samedi 13 décembre 2025

NFL 2025, SEMAINE 15 : INDIANAPOLIS À SEATTLE ⇨ DES PRIÈRES POUR GRAND-PAPA PHILIP RIVERS !



Les trois quarts arrières des Colts d'Indianapolis (8-5) étant blessés, les dirigeants de l'équipe ont lancé un S.O.S. à Philip Rivers, un grand-père de 44 ans, qui a joué son dernier match dans la NFL, il y a cinq ans.  Mercredi, après quelques jours d'entraînement, Rivers s'est déclaré prêt à jouer, en prévision de la partie de dimanche à Seattle, contre les Seahawks (10-3).

C’est de la folie quand on y pense !  Est-il vraiment en assez bonne forme physique pour affronter l’une des défensives les plus féroces de la NFL ?  Une défense avec un "pass rush" redoutable, deuxième du circuit Goodell pour les pressions sur les quarts arrières, quatrième pour les sacs (41) et deuxième pour le moins de points accordés par match (17,4).

Les Colts auraient décidé d'envoyer Rivers (photo ci-dessous) dans la mêlée, même si la recrue Riley Leonard est suffisamment remis de sa blessure à un genou pour être capable de jouer.  Il a agira plutôt comme substitut, dimanche, dans le match contre les Hawks.



Indianapolis vient de subir trois défaites d'affilée, après un fulgurant début de saison de sept gains dans leurs huit premières rencontres.  Ils ont chuté à la huitième place du classement de la Conférence Américaine, et au troisième rang de la division Sud.  

Selon un calcul de probabilités, ils n'ont que 27 % de chances de prendre part aux séries éliminatoires, parce qu'ils doivent affronter de fortes équipes d'ici la fin du calendrier régulier : Seattle, San Francisco, Jacksonville et Houston (fiches combinées de 36 victoires, 16 défaites).  On prévoit qu'ils ne gagneront aucun de ces duels.

Philip Rivers a beau être super excité à l’idée de sortir de sa retraite pour rejouer en NFL, il va devoir accomplir des miracles pour relancer l’attaque en panne des Colts, éteinte depuis que le quart arrière Daniel Jones (photo ci-dessous) a tenu à continuer de jouer malgré une fracture à la jambe gauche, survenue il y a quelques semaines.  
  


Malchanceux, il a subi une blessure au tendon d'Achille de la cheville droite, dimanche dernier, dans la défaite de 36 à 19 contre les Jaguars de Jacksonville.  Sa saison est terminée.  Il doit devenir agent libre, le printemps prochain.  Et il pourrait mettre beaucoup de temps à se rétablir de ses blessures.

Le second pivot du club, Anthony Richardson, est blessé à un oeil, et il ne figure pas tellement dans les futurs plans de la formation de l'Indiana.  De plus, pour acquérir les services de joueurs importants, en vue d'aller loin en séries éliminatoires cet automne, les Colts ont sacrifié des choix de repêchage, dont ceux de la première ronde, en 2026 et en 2027.  La possibilité de sélectionner un bon prospect au poste de quart devient donc quasi nulle.

On verra comment le "vieux" Rivers se débrouillera dimanche, et les semaines suivantes, s'il tient le coup physiquement...  Son groupe de receveurs n’est pas particulièrement talentueux, mais reste tout de même compétent.  Alec Pierce, Michael Pittman et Tyler Warren ne sont pas des superstars, mais si Rivers parvient à créer rapidement une bonne alchimie avec eux, cela pourrait donner des résultats intéressants.



Bien sûr, on peut confier l’attaque au puissant porteur de ballon Jonathan Taylor (photo ci-dessus), leader de la Ligue pour les gains au sol avec 1 356 verges et seize touchés.  Mais Taylor a ralenti lors des trois derniers matchs, incapable d'atteindre et de dépasser ses habituels 100 verges de gains et plus, par rencontre. 

Parce que la production offensive périclitait, et en raison de l'absence de certains de ses meilleurs joueurs qui sont blessés (Gardner, Buckner, Ward), la défensive des Colts a aussi cédé sous le poids de responsabilités accrues.  Ça s'est manifesté notamment par son incapacité à stopper plus régulièrement les clubs adverses lors de leurs tentatives de conversion des troisièmes essais.  Leur pourcentage de réussite a grimpé à 43,5 %, ce qui place la défense des Colts au 28e rang de la NFL.

L'autre problème des Colts, c'est qu'ils doivent affronter une grosse machine de football à Seattle, dimanche.  Les Seahawks sont l’un des clubs les plus performants de la NFL, aussi bien en attaque qu’en défense.  Leur front défensif est un des plus dangereux pour presser et terrasser les quarts arrières adverses.  Ce qui peut menacer la sécurité de Philip Rivers, qui n'a sûrement pas amélioré sa mobilité, qui était déjà très réduite, avant qu'il prenne sa retraite.



Les Hawks ont gagné sept de leurs huit derniers matchs, et sont à égalité avec les Rams de Los Angeles, en tête de la division Ouest de la Conférence Nationale.  Ils doivent d'ailleurs les rencontrer jeudi de la semaine prochaine.  

L'attaque aérienne des représentants de la cité des émeraudes se maintient au 9e rang de la NFL, avec une moyenne de gains par la passe de 235,6 verges par partie.  Alors que la défense anti aérienne des Colts végète en 28e place, en accordant 246,3 verges par rencontre.  C'est une confrontation nettement à leur avantage, qui attend les receveurs Jaxon Smith-Njigba, Cooper Kupp, et AJ Barner, des Hawks.  Le quart Sam Darnold pourra aussi s'amuser ferme en les rejoignant assez aisément.

C'est aussi l'avis des parieurs, qui misent sur Seattle pour l'emporter facilement par 13½ points, dimanche.  Mais pour les amateurs de football américain, voir grand-papa Philip Rivers tenter de compétitionner sur un terrain de la NFL, suscitera une attention et une curiosité particulières...  Mais on ne sait jamais, Rivers connaît tous les trucs du métier.  On n’apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces… avec tout le respect dû !

Colts   16,     Seahawks   28.   

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