Il ne faut pas trop se fier aux statistiques comparatives entre ces deux clubs. Les Broncos ont de meilleures stats dans presque toutes les catégories. Sauf, peut-être, dans les plus importantes : les points marqués (moyenne par match de 27 pour les Eagles, et de 24 pour Denver), les revirements (Philadelphie différentiel de +4 et Broncos -2), et, bien sûr, le nombre de victoires : 4 contre 2.
Les Eagles ont dû se battre pour gagner contre quatre adversaires (Dallas, Kansas City, L.A. Rams et Tampa Bay) plus coriaces que ceux que les Broncos ont vaincus (victoire à Denver contre Tennessee, et Cincinnati). Denver a perdu à l'étranger contre des opposants de taille : Indianapolis et les Chargers de Los Angeles.
Et c'est là un détail important. En général, le quart arrière des Broncos, Bo Nix (photo ci-dessus), ne réussit pas de bonnes performances quand il joue sur des terrains étrangers. En carrière, en onze visites en dehors de Denver, huit fois il n'a pas dépassé 220 verges de gains aériens. Il serait surprenant qu'il réussisse à le faire dimanche contre la forte défensive des Eagles, dans la ville de l'amour fraternel.
Les deux équipes se ressemblent, en ce sens qu'elles prônent une approche conservatrice, basée sur l'attaque au sol et une défensive restrictive.
Les Eagles ont été inconstants dans leurs quatre victoires, alternant mauvaises et bonnes demies. Mais ils ont toujours su trouver des moyens de gagner, bien que ce fut par de faibles écarts de pointage.
Ils ont été opportunistes, comme les équipes championnes savent l'être, malgré l'adversité. En attaque, comme en défensive, ils ont bien performé en zone payante (red zone). Et surtout, ils ont évité les erreurs coûteuses tout en profitant de celles commises par leurs adversaires (5 revirements).
Si Bo Nix est moins efficace sur les terrains des clubs opposés, ce ne sera pas différent dimanche à Philadelphie. Le coordonnateur défensif des Eagles, l'expérimenté Vic Fangio (photo ci-dessus), excelle à déstabiliser les jeunes quarts comme Nix. Il maîtrise l'art de simuler de faux schémas de blitz ou de couverture de passes, qu'il modifie habilement dans les dernières secondes avant la remise en jeu.
Cela crée de la confusion dans l'esprit des jeunes quarts arrières ennemis. Ils sont souvent incapables de s'ajuster aux changements effectués par Fangio, ou d'improviser de nouveaux jeux, en fonction de ces variations de tactiques.
Lorsque le jeu au sol fonctionne moins bien que prévu, malgré l'appui de son excellente ligne offensive, le quart Jalen Hurts, des Eagles, reste calme et en contrôle.
S'il est nécessaire d'emprunter la voie des airs pour faire avancer son attaque trop stagnante sur le terrain, Hurts (photo ci-dessus) dispose d'excellents receveurs à qui lancer le ballon pour dépanner l'offensive.
Cette semaine, l'un d'eux, A.J. Brown s'est plaint qu'il n'était pas assez utilisé dans l'offensive très conservatrice et prudente des siens. Des rumeurs d'échange ont même commencé à circuler à son endroit. Le problème pour Brown, c'est que, malgré sa faible contribution à l'attaque, son équipe n'a pas encore perdu un match cette saison. On peut se passer de lui.
La recette à succès des Eagles a fait ses preuves. Elle ne changera pas. Même si le demi offensif Saquon Barkley ne connaît pas les mêmes succès éclatants que l'an dernier, Jalen Hurts va continuer inlassablement de lui donner le ballon, quand il ne le portera pas lui-même, pour des premiers essais importants.
Les Eagles savent qu'ils feront face à un club assez fort pour aspirer au Super Bowl cette saison. En attaque comme en défensive, ils vont hausser leur niveau de jeu d'au moins un cran ou deux, afin de relever le défi que les Broncos présentent. Bo Nix, inférieur en terrain hostile, sera menotté par la pression du front défensif de Philadelphie, et ses receveurs vont être bien couverts par la secondaire et la tertiaire des Eagles.
Parce que la défensive des Broncos est une des meilleures de la NFL, Jalen Hurts et ses acolytes de l'offensive des Eagles auront du mal à la percer et à la déjouer. On s'attend donc à une bataille défensive féroce entre les deux belligérants, dimanche au Lincoln Financial Field.
Avec la nombreuse foule de leurs supporteurs derrière eux, les Eagles vont réussir quelques jeux clés pour réussir à arracher une victoire serrée, par la peau des fesses ! Le touché victorieux étant marqué à l'aide de leur fameuse poussée fraternelle irrésistible (tush push) d'une verge ou deux, à la porte des buts !
Broncos 16, Eagles 17.
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