La défensive des représentants de la ville des vents est la pire de la NFL contre les jeux de courses. Elle accorde en moyenne 6,15 verges par portée, aux coureurs adverses.
Or, lundi soir, elle devra essayer de stopper la meilleure offensive terrestre du circuit Goodell, celle des Commanders de Washington (3-2), qui récolte, en moyenne, près de six verges par course au sol.
Le défi de la déficiente défense anti course des Ours sera double : arrêter le phénoménal demi offensif recrue Jacory Croskey-Merritt, (photo ci-dessus), et le quart arrière Jayden Daniels, lorsqu'il devient un porteur de ballon redoutable en échappant à la pression des chasseurs de quarts opposés.
Croskey-Merritt peut être considéré comme un véritable vol au dernier repêchage, puisqu'il a été sélectionné en 7e et dernière ronde, 245e joueur au total. Le rapport qualité prix est sidérant, car jusqu'à maintenant, il domine la NFL avec une moyenne incroyable de 6,6 verges par course. Il possède une vision exceptionnelle, des changements de direction foudroyants, et il brise des plaqués à profusion.
Il n'a pas été utilisé à outrance jusqu'ici, mais ça pourrait changer lundi, puisque les Commanders seront privés de leur receveur étoile Terry McLaurin, blessé aux quadriceps. Et, comme on vient de l'expliquer, Croskey-Merritt aura une trop belle opportunité de briller contre la faible opposition des Bears contre les jeux de course.
Par surcroît, les Commanders peuvent aussi exploiter cette vulnérabilité par un élément inusité. En effet, leur rapide receveur de passes Deebo Samuel (photo ci-dessus) peut également se transformer en demi offensif, et effectuer des courses payantes (moyenne identique à celle de Croskey-Merritt, soit 6,6 verges par portée).
Les Commanders affrontent un club qui a eu deux semaines pour se préparer, puisque ses joueurs ont eu droit à leur congé saisonnier (bye) au cours des derniers jours. Précédemment, les Bears ont gagné leurs deux derniers matchs, et leur jeune quart arrière Caleb Williams a fait beaucoup de progrès, sous la direction de l'entraîneur chef Ben Johnson, un expert offensif renommé pour bien développer le talent des joueurs, à la position de pivot.
Dans les deux récentes victoires de sa formation, Williams (ci-dessous) a accumulé des gains aériens de 510 verges, lancé cinq passes de touché, contre une seule interception.
Mais il n'aura pas la tâche facile à Washington lundi. Les Commanders excellent à domicile, et ils viennent de célébrer une victoire impressionnante de 27 à 10 contre les Chargers, à Los Angeles. L'équipe saluait alors le retour au jeu de leur as quart arrière Jayden Daniels, qui avait manqué les deux matchs précédents, en raison d'une blessure au genou.
Daniels, Croskey-Merritt, et Deebo Samuel ont sonné la charge de l'attaque de leur club. Daniels a complété 15 passes pour 231 verges et un touché; Croskey-Merritt a effectué 14 courses pour 111 verges et deux touchés; tandis que Samuel saisissait huit passes pour 96 verges et un touché.
Un pareil scénario risque de se reproduire lundi contre Chicago. Les Bears n'ont pas la chance de pouvoir compter sur une attaque au sol menaçante comme celle de leurs adversaires.
Leur porteur de ballon principal, D'Andre Swift (ci-dessus) a été inefficace cette saison, en ne gagnant qu'une piètre moyenne de 3,3 verges par course. Il va se heurter à la 10e meilleure unité défensive de la Ligue contre le jeu au sol. Elle qui n'alloue en moyenne que quatre verges par portée. Elle est encore plus étanche à domicile.
Mais cette brigade défensive est moins solide contre les jeux de passes, et c'est dans ce domaine que Caleb Williams peut l'éprouver, avec ses dangereux receveurs Rome Odunze, DJ Moore et Olamide Zaccheaus.
Coach Johnson a eu le temps d'élaborer un bon plan de match en prévision de cette confrontation opposant deux formations de la Conférence Nationale. Sans vouloir faire un mauvais jeu de mots, les Commanders ne doivent pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
C'est un match qu'ils pourraient gagner in extremis, sur un botté de placement, dans les dernières secondes de la rencontre. Ils sont favoris par 4½ points, surtout parce qu'ils sont forts dans leur stade, devant leurs partisans.
Bears 20, Commanders 24.
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