mardi 30 août 2022

PRÉVISIONS NFL 2022-23 : DES CLUBS MOYENS QUI POURRAIENT SURPRENDRE (BROWNS, SAINTS, CARDINALS, RAIDERS)





 Il y a toujours des équipes de sports qui surprennent par les résultats qu'elles obtiennent et que l'on n'attendait pas.  Ces surprises peuvent être bonnes ou mauvaises, mais elles font mal paraître les prévisionnistes qui se sont trompés dans leurs savantes prédictions !

Si ces clubs déjouent les experts c'est souvent à cause d'imprévus ou de malchance.  Par exemple, des joueurs de premier plan qui se blessent, ou sont suspendus, et doivent s'absenter pour longtemps.  Ou encore un joueur de franchise qui, pour une raison ou une autre sous-performe énormément.

Peut-être que, au contraire, un joueur marginal, ou un agent libre signé à la dernière minute, s'affirme plus que prévu et fait pencher la balance en faveur de sa nouvelle équipe.

Selon son bon ou son mauvais sort, un club moyen peut donc décliner ou s'améliorer plus qu'escompté.  Cela fera pencher la balance suffisamment pour lui faire rater les séries éliminatoires ou, au contraire, lui ouvrir une place dans le tournoi de fin de saison.



Les Browns de Cleveland

Les Browns de Cleveland ont gagné la course effrénée à l'immoral Deshaun Watson (photo ci-dessus) contre trois autres équipes.  Mais ils ont perdu le respect de toute la planète football.  Cette quête folle au prix d'un mirobolant contrat garanti de cinq ans pour $ 230 millions (un record) prouve à quel point les dirigeants de ce club sont désespérés.  Ils veulent enfin s'assurer les services d'un quart-arrière de franchise qui les aidera à mettre fin à une très longue tradition perdante en gagnant un championnat.

Ils croient que Watson sera l'élément qui leur manquait pour gagner un championnat dès maintenant, puisque le reste de l'équipe est dans son «prime» et assez fort pour y parvenir.  La saga Watson n'est cependant pas terminée.  Visé par une vingtaine d'allégations d'agression et d'inconduite sexuelles, l'ex-pivot des Texans de Houston n'a pas joué du tout l'an passé, et il est suspendu pour onze parties cette saison.

Il doit payer une amende de $ 5 millions et s'astreindre à programme pour traiter ses comportements pervers.  Le hic c'est que, après s'être excusé pour ses gestes odieux, au début du camp d'entraînement des Browns, Watson s'est récusé après l'annonce de sa suspension en clamant son innocence et en niant les faits qui lui sont reprochés.

Après son programme de réhabilitation, des experts en psychologie comportementale jugeront s'il est apte à revenir au jeu.  Qui sait ce qui pourrait arriver si Watson continue à renier ses responsabilités et qu'il échoue ses traitements ?

Même s'il réussit à revenir au jeu le 4 décembre, contre son ancienne équipe, quelles seront les réactions des spectateurs aux matchs qu'il jouera et, surtout, comment sera-t-il accueilli par ses coéquipiers et les joueurs opposés ?  Sera-t-il une distraction et un sujet de discorde chez les Browns ?

Après presque deux ans sans jouer, sera-t-il en bonne forme physique et mentale ?  Est-ce qu'il retrouvera son rythme et son synchronisme ?  Pourra-t-il bien s'intégrer à sa nouvelle équipe et maîtriser un nouveau système de jeu ?



L'autre série de questions concerne le quart-arrière qui sera d'office avant que Watson finisse de purger sa longue suspension.  Jacoby Brissett, un QB substitut signé durant la saison morte, en sera à sa 4e équipe, avec à son CV 14 victoires, 23 défaites, et un coefficient d'efficacité de 83.  Combien de matchs les Browns gagneront avec ce quart-arrière de second ordre ?

Pour faire de la place à Watson sous le plafond salarial, les Browns ont pratiquement «donné» aux Panthers de la Caroline leur QB régulier de l'an dernier Baker Mayfield, qui a presque joué toute la saison passée avec une blessure à l'épaule.  Par surcroît, Cleveland devra payer $ 10½ millions du salaire de Mayfield. 

De plus, Watson a coûté cinq choix de repêchage en faveur des Texans : trois choix de première ronde (2022, 2023, 2024), un choix de 3e ronde (2023), et un choix de 4e ronde (2024).



Malgré tout ce brouhaha, l'offensive des Browns risque de ressembler à ce qu'elle est depuis quelques années : axée surtout sur le jeu au sol.  On demandera à Brissett de gérer l'attaque de façon conservatrice.  Bien que diminuée par la retraite du centre JC Tretter, la ligne à l'attaque, et le duo de porteurs de ballon formé de Nick Chubb et de Kareem Hunt (photo ci-dessus → Chubb no 24; → Hunt no 27), seront encore dans le top-3 de la Ligue cette saison.

Cela s'est traduit l'an passé par un premier rang de la NFL pour la moyenne de verges gagnées par course (5,1 verges).  Et ce, sans la contribution d'un bon quart-arrière coureur, à la Lamar Jackson, ou comme Watson pourrait l'être lorsqu'il reviendra au jeu.

Hormis le nouveau venu Amari Cooper (ex-Cowboys), il n'y a pas de receveur dangereux pour faire du jeu aérien des Browns une menace pour les adversaires.  On a renouvelé le contrat de l'ailier rapproché David Njoku (4 ans, $ 54,8 millions).  Sans être une super étoile, il est correct à sa position.

On s'attendait à plus de l'autre ailier rapproché, Austin Hooper.  Voilà pourquoi on n'a pas voulu signer une nouvelle entente avec lui.  Il a été récupéré par les Titans du Tennessee.  L'ailier espacé Jarvis Landry n'a pas été retenu non plus.  Il jouera pour les Saints de la Nouvelle-Orléans cette saison.



Peut-être à cause de leur prépondérance pour le jeu au sol, les receveurs éloignés de renom, qui ont évolué avec les Browns, n'ont jamais compilé de statistiques impressionnantes.  On pense aux cas récents d'O'dell Beckham Jr et de Landry.  Depuis que le coach Kevin Stefanski (photo ci-dessus) dirige l'équipe (janvier 2020), un seul receveur a franchi le cap des 600 verges de gains par la passe.

Les Browns compteront sur leur excellente défensive pour neutraliser les offensives ennemies et gagner des matchs à bas pointage.  Peu actifs sur le marché des agents libres, mais contraints de libérer de l'espace sous le cap salarial («because» le contrat monstre de Watson), les Browns ont échangé le demi de coin Troy Hill aux Rams de Los Angeles contre un choix de 5e ronde au prochain repêchage.

La défensive sera de nouveau menée par le formidable Pro Bowler pérenne Myles Garrett (16 sacks en 2021), souvent candidat au titre de joueur défensif par excellence du circuit Goodell.  La première ligne n'est cependant pas blindée contre le jeu au sol.  À l'intérieur de cette ligne, la recrue Perrion Winfrey sera testée et Jordan Elliott n'est pas efficace.  Heureusement, à l'extérieur, Jadeveon Clowney complète bien Garrett.

La secondaire est assez solide avec Jeremiah Owusu-Koramoah et Anthony Walker.



La tertiaire est spectaculaire (top-3 dans la NFL) avec, entre autres, des joueurs d'élite comme le demi de coin Denzel Ward (le mieux payé de l'histoire de la Ligue à sa position → photo ci-dessus) et le demi de sûreté John Johnson III.

Les Browns doivent trouver le moyen de gagner avec Brissett au poste de QB en attendant Watson au 12e match.  Leur très difficile calendrier joue cependant contre eux, et quand le supposé prodige se pointera enfin, il pourrait être trop tard pour sauver la saison.

Tiens donc, devinez quel club ils affronteront la première semaine (11 septembre) ?  Les Panthers de la Caroline (chez eux à Charlotte) de leur ex-QB Baker Mayfield !



Les Cardinals de l'Arizona

Mais que se passe-t-il donc avec les Cardinals de l'Arizona ?  Au cours des deux dernières saisons, ils ont joué comme des champions, avant de s'écrouler après la fête de l'Action de Grâce américaine.  Après un départ canon (7-0) en 2021, leur quart-arrière Kyler Murray (photo ci-dessus) était déjà pressenti comme le MVP de l'année.  Leur entraîneur Kliff Kingsbury était couvert d'éloges et on le voyait rafler le titre d'entraîneur de l'année dans la NFL.

Mais voilà, Murray, et le meilleur receveur de l'équipe, DeAndre Hopkins, se sont blessés, et les Cardinals ont perdu cinq de leurs six dernières parties (incluant une cinglante défaite en séries éliminatoires contre les Rams).

Blessé à une cheville, le petit QB des Cards est revenu au jeu après avoir dû sortir de l'alignement pour trois matchs.  Mais il n'était plus le même.  Son coefficient d'efficacité, généralement près de 100, a baissé à 83.  On ne le voyait plus courir et s'esquiver, comme avant, pour échapper à la poursuite des défenseurs adverses, et réaliser des gains au sol pour des premiers essais, ou lancer des passes sublimes.



Murray commence à avoir un historique de blessures important : muscle ischio-jambier en 2019; épaule en 2020; cheville en 2021, et poignet durant le camp d'entraînement cet été.  Sa petite stature (5 pieds 10 pouces, 207 livres) semble poser un problème de durabilité.

Il semble que Murray était mécontent après l'élimination de l'équipe et qu'il songeait à demander un échange.  Les Cardinals ont mis fin à ces récriminations en lui faisant signer une extension de contrat pharaonique de $ 230½ millions pour 5 ans (un record).

Pour le satisfaire encore plus, ils ont donné leur choix de première ronde de repêchage aux Ravens de Baltimore en échange du receveur Marquise Brown (à gauche sur la photo ci-dessus), avec qui Murray a fait la pluie et le beau temps au collège (Oklahoma) en 2017 et 2018.

Brown sera chargé de remplacer Hopkins (suspension de six matchs pour usage de drogue améliorant la performance) comme receveur no 1.  Hopkins a connu une baisse de régime en 2021, mais avant de rater les six derniers matchs de l'équipe, il avait joué presque toutes les premières dix parties malgré une douloureuse blessure aux côtes.  Il a célébré son 30e anniversaire le 6 juin, et à cet âge, un ralentissement est à prévoir pour un receveur de son calibre.



Brown n'est pas un receveur du même calibre que Hopkins (photo ci-dessus).  En trois saisons en carrière, il a maintenu une moyenne de 51 verges de gains aériens par rencontre, mais il en a tout de même engrangé 1 008 l'an passé avec les Ravens, un club qui mise surtout sur le jeu au sol.  Brown remplace plutôt Christian Kirk, devenu agent libre, et qui a été signé par les Jaguars de Jacksonville.

Les Cardinals croient que Rondale Moore (choix de 2e ronde en 2021) et le vétéran A.J. Green (resigné pour un an et $ 3½ millions) viendront bien complémenter Brown en attendant le retour de Hopkins.  L'extraordinaire ailier rapproché Zack Ertz verra probablement sa somme de travail augmenter, si c'est possible.  Après avoir été obtenu dans un échange avec Philadelphie, le vétéran de 31 ans a été tout feu tout flamme en onze parties en Arizona (56 passes captées pour 574 verges et trois touchés).



Pas de crainte au poste de demi offensif.  James Conner (à gauche sur la photo ci-dessus) a été époustouflant l'an passé avec ses 18 touchés et ses gains de 1 127 verges, passes/courses combinées.  Il sera secondé cette saison par Darrel Williams (ex-Chiefs) qui remplace Chase Edmunds, signé par les Dolphins.

C'est plutôt la ligne à l'attaque qui fait défaut. Le travail de Murray et des porteurs de ballon sera compliqué par la faiblesse de cette unité, une des plus âgée de la Ligue (joueurs au-dessus de 30 ans, en moyenne).  Qui dit vieillissante dit déclinante, et plus vulnérable aux blessures.  Avec aucune relève suffisante en cas de pépins.

Les Cardinals peuvent marquer beaucoup de points, mais ils en donneront pas mal aussi.  La défensive laisse à désirer.  Elle a perdu son as, Chandler Jones (rendu à Las Vegas), de même que l'autre secondeur de ligne Jordan Hicks (Vikings).  Leur place sera prise par les jeunes Zaven Collins et Isaiah Simmons qui n'ont pas été à la hauteur de leur potentiel l'an passé.



Et que reste-t-il dans le réservoir du vieux et éternel blessé J.J. Watt (33 ans → photo ci-dessus) ?  Il n'a réussi qu'un sack en sept parties jouées la saison dernière.

De plus, Jordan Phillips a pris le chemin de Buffalo, ce qui n'est pas un cadeau pour la défensive de l'Arizona qui n'a plus que Markus Golden pour faire vraiment pression sur les QBs ennemis. 

La tertiaire fait pitié aussi, les évaluateurs chevronnés de Pro Football Focus la classant en 27e position sur 32 dans la NFL.  Les demis de coin Byron Murphy Jr et Marco Wilson sont les maillons les moins solides de cette unité.



Coïncidence ou pas, sans Hopkins, la saison passée, les Cardinals ont perdu quatre de leurs six derniers matchs (cinq si on ajoute leur dure défaite en éliminatoires contre les Rams).  Ils devront faire mieux cette saison durant les six matchs de suspension à leur receveur étoile.

Mais ça ne sera pas une sinécure.  Le calendrier des Cards est brutal.  Ils doivent affronter quatre clubs qui ont participé aux séries éliminatoires l'an dernier (Chiefs, Rams, Raiders, Eagles).  Et les matchs à Seattle et en Caroline ne sont pas gagnés d'avance...

Un mauvais début de campagne serait dévastateur, et les Cardinals pourraient glisser au 3e rang de la division Ouest de la NFC, hors de portée des séries éliminatoires.



Les Saints de la Nouvelle-Orléans

Après la retraite de leur fantastique quart-arrière Drew Brees en mars 2021, les Saints de la Nouvelle-Orléans devront se passer de leur super entraîneur Sean Payton (photo ci-dessus), qui a redressé l'équipe à son arrivée en poste en 2006, a gagné le Super Bowl en 2009, et a guidé les siens à neuf participations aux séries de fin de saison.

En 2021, sans Brees, et avec Jameis Winston comme QB partant, Payton a raté les éliminatoires de justesse, au tout dernier match de la saison, avec une fiche de 9-8.  Un peu amer et peut-être fatigué après seize ans d'un labeur très exigeant, Payton a décidé de faire une pose.

C'est un lourd déficit pour la franchise car il a été un des meilleurs de sa profession pendant toutes ces années.  C'est lui qui appelait les jeux.  Ses décisions étaient judicieuses et rarement erronées.  Il manquera à son ex-club.  Il sera analyste de football pour le réseau de télé FOX cette année.

Dennis Allen (photo ci-contre), son coordonnateur à la défensive l'an passé, prendra sa place dans le siège de conducteur en chef.  Sa brève expérience de deux dans un poste similaire avec les Raiders (2012-2014) n'a pas été probante (8 victoires, 28 revers).

Les Saints devraient avoir une assez bonne équipe mais des épées de Damoclès pendent au-dessus de leurs têtes.

Comment se déroulera le retour au jeu de Winston après sa délicate opération au genou (ligament antérieur croisé) ?  

Perdront-ils les services de leur as demi offensif Alvin Kamara (photo ci-dessous), menacé d'une suspension pour une affaire de voies de fait dans un bar de Las Vegas lors de la fin de semaine du Pro Bowl ?



Comment la ligne à l'attaque encaissera l'impact du départ pour Miami du plaqueur offensif Terron Armstead ?  Sans son support, les gardes Andrus Peat et Cesar Ruiz, déjà peu compétents, pourront-ils tenir le coup ?

En défensive, la retraite du demi de sûreté Malcolm Jenkins (trois participations au Pro Bowl) affaiblira-t-elle la tertiaire ?

Il est vrai que durant la saison morte, les Saints ont bien répondu à la plupart de ces interrogations.  Ils ont été bons sur le marché des agents libres en s'assurant les services du renommé demi de sûreté Tyrann Mathieu (ex-Chiefs), du très capable receveur Jarvis Landry, et d'un autre demi défensif plus que respectable en Marcus Maye (ex-Jets).  Mais ils n'ont pas trouvé de remplaçant de qualité pour Armstead.



Le fait saillant de la saison pour les Saints pourrait être le retour au jeu du sensationnel receveur de passes Michael Thomas (photo ci-dessus).  Après avoir établi un record de la NFL pour le nombre de passes captées en une saison (149), en 2019, Thomas n'a joué que sept parties en 2020, et il n'a pas joué du tout l'an dernier (opération à une cheville).  Mais après une si longue absence, et avec son lourd dossier médical, peut-il revenir près du niveau de jeu de 2019 ?

L'affaire judiciaire de Kamara traîne tellement en cour de justice qu'il pourrait être en mesure de jouer toute la saison, la NFL attendant un verdict de culpabilité avant de le suspendre.  Mais ses démêlées avec la justice nuiront-elles à sa concentration et à son jeu ?  Son rendement a diminué en 2021, mais c'était comparé à une saison du tonnerre en 2020.



Les Saints n'ont pas un atout valable avec l'ailier rapproché Adam Trautman, mais la grande question demeure Winston (photo ci-dessus) au poste de QB no 1.

L'an dernier, le coach Payton l'a utilisé intelligemment en limitant son nombre de passes (une couple de douzaines en moyenne par match).  On sait que l'ex-QB de Tampa Bay était une véritable machine à revirements (30 interceptions à sa dernière saison avec les Bucs en 2019 + cinq échappés perdus).

Avec les Saints en 2021, il n'a commis que trois interceptions en sept matchs joués, avant la blessure qui l'a sorti de l'alignement pour le reste de la campagne.  Avec ses nouvelles armes offensives (Jarvis, Thomas) et un nouvel entraîneur, est-ce que Winston lancera plus de passes pour ainsi refaire connaissance avec ses anciens démons le rendant coupable de multiples revirements ?



Si tout va bien, et que ses joueurs évitent les blessures, l'offensive devrait se classer plus haut que sa 28e place de l'an dernier (pire performance de son histoire).

La défensive ne pose pas de problèmes.  Elle excelle surtout contre le jeu au sol.  Les pertes de l'entre-saison ont été bien compensées.  Il est même possible que les Saints présentent la meilleure défensive de la Conférence Nationale.  Un seul bémol peut-être :  deux de leurs meilleurs contributeurs, Cameron Jordan et Demario Davis, ne rajeunissent pas.  Ils sont tous deux âgé de 33 ans, au bord d'une possible baisse de rendement.

Comme on peut le constater, plusieurs questions demeurent en vue de la prochaine saison des Saints.  Les Buccaneers sont encore largement favoris pour gagner le championnat de la division, et même de la Conférence Nationale.  La route vers les séries éliminatoires n'est pas sûre pour les représentants de la Nouvelle-Orléans.  Leur calendrier n'est pas commode.  J'ai des doutes au sujet de Winston.  Sans régresser, les Saints pourraient stagner, même si la 2e place de leur division semble assurée.



Les Raiders de Las Vegas

Les Raiders de Las Vegas se sont améliorés grâce à leurs mouvements positifs durant l'entre-saison.  Mais le problème c'est que les autres équipes de leur division (AFC Ouest, K.C., Denver, Chargers) seront probablement encore plus forts qu'eux.

Si l'ajout du dominant receveur de passes Davante Adams (ex-Packers → photo sous le titre de cet article), un bon ami du quart-arrière des Raiders Derek Carr (photo ci-dessus) va rendre encore plus explosive l'attaque de l'équipe, la défensive accueille aussi un nouvel élément de premier ordre en Chandler Jones (ex-Cardinals).

Adams a signé un contrat de 5 ans qui lui rapportera $ 140 millions.  Il a été un des meilleurs receveurs de la Ligue au cours des dernières années.  Ses deux plus récentes saisons ont été spécialement prodigieuses avec 238 passes attrapées pour 2 927 verges de gains et 29 touchés.  Phénoménal !



Et les autres bons receveurs des Raiders (Hunter Renfrow → photo ci-dessus; et l'ailier rapproché Darren Waller) pourront profiter de plus de liberté et d'espace en raison des doubles couvertures que les défenses adverses mettront sur Adams pour tenter de minimiser les dégâts qu'il peut leur causer.

Même le demi offensif Josh Jacobs, principal responsable de l'attaque terrestre, pourra bénéficier de ce groupe de receveurs, craint par l'adversaire, pour éviter d'avoir à faire face à une boîte défensive surpeuplée, une tactique employée pour étouffer le jeu au sol. Les secondeurs de ligne et les demis défensifs adverses ne pourront pas se payer ce luxe de se masser près de la ligne de mêlée, de peur de laisser à découvert des poisons comme Adams, Waller et compagnie.

Ce qui pourrait noircir ce beau panorama offensif, c'est la très déficiente ligne à l'attaque, qui se classe parmi les plus mauvaises de la NFL.  L'an passé elle a fini au dernier rang en protection de quart-arrière (le plus grand nombre de pressions allouées sur le QB par les défensives opposées).  Le garde à gauche Denzelle Good, et le plaqueur à droite Alex Leatherwood, en arrachent beaucoup !  Conséquence : Carr a subi 40 sacks l'an passé.



En défensive l'arrivée de Chandler Jones (à droite sur la photo ci-dessus) fera le plus grand bien.  Avec l'autre ailier défensif, le géant Maxx Crosby (à gauche sur la même photo), ils vont répandre la terreur dans le champ arrière ennemi, ce qui va soulager et aider les autres membres de la défense des Raiders.  Ils en ont bien besoin car les trous sont nombreux à plusieurs positions.  À commencer par l'intérieur de la première ligne, où Bilal Nichols, et surtout Johnathan Hankins, sont chancelants.

Parmi les trois linebackers Jayon Brown ne fait pas le poids, tandis que Divine Deablo a parfois du mal à tenir son bout.  Dans la tertiaire ce sont Duron Harmon et Trayvon Mullen Jr qui ont du mal à bien faire leur boulot.

L'an dernier, la fin de saison des Raiders a été particulièrement excitante.  Un vrai danger pour les cardiaques !  Devant absolument gagner leurs quatre derniers matchs pour espérer mériter une place en séries éliminatoires, les Raiders ont battu les Browns, les Broncos, les Colts et les Chargers par de faibles marges combinées de 13 points au total.  Incroyable !

Durant la saison ils ont compilé une fiche de cinq victoires, une défaite, dans les parties décidées par trois points ou moins.  Le scénario typique de ces rencontres c'était un placement gagnant dans les dernières secondes, parfois après être revenu de l'arrière dans le pointage.  De vrais «cardiac kids» !

Heureusement, pour masquer un peu les insuffisances défensives, les Raiders ont le privilège de compter parmi leurs rangs deux des meilleurs botteurs de la NFL.

Daniel Carlson (photo ci-dessous) a fracassé un record de franchise la saison dernière en marquant 150 points, dont 120 sur des bottés de placement réussis.



Le botteur de dégagement AJ Cole a été élu au Pro Bowl grâce à son étincelante moyenne de 50 verges par botté !

Avec leur nouvel entraîneur en chef, l'ex-gourou de l'offensive des Patriots, Josh McDaniels, les Raiders devraient marquer une tonne de points, car leur attaque est améliorée.  Mais leurs défectuosités au niveau de la ligne à l'attaque et de la défensive les condamnent au dernier rang de leur division, même s'ils vont probablement gagner plus de matchs qu'ils vont en perdre.  

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