jeudi 8 septembre 2022

PRÉVISIONS NFL SAISON 2022-23 : LES PLUS SÉRIEUX ASPIRANTS AU SUPER BOWL DANS LA NFC.



À la veille de la 103e saison de la NFL, voici les principaux aspirants au match ultime du Super Bowl 57, qui aura lieu le 12 février prochain à Glendale, Arizona.  Intéressons-nous d'abord aux représentants de la Conférence Nationale.

Les trois clubs qui sont, à mon avis, les meilleurs candidats au titre de champions de la NFC, possèdent des vétérans quarts-arrières qui dominent leur sport.  Mais ils sont en fin de carrière, et, s'ils sont encore capables de faire la différence pour faire triompher leur équipe, il faut que celle-ci se rallie autour d'eux afin de gagner maintenant. Grâce à ces fabuleux généraux de l'offensive, passés maîtres du jeu, la fenêtre est ouverte sur le prochain SB, mais elle pourrait se refermer très bientôt.

Bien qu'ils soient tous des fabricants de jeux exceptionnels, grâce à leur savoir-faire façonné par une longue expérience et un talent hors du commun, ces généraux, essentiels à la conquête du championnat, ont besoin de bons soldats pour s'emparer du Saint Graal.

On l'a constaté encore la saison dernière, tout peut arriver en séries éliminatoires.  Afin de franchir avec succès tous les obstacles sur la route vers le Super Bowl, un club doit être confiant en ses moyens.  Il doit se surpasser en surmontant l'adversité, ses faiblesses et ses erreurs.  Comme le dit souvent Bill Belichick, le plus grand entraîneur de l'histoire de la NFL : «Ce n'est pas la meilleure équipe qui gagne, c'est celle qui joue le mieux».

Dans des batailles épuisantes et dures, entre adversaires puissants, plusieurs dénouements dramatiques surviennent dans les dernières minutes de jeu, ou en période de prolongation.  Et il y a toujours des décisions controversées de la part des arbitres.  Un jeu ou deux peut faire la différence entre la victoire et la défaite finale.



On l'a bien vu dans les dernières séries éliminatoires.  Dans la Conférence Nationale, de mauvais choix de jeux ou des jeux ratés ont coulé des équipes qui étaient souvent favorites pour l'emporter.  Exemples : un blitz raté des Buccaneers contre les Rams en fin de match; un botté bloqué des Packers contre les 49ers; ou une interception facile, manquée par les 49ers, contre les Rams, dans la finale de Conférence.

Les trois clubs suivants sont favoris pour aller loin, cette saison.  Mais ils ont tous au moins une faiblesse qui pourrait leur barrer la route vers les plus grands honneurs...



Les Packers de Green Bay

Avec Aaron Rodgers, un quart-arrière sublime (futur membre du Temple de la Renommée), qui gagne, ou passe souvent près de mériter le titre de joueur le plus utile à son équipe, (MVP des deux dernières saisons, et quatre fois au cours de sa longue et illustre carrière), comment se fait-il que les Packers n'ont remporté qu'un seul Super Bowl ?

Surtout que les Packers ont parfois été semés no 1 pour les playoffs dans la NFC, comme ce fut le cas au cours des deux dernières campagnes.  Mais lorsque les Packers arrivent en matchs importants, ils sont incapables de remplir leur mandat de favoris.  La dernière fois, c'est leur grande faiblesse au niveau des unités spéciales qui a causé leur perte.  Les deux saisons précédentes, c'est leur défensive vulnérable qui les avait laissé tomber.

Et celui à qui ces échecs ont fait le plus mal, c'est Rodgers, qui s'est tant démené, et qui a traîné son équipe sur ses épaules au cours de tant de saisons longues et difficiles, moralement et physiquement.  À un point tel qu'il a songé récemment à prendre sa retraite, ou à demander un échange, pour savoir si ses chances de gagner le championnat n'étaient pas meilleures ailleurs.



Mécontent de sa situation à l'été 2021, il a failli tout abandonner en critiquant sévèrement l'organisation du club de Green Bay.  Pour le calmer, on lui a promis qu'il aurait son mot à dire dans les décisions de la direction.  Et pour le garder avec l'équipe cet été, on lui a consenti une prolongation de contrat de trois ans, d'une mirobolante valeur de $ 150,8 millions.  C'est dire comment il est précieux pour le proche avenir de la formation du Wisconsin.

Rodgers (photo ci-dessus) a signé sa nouvelle entente avant le coup de tonnerre qui a ébranlé les Packers.  Il ne savait pas alors, que son receveur favori, Davante Adams, serait échangé aux Raiders de Las Vegas.  Une très lourde perte, car Adams fait partie du top-5 des meilleurs receveurs de la NFL, et sa part de l'attaque de Green Bay, en verges gagnées et en touchés, s'élevait à 25 % du total.

L'an passé il a établi un record de franchise avec une saison de 123 réceptions pour des gains de 1 553 verges.  Depuis 2016, aucun autre receveur de la Ligue n'a comptabilisé autant de verges (7 192), de touchés (69) et d'attrapés (581) que lui.

Les receveurs Marquez Valdes-Scantling (Chiefs) et Equanimeous St. Brown (Bears) ont également quitté l'équipe.


Rodgers (38 ans), devra donc en faire encore plus pour réduire l'impact de tous ces départs.  Même mission pour les autres piliers offensifs de l'alignement, à commencer par les receveurs éloignés Allen Lazard (photo ci-dessus) et Randall Cobb, ainsi que l'ailier rapproché Robert Tonyan.

Ce dernier se remet d'une opération au ligament croisé antérieur, à la mi-saison l'an dernier, et on ignore la date de son retour au jeu.  Il vient de recommencer à s'entraîner.  Ses remplaçants Josiah Deguara, et le vieux Marcedes Lewis (38 ans), sont avant tout des bloqueurs, pas des terreurs offensives...

Les Packers sont allés sur le marché des agents libres pour obtenir de l'aide.  Ils ont fait signer un contrat au vétéran Sammy Watkins (image ci-dessous), un receveur qui peut leur rendre de bons services, à condition d'éviter les blessures.  Ce qu'il na pas souvent réussi à faire durant sa carrière de sept ans avec les Bills, les Rams, les Chiefs et les Ravens.

S'il a si souvent changé d'équipe, ce doit être pour une ou deux mauvaises raisons, que les Packers ont choisi d'ignorer...  Mais sa moyenne de verges par catch (environ 15) est appréciable, de même que son apport dans la zone payante (à 20 verges et moins des buts adverses).

Green Bay a aussi sélectionné les jeunes receveurs Christian Watson (2e ronde, 34e choix) et Romeo Doubs (4e ronde, choix no 132), lors du dernier repêchage.  Watson est tout un prospect.  Et Doubs a impressionné Rodgers, au camp d'entraînement.  Il pourrait contribuer lui aussi à combler la perte de Davante Adams.  Mais Watson semble plus prêt que lui à faire le grand saut dans l'alignement régulier.

Même les demis offensifs Aaron Jones (photo ci-dessous) et AJ Dillon devront se transformer plus souvent en receveurs de passes.  Sans négliger toutefois leur rôle important -et excellent- de porteur de ballon.  À eux deux, ils ont amassé 36 % du total des verges gagnées par l'attaque de l'équipe (1 602 verges au sol, 86 réceptions de passes pour 704 verges de gains et 17 touchés).  D'ailleurs, cette saison, les Packers miseront davantage sur l'attaque au sol.  C'est compréhensible, avec à leur disposition l'un des meilleurs duo de coureurs de la Ligue.











Ils ne sont pas inquiets pour l'attaque aérienne, avec un Rodgers aux commandes, qui peut faire, de receveurs ordinaires, des ailiers de premier plan.  Vous voulez une idée des performances de Rodgers au cours des deux dernières saisons ?  Voici : près de 70 % de passes complétées, 8 414 verges de gains par la voie aérienne, 85 passes de touché, contre seulement neuf interceptions (!!!), et un coefficient d'efficacité de 116,7 !  Qui dit mieux ???

Il y a quelques interrogations du côté de la ligne à l'attaque.  Le bloqueur Billy Turner a  fait ses valises (Broncos), mais il n'était qu'un remplaçant pour Elgton Jenkins (blessé).  Le joueur de centre Lucas Patrick a signé avec les Bears de Chicago.  Il était médiocre à son poste, mais son successeur, Josh Myers, ne vaut pas mieux que lui.

On ne peut pas en dire autant de David Bakhtiari (surnommé le garde du corps de Rodgers), et de Elgton Jenkins, deux joueurs qui ont été gravement blessés l'an passé, et qui vont tenter de revenir au jeu.  Ce sont des joueurs d'élite.  Leur retour en forme , -encore incertain pour la semaine no 1 du calendrier régulier contre les Vikings-, est nécessaire pour aider à solidifier cette ligne qui, outre Myers au centre, doit supporter un autre élément moins valable en Royce Newman, le garde du côté droit.



Pour parer une possible baisse de régime de l'offensive, les Packers comptent sur la bonne tenue de leur défensive.  Chacune des trois lignes qui la constitue fait partie du top-5 de la NFL.

Les formidables recrues Devonte Wyatt et Quay Walker, deux choix de première ronde au dernier repêchage, vont venir encore améliorer le "front 7", qui compte déjà des joueurs étoiles comme Rashan Gary (qui s'est révélé la saison dernière en réussissant 9½ sacks ➣ photo ci-dessus), Preston Smith (9 sacks l'an passé), et De'Vondre Campbell, lui aussi, fantastique en 2021.

Sur la première ligne de défense, Kenny Clark et Dean Lowry ont aussi élevé leur niveau de jeu d'un cran l'an passé.

Après le départ de Za'Darius Smith (Vikings), Jarran Reed (ex-Chiefs et ex-Seahawks) a été signé sur le marché des agents libres pour ajouter de la profondeur (encore insuffisante cependant) à cette brigade défensive redoutable, qui accorde cependant trop de verges au sol (moyenne de 4,7 verges par course, 3e pire moyenne dans la NFL).



Les offensives adverses auront du mal à déjouer les gars de la tertiaire des Packers.  Surtout avec le retour au jeu du sensationnel demi de coin Jaire Alexander (photo ci-dessus), qui n'a joué que quatre matchs l'an dernier, avant de rater le reste de la saison en raison d'une blessure à une épaule.  Lui, et son compagnon Adrian Amos, au poste de demi de sûreté, sont très fiables.

Sur cette même tertiaire, en 2021, Rasul Douglas, a surpris tout le monde en connaissant sa première vraie bonne campagne.  En une demie saison avec l'équipe, il a réussi cinq interceptions, dont deux qu'il a ramenées pour des touchés.  On verra s'il peut répéter cette performance ou si ce n'était qu'une exception dans son cas.

Cependant, le demi de coin Eric Stokes, et, surtout, le demi de sûreté Darnell Savage, inspirent moins confiance.



Pour tenter de remédier aux affres des unités spéciales, les pires de la NFL, les Packers ont engagé l'entraîneur Rich Bisaccia, une référence en la matière.  Le botteur de précision Mason Crosby (photo ci-dessus) doit absolument améliorer ses performances.  Il n'a réussi que 73½ % (pire de la NFL) de ses tentatives de placements l'an dernier.

Le botteur de dégagement Corey Bojorquez n'a pas fait de vieux os à Green Bay.  On l'a laissé aller après une seule saison (maintenant à Cleveland).  Le vétéran Pat O'Donnell (ex-Bears) le remplacera cette année, et c'est aussi lui qui tiendra le ballon pour Crosby, sur ses tentatives de placement.

Les unités spéciales ne peuvent qu'être meilleures en 2022.  La défensive aussi pourrait s'améliorer.  Mais l'offensive pourrait ressentir la perte de Davante Adams, et la fragilité de sa ligne à l'attaque.  C'est important si on considère que les Packers ont compilé une fiche de cinq victoires contre une seule défaite, dans les matchs décidés par trois points ou moins, l'an passé.



Pas de crainte toutefois pour le championnat de leur division.  Green Bay n'a pas beaucoup de compétition dans la section Nord de la NFC.  Même si les Packers pourraient encaisser une couple de défaites de plus que l'an dernier (1er rang de la NFC en 2021 avec un dossier de 13-4), leur très compétent coach, Matt LaFleur, devrait les guider facilement vers une participation aux séries de fin de saison.  En espérant, cette fois, que ses hommes veilleront plus tard que lors des trois participations précédentes...



Les Rams de Los Angeles

Les Rams de Los Angeles ont fait vivre des émotions fortes à leur partisans (dont je fais partie) en remportant le Super Bowl en février dernier.  C'était leur premier championnat de l'ère moderne dans la ville des anges.  Ils en avaient gagner un le 30 janvier 2000, mais c'était à St-Louis, où ils avaient déménagé en 1994.

Après une victoire facile contre les Cardinals de l'Arizona, pour amorcer les éliminatoires, les hommes de l'entraîneur Sean McVay ont vaincu de justesse les Buccaneers de Tampa Bay, les 49ers de San Francisco, et les Bengals de Cincinnati (au SB).  Toutes des victoires arrachées par la peau des dents, et remplies de rebondissements les plus rocambolesques les uns que les autres.  De quoi provoquer des crises cardiaques pour leurs fans au coeur plus fragile.

Pour ma part, j'ai subi un stress énorme, accompagné de sueur froide, et de désespoir, quand l'équipe se retrouvait en mauvaise posture !  Cent fois, -il me semble, mais j'exagère-, mes favoris auraient pu perdre ces matchs palpitants.  Mais les victoires n'en étaient que plus savoureuses, quand les futurs champions surmontaient l'adversité, et triomphaient à la fin !  J'en ai encore les larmes aux yeux !!!

Avant cette saison inoubliable, les Rams avaient été audacieux en apportant des changements importants à l'équipe.  Ils étaient «all-in», selon l'expression consacrée.  Le seul résultat satisfaisant était un championnat.  Il y avait énormément d'attente, et de pression sur eux.

Le fait déterminant a été l'échange qui a permis d'obtenir le quart-arrière Matthew Stafford (photo ci-dessus) des Lions de Détroit, contre Jared Goff et plusieurs choix de repêchage.  Goff avait conduit les Rams au Super Bowl 53 en 2019, mais il avait été complètement neutralisé par les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, dans une défaite de 13 à 3.

L'entraîneur Sean McVay avait alors juré de s'assurer les services d'un meilleur QB afin de prendre sa revanche.  Avec Stafford, et l'addition d'autres bons vétérans comme Von Miller et Odell Beckham Jr, McVay a remporté son pari en s'emparant du trophée Vince Lombardi en février dernier.



Beckham est devenu agent libre, et il sera absent pour une longue période (ligament croisé antérieur), mais il n'a pas exclu de revenir avec les champions.  Les Bills de Buffalo (avec lesquels Miller s'aligne maintenant) l'intéressent également.

Seize des vingt-deux partants de l'équipe championne de la saison dernière sont de retour cette année.  Outre Beckham et Miller, le receveur Robert Woods, le bloqueur Andrew Withworth (retraité), le botteur Johnny Hekker (Panthers), le demi de coin Darious Williams (Jaguars), et le demi offensif Sony Michel (Chargers), ne sont plus avec le club.

Les Rams les ont remplacé par au moins trois joueurs supérieurs qui sont : le receveur Allen Robinson (ex-Bears ➢ photo ci-dessus), le légendaire secondeur de ligne Bobby Wagner (ex-Seahawks), et le demi de coin Troy Hill (ex-Browns qui a joué pour les Rams de 2016 à 2020).



Le nouveau botteur de dégagement sera l'ex-Giants Riley Dixon (photo ci-dessus), après que le gros salaire de Hekker soit devenu trop lourd pour un botteur en déclin.  Notons aussi le rapide retourneur de bottés Brandon Powell, qui réussit souvent de bons gains en déjouant les équipes de couverture adverses.   

Comme lors du camp d'entraînement de 2021, Stafford a été inactif cet été afin de soigner une tendinite à un coude (l'an passé c'était une blessure au pouce).  Mais il a dit qu'il serait prêt à jouer demain (ouverture de la saison officielle contre les Bills de Buffalo).

McVay ne s'inquiète pas pour son groupe de receveurs.  Cooper Kupp sera là !  Il a connu la meilleure saison dans l'histoire de la NFL pour un joueur à sa position.  Il a réalisé un exploit rare : remporter la triple couronne (le plus d'attrapés, de verges gagnées, et de touchés en une saison). En comptant les séries éliminatoires, il a capté 178 passes, bonnes pour 2 425 verges, et 22 touchés ! Étourdissant !!!


L'attaque au sol des siens étant réduite  presque à néant lors du Super Bowl, Kupp (image ci-dessus) s'est même transformé en porteur de ballon pour gagner un premier jeu crucial sur un 4e essai, tard vers la fin du dernier quart.  Peu de temps après, il marquait le touché vainqueur et était nommé le joueur par excellence du match.  Bon sang !  Si j'avais été prêt de lui, je l'aurais embrassé, tellement j'étais heureux !!!  

Il avait fait la même chose en demi-finale contre Tampa Bay.  Dans la dernière minute de jeu, lui et Stafford n'en croyaient pas leurs yeux mais les Bucs ont commandé un blitz massif avec une couverture zéro.  Stafford a saisi la remise, il a reculé rapidement avant de lancer une bombe à Kupp, qui avait lui aussi couru de toutes ses forces pour rejoindre le ballon lancé par son QB.  Quelques secondes plus tard, Matt Gay (élu au Pro Bowl, et un ex-Bucs par-dessus le marché !) bottait le placement victorieux.

Allen Robinson, le nouveau receveur, pourrait connaître sa meilleure saison en neuf ans, étant donné qu'il recevra le ballon de la main d'un bon QB pour la première fois en carrière.  Il a quand même trois saisons de plus de 1 000 verges de gains aériens à son crédit.  Robinson aura moins de pression, parce qu'avec les Rams, il ne sera pas le receveur no 1 (Kupp), et qu'il sera, de ce fait, moins surveillé par les défensives opposées.  Il excelle à sauter pour faire les attrapés contestés.



Le receveur éloigné no 3, Van Jefferson revient d'une opération mineure à un genou, mais il va vraisemblablement rater le premier match de la saison.  Le petit marchand de vitesse Tutu Atwell (5 pieds 9 pouces, 165 lbs ➢ photo ci-dessus), que les entraîneurs aiment beaucoup, pourrait le remplacer.  Ben Skowronek est disponible également.  Il a fait quelques bons attrapés durant les dernières séries éliminatoires.

L'ailier rapproché Tyler Higbee devrait effectuer un retour au jeu, après s'être blessé à un genou, dans la finale de Conférence contre les 49ers.  Il a raté le Super Bowl.

La grande faiblesse des Rams, c'est dans le champ arrière.  Les deux titulaires aux postes de demi offensif, Cam Akers, et Darrell Henderson Jr, ne sont pas mauvais, mais ils ont subi des blessures qui semblent les affecter depuis un an ou deux.  Au camp d'entraînement, coach McVay a mis l'accent sur le jeu au sol, mais il a semblé irrité et impatient devant le peu de progrès réalisé.  Il devra peut-être souffrir encore plus en 2022, en observant, des lignes de côté, une des pires attaques terrestres de la NFL.

Les porteurs de ballon des Rams ne peuvent pas blâmer leurs coéquipiers de la ligne à l'attaque pour leurs déboires.  Cette unité est plutôt efficace.  Le retraité Andrew Whitworth va entrer au Temple de la Renommée, mais il a un remplaçant de qualité en Joseph Noteboom, qui a été plus qu'adéquat, quand il a joué, la saison dernière.

Logan Bruss, une recrue, va tenter de remplacer du mieux qu'il peut le garde à droite Austin Corbett, devenu agent libre et maintenant avec les Panthers de la Caroline.  Le bloqueur, du même côté, Rob Havenstein, n'a rien à se reprocher.  Les deux autres membres de l'unité, le centre Brian Allen et le garde à gauche David Edwards, font aussi du bon boulot.

Avec l'incomparable Aaron Donald (photo ci-dessus), les Rams possèdent la meilleure première ligne de défense de toute la NFL.  Porté aux anges par sa première conquête du trophée Lombardi, Donald a renoncé à prendre sa retraite, et il veut une autre bague de champion.  Aidés par sa forte présence, les autres joueurs de ligne des Rams grandissent de plusieurs pouces !  Leonard Floyd et Greg Gaines en profitent le plus.

Sur la seconde ligne de défense, l'arrivée de Bobby Wagner a un impact considérable.  C'est un battant et il est motivé par ce retour dans sa Californie natale.  Quand ses coéquipiers créeront des brèches dans la ligne offensive ennemie, Wagner (photo ci-dessous) sera toujours prêt à foncer dedans.  Il a tout vu dans sa brillante carrière de dix ans avec Seattle.  Il peut lire et deviner, comme personne d'autre, les jeux offensifs qui se préparent en face de lui.  C'est le QB de la défense.  C'est lui qui avertira ses coéquipiers de ce qui s'en vient, et qui leur donnera les signaux en conséquence.



Rien qu'à le voir évoluer durant le camp d'entraînement, les joueurs de défense des Rams étaient béat d'admiration et ils prenaient des notes, pour apprendre de leur nouveau maître.  Le linebacker Ernest Jones était particulièrement attentif en observant le futur membre du Temple de la Renommée.  Grâce à Wagner, la défensive des Rams sera meilleure cette saison.  Elle devait être plus forte que ça en 2021.  Elle a fini 13e de la Ligue pour les verges allouées, 9e pour les points accordés, et 17e au total.  Mais elle s'est élevée quand c'était le temps de le faire, spécialement en séries éliminatoires.

Dans la tertiaire, c'est un peu la même histoire.  Numéro 1 de la Ligue, à sa position de demi de coin, Jalen Ramsey rend meilleur tous ses coéquipiers.  Il annihile les efforts des meilleurs receveurs de passes adverses.  Il est un des meilleurs de la NFL pour faire avorter les jeux de passe.  L'an passé, il a fini au premier rang de la Ligue pour les plaqués avec perte de terrain, avec neuf.

Ce n'est pas facile de gagner deux Super Bowl d'affilée.  Cela n'a pas été fait depuis 2003-04 (Patriots).  Mais les Rams sont confiants.  Ils sont bien dirigés par McVay, qui a fait oublier sa défaite au Super Bowl de 2019.  Le directeur général, Les Snead, a fait taire les critiques qui lui reprochaient de ruiner l'avenir de l'équipe en échangeant presque tous ses choix de repêchage contre des vétérans, qui, croyait-on, ne feraient peut-être que passer.



Lors de la parade des champions dans Los Angeles, Snead (photo ci-dessus) en a profiter pour leur faire un pied de nez, tout en promettant un autre trophée Lombardi aux partisans en délire, l'an prochain.  Il faut donner crédit à Snead pour avoir si bien maîtrisé le budget, sous le plafond salarial, en faisant des acquisitions cruciales après la fin de la saison précédente.  Il s'est dit prêt à faire de même en 2022, si c'est nécessaire.

On connaît les dangers que représente une saison morte écourtée par la conquête d'un championnat.  Les joueurs ont tendance à fêter beaucoup trop, au lieu de se reposer, après de longs mois de stress et d'efforts herculéens.

Stafford n'est plus ce bon quart-arrière d'avant, qui n'avait jamais gagné de matchs importants avec son ancienne équipe de Détroit.  Comme on le lui reprochait si souvent.  De plus, après une saison complète, il connaît mieux le système de jeu de McVay.



Répéter le championnat, ce n'est pas impossible pour les Rams, à condition que les joueurs-clés demeurent en santé, parce qu'il y a un manque de profondeur à plusieurs positions.

Mais même le championnat de leur division (NFC Ouest) n'est pas acquis, avec les 49ers et les Cardinals à leurs trousses.  Les cinq parties qu'ils ont perdues en 2021, étaient aux mains d'équipes qui ont toutes participé aux éliminatoires.  Ils n'ont pas perdu contre les clubs qu'ils devaient battre.

Je pense que Snead va sortir d'autres lapins de son chapeau de DG.  Je vois les Rams faire une autre poussée victorieuse vers le Super Bowl de l'an prochain.  S'ils ne l'atteignent pas, ils seront très proches...

Les Buccaneers de Tampa Bay

En mettant fin rapidement à sa retraite de 40 jours, (à mon grand désarroi !), Tom Brady (photo ci-dessus) a fait automatiquement des Buccaneers de Tampa Bay les favoris pour ravir le championnat de la Conférence Nationale aux Rams de Los Angeles.

Terrific Tom n'a pas digéré l'élimination de son équipe, l'an passé, aux mains de ces mêmes Rams.  Parlant d'une tâche ou d'une mission inachevée, le vétéran QB de 45 ans, revient pour compléter le travail, défier son âge et ceux qui le pensent trop vieux, pour tenter de se procurer une 8e bague du Super Bowl.

N'eut été la mauvaise décision du blitz raté contre les Rams, -qui a entraîné la bombe de Stafford à Kupp-, en demi-finale, les Bucs auraient pu gagner cette partie, après une spectaculaire remontée au dernier quart (ils tiraient de l'arrière 27 à 3 en première demie). Ils auraient ainsi continué leur route vers le Super Bowl.  L'absence remarquée de l'excellent receveur Chris Godwin, blessé à deux ligaments du genou, a aussi miné les chances de victoire du club de Brady.

On ne sait pas si Godwin sera prêt à revenir au jeu à temps pour le premier match des siens, dimanche prochain, contre les Cowboys, à Dallas.

Les Bucs ont perdu quelques joueurs dans l'entre-saison : Rob Gronkowski a pris sa retraite, mais on a signé le vétéran Kyle Rudolph (ex-Giants et ex-Vikings) pour assister le successeur de Gronk, Cameron Brate (photo ci-dessous).



Le demi de sûreté Jordan Whitehead va porter l'uniforme des Jets la saison prochaine, mais Logan Ryan (ex-Giants) et Keanu Neal (ex-Cowboys) ont été engagés pour secourir la tertiaire.  Le demi offensif Ronald Jones se retrouve avec les Chiefs de Kansas City.  Ndamukong Suh a été libéré au profit de Akiem Hicks (ex-Bears), et Jason Pierre-Paul est également devenu agent libre.

Les receveurs Russell Gage (ex-Falcons), et Julio Jones (ex-Titans et ex-Falcons), rejoindront Godwin et Mike Evans chez les ailiers éloignés.  Brady veut aussi utiliser davantage le petit Scotty Miller.

Deux gardes de la ligne à l'attaque sont partis : Alex Cappa s'alignera avec les Bengals de Cincinnati, et Ali Marpet a pris sa retraite.  Les Bucs ont transigé pour obtenir le garde Shaq Mason (ex-Patriots ➢ photo ci-dessous).  Puis ils ont sélectionné le garde Luke Goedeke en 2e ronde du repêchage de 2022.



Contrairement à l'an passé, la ligne à l'attaque pourrait être une faiblesse, car le centre Ryan Jensen, et le garde à gauche, Aaron Stinnie, vont probablement manquer toute la saison après s'être blessés à un genou, au camp d'entraînement.  Ça pourrait être un coup dur pour la protection de Brady.  Il en a grandement besoin, car à son âge, il n'est plus tellement mobile pour échapper aux chasseurs de QBs adverses.

La recrue Rachaad White, (repêché en 3e ronde cette année), et le vétéran Giovanni Bernard (surtout utilisé sur les jeux de passes), seconderont Leonard Fournette dans le champ arrière.

Puisqu'il est presqu'impossible de courir contre la défensive terrestre de Tampa, les équipes adverses n'ont pas le choix : elles doivent les attaquer par la voie aérienne.  Mais les Bucs mettent beaucoup de pression sur les QBs (48 sacks en 2021, 4e dans la NFL) et la tertiaire est pas mal hermétique, sauf le demi de coin Sean Murphy-Bunting, qui en arrache parfois en 2021.  Le demi de sûreté Antoine Winfield Jr fait partie de la "crème" de la Ligue, à sa position.



Le "front 7" n'est pas parfait.  À l'intérieur de la première ligne, William Gholston n'est pas bien coté.  À l'extérieur, Joe Tryon-Shoyinka est pire que lui.  Cependant, les Bucs ont aussi des valeurs sûres dans ce front.  Shaquil Barrett (photo ci-dessus) est un gros nom, et Vita Vea (Pro Bowler), est efficace sur la première ligne.

Les Bucs ont un nouveau coach en chef, Todd Bowles, qui remplace Bruce Arians, muté à un poste de conseiller.  Ça ne change rien dans la conduite de l'équipe.  Bowles était coordonnateur défensif et il avait déjà beaucoup de responsabilités sous Arians.

Il me semble qu'il y a pas mal d'incertitudes dans l'alignement des Bucs, à l'aube de la prochaine saison.  Les Saints de la Nouvelle-Orléans n'ont pas beaucoup de chances de les déloger du sommet de la division Sud de la NFC.  Mais ils ont le numéro des Buccaneers.  Ils les ont battus lors de leurs sept derniers affrontements.

Brady a juré de finir le travail et de reconduire Tampa à une autre victoire au Super Bowl.  À l'attaque, il a les armes pour réussir.  C'est autre chose en défensive, où les Buccaneers en auront plein les bras avec les meilleures attaques aériennes des adversaires (Rams, Packers, Chiefs, Bengals, Saints).

Et qui sait, Brady peut jouer «l'année de trop», et connaître un gros déclin.  Mais je ne gagerais pas là-dessus...

🏈🏈🏈🏈🏈

 PRÉVISIONS PRÉCÉDENTES

mardi 6 septembre 2022

PRÉVISIONS NFL SAISON 2022-23 : LES PRÉTENDANTS POUR LE CHAMPIONNAT DE LA CONFÉRENCE AMÉRICAINE.


lundi 5 septembre 2022

PRÉVISIONS NFL SAISON 2022-23 : LES PRÉTENDANTS AU CHAMPIONNAT DE LA CONFÉRENCE NATIONALE.


samedi 3 septembre 2022

PRÉVISIONS NFL SAISON 2022-23 : UNE BATAILLE ROYALE POUR ACCÉDER AUX SÉRIES ÉLIMINATOIRES DANS LA CONFÉRENCE AMÉRICAINE !


mardi 30 août 2022

PRÉVISIONS NFL 2022-23 : DES CLUBS MOYENS QUI POURRAIENT SURPRENDRE (BROWNS, SAINTS, CARDINALS, RAIDERS)


samedi 27 août 2022

PRÉVISIONS NFL 2022 : DES ÉQUIPES ENTRE DEUX EAUX (PANTHERS, COMMANDERS, STEELERS, VIKINGS).


jeudi 25 août 2022

PRÉVISIONS SAISON 2022-23 DE LA NFL : DES CLUBS ENTRE DOUTE ET ESPOIR (JAGUARS, JETS, LIONS, SEAHAWKS).


dimanche 21 août 2022

PRÉVISIONS SAISON 2022-23 DE LA NFL : LES DERNIERS DE CLASSE (Texans, Falcons, Bears, Giants)...

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