mercredi 8 septembre 2021

SAISON 2021-22 DE LA NFL : RIEN D'ASSURÉ DANS LA DIVISION EST DE LA CONFÉRENCE NATIONALE...



Si vous êtes un amateur de football américain, que vous aimez le jeu offensif, et que vous étiez un partisan d'un des clubs de la division Est de la Conférence Nationale, vous devez être resté sur votre appétit, la saison dernière.  Les quatre équipes de cette section ont toutes compilé une fiche négative et elles ont souvent présenté un triste spectacle avec des attaques fréquemment en panne.  De quoi bâiller aux corneilles !

On attendait les Cowboys de Dallas comme champions de section, mais c'est plutôt le club de football de Washington qui a causé toute une surprise en terminant en tête, avec un peu reluisant palmarès de sept victoires contre neuf défaites.  En 2021, sauf les dépourvus Eagles de Philadelphie, que la cave de la division attend, les trois autres formations ont autant de chances de finir premiers que troisièmes.  Avec seuls les champions de section participant aux séries éliminatoires...


Il ne fallait pas avoir le coeur trop sensible pour voir ce qui est arrivé au quart-arrière Dak Prescott lors du cinquième match des Cowboys l'an passé.  Lors d'un jeu contre les Giants de New York, il s'est cassé la cheville de la jambe droite (photo ci-dessus).  Sur le terrain, son pied était tout de travers pendant que le malheureux souffrait le martyre.  Ce n'était pas beau à voir.  Comme l'a été d'ailleurs la performance des quatre clubs de l'Est de la NFC en 2020 !

Même avant que Prescott subisse cette grave blessure qui mettait fin à sa saison, les Cowboys connaissaient un début de campagne atroce.  La seule victoire qu'ils avaient obtenue, en quatre parties, était survenue durant la deuxième semaine du calendrier, quand leurs adversaires, les Falcons d'Atlanta, ont laissé filer une forte avance à la mi-temps (29-10), pour s'écrouler ensuite et s'incliner 40-39 sur un placement de 46 verges de Greg Zuerlein, alors que les dernières secondes s'égrenaient au cadran.

Ce n'est pas tant l'offensive qui faisait problème, mais la défensive qui était absolument nulle, la pire, en fait, de l'histoire de la franchise (fondée en 1960).  Puis ce fut au tour de la ligne à l'attaque d'être décimée par les blessures.  Tyron Smith a raté quatorze rencontres, Zack Martin six, La'el Collins seize.  Ce qui explique peut-être la piètre saison du porteur de ballon étoile Ezekiel Elliott (photo ci-dessous), qui n'avait plus le meilleur personnel devant lui, pour bloquer adéquatement, et pour lui ouvrir le chemin...  D'une moyenne habituelle de 4,6 verges par portée, Elliott est descendu à 4 verges.



Mais si tous ces joueurs, mis au rancart l'an passé, reviennent au jeu en assez bonne forme, l'attaque des Boys sera puissante.  Cependant, la marque de commerce de Prescott était sa mobilité.  L'a-t-il perdue avec cette vilaine fracture à la cheville ?  En tout cas, la direction de l'équipe a toujours confiance en lui puisqu'elle vient de lui consentir un fabuleux contrat de quatre ans, d'une valeur incroyable de 160 millions de dollars !

De son côté, Elliott commence-t-il à être usé ?  Il a été sur-utilisé depuis le début de sa carrière.  Il s'est toutefois présenté au camp d'entraînement dans une excellente forme physique, se disant prêt à rebondir, au cours de la prochaine saison. 

Pour ce qui est des receveurs, il n'y a pas de soucis.  Amari Cooper, CeeDee Lamb et Michael Gallup composent un trio du tonnerre.

Mais, malgré quelques agents libres signés, et plusieurs choix de repêchage, pour remonter la défensive, il n'y a, parmi tout ce nouveau monde, aucun joueur d'impact.  Les entraîneurs croient qu'ils ont quand même remédier à certaines faiblesses criantes et que plusieurs partants peuvent hausser leur niveau de jeu.  Cette unité renouvelée peut difficilement être aussi pire que celle de 2020.

Mais elle va encore plomber l'équipe et l'empêcher de participer aux séries éliminatoires...



On dit toujours que, pour une équipe, ce sont seulement les joueurs qui sont sur le terrain qui peuvent vraiment faire la différence entre la médiocrité et le succès.  Mais, en vérité, sur les lignes de côté, de bons entraîneurs peuvent aussi influencer favorablement le déroulement des matchs.  Ce fut le cas à Washington en 2020.  L'expérimenté et très respecté coach en chef Ron Rivera (photo ci-dessus), ainsi que le très futé Jack Del Rio, son coordonnateur en défensive, sont arrivés avec le club l'an passé, et ils ont accompli de l'excellent boulot.

Sous leur bonne gouverne, la fiche de Washington est passée de 3-13 en 2019, à 7-9 la saison dernière.  Cette belle remontée est uniquement dûe à la défensive, qui a été une des meilleures de la Ligue, après avoir été parmi les pires, l'année précédente.  C'est surtout par le repêchage qu'on a reconstruit cette unité, à partir de 2017.


En 2020, les recruteurs de Washington ont frappé tout un coup de circuit en choisissant le jeune Chase Young (photo ci-dessus).  Il s'est affirmé tout de suite en devenant la recrue défensive de l'année dans la NFL.  On dit de lui qu'il est le phénomène de sa génération et qu'il succèdera pendant longtemps au «monstre» Aaron Donald (Rams) comme joueur défensif par excellence de la Ligue.

Chez la WFT, on pense aussi avoir renforcé la seconde ligne défensive en repêchant un autre gros prospect en la personne de Jamin Davis, au 19e rang de la première ronde.

La défensive devrait donc se maintenir parmi la crème de la Ligue et tenir son bout afin que l'équipe aspire réellement au championnat de sa division.  

L'offensive devra cependant faire sa part, elle, qui a croulé en dernière place du circuit Goodell en 2020.  Aussi héroïque et courageux qu'a été le quart-arrière Alex Smith en revenant au jeu même s'il était diminué par d'anciennes blessures majeures, il n'a pas pu accomplir grand chose pour animer l'offensive anémique de son équipe.  Il a pris sa retraite à la fin de la saison.



Au lieu d'investir massivement sur un QB d'avenir par le biais du marché des agents libres, par le repêchage, ou en tentant d'un obtenir un par le moyen d'un échange, Washington a choisi une solution à court terme en embauchant le vieux Ryan Fitzpatrick (photo ci-dessus), 38 ans, qui en sera à sa neuvième équipe !  Ses statistiques sont plutôt de l'ordre de celles d'un quart substitut, mais il a connu de bonnes périodes au cours de sa longue carrière.

Si la qualité du jeu du sympathique «Fitzmagic» est au moins passable, et qu'il s'avère un assez bon «game manager» (ce qui est bien possible), il pourra compter sur de bons coéquipiers à qui remettre ou passer le ballon.  Après une solide saison recrue, le porteur de ballon Antonio Gibson pourrait poursuivre sur sa lançée.  L'excellent ailier éloigné Terry McLaurin sera mieux appuyé cette année puisqu'on a signé l'agent libre Curtis Samuel (ex-Panthers) et le serviable Adam Humphries, qui, de 2016 à 2018, avait tout de même démontré son efficacité lorsqu'il était employé régulièrement par les Buccaneers de Tampa Bay.

Si Fitzpatrick échoue, Washington a Taylor Heinicke et Kyle Allen comme substituts au pose de QB.  Rien de rassurant.  Mais si le vieux rouquin à la grosse barbe est O.K., il ne serait pas surprenant -à la différence de l'an passé- que la WFT s'empare du premier rang de la NFC Est.



À New York, chez les Giants, si seulement le quart-arrière Daniel Jones (photo ci-dessus) pouvait «débloquer» et jouer à la hauteur du potentiel pour lequel on l'a repêché au 6e rang de la première ronde en 2019, l'équipe pourrait espérer de meilleurs jours.  Jones a connu de gros ennuis l'an passé (onze passes de touché, dix interceptions, rating de 80), de sorte que l'attaque du «Big Blue» est descendue en 31e position de la Ligue Nationale.  À sa décharge, il a joué, alors qu'il était blessé, pendant la dernière moitié du calendrier.

Les New Yorkais ont encaissé dix défaites ou plus dans six des sept dernières saisons.  Leur fiche combinée des trois plus récentes campagnes montre un bilan désastreux de 15 gains et 33 revers.  Chez les Giants, on pense que les changements effectués cet été vont mettre fin à ces déboires.  Déjà, en deuxième moitié de calendrier 2020, le club avait mieux joué en gagnant cinq de leurs huit derniers affrontements.

La défensive n'est pas vilaine, malgré la perte du plaqueur Dalvin Tomlinson, devenu agent libre et faisant maintenant partie des Vikings du Minnesota.  Elle bénéficiera de l'ajout du demi de coin Adoree' Jackson (ex-Titans), pris sur le marché des agents libres, et qui rejoindra James Bradberry, le demi de coin étoile de l'équipe.  Malgré un manque de profondeur dans le front 7, cette unité est forte quand vient le temps de stopper les jeux de course, et elle est capable de mettre beaucoup de pression sur les QB ennemis.



Si Jones ne produit pas assez en attaque, ce ne sera pas parce qu'il est mal entouré, sauf en ce qui concerne sa ligne offensive, dont les composantes sont très inexpérimentées.  Il faut dire que la coûteuse blessure au genou de son porteur de ballon Saquon Barkley (photo ci-dessus), dès la semaine no 2, l'an passé, n'a pas aidé.  Ce dernier devrait être de retour au jeu sous peu, tout en espérant que ce genou atrophié ne diminuera pas trop ses capacités, à l'avenir.

C'est surtout le groupe de receveurs qui est une source d'optimisme pour les Giants cette saison.  L'imposant agent libre Kenny Golladay (ex-Lions) a été mis sous contrat, tout comme le rapide John Ross III (ex-Bengals) et le vétéran ailier rapproché Kyle Rudolph (ex-Vikings), qui secondera Evan Engram pour saisir les passes courtes.  Sterling Shepard et Darius Slayton complètent ce groupe de receveurs qui pourrait en faire voir de toutes les couleurs aux défensives adverses.

Les Giants ne peuvent demander mieux que leur botteur de précision Graham Gano, qui a réussi 31 des 32 placements qu'il a tentés l'an dernier.

Tout dépendra de Daniel Jones en 2021 pour les Giants.  Ou bien il excelle, et l'équipe peut s'emparer du premier rang de la NFC Est.  Ou bien il échoue encore, et les partisans des Bleus doivent endurer une autre saison perdante...



Dire que les Eagles de Philadelphie sont une mauvaise équipe est un euphémisme.  On se demande comment ils ont pu tomber si bas, à peine trois ans après avoir triomphé au Super Bowl de 2018.  Depuis, ils ont perdu beaucoup de plumes, entre autres les vétérans : Carson Wentz, Malik Jackson, Alshon Jeffery, Jalen Mills, Jason Peters, DeSean Jackson.  Ils ont congédié leur entraîneur Doug Pederson.  De plus, les limites du plafond salarial les ont empêchés de regarnir leur alignement avec de bons agents libres, cet été.

Il est vrai qu'ils ont été probablement le club qui a été le plus éprouvé par les blessures en 2020.  L'équipe est encore mal en point.  En défensive, leurs deux dernières lignes sont horribles et la première ligne n'a guère fait mieux en accordant beaucoup de verges (moyenne de 126 verges par match) contre la course.

En attaque, ils n'ont aucun receveur d'expérience qui pourrait être menaçant pour l'opposition.  La ligne offensive est peu talentueuse et elle a aussi été affaiblie par une épidémie de blessures l'an dernier.  On ne peut pas s'attendre à ce qu'elle soit bien meilleure cette saison.  La seule chose qui pourrait avantager les oiseaux, c'est leur calendrier 2021.  Ils n'affronteront que trois adversaires qui ont réussi à se bâtir une fiche gagnante en 2020.














Le jeune pivot Jalen Hurts (photo ci-dessus) dirigera l'attaque.  Il a bien paru dans les quatre rencontres qu'il a disputées l'an passé, mais il a complété seulement 52 % de ses passes.  Il doit prier pour que la recrue DeVonta Smith, vainqueur du trophée Heisman avec Alabama l'an dernier, devienne tout de suite une bonne cible au poste d'ailier éloigné.  Heureusement, l'ailier rapproché Dallas Goedert est super.  Joe Flacco a été engagé comme auxiliaire et, ce qui est assez intringant, on a récemment obtenu les services de Gardner Minshew II (ex-Jaguars), au cas où Hurts flancherait.

Au moins, si Hurts est limité par une ligne à l'attaque déficiente et des receveurs de passes peu qualifiés, il pourra au moins compter sur un bon porteur de ballon en Miles Sanders (moyenne de 5,3 verges de gains par portée en 2020).  Boston Scott le seconde en étant également un bon receveur de passes en sortant du champ arrière.

Par dessus le marché, leur botteur de placement, Jake Elliott, est erratique, ayant enregistré seulement quatorze succès en dix-neuf tentatives (dont deux, ratées sur des distances de moins de 30 verges).

Inutile d'en rajouter, les Eagles (4-11-1 en 2020) vont possiblement gagner une couple de rencontres de plus, mais ils vont encore croupir en dernière place de la NFC Est...     

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