dimanche 5 septembre 2021

SAISON 2021-22 DE LA NFL : LE FUN EST DE RETOUR DANS LE «DAWG POUND» DE CLEVELAND !













Il aura fallu deux décennies pour que le fun revienne dans le «Dawg Pound» de Cleveland. L'an passé, les Browns de l'endroit ont mis fin à une vingtaine d'années de misère en méritant enfin une participation aux séries éliminatoires grâce à un reluisant dossier de onze victoires, cinq défaites. Leur chemin s'est arrêté en ronde éliminatoire de divisions en perdant contre les éventuels champions de la Conférence Américaine, les Chiefs de Kansas City. Les Browns peuvent-ils répéter leurs exploits de 2020 ?

Ils ont de la compétition dans leur division avec les Ravens de Baltimore et les Steelers de Pittsburgh. Mais tout est en place pour les Browns pour se rendre encore loin cette saison.

Après de multiples et infructueux changements d'entraîneurs, les Browns ont enfin trouvé d'excellents coachs, dont celui qui a été nommé l'entraîneur chef de l'année 2020 dans la NFL : Kevin Stefanski.

Leur attaque sera encore formidable. Elle n'a perdu aucune pièce maîtresse durant la saison morte. La ligne à l'attaque est féroce et très forte. Le duo de porteurs de ballon formé de Nick Chubb et Kareem Hunt est possiblement le meilleur de la Ligue.

Le quart-arrière Baker Mayfield semble s'être «trouvé» en deuxième moitié de saison, en novembre et en décembre, en jouant enfin à la hauteur des attentes élévés que l'on plaçait en lui. Si le jeune homme poursuit dans la même veine, et si son controversé et fragile receveur Odell Beckham Jr peut éviter les blessures et retrouver ne serait-ce que 80% de ses immenses moyens de jadis, quand il s'alignait avec les Giants de New York, les Browns seront extrêmement difficiles à stopper en attaque.




Mais ce qui est le plus important à l'aube de la nouvelle saison, ce sont les changements apportés à la défensive de Cleveland. Tous les partants de cette unité, la faiblesse du club l'an passé, ont été remplacés, sauf les Pro-Bowlers Myles Garrett et Denzel Ward. De gros noms sont venus s'ajouter par la voie des agents libres. Des noms comme Jadeveon Clowney, Takk McKinley, Malik Jackson, Troy Hill, John Johnson III (photo ci-dessus) et Anthony Walker.

Certes, quelques-uns d'entre eux ont sous-performé ces dernières années, soit à cause de blessures ou parce qu'ils étaient peut-être mal entourés. Mais si ces footballeurs peuvent jouer à la mesure de leur potentiel et de leur talent, attention aux Browns, ils pourraient poser un sérieux défi aux autres formations de tête de leur Conférence.


Avec une pierre d'assise aussi extraordinaire que le quart-arrière Lamar Jackson (photo ci-dessus), rien ne semble impossible aux Ravens de Baltimore pour avoir du succès dans la Ligue Nationale de football.

Mais aussi bon soit-il, Jackson a besoin d'appui en offensive pour conduire les siens à une place en séries éliminatoires. Et disons, qu'à ce chapitre, outre son coéquipier Gus Edwards, qui le secondera comme porteur de ballon (Jackson est toujours le meilleur porteur de ballon durant la saison et l'offensive des Ravens repose énormément sur les jeux de course), le pivot des Ravens ne peut compter sur d'aussi bonnes armes offensives que son homologue Baker Mayfield à Cleveland.

Déjà, des blessures durant le camp d'entraînement privent les Ravens de joueurs importants. Le demi offensif J.K. Dobbin et le secondeur L.J. Fort (tous les deux blessés gravement à genou) sont probablement finis pour la saison. Les receveurs Sammy Watkins (recruté comme agent libre, ex-Chiefs, un joueur frêle, sujet aux blessures depuis le début de sa carrière), Marquise Brown, Miles Boykin (aine, absence d'une durée indéfinie), et la recrue Rashod Bateman ont tous visité l'infirmerie durant le camp d'entraînement. Les deux premiers devraient être à leur poste au commencement de la saison; tandis que le dernier (aine) pourrait n'être de retour que pour la semaine 4.  Récemment, Jackson a attrapé le COVID- 19 pour la seconde fois en un an, et il n'est toujours pas vacciné.

Peut-on vraiment se fier presque uniquement à l'attaque au sol dans une Ligue où le jeu aérien est favorisé ?  Les défensives ennemies peuvent s'ajuster en conséquence si les jeux offensifs de l'adversaire deviennent trop prévisibles...

En défensive, les Ravens ont perdu deux gros morceaux : les secondeurs Matthew Judon et Yannick Ngakoue.  La question se pose à savoir qui pourra exercer de la pression sur les quarts-arrières adverses ? Un gros point d'interrogation sinon une faiblesse certaine même si l'ajout du vétéran Justin Houston (signé comme agent libre, ex-Colts, 32 ans) devrait aider...

Sur la première ligne de défense, les trois partants sont bons mais vieillisants (ils ont tous plus de 30 ans).  Sur la seconde ligne, on aura du mal à remplacer Judon, Ngakoue et Jihad Ward, tous partis.

La tertiaire est toutefois très solide avec le sensationnel Marcus Peters (photo ci-dessus), Marlon Humphrey et Tavon Young.

Incomplets en attaque, moins forts en défensive, les Ravens pourraient régresser cette saison.  Leurs onze victoires de l'an dernier seront difficiles à atteindre et une place en séries n'est pas garantie même s'il y a une place supplémentaire qui a été ajoutée dans chaque Conférence (sept équipes qualifiées au lieu de six), avec le calendrier de 17 matchs, cette année.



Les Steelers de Pittsburgh sont les champions défendants de la division Nord (12-4 en 2020) et ils devraient livrer une chaude lutte aux Browns de Cleveland pour le titre, encore cette année, si leur vieux quart-arrière Ben Roethlisberger (39 ans) tient le coup derrière sa mauvaise ligne à l'attaque.

Big Ben a baissé un peu de régime (passes plus courtes) l'an passé mais il a l'avantage de pouvoir compter sur des cibles de choix avec un très bon groupe de receveurs formé de JuJu Smith-Schuster, Chase Claypool, Diontae Johnson et James Washington.  Le principal porteur de ballon sera la recrue Najee Harris (James Conner est parti chez les Cardinals de l'Arizona), dont on dit qu'il est habile pour capter des passes lorsqu'il est utilisé comme option ou comme dépanneur.

Évidemment, si les joueurs de ligne ne peuvent pas bien protéger leur vieux quart-arrière, cela sera synonyme d'ennuis pour l'unité offensive.  Et il ne faut pas oublier que Pittsburgh aura un des calendriers les plus défavorables de la Ligue en 2021.

Les Steelers ont perdu des plumes en défensive avec les départs de Bud Dupree, Vince Williams, Mike Hilton et Steven Nelson.  L'unité défensive du coach en chef Mike Tomlin est encore très coriace avec en tête le super athlète T.J. Watt (photo ci-dessus), mais elle a moins de profondeur et la tertiaire est plus vulnérable avec les trous causés par les départs de Nelson et de Hilton.

Après avoir gagné leurs onze premières parties, l'an passé, les Steelers ont perdu cinq de leurs six dernières.  Vont-ils poursuivre sur ce déclin de fin de saison 2020 ?  Chose certaine, si le vieux Big Ben tombe au combat, ou s'il flanche en étant rendu au bout du rouleau, dans ce qui pourrait bien être sa saison d'adieu, les Steelers seront en difficultés et rateront les séries éliminatoires.

Les faibles Bengals de Cincinnati ont fait le ménage dans leur alignement au cours de la saison morte.  Ils ont dit Bye Bye aux vétérans A.J. Green, John Ross, Geno Atkins, Giovani Bernard, Ryan Finley et plusieurs autres.  La jeune quart-arrière recrue Joe Burrow (photo ci-dessus) qui a fait écarquiller les yeux de tout le monde par son brio et en étant super cool l'an passé, sera-t-il remis de sa grave blessure au genou subie lors du 10e match de l'équipe ?  Certains éclopés de ce genre ne s'en remettent jamais complètement et ils ne sont plus les mêmes après... 

Pour rejoindre ses receveurs de qualité, en l'occurence : la prometteuse recrue Ja'Marr Chase (5e choix au total lors du repêchage 2021), Tee Higgins et le dangereux Tyler Boys, Burrow devra avoir le temps et la chance de s'exécuter, ce qui est loin d'être assuré avec la ligne à l'attaque poreuse qui sera devant lui.  Affreuse l'an dernier, on a tenté de la renforcer durant l'été en procédant à quelques changements, mais les nouveaux membres de cette brigade devront prouver leur valeur puisqu'elle est loin d'être certifiée.

Au champ arrière, les Bengals se fient sur Joe Mixon qui devrait atteindre son apogée cette saison.  Mais si Mixon devait se blesser comme l'an dernier, il n'y a pas de releveur de qualité pour le remplacer.

De l'autre côté du ballon, les Bengals ont réussi à combler leurs pertes sur le marché des agents libres.  Mais aux postes de secondeurs, les déficiences restent apparentes.

Les Bengals demeurent un club en reconstruction et la compétition est trop forte dans leur division.  Si jamais Burrow est trop handicapé par son genou fragile, l'équipe n'ira pas loin encore cette année...   

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