Après Tyreek Hill, qui avait sapé l'esprit d'équipe pendant l'intersaison avec ses plaintes égocentriques, c'était au tour de Tua de semer la discorde. Lors d'un précédent point de presse, il a affirmé que certains de ses coéquipiers étaient responsables d'avoir manqué des réunions d'équipe ou d'y arriver en retard.
En tant que leader d'une équipe de la NFL, Tagovailoa (voir photo ci-dessous) a failli à son rôle en étant indiscret, car il s'agit d'un problème interne qui aurait dû rester dans le vestiaire. Cela risque maintenant de compliquer l'union de ses coéquipiers pour affronter les Browns de Cleveland (1-5) dimanche prochain.
Ces derniers voudront profiter d'une rare opportunité de remporter une seconde victoire, en jouant devant leurs partisans, contre des adversaires en plein désarroi. Ils devront réussir en s'appuyant surtout sur leur forte défensive, puisque leur attaque continue de faire preuve d'impuissance semaines après semaines.
Après une performance encourageante à Londres, contre les Vikings, le quart Dillon Gabriel n'a pas aussi bien joué, à son deuxième départ, dimanche passé, dans la défaite de 23 à 9 des Browns contre les Steelers, à Pittsburgh. Depuis qu'il a pris la relève de Joe Flacco, transféré aux Bengals de Cincinnati, comme quart-arrière titulaire, Gabriel (photo ci-dessous) a démontré des difficultés à réussir des passes de plus de dix verges, avec seulement cinq réussites sur 25 tentatives.
Il est vrai que sa ligne à l'attaque le protège mal en situations de passes, et qu'il n'a guère le temps pour lancer le ballon. Il doit rapidement trouver ses receveurs sur des passes courtes. Mais encore là, ce qui nuit aux efforts de Gabriel, c'est que ces derniers échappent trop souvent ses passes. Évidemment, ça n'aide pas l'attaque des Browns à faire avancer le ballon sur de longues séquences offensives.
Résultat : les Browns ne marquent en moyenne que 13,7 points par partie, le pire bilan de la NFL en attaque.
Si la défense des Browns parvient au moins à limiter les dégâts en tenant bon dans des matchs qui pourraient être totalement dominés par leurs adversaires, on ne peut pas en dire autant de celle des Dolphins, qui peine à résister suffisamment pour permettre à l'attaque de compenser leurs faiblesses.
C'est ce qui s'est passé dimanche dernier contre les Chargers. Les Dolphins venaient de prendre l'avance à 46 secondes de la fin de la partie, mais les Chargers ont eu suffisamment de temps pour remonter le terrain, et réussir un placement dans les derniers instants, afin de se sauver avec la victoire.
Durant la saison morte, les Dolphins ont perdu quatre membres de leur tertiaire. Les remplaçants sont visiblement moins qualifiés puisque la défense anti aérienne est moins solide cette saison.
Mais c'est surtout contre le jeu au sol que les Fins en arrachent cet automne. Ils sont derniers de la Ligue dans ce domaine, en accordant une moyenne astronomique de 168,5 verges par match. Ce qui fait que les coureurs adverses peuvent enfoncer leurs lignes à volonté, et contrôler le temps de possession du ballon.
C'est ainsi que le demi offensif Quinshon Judkins, des Browns, pourrait connaître un fort match contre cette défense très perméable de Miami. Le quart Dillon Gabriel devrait aussi en profiter pour effectuer ses passes en disposant de plus de temps, car la défense des Dolphins n'exerce pas beaucoup de pression sur les QBs ennemis. Elle n'a réussi que douze sacs cette année.
Bref, l'attaque de Cleveland, bien que peu productive, devrait en faire juste assez pour surpasser celle des Dolphins, qui sera suffisamment neutralisée par la forte défensive des Browns. On doit donc s'attendre à un match à pointage peu élevé.
Le club local est favori par 2½ points. L'occasion est trop belle pour les hommes de Kevin Stefanski de célébrer une rare victoire cette saison, en profitant des déboires et du désordre des Dolphins.
Dolphins 17, Browns 19.
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