Pour l'équipe dirigée par le rusé entraîneur chef Mike Tomlin, tout semble aller pour le mieux. Avant le début de la saison, certains experts avaient prédit des difficultés pour les Steelers, affirmant que, cette fois-ci, contrairement aux années précédentes, ils ne participeraient pas aux séries éliminatoires.
Eh bien, ces prophètes de malheur semblent s'être fourvoyés. Les représentants de la ville de l'acier trônent au sommet de la division Nord de la Conférence Américaine, avec déjà une confortable avance de 2½ matchs sur leurs plus proches poursuivants. Les trois rivaux de division de Pittsburgh (Bengals, Browns, Ravens) ont tous de sérieux problèmes, sans grande chance de les résoudre de sitôt.
Et, mauvaises nouvelles pour eux, les Steelers jouent de mieux en mieux, tant en attaque qu'en défense. Dans l'entre saison, ils ont longtemps hésité avant de faire signer un contrat au vétéran quart arrière Aaron Rodgers, âgé de 41 ans. Tout indique maintenant qu'ils ont pris la bonne décision.
Rodgers n'est plus au niveau du MVP (joueur par excellence de la NFL) d'autrefois, mais il sait encore conduire efficacement une offensive dans la grande Ligue, comme le démontre son coefficient d'efficacité de 105,4 composé de dix passes de touchés, contre trois interceptions, et 68,8 % de passes complétées.
C'est une grande part des succès des Steelers : du football propre avec seulement trois revirements, pendant que la défensive en a causé dix (cinq interceptions et cinq échappés recouvrés).
Rodgers (ci-dessus) bénéficie d'une meilleure protection de sa ligne à l'attaque, depuis quelques matchs. Un autre signe de la progression générale de l'équipe. Et un Rodgers qui a plus de temps pour faire ses passes, et qui encaisse moins de coups derrière la ligne de mêlée, est un autre gage de succès futur pour lui et ses coéquipiers.
Le vétéran pivot a aussi amélioré sa complicité avec l'as receveur D.K. Metcalf qui a saisi 19 passes pour une formidable moyenne de 19¾ verges par catch, et quatre touchés, cette saison. Le plus remarquable, ce sont ses 223 verges gagnées après les attrapés.
Alors que les Steelers avancent lentement mais sûrement vers un championnat de division inespéré, les Bengals, de leur côté, réfléchissent à l'avenir après une saison aussi décevante qu'imprévue. Avant le commencement de la présente campagne, on savait que leur défensive poreuse n'avait guère été améliorée durant la saison morte, et qu'elle risquait d'en arracher encore en 2025-26.
Mais peut-être pas au point d'être une des pires de la NFL. Elle est 30e pour les points accordés, 31e pour les verges allouées, 31e en défense anti aérienne, et 28e pour les verges concédées au sol. Bref, elle ne réussit pas à garder suffisamment l'équipe dans les matchs, pour que l'offensive arrive à marquer assez de points pour compenser sa faiblesse.
Appelé en renfort pour une attaque en panne depuis la blessure du quart étoile Joe Burrow lors du deuxième match de la saison, Joe Flacco n'a eu que quatre jours pour se préparer avant d'affronter les Packers à Green Bay, dimanche dernier. Il venait d'être échangé aux Bengals par les Browns de Cleveland.
Flacco a paru hésitant en première demie, au Lambeau Field, mais il a repris confiance en deuxième mi-temps, trouvant régulièrement ses receveurs Ja'Marr Chase et Tee Higgins. Si bien que les Bengals ne tiraient plus de l'arrière que par six points, avec cinq minutes à jouer au 4e quart, avant de finalement s'incliner par la marque de 27 à 18.
Cette performance honorable suscite quelques espoirs pour la suite de la saison. Flacco (ci-dessus), même à 40 ans, possède encore un bon bras, et peut effectuer de longues passes comme celle qu'il a complétée à Ja'Marr Chase pour 80 verges, dans cette partie à Green Bay. La tertiaire des Steelers peut se faire déjouer occasionnellement par ce genre de gros jeu. On devra garder un œil sur cet aspect jeudi soir.
Malheureusement, même si Flacco parvient à livrer une bonne performance malgré, encore une fois, un temps de préparation insuffisant avec sa nouvelle équipe, la défense risque encore une fois de réduire à néant tous ses efforts en le laissant tomber.
Néanmoins, cette bataille entre deux rivaux de division est traditionnellement plus corsée, et, à domicile, les Bengals sont susceptibles de se surpasser. Leurs adversaires ont toutefois la faveur des pronostiqueurs par 5½ points. Avant la rencontre, Aaron Rodgers a déclaré en riant : «Jouer contre Flacco est super pour les vieux bonhommes». On verra bien qui rira le dernier. Mais il y a de fortes chances que ce soit lui.
Steelers 27, Bengals 20.
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