des Bears.  Cela se fera par le repêchage, et par des choix sélectifs d'agents libres.  C'est-à-dire qu'on ne surpayera pas des gros noms qui n'ont guère de possibilités d'offrir un excellent retour sur l'investissement.

Ce nouveau venu apportera peut-être de l'énergie au club de la ville des vents.  Mais sa tâche sera difficile.  Il en aura plein les bras et le dos avec un personnel qui manque beaucoup de talents, et qui a perdu des éléments importants sur le marché des agents libres dans l'entre-saison.

Manifestement, comme les Falcons d'Atlanta et les Texans de Houston, les Bears ont fait une croix sur la prochaine saison, et ils attendent en 2023 afin d'avoir assez de marge sous le plafond salarial pour accélérer la reconstruction de leur formation.  Un bon rang de repêchage, conséquence de leur mauvaise fiche en 2022, ajoutera de bons jeunes à ceux qu'ils ont déjà et qui gagneront en expérience cette saison.

Durant la saison morte, les Bears ont perdu leur receveur éloigné no 1, Allen Robinson (Rams); le renommé secondeur Khalil Mack (Chargers); l'ailier défensif Akiem Hicks (Tampa); le plaqueur Bilal Nichols (Las Vegas); le plaqueur Eddie Goldman (retraite).  Les Bears ont remplacé toutes ces pertes par des jeunes sans expérience, ou des vétérans de moindre capacité, sauf peut-être Justin Jones (ex-Chargers, photo ci-dessus).

De plus, pour bien confirmer qu'on est en reconstruction, tous ces remplaçants bouche-trous ont dû signer des contrats à très court terme, genre un an.  La confiance règne ???  On envoie ainsi un signal d'abandon pour la prochaine saison, et cela a des répercussions sur quelques bons joueurs qui restent mais qui ne se voient pas traverser une longue et pénible saison de douze ou treize défaites en 2022.

Ainsi, le coeur de leur défense, Roquan Smith est malheureux de la situation, et il a demandé à être échangé.  À la tertiaire, le demi de coin Jaylon Johnson se sent bien seul, avec pas beaucoup de soutien pour l'aider.  Le départ de Mack rendra plus difficile le travail du chasseur de QB Robert Quinn, qui a établi un record d'équipe l'an passé avec 18½ sacks, mais qui pourrait lui aussi partir.  Par surcroît, avec l'arrivée d'un nouveau coordonnateur défensif, Alan Williams (ex-Colts), cette brigade défensive devra se convertir à un système 4-3, que les Bears n'ont pas pratiqué depuis 2014.  Des difficultés d'adaptation à prévoir...

À l'offensive, qu'est-ce qui arrivera si Fields est victime de la fameuse guigne de la deuxième année ?  S'il régresse au lieu de progresser.  Si, faute de n'avoir pas assez de «play makers» autour de lui, il ploie sous la lourdeur d'avoir à porter toute l'offensive sur ses jeunes épaules ?  Pour le seconder et lui servir de mentor, les Bears ont acquis le vétéran quart-arrière Trevor Siemian (ex-Saints, photo ci-dessus) alors qu'ils ont laissé filer Andy Dalton à la Nouvelle-Orléans.

Le plus grave, c'est l'extrême faiblesse de la ligne à l'attaque.  Elle a permis le plus grand nombre de sacks dans la NFL l'an dernier (58, pour des pertes de terrain de 428 verges !).  Très dangereux pour la santé et la sécurité des quarts-arrières qui doivent courir pour sauver leur vie !  Dalton a d'ailleurs été blessé, et Fields a aussi manqué du temps de jeu à cause de problèmes de santé...  Rien pour arranger la situation, le garde James Daniels a fui à Pittsburgh via le libre échange.



Dans ces conditions, sans une bonne ligne offensive pour bloquer (jeux au sol), et protéger les QBs, il est très ardu pour les porteurs de ballon de trouver des brèches pour gagner du terrain, et pour le pivot d'avoir assez de temps pour repérer des receveurs qui, à leur tour, quand le QB précipite ses passes, n'ont guère le temps de se démarquer de leurs couvreurs.

Fields est un bon coureur et il a démontré parfois un excellent potentiel pour la longue passe, surtout avec le jeune receveur éloigné Darnell Mooney (no 11 sur photo ci-dessus - choix de 5e ronde en 2020-), qui a surpris, la saison passée, en captant 81 passes pour des gains de 1 055 verges et quatre touchés.  À part lui, il n'y a que l'ailier rapproché Cole Kmet à qui Fields peut vraiment se fier.  Les autres receveurs, Byron Pringle (ex-Chiefs), Equanimeous St. Brown (ex-Packers), N'Keal Harry (ex-Patriots) et Dante Pettis (ex-49ers) n'ont rien fait qui vaille depuis le début de leur carrière, ailleurs dans la NFL. 

Derrière lui, Fields, à cause de la faiblesse de l'attaque aérienne, devra remettre souvent le ballon à ses demis offensifs David Montgomery et Khalil Herbert.  Le premier a été blessé a un genou la saison dernière, ce qui l'a exclu de quatre rencontres.  Est-ce ses problèmes de genou ou sa faible ligne à l'attaque qui l'ont ralenti en 2021 ?  En tout cas, il n'avait pas sa force habituelle, celle de briser des plaqués et de résister au premier contact.  Pour cette raison, sa cote a baissé pour 2022...

Par contre, la saison passée, les évaluateurs ont bien aimé les performances de Herbert, son jeune compagnon de champ arrière (433 verges au sol, et 96 par la passe, dans un rôle à temps partiel).  Moyenne, l'an dernier, l'attaque au sol ne sera pas meilleure cette saison.  30e sur 32, l'attaque aérienne pourrait chuter au dernier rang.  Mais c'est surtout la défensive (mauvaise contre le jeu au sol, mais 3e de la Ligue contre la passe en 2021) qui pourrait décliner et entraîner ainsi le club vers les bas fonds du classement.

Au moins, les Bears peuvent compter sur un botteur de précision d'élite en Cairo Santos (photo ci-dessus) qui a réussi 56 de ses 62 tentatives de placements (90,3 %) et 63 de ses 65 tentatives de convertis. 

Le nouveau coach Matt Eberflus a bien fait comme assistant-entraîneur à Indianapolis. Il a peut-être de bons plans, mais il n'a aucune expérience à la tête d'une équipe, et il n'a pas le personnel pour faire de bons débuts à son poste dans la dure NFL.



Les Giants de New York

New York est, avec Los Angeles, le plus gros marché de la NFL.  Les amateurs de football du Big Apple sont difficiles et exigeants.  Impatients, ils ont la mèche courte depuis...trop longtemps !

Et il y a de quoi être insatisfaits, qu'ils soient des partisans des Jets ou des Giants. Les Jets n'ont pas participé aux séries éliminatoires depuis 2010.  Depuis 2016, ils montrent un affreux bilan de 27 victoires, 70 défaites; ce qui leur a valu de toujours terminer derniers dans leur division (AFC Est)­.

Les Giants ont fait les séries une seule fois depuis 2011 (en 2016, une défaite de 38-13 en Wild Card contre Green Bay) .  Depuis 2017, leurs dossiers annuels combinés totalisent 22 succès, 59 échecs.  Les deux clubs ont encore déçu leurs fans l'an passé avec des fiches identiques de quatre gains et treize revers.



Les farouches partisans des G-men n'en peuvent plus des mauvaises décisions prises par la direction : mauvais choix d'entraîneurs; mauvais choix d'agents libres; mauvais choix de repêchage; mauvaise gestion de personnel, mauvaises promotions, ou commandites, etc.

Encore une fois, on vient de changer de coach en chef, Brian Daboll (photo ci-dessus → ex-coordonnateur offensif des Bills de Buffalo) remplace Joe Judge; et Joe Schoen (qui était aussi avec les Bills) remplace le directeur général Dave Gettleman, parti à la retraite.  C'est le 5e changement d'entraîneur, et le 3e changement de DG au cours des huit dernières années.  Des portes tournantes...

Pendant cette période, sept des huit saisons se sont conclues avec dix défaites ou plus, dont les cinq dernières.


Les problèmes sont nombreux à chaque position de l'alignement, en commençant par la plus importante, celle du quart-arrière.  6e choix au total du repêchage de 2019, Daniel Jones (photo ci-dessus) n'a pas joué au haut niveau attendu.  Il commet beaucoup trop d'erreurs de jugement et d'interceptions (29); et il échappe trop souvent le ballon (36).  Il a tendance à être imprécis dans ses passes.  

À sa décharge, il doit se débrouiller derrière une ligne à l'attaque poreuse, qu'on a tenté de rafistoler avec des vétérans plus ou moins bons ce printemps.  Les nouveaux venus, le centre Jon Feliciano (photo ci-dessous) et les gardes Mark Glowinski et Max Garcia devraient au moins améliorer cette ligne et permettre à Jones d'avoir plus de temps pour exécuter ses jeux.

Il en sera à sa 4e saison dans la Ligue, après avoir dû s'absenter durant six matchs (six défaites pour le club) en 2021 parce qu'il souffrait d'une blessure au cou.  Les Giants ont choisi de ne pas exercer l'option qu'ils avaient sur sa 5e et dernière année de contrat l'an prochain.  Un désaveu...et une probable porte de sortie pour Jones en 2023.



S'il faillit encore à la tâche cette année, les Giants ont prévu le coup et ils ont engagé Tyrod Taylor (ex-Texans) pour le remplacer.  Jones n'est pas le seul responsable des ennuis de l'équipe en offensive.  Celle-ci n'a produit que 258 points la saison dernière (seulement cinq de plus que Jacksonville, la pire attaque du circuit Goodell).  Vous ne pouvez pas gagner beaucoup de matchs en marquant une moyenne de 15 points par partie... 

Revenant au jeu après une grave opération au genou (ligament croisé antérieur) en 2020, le porteur de ballon Saquon Barkley (photo ci-dessous) n'a été que l'ombre de lui-même la saison dernière.  En 13 parties jouées, sa moyenne de verges par portée est tombée à 3,7.  Elle était de 5, à sa saison recrue en 2018; et de 4,6 l'année d'après. 

On attendait beaucoup aussi du receveur Kenny Golladay, à qui on avait consenti un contrat de quatre ans pour 72 millions de $$$, en 2021, pour le ravir aux Lions de Détroit.  Le joueur de 28 ans a répondu avec une anémique production de 37 catchs pour 521 verges et aucun touché, en 14 parties jouées.  Les autres receveurs des Giants n'ont pas fait mieux et, comme Golladay, ils sont pour la plupart fragiles.  Chez les ailiers rapprochés, Evan Engram (Jaguars), et Kyle Rudolph (Tampa) sont partis, et les Giants n'ont trouvé que le médiocre Ricky Seals-Jones (ex-Commanders) pour boucher le trou à cette position.



Comme la plupart des équipes en difficulté, les Giants doivent jongler avec des soucis de plafond salarial.  Pour respecter celui-ci, ils ont dû laisser aller des titulaires réguliers comme : le bon demi de coin James Bradberry (photo ci-dessous), qui jouera pour les Eagles de Philadelphie, -un de leurs rivaux de division-, et dont le départ affaiblit considérablement leur tertiaire.  Le plaqueur défensif Austin Johnson portera maintenant l'uniforme des Chargers; le chasseur de QB Lorenzo Carter s'aligne dorénavant avec les Falcons; les demis de sûreté Logan Ryan (Tampa) et Jabrill Peppers (Patriots) ont aussi changé d'adresse; le demi de coin Keion Crossen jouera cette saison avec les Dolphins; et le garde Will Hernandez a été engagé par les Cardinals.

Ces pertes sont significatives, surtout en défensive où elles n'ont pas été bien comblées.  Le nouveau coordonnateur défensif Don Martindale (ex-Ravens) commande souvent des blitz, ce qui donnera un plus grand rôle aux chasseurs de QB. Mais si ces blitz échouent, cela mettra plus de pression sur une tertiaire décimée, inexpérimentée et laissée sans aide.



Certains experts pensent que les Giants ne seront pas si pires cette année.  J'en doute.  Pour améliorer leur fiche, il faudrait :

🏈 - qu'ils évitent les blessures, trop nombreuses ces dernières saisons; 

🏈 - qu'ils commettent beaucoup moins d'erreurs (20 interceptions et dix échappés perdus en 2021 -le pire dossier de la NFL-); 

🏈 - que les piliers en attaque (Jones, Barkley, Golladay) rebondissent; 

🏈 - que leur coach recrue Brian Daboll solutionne les gros problèmes d'un club pris dans un immense chaos; 

🏈 - que la nouvelle ligne à l'attaque trouve rapidement sa cohésion et s'avère bien supérieure à celle qui l'a précédée en 2021.

Ce qui est surtout inquiétant c'est la jeune tertiaire des Giants.  Avec tous les réguliers de l'an passé qui sont rendus ailleurs, leurs jeunes remplaçants, bien trop verts, auront du mal à neutraliser les attaques aériennes ennemies, surtout celles qui sont les plus redoutables, au sein même de leur division (NFC Est).

Faibles lueurs d'espoir, les Giants ont un bon botteur de précision en Graham Gano (photo ci-contre); et leur calendrier n'est pas tellement compliqué.  Si l'offensive pourrait être meilleure qu'en 2021, en demeurant enfin en santé, la défensive pourrait être pire que la saison passée.

C'est bien beau de repeser sur le bouton «reset» en changeant souvent d'instructeurs, mais c'est sur le terrain que ça se joue, et ce sont les joueurs qui doivent faire leur job (le fameux leitmotiv du légendaire coach Bill Belichick : «do your job» !).

Peut-être une victoire ou deux de plus qu'en 2021 pour le Big Blue, mais ça reste à voir...  Je ne gagerais pas là-dessus.

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